OWL
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-17%
Le deal à ne pas rater :
(Black Friday) Apple watch Apple SE GPS + Cellular 44mm (plusieurs ...
249 € 299 €
Voir le deal

Aller en bas
Katrijn De Joonckheer

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 29 ans Groupe : Maaiers
Katrijn De Joonckheer Matriarche des Maaiers

Matriarche des Maaiers
 

Un bras pour un masque


Le bal avait été une réussite. Aussi bien auprès des invités et de leur retour, tous les plus élogieux les uns que les autres, mais également auprès des médias. Les chaînes de télévision, les journaux et autres relais d’informations s’étaient régalés de l’événement du mois. Chacun y était allé de son petit commentaire. Certains avaient encensé la matriarche et sa générosité, permettant à n’importe qui d’expérimenter la noblesse de la ville et de côtoyer des grands noms New Amsterdamiens. Les autres s’offusquaient de la différence de traitement entre les invités, pointant du doigt la bourgeoisie et la sur-protection mise en place par les Maaiers. Évidemment, ils n’avaient pas omis de parler de la mafia, rappelant les activités douteuses de la Famille. Les plus élogieux avaient, au contraire, mis en avant Katrijn en tant qu’icône de la mode et de sa proximité avec le maire de la ville, ainsi que tous les bienfaits qu’elle avait apporté à la ville, notamment avec des dons.

En dehors de ces retours, Katrijn avait toujours en tête l’un des objectifs de ce bal. Débusquer OWL. Et cette jeune demoiselle au masque de hibou devait forcément provoquer les grandes familles mafieuses. Ca lui semblait trop gros pour être une coïncidence. Surtout en connaissant le mode de fonctionnement de cette organisation. Ils aimaient être là sans y être. Et si jamais elle ne faisait effectivement pas partie de cette mascarade, alors elle avait dû être envoyée.
Elle ne pouvait pas croire au hasard.

Katrijn s’était concentrée sur le positif qu’avait apporté ce bal auprès des personnalités publiques et du peuple. Ce temps supplémentaire permettait également à OWL de baisser sa garde. Le temps était suffisamment passé pour qu’ils croient à un oubli de la matriarche.
Katrijn n’oubliait pas. Elle prenait le temps d’analyser avant d’attraper sa proie. Elle ne se jetterait jamais dans la gueule du loup, telle une brebis apeurée par leurs hurlements. C’était elle, le loup.

Elle avait logiquement ordonné à ses gardes et investigateurs de localiser et d’amener dans une des cellules du sous-sol la jeune effrontée, coupable du masque de hibou. Elle voulait tout savoir de sa vie. Qui étaient ses proches, quel était son passé, quels étaient ses passe-temps ? Que faisait-elle de son quotidien ? Son plat préféré ? Sa vie de famille ? Les émissions qu’elle aimait regarder, celles qu’elle détestait ? Les célébrités qu’elle suivait ? Ses réseaux sociaux ?
Tout.

Et elle avait pris des notes, qu’elle avait apprises avant de descendre au sous-sol, où elle l’attendait. Aevyn Deconinck Zwijndregt. Née le 5 mars 2013, à New Amsterdam. Elle a six frères et sœurs. Elle vit dans un immeuble du complexe Brueghel des quartiers Wanhoop. Seul son frère dont elle est proche, Baltus, s’échappe de temps à autre de l’endroit pour se réfugier chez les Eindhoven ou pour jouer de la basse dans son petit groupe de rock : Particle of Eternity. Sa grand-mère fait partie des Maaiers, et elle s'appelle Jelena. Une femme respectée de la Famille. Son père travaille dans une entreprise sanitaire et s’occupe régulièrement du nettoyage des lieux occupés par les Maaiers. Evelyn, l’une de ses soeurs, se dispute souvent avec la jeune femme. Marcus, le cadet de la fratrie, a des soucis de santé et passe beaucoup de temps avec elle. Son parrain dirigeait un groupe de paroles pour les récents veufs.

Des traces de vie de Aevyn se retrouvent chez les Wanhoop. Elle deale notamment dans ses quartiers, et selon ses informateurs et les caméras de sécurité, a fait passer de la drogue au Red Lips et parle régulièrement à Adham.
Étudiante à la faculté de psychologie, elle y a rencontré Kassandra Orange Nassau avec qui elle est très proche. Elle en profite pour faire rentrer de l’argent en vendant la production des Wanhoop.
Elle a bien entamé sa deuxième année, et est en voie d’obtenir son diplôme.

Quant à sa vie amoureuse, Rowan Feys a comme qui dirait participé physiquement au bien-être de la jeune effrontée.

Sa mère avait une dette remboursée auprès des Eindhoven : ils avaient simplement réclamé de l’argent pour pouvoir survivre. Quant à Aevyn, elle a une dette chez les Wanhoop, par un sous-boss Havik, qui a servi à rembourser les Eindhoven.

Elle a été vue assez souvent avec Kristian chez lui. C’est un Wanhoop, un soldat plus précisément.

Johannes lui aurait appris à tirer, ce qui s’avérerait compliqué si elle avait une arme sur elle. Ses gardes ont fait bien attention à la prendre par surprise, avant de pouvoir l’enlever. Elle a été fouillé et dépouillé de toute affaire personnelle. Il semblerait qu’elle avait été changée dans des habits blancs, qui ne lui appartenaient évidemment pas. On ne lui avait donné ni eau ni nourriture, et avait été transportée ligotée et yeux bandés.

Et voilà deux heures qu’elle attendait, assoiffée et ligotée sur une chaise dans une des salles de torture du manoir. Ces deux heures ont été sagement dépensées par ses équipes, en profitant pour fouiller de fond en comble son lieu d’habitation afin de trouver des informations. Seul le masque de hibou a été retrouvé. Désormais dans les mains de Katrijn, où ses bagues armures venaient imiter des griffes acérées.

Son serpent enroulé autour de son bras, il se déplaçait jusqu’à sa nuque et sifflait à chaque fois qu’une personne croisait son chemin. Sa maîtresse, entièrement vêtue de noir, ne l’avait pas encore nourri.

Elle passa les multiples portes de son manoir jusqu’à ce qu’on lui ouvrit la dernière qui se trouvait sur son chemin : celle qui découvrirait la fautive. Le grincement métallique fit siffler le serpent affamé qui entreprit d’enrouler le second bras de Katrijn. Elle claqua ses talons, secs et froids, sur le sol bétonné. Une fois à l’intérieur, droite et imposante, la porte se referma dans le même crissement qui encombrait le silence de la pièce avant qu’il ne s’installe de nouveau. Un silence voulu, pesant et lourd. Comme l’eau qui imbibe nos vêtements avant de nous entraîner vers le fond. Sa propre respiration était insonore. Seule sa présence était confirmée par le frottement du corps écailleux de son animal contre ses vêtements.

Puis elle jeta le masque au sol, créant un nouveau bruit pour perturber toujours plus l’ouïe d’Aevyn. Elle resta une dizaine de secondes, immobile, observant de haut cette jeune personne provocante. Une épine dans le pied qui pourrait s’avérer être un poignard si elle laissait la plaie prendre de l’ampleur.

Elle se pencha pour retirer le bandeau, effleurant sa peau de ses bagues argentées avant de se prendre dans ses cheveux bouclés.
Le regard glacial de Katrijn se posa sur le visage à découvert de l’étudiante, sans montrer la moindre compassion. Au contraire, si un regard pouvait écorcher vif, on verrait déjà la chair d’Aevyn se dévêtir de sa peau.

- Aevyn Deconinck Zwijndregt, étaient les seuls mots qu’elle prononça avant de reprendre une stature statique.

Elle laissa de nouveau le silence assourdir la pièce. Son serpent était désormais entièrement sur l’autre bras, mordillant légèrement son index afin d’y trouver de la nourriture. Elle l’attrapa pour l’ôter, avant de le poser au sol.
Dans son sachet qu’elle tenait depuis le début, elle attrapa le cadavre d’une souris qu’elle jeta aux pieds de l’impertinente.

Qu’elle découperait en petits morceaux.


Dernière édition par Katrijn De Joonckheer le Mar 21 Nov - 23:48, édité 1 fois

Aevyn D-Z et Rowan Feys

Lun 16 Oct - 15:47


Katrijn te donne des ordres en #DD2E35.
Aevyn D-Z

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 19 ans
Aevyn D-Z Garde du corps de la matriarche

Garde du corps de la matriarche
“Je n’ai rien fait de mal. Je n’ai rien fait de mal. Je n’ai rien fait de mal. Ou si ? Et dans e cas, quels sont les choix qui m'ont menés là ?"

Aevyn sentait son cœur battre beaucoup trop vite dans sa poitrine, et le silence autour d’elle l’oppressait au plus haut point. Ou plutôt cette peur qu’il ne soit bientôt combler par du bruit. Elle essayait de comprendre ce qui lui arrivait mais la peur qui transpirait sur sa peau l’empêchait de suivre un fil de pensée cohérent. Elle s’était bien demandée ce qui lui arrivait, ce qu’elle foutait là, ce qu’on lui voulait, mais au fur et à mesure du temps, elle n’était obsédée que par une chose : rester en vie. Elle voulait juste rester en vie. Ne pas mourir comme une merde maintenant.

Elle n’avait pas eu le temps de voir ou de comprendre quoi que ce soit. Des bras l’avaient saisis en même temps que le noir lui avait obscurcit le regard. Elle avait crié, s’était débattue, avait tenté d’aller contre ces doigts qui s'agrippaient, ces peaux inconnues qui la pressaient trop fort, qui l’avait fouillée probablement pour s’assurer qu’elle ne pourrait pas se défendre. Elle avait cessé de se débattre assez rapidement, dès la première représailles de ces geôliers. Elle n’était pas assez forte, et elle avait trop peur d’avoir mal. Juste leurs gestes brusques suffisaient à la refroidir. Puis elle pouvait encore sentir sa pommette irradié, après que l'un d'eux lui ai fait comprendre qu'elle devait se tenir tranquille. Désormais, elle ne faisait plus le moindre bruit, tétanisé par la peur et incapable de comprendre ce qui lui arrivait. Trop en état de choc pour pleurer ou gémir.

Elle avait encore la sensation qu’ils la touchaient, qu’ils la déshabillaient, qu’ils ricanaient. Retrouvé le confort de vêtements, même s’il ne s’agissait pas des siens avait été un véritable soulagement. Evidemment qu’elle s’était fait des films. Elle imaginait déjà le titre du petit paragraphe dans la rubrique fait divers qui aurait parlé de cette gamine qui se serait fait violer et dont le corps aurait été retrouvé dans dieu sait quelle ruelle sombre. Le genre dont on a un peu trop l’habitude quand on vit à NA et dont personne n’aurait eu rien à foutre.

Mais ils n’étaient pas là pour ça apparemment. Pourquoi alors ? Les Eindhoven allaient-ils lui ouvrir le ventre pour en tirer ces organes ? Est-ce que c’était comme ça que tout allait se finir ? Elle avait été attachée à ce qui ressemblait à priori à une chaise, les cordes lui sciaient les poignets et les chevilles et elle essayait de savoir ce qu’elle devait dire ou faire pour se tirer de cette situation. Elle ne savait pas si elle était seule, avait cette impression permanente d’être épier, et chaque bruit -dont elle était probablement à l’origine- la faisait sursauter. Perdre le sens de la vue la laissait dans la plus grande incertitude, elle avait cette sensation d’être dans un néant poisseux donc elle ne parviendrait jamais à s’échapper.

C’était un cauchemar. Tout ça c’était forcément un cauchemar. Cela faisait longtemps que cela tournait en boucle dans sa tête. 4h ? Plus ? Moins ? Elle était complètement perdue.

Puis un grincement. Cette fois-ci, il était plus fort et prononcé, et son sursaut en était plus justifié. Elle tourna sa tête aveugle vers le bruit, ses mains se crispant sur les accoudoirs de sa chaise, comme pour se raccrocher à quelque chose. Elle avait perdu le contrôle sur la situation il y a bien longtemps pourtant. Des bruits de pas claquèrent sur le sol, venant agresser son oreille. Quel genre d’endroit résonnait de la sorte ? Pourquoi ces chaussures sonnaient comme une paire de talons ? Les bruits s'arrêtèrent et tout le corps d’Aevyn essayait de refuser cette information. Elle essayait de s’enfoncer dans sa chaise, de disparaître, de ne plus se trouver si vulnérable. Elle essayait d’anticiper un geste violent, ces dents étaient serrées prêtes à s’empêcher de crier si on la frappait. Elle ne savait pas à quoi s’attendre et s’était une véritable torture.

Un autre bruit résonna sur le sol, non identifiable. Elle respira difficilement, essayant d’ignorer son souffle rendu rauque par l’attente et par l’air vicié de la pièce dans laquelle elle se trouvait. Ce n’était jamais vraiment le moment de faire une crise d’asthme, mais aujourd’hui en particulier, elle aurait préféré éviter. Puis des mains vinrent finalement lui tirer son masque.

Aevyn cligna des yeux, essayant de s’acclimater à la lumière qui se déversait alors qu’on lui rendait la vue. Elle laissa son regard essayer de déterminer l’endroit où elle se trouvait, évidemment sans grand résultat. Un genre de cave glauque. Et ce qu’elle pensait être un ravisseur était en réalité une ravisseuse. Elle se sentit rassurer un peu -s’imaginant peut-être qu’une femme serait plus facile à convaincre de la tirer de là - même si le contact avec les bagues de ces doigts lui tira un frisson d’épouvante. A vrai dire, son regard froid n’était pas très engageant lui non plus mais dans son désespoir, Aevyn préférait ignorer cette information. Son cerveau essayait peut-être de la préserver de ce qui était en train de lui arriver, d’où son état très passif.

- Aevyn Deconinck Zwijndregt

Elle aurait pu imaginer être une anonyme qu’on kidnappe dans la rue sans aucune raison. Entendre son prénom et son nom de famille en contrepartie, c’était plus compliqué à concevoir. En tout cas dans son état complètement perdu. Dans le silence de la pièce, la jeune femme n’osa pas répliquer quoi que ce soit. Pourtant, cela faisait deux bonne heures que des supplications toutes plus imaginatives les unes que les autres venaient se bousculer dans sa tête pour la sortir de là.

La femme jeta quelque chose à ces pieds qu’Aevyn ne parvenait pas à identifier et son cerveau mit un temps infiniment long à comprendre qu’un serpent était en train de ramper pour venir saisir cette chose entre ces crocs. Elle ne parvenait plus à savoir si c’était ses propres sens qui lui jouaient des tours où si vraiment il était là à ses pieds. Hallucinait-elle ? Elle releva les yeux et finalement, sa bouche décida de fonctionner à nouveau :

- Vous devez vous tromper… Je ne suis personne. Je ne devrais pas être là. Je…

Elle essayait de comprendre l’incompréhensible. Et vraiment, son cerveau ne l’aidait pas à gérer la situation du tout. Pourquoi prendre la peine de toute cette mise en scène juste pour elle ? Elle était soldate Wanhoop certes, elle avait été en contact avec son patriarche d’accord, elle avait fait de la merde parfois, dealer avec les mauvais gars, mais rien, rien ne justifiait ce qui était en train de lui arriver. Et surtout que ce qui lui arrive soit parfaitement ciblé.

Katrijn De Joonckheer et Rowan Feys

Lun 16 Oct - 23:54
Katrijn De Joonckheer

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 29 ans Groupe : Maaiers
Katrijn De Joonckheer Matriarche des Maaiers

Matriarche des Maaiers
 

Un bras pour un masque


Elle n’arrivait pas à se délecter de son regard de brebis égarée, appréhendant ce que le futur lui réservait de pire. Face à la cheffe de la meute, nul doute que cette proie allait se pisser dessus de terreur. Elle pouvait bien regarder à droite et à gauche, espérant trouver de l’aide ou pour analyser la pièce afin d’y trouver une issue : elle n’avait que pour seul échappatoire la vérité et la clémence de la matriarche. Rien ni personne n’allait secourir un animal dont l’utilité était à confirmer.

Au fond d’elle, Katrijn savait que c’était trop facile. Mais l’audace et la provocation ne payaient pas toujours. Si OWL se sentait à ce point à l’aise sur le terrain ennemi, il fallait leur montrer la dangerosité qu’était leur ego. Les conséquences de leurs actes pouvaient leur faire perdre la vie. Une erreur, et ils seraient finis.
Il fallait déterminer qui elle était réellement, ce qu’était OWL pour elle, ce qu’elle leur apportait et surtout les informations qu’elle avait à délivrer.

Et si jamais cette jeune femme était un dégât collatéral, cela enverrait tout de même un message à l’organisation. Elle tirait à vue.

A la guerre comme à la guerre.

Si vraiment cette Aevyn n’avait aucun lien avec ces connards, alors le seul problème de ce plan était son affiliation avec les Wanhoops. Si tel était le cas, elle aviserait sur le moment.
Pour l’instant, l’heure était aux conséquences. Et aux réponses.

Son serpent ouvrait sa gueule et débuta le long processus de son alimentation en gobant la souris fraîchement jetée au sol. Quant à Katrijn, imperturbable, elle écouta les mots de la malheureuse :

Vous devez vous tromper… Je ne suis personne. Je ne devrais pas être là. Je…
- Tu fais bien de t’arrêter de parler si c’est pour déblatérer des conneries pareilles, cracha Katrijn.

Soudainement irritée - si seulement cela était possible, elle croisa les bras, coupant sa silhouette longiligne et baissa son visage. Elle dévoila davantage son regard alerte et courroucé, semblable à celui d’un félin. On pouvait presque, avec les jeux de lumière, croire à une pupille verticale.
Voilà la seconde fois en quelques semaines qu’une imbécile, incapable de comprendre la situation dans laquelle elle se trouvait, l’insulta en prônant la méprise. Quelle méprise y avait-elle ? La matriarche Maaiers pouvait-elle seulement se tromper de personne ?

- Un conseil, ne gaspille pas ta salive : qui sait quand tu pourras boire ?

Elle enjamba son animal, ses chaussures faisant trembler le sol à chaque impact. Et sans faire le moindre geste superflu, dans un contrôle parfait de son corps, elle se pencha et attrapa le dossier de la chaise de la prisonnière. Elle approcha son visage du sien, aspirant le peu d’intimité qu’elle avait pu conserver.
Imitant le langage de son serpent, elle siffla :

- Maintenant dis-moi, personne, que sais-tu de OWL ?

Aevyn D-Z et Rowan Feys

Mar 21 Nov - 21:05


Katrijn te donne des ordres en #DD2E35.
Aevyn D-Z

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 19 ans
Aevyn D-Z Garde du corps de la matriarche

Garde du corps de la matriarche
L’autre ne fut pas le moins du monde attendrie mais plutôt agacée :

- Tu fais bien de t’arrêter de parler si c’est pour déblatérer des conneries pareilles.

En même temps… La dernière fois qu’elle avait déclaré n’être personne à quelqu’un qui la menaçait, ça avait eu l’air de lui donner encore plus envie de la descendre. Elle sentait la salive quitter sa gorge. Et son regard cilla face à l’imposante femme. A ces pieds, les bruits de déglutition du serpent lui tiraient des frissons. Elle aurait aimé pouvoir bouger les pieds pour s’éloigner de l’animal. Il était très difficile pour Aevyn de fixer l’inconnue dans les yeux alors que cette dernière se penchait sur elle. Elle foutait trop la trouille.

- Un conseil, ne gaspille pas ta salive : qui sait quand tu pourras boire ?

Aevyn commençait à avoir du mal à déglutir. Mais il fallait qu’elle reste calme… Elle n’aurait pas le luxe d’attraper son aérosol si elle faisait une crise d’asthme à cause de la panique. On le lui avait probablement enlevé lorsqu’on l’avait changé. Elle agita le bout des doigts, comme pour y faire circuler son sang ou tester à quel point elle était clouée sur sa putain de chaise. Ce qui était sûr, c’est qu’elle n’avait aucune chance de se tirer de là autrement qu’en parlant. Or son interlocutrice ne semblait pas apprécier l’entendre l’ouvrir. Putain dans quelle merde elle s’était fourrée encore ? Elle n’avait pas envie de crever. Elle était trop jeune pour crever. Puis dans quelle position ça foutrait sa famille ? Elle n’en avait pas fini avec sa dette, ça allait leurs retomber dessus. Ils avaient besoin d’elle. Fallait qu’elle trouve un moyen de ressortir d’ici en un seul morceau.

Le fait que son interlocutrice se rapproche lui donnait très chaud. La peur lui brûlait les joues.

- Maintenant dis-moi, personne, que sais-tu de OWL ?

Owl ? Comme le hibou ?
C’était sortit tout seul.

Putain ferme ta gueule Aevyn. Réfléchit avant de l’ouvrir. Owl le hibou ça ne l’intéresse surement pas cette meuf. Elle veut autre chose, et t’as intérêt à le lui donner vite. Ne te laisse pas déconcentrer par son putain de regard effrayant ou tu ne vas pas y arriver.

Aevyn ferma les yeux, essayant de calmer son cœur qui battait beaucoup trop vite dans sa poitrine et cela lui permit de faire les connexions nécessaires. En même temps, n’importe qui dans cette situation aurait eu du mal à réfléchir correctement. Aevyn s’était déjà retrouvé dans des situations très compliquées mais jamais elle ne s’était sentie autant acculée et en danger. Pas même lorsque cette Eindhoven avait pointé une arme sur sa tempe. En même temps, ici elle n’avait vraiment aucune maitrise sur la situation. Elle ne savait même pas où elle se trouvait ou qui était la meuf qui lui posait des questions. Et elle avait une furieuse envie de pleurer, là tout de suite, mais elle était presque certaine que les larmes ne l’avancerait pas vraiment alors elle se forçait à retenir le flot de panique qui lui tombait dessus par vagues.

- Ok…heu… ils ont fait disparaitre le patriarche Wanhoop à la fête de l’eau. Et c’est un genre de truc de justiciers débiles qui veulent sauver NA ou je sais pas quelle connerie.

Ca y est, Aevyn commençait à comprendre où allait la conversation. Peut-être qu’elle n’était pas tant dans la merde que ça… Après tout, elle ne savait rien de Owl… Une pensée vient la secouer. Putain. Et si justement c’était Owl face à elle ? Et si elle se trouvait dans la même situation que son patriarche plusieurs mois plus tôt… Elle n’avait aucune envie de disparaitre. Son regard balaya l’endroit, peut-être encore plus paniquée.

Au moins, elle n’avait pas avoué dans sa phrase appartenir aux Wanhoop, mettant une distance entre elle et eux. Il était encore temps de nier appartenir à la mafia. D’un autre côté, elle avait peur que ce soit le genre d’information que son interlocutrice connaitrait déjà, sinon pourquoi se serait-elle retrouvée ici en premier lieu ? Elle continua d’une voix angoissée qui partait un peu dans les aigus sous le coup de la pression :

- Hm… Enfin débile… connerie… Je veux dire, ça dépend du point de vue bien sûr…

Comme elle ne savait pas si son interlocutrice était avec OWL, contre eux, avec les Wanhoop, contre eux, avec qui et contre qui, c’était très compliqué actuellement pour elle de savoir dans quelle direction faire aller son discours. Puis elle avait l’impression que son cerveau était actuellement plus proche de la bouille que de quelque chose de très construit. Toute cette situation lui paressait encore totalement irréelle.

Ce qui était sûr, c’est que si l’autre lui demandait des informations sur les Wanhoop, ça la foutrait très mal. Si elle ne se faisait pas découper en tranche dans cette cave glauque sur le champ, filer des informations sur sa Famille à n’importe qui d’autres ferait d’elle une putain de traitre. Dieu sait ce que les Wanhoop lui feraient si elle informait quelqu’un de owl. Putain, elle avait la sensation que quoi qu’elle dise dans cette cave, tout ça allait très mal se finir pour elle.

Mais à vrai dire, ce qui importait le plus pour le moment était de trouver les bons mots pour se sortir de cette situation. Au moins temporairement. Or, Aevyn ne pensait pas avoir la moindre information qui pourrait satisfaire son interlocutrice. Elle bredouilla finalement, face à son silence :

- Je… Je sais rien de plus. Je le jure.

Elle pensa pendant un quart de seconde lui demander qui elle était et pourquoi elle était ici mais elle avait la sensation que ce n’était pas quelque chose que son interlocutrice souhaitait réellement partager avec elle, là tout de suite.

Katrijn De Joonckheer et Rowan Feys

Mar 21 Nov - 22:12
Katrijn De Joonckheer

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 29 ans Groupe : Maaiers
Katrijn De Joonckheer Matriarche des Maaiers

Matriarche des Maaiers
 

Un bras pour un masque


La matriarche avait en horreur de multiples choses. Les hommes occupaient la première place de sa haine. S’ils pouvaient tous crever castrés, démembrés, désossés et décapités, ça lui apportait un peu de bonheur. Sur la planète, il y avait bien trop de choses dont il fallait se préoccuper, et les maux les plus profonds venaient d’eux. Nul doute, par exemple, que le chef de OWL soit un homme. Incapable, qui plus est. Il ne savait pas choisir ses soldats. En l'occurrence, ses soldates.

Elle soupira, son souffle glacial lacérant les obstacles obstruant son passage. Elle était fatiguée de ces personnes qui ne pouvaient pas réfléchir une seule seconde avant d’aligner conneries sur conneries. A moins que ce n’était qu’une couverture ? Paraître idiote pour espérer se faire relâcher ? Katrijn était bien trop prudente pour tomber dans un piège aussi absurde. Et une chose était sûre : elle savait délier les langues. Notamment lorsqu’elles étaient bien pendues.

Dans son attitude, bien que la pauvre tentait désespérément d’échapper à cette situation périlleuse, la matriarche démontra tout ce qu’elle savait faire de mieux. Être une matriarche. On aurait pu croire que son regard avait croisé celui de Méduse tant elle était immobile. Ses pupilles ne se fatiguaient pas de fixer le même point dans les yeux de sa prisonnière. Seules ses paupières venaient briser cette consistance avec leur clignement. De même, son expression restait inchangée. Les sourcils froncés, les paupières légèrement abaissées, la mâchoire serrée. Son serpent, quant à lui, se délectait de son repas non sans le faire savoir par ses déglutiments. Il était la seule chose chez Katrijn qui se mouvait de plaisir en cet instant.

Après ses multiples essais de déglutition, Aevyn parvint à répondre à sa question. Non sans mal, ce qui arracha un second soupir de Katrijn qui finit par se redresser. Le bas de son dos commençait à lancer.
Elle croisa les bras, dans l’attente de plus. Parfois, le silence déliait plus de langues que les menaces. Mettre la pression à quelqu’un en l’observant sans dire un mot était une spécialité chez Katrijn, après tout. Elle préférait éviter de gaspiller des paroles si c’était pour des propos incohérents de l’autre gamine qui bafouillait une réponse moyenne.
Et s’en suivit un long silence. Encore. Seul le serpent en train de dévorer son repas donnait de la vie à la pièce. Finalement, la matriarche lui accorda quelques mots, tout en lui tournant le dos, faisant quelques pas vers la porte :

-Donc pour résumer, tu ne sais rien ? J’ai du mal à y croire au vu de ta provocation.

Elle frappa à la porte métallique, avant de s’en écarter pour s'adosser à côté, baignant dans l’ombre. Sa voix sortait des ténèbres, ajoutant du mystique dans son personnage.
Elle n’était pas là pour des “Je ne sais pas”. Elle voulait des réponses. Et si OWL ne souhaitait pas sauver l’une des leurs, ce n’était pas son problème. Elle aurait enlevé une épine du pied des Wanhoop. Décidément, elle ne faisait que les aider ces derniers temps. Bien qu’ils ne le savaient pas.

-Je pense pouvoir accélérer cette conversation. Je n’ai pas toute la journée.

Dans un crissement, la porte s’ouvrit sur deux hommes. Les deux portaient des masques chirurgicaux noirs, et emportaient avec eux des valises d’un aspect métallisé. Leurs tenues, quant à elles, étaient soignées.
La porte se referma derrière eux. Le premier jeta un œil vers Katrijn. Dans un silence, et sans bouger, il comprit qu’elle lui donnait son autorisation pour débuter le travail.
Les deux hommes s’empressèrent de rejoindre Aevyn, sans dire un mot. Ils dévoilèrent leur matériel : des lames de toute sorte dont une scie, des bandages, des seringues, du fil. Tout était lié au médical. Le second homme déposa au sol, sur le côté gauche, des grandes feuilles de plastique pour protéger le béton. Il sortit également un sachet, et une petite bassine. Le premier se saisit quant à lui de la scie, avant de rejoindre le second.

- J’ai tiré à pile ou face. Peut-être que tu pourras encore écrire, avec de la chance. A moins que tu ne souhaites l’éviter ?

Aevyn D-Z et Rowan Feys

Mar 21 Nov - 23:45


Katrijn te donne des ordres en #DD2E35.
Aevyn D-Z

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 19 ans
Aevyn D-Z Garde du corps de la matriarche

Garde du corps de la matriarche
Le silence paraissait interminable. Aevyn ne parvenait même plus à entendre le serpent à ses pieds. Son attention était tellement fixé sur la femme qui lui parlait que c’était comme s’il n’y avait plus qu’elle. Elle avait l’impression d’être suspendue à ses lèvres. Faites que son explication suffise… Qu’elle se rende compte du malentendu et que par miracle, elle la laisse partir.

- Donc pour résumer, tu ne sais rien ? J’ai du mal à y croire au vu de ta provocation.

Sa provocation ? Aevyn chercha dans son esprit ce qui pouvait lui faire penser qu’elle avait été provocante. Mais l’ouverture de la porte métallique face à elle l’empêchait de se concentrer sur la conversation. C’était comme si tout était fait pour la déstabiliser et l’empêcher de réunir ces pensées.

- Je pense pouvoir accélérer cette conversation. Je n’ai pas toute la journée.

Les deux hommes qui rentrèrent avaient l’air de méchants de film de James Bond. Tenues soignées, masque chirurgicaux et malettes noires probablement remplies d’objet de torture. C’était pas possible… Elle vivait un cauchemar éveillé. Elle ne comprenait pas. Ces yeux qui s’agitaient à nouveau pour détailler les nouveaux arrivants tombèrent sur un masque métallisé au sol. Un masque qu’elle connaissait bien. Non… Non non non. Tout ça, ça pouvait pas être à cause d’un pauvre costume quand même.

- C’est un malentendu. Je vous jure que je sais rien.

Les hommes s’approchèrent après un regard de la matriarche qui ne semblait pas avoir envie d’entendre Aevyn. Les deux hommes sortirent exactement ce que redoutait la jeune blonde de leurs sacs. Elle s’entendait respirer fort sans rien pouvoir y faire. Elle ne s’était jamais senti autant en panique que là tout de suite. Elle n’avait aucun contrôle sur ce qui lui arrivait. Pas le moindre. Ces yeux roulaient des hommes à la femme, cherchant dans leurs regards une once de sympathie, n’importe quoi sur lequel elle pourrait jouer. Mais rien. L’un ressemblait à un automate, l’autre semblait carrément impatient et la femme restait de glace.

- Le masque c’était juste parce que je le trouvais joli. C’était pour le bal.

Aevyn était trop paniquée pour se concentrer sur ce qu’elle disait. Elle essayait juste de sauver sa peau là tout de suite. De se tirer de ce merdier. Elle était prête à dire n’importe quoi pour ça.

- J’ai tiré à pile ou face. Peut-être que tu pourras encore écrire, avec de la chance. A moins que tu ne souhaites l’éviter ?

Qu’elle ne puisse encore écrire ? Son regard ne quittait plus la scie. Elle avait l’impression que sa trachée avait disparu tellement elle peinait encore à respirer. Et ces yeux ne quittaient plus l’outil, tétanisés. Elle s’exclama aussitôt :

- Attendez! Attendez! Je vous dirai tout ce que vous voulez.

L’outil s’arrêta sur sa lancée, à son grand soulagement. Ok fallait qu’elle parle. Qu’elle dise des trucs et vite. N’importe quoi qui pourrait la tirer de là.

- Je suis une Wanhoop. Je… je deale dans les quartiers sud et est de la ville.

Il n’était plus temps de savoir qui étaient ces interlocuteurs et ce qu’ils voulaient entendre. Elle n’avait que ça. Elle énuméra :

- Cannabis, cocaïne, ecstasy, LSD, ok ok… Ca vous intéresse pas.

Elle avait saisi le nouveau mouvement de l’homme à la scie. Elle s’arrêta. Que dire ? Elle bafouilla :

- J’avoue… ça m’arrive parfois de venir au Red Lips ou dans le reste de la ville pour dealer. C’est occasionnel mais quand ça rapporte bien…

Ca n’avait l’air de captiver personne. Pourtant c’était ce qu’elle avait de plus profond à offrir. Elle savait pas quoi dire de plus. Mais chaque fois qu’elle se taisait ou que l’info ne semblait pas pertinente, elle sentait l’agacement de tout le monde dans la pièce. Fallait qu’elle se tire de là.

- Je sais pas quoi vous dire de plus… Je vous en prie. Je connais pas le nom de mes clients. Je connais pas beaucoup de Wanhoop…. Je sais pas quoi vous dire de plus. Pitié.

Elle répéta plusieurs fois pitié alors que la scie se rapprochait. Elle tenta de se libérer, se débattant avec ces liens dans une tentative plus que vaine. Ces poignets et ces chevilles la brûlaient. La scie était toujours plus proche et elle ne savait pas comment arrêter tout ça. Elle ne savait pas quoi dire. Quoi faire. Elle se sentait tellement impuissante. On lui fourra un tissu entre les dents. Elle quitta la scie des yeux, incapable de regarder, d’affronter ce qui se produisait. Puis la douleur. Elle poussa un hurlement qui s’étouffa dans son bâillon alors que la lame s’enfonçait dans sa chair. Elle avait déjà mal avant le contact à vrai dire. Comme si tout son corps avait voulu l’avertir. Désormais, c’était comme un tremblement dans sa tête. Elle avait l’impression d’éclater en plein vol. Insoutenable. Surprenament le mouvement d’avant en arrière appliquée à la scie faisait plus mal à chaque fois. C’était comme une déchirure brutale et profonde mais qui malgré tout reprenait toujours plus fort. A un moment, la torture s’arrêta, elle sentit le tissu quitter sa bouche, laissant sur son menton un filet de salive :

- Stop. Pitié. Havik… C’est Havik qui m’a recruté. Je manquais de thunes, il m’a prêté du fric. C’est un sous boss Wanhoop, c’est à lui que je dois du fric. Non… Attendez… Non.

Mauvaise réponse. Ce qui voulait dire que la douleur reprenait. Si forte qu’Aevyn ne parvenait plus à aligner trois pensées cohérentes dans sa tête. Elle ne savait même plus hurler. Son corps s’agitait, comme pour essayer d’échapper à cet enfer, mais plus elle bougeait et plus c’était douloureux alors finalement elle cessa de se débattre. Son corps n’était parcouru que de tremblements liés aux frissons qui accompagnaient sa sueur froide. La terreur la tétanisait. Elle aurait voulu pouvoir faire taire le son des outils contre sa peau, l’odeur du sang et du métal qui lui brûlait le nez, ces nerfs qui lui envoyaient des signaux de détresse face à ces sensations de déchirement et de pression.

Elle pensait qu’elle allait tomber dans les pommes mais juste quand elle se sentit partir, l’homme sans scie lui injecta quelque chose. Son coeur battait drôlement vite. Du speed ? Franchement elle n’en savait rien et s’en fichait pas mal. Elle ne parvenait qu’à penser à son bras. Ils ne pouvaient pas faire ça. Ils ne pouvaient pas lui couper le bras pas vrai ? Elle avait bien fait de se faire tatouer à droite. Putain. A quoi elle pensait putain ? Elle avait pété les plombs ou quoi ? Elle n'en avait rien à foutre de son tatouage, là tout de suite.

On lui retira le tissu une seconde fois. Elle avait la sensation de planer. Plus rien dans sa tête n’avait de sens. Son cœur palpitait bizarrement. Elle déblatera les noms des rues où elle faisait ces meilleurs affaires mais apparemment, la femme s’en fichait. Nouvelle douleur puis nouvelle pause. Ensuite elle balança le nom de quelques camarades dans l’espoir d’arrêter le massacre, en vain.

FInalement, épuisée, tremblante, Aevyn ne pouvait plus que supplier :

- Pitié. Je ferai tout ce que vous voulez.

Mauvaise réponse. Encore. La douleur prenait tellement de place qu’elle avait l’impression que c’était la seule chose qui existait encore en elle. Elle ne parvenait plus à voir. Tout était flou, c’était comme si on lui avait tiré ces lunettes. Elle n’entendait plus que des sons distordus autour d’elle. Puis elle balança ses entraînements avec son mentor :

- Number One. M’a appris à tirer. Je sais pas pourquoi moi, lui avais rien demandé, ai jamais su. Il est mort avant.

Là, le froid avait pris le dessus sur la douleur. Aevyn se sentait frigorifiée. En état de choc, une petite voix dans sa tête lui demandait si c’était vrai, si ce qui était en train de se passer était vraiment vrai. C’était trop inconcevable. C’était forcément une erreur. Un cauchemar. Un cauchemar horriblement réaliste mais qui prendrait bientôt fin. Ces nerfs et son cerveau ne se comprenaient plus. Tout piquaient, brûlaient, ses muscles se tendaient si fort qu’elle avait la sensation qu’ils pouvaient éclater à tout moment. Jamais elle n’avait eu mal dans sa vie, et c’était maintenant qu’elle le découvrait.

- Everdina. Everdina - trois jours - fille de Number One -sais rien de plus - Si… Venger son père. S’il vous plaît. Pitié.

L’homme à la scie faisait une pause apparemment. Aevyn entendait le son de la pluie. Régulière. Faible. Plic plic plic. L’homme à la scie avait arrêté mais la douleur était lancinante. C’était comme s’il était encore là, à arracher sa chair. C’était au-delà de la souffrance.

- Owl… Je sais pas… J’en sais rien…

Aevyn secoua la tête, éclatant en sanglots. Pourquoi elle pouvait rien dire sur ces fils de putes de owl ? Elle savait rien sur eux. Strictement rien. Même pas un seul petit détail. La jeune blonde n’avait jamais été du genre douillette, mais ce qu’elle expérimentait était impossible à décrire. Et chaque battement de cœur lui donnait l’impression que tout était pire. Parce qu’à chaque fois, il intensifiait la douleur. Chaque pulsation lui semblait être une lame qui lui transperçait le bras. La douleur pulsatile était une pure torture. Aevyn se sentait à l’agonie. Et malgré que ces deux bourreaux se soient écartés pour faire dieu sait quoi plus loin, elle avait toujours la sensation de la scie sur son bras, comme s’ils étaient toujours à l'œuvre.
Alors, dans un sanglot désespérée, elle demanda à ses bourreaux :

- Faites que ça s’arrête. Pitié. Je veux juste… Je veux juste que ça s’arrête.

C’était trop insupportable. Là, tout de suite, elle aurait préféré mourir que de subir ça plus longtemps. Même pour tout l’amour de sa fratrie, elle ne pourrait supporter cette douleur. Si son cœur rendait tout cela plus atroce encore, alors il fallait qu’il s’arrête. Tout ça, c’était bien plus que ce qu’un humain ne pouvait supporter. C’était bien plus que ce qu’elle ne pouvait supporter. Pitié. Pitié pour elle.

Rowan Feys

Mar 21 Nov - 23:54

Contenu sponsorisé
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum