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Jude L. O'Brien

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 32 ans Groupe : Eindhoven
Jude L. O'Brien Nouvel habitant

Nouvel habitant
Jude Light O'Brien
ton image en 140 x 140en vrac
Nom : O'Brien
Prénoms : Jude, Light
Date de naissance : 20/10/2000
Nationalité & origine : Néerlandais & Irlandais
Sexualité : Hétéro
Groupe : O+... Euh... Eindhoven
Rang :  Lieutenant
Travail :  Thanatopracteur
Zone de résidence : Dans une péniche rénovée, sur les voies navigables

Caractère

OK, THIS IS AWKWARD
Jude est quelqu'un de profondément réservé. Mais cette facette de sa personnalité a tendance à s'exprimer d'une manière bien différente de l'excès de silence et de timidité que l'on peut en attendre. Il démontre sa réserve sous forme de mensonges divers et variés concernant sa personne. Si vous rencontrez 15 individus différents ayant eu affaire à lui, vous aurez 15 versions différentes le concernant. En vérité, il déteste parler de lui et a décidé de s'en amuser. Oui, l'irlandais est quelqu'un de plutôt enjoué sous ses airs de force tranquille... surtout lorsqu'il s'agit de semer le trouble et de perturber son interlocuteur. Il n'a pas une nature de manipulateur, mais aime susciter des réactions chez ceux qu'il a en face dans les moments d'ennui.

Monsieur O'Brien est d'un naturel patient et observateur. Il sait néanmoins être intransigeant dans sa vie professionnelle. Il gère son entreprise "O'Brien - Balsemen sinds 1857" d'une main de fer, et ne tolère ni la paresse, ni les écarts. L'excellence est son crédo, hors de question de voir sa réputation et le poids historique de son nom à New Amsterdam être taché par de l'incompétence. Il ne s'autorise à se relâcher qu'en dehors de son business. Plutôt solitaire, il en profitera alors pour dévorer un bon livre en sirotant un thé dans un café quelconque... ou à aller se délecter de ce qu'il peut trouver d'art autour de lui. A défaut, il aime s'installer quelque part pour faire des croquis, comme pour capturer l'éphémère à la seule force de son fusain. Du détail au paysage, de l'individu au plus insignifiant insecte, tout y passe tant que son attention est retenue. Les scènes chaotiques des rues nocturnes infréquentables sont sa dose de frisson, il n'hésite des fois pas à se mettre en danger pour pouvoir immortaliser la violence dont il est témoin.

Laconique, il est probable que vous vous retrouviez soudainement en plein festival du vent au pays du Zéphir. Lorsque Jude estime qu'il est inutile de vous répondre, il ne vous répondra pas, point. Ses silences peuvent être aussi caustiques que ses répliques parfois bien trop franches. En effet, si monsieur ne se livre que très peu à son sujet, il ne se privera pas de faire part d'une opinion souvent non sollicitée à son prochain. Sa personnalité dichotomique et ambigüe font de lui un individu surprenant et parfois difficile à appréhender. Jude en a conscience, mais ne cherche en rien à faire des efforts. S'il décide de vous laisser entrer dans son cercle proche, vous le saurez bien assez tôt.

Pour en découvrir plus sur ce qu'il cache et vous faire une idée plus large de cet étrange irlandais, je vous invite à lire son histoire. Notamment les chapitres 4 et 5. Voilà, moult poutous à vous.

BO-BO-BONUS

Jude a adopté un chiot qui a aujourd'hui 6 mois. Il s'agit d'un Dogue Allemand blanc taché de noir qu'il a appelé Dot. Il le traîne absolument partout avec lui, et doit constamment se retenir de ne pas gagatiser publiquement, au risque de pourrir son image. Sur sa péniche par contre... allez savoir qui du chien ou du maître colle le plus l'autre. Ces deux-là font la paire : calme légendaire, grosse tendance à la sieste, curiosité silencieuse, goût pour le grand air... Dot est également un fin gourmet, tout comme Jude - qui possède d'ailleurs un certain talent pour la cuisine. Quiconque arrivera à mettre la main sur ses carnets de croquis se rendra rapidement compte que, dernièrement, il y a bien plus de portraits du chien qu'autre chose à l'intérieur.

N.B. : Jude aime les scalpels, et sait s'en servir. Son préféré ? Manche 4 avec une lame de 23. Souple et élégante. Parfaite pour des découpes inopinées.

Physique

RESTING BITCH FACE : ON
Monsieur est grand, très grand. Il culmine à 1 mètre et 98 centimètres. S'il devait être vraiment précis, Jude ajouterait "et 2 millimètres 3 quarts". Mais Jude étant Jude... il garderait certainement ce détail pour lui. Ses deux parents étaient déjà des perches, sans parler des autres ancêtres O'Brien. Son père faisait la même taille que lui, et sa mère dépassait le mètre quatre-vingt. Difficile donc pour le jeune irlandais de ne pas jouer les asperges à son tour. Il n'est pas très lourd pour sa taille et pèse environ 80kg (même si ça fait un bail qu'il ne s'est pas pesé). Il a une morphologie plutôt fine et un métabolisme qui lui permet les excès sans en subir les conséquences.

La première chose qui frappe chez l'irlandais, ce sont ses mains ce sont ses yeux. Excentrique comme pas deux, Jude s'est fait tatouer le blanc de l'œil en noir et a usé de keratopigmentation pour colorer son iris en rouge. Pourquoi ? Parce qu'il voit son corps comme un outil d'expression, d'expérimentation. Lui qui travaille sans cesse avec la mort entre les doigts, aime à profiter de son vivant pour pouvoir essayer tout ce qui lui passe par la tête. Et autant dire qu'avec ce qu'il gagne en bossant pour les Eindhoven, il peut très largement se le permettre. Les tatouages qui ornent sa peau proviennent de l'application de la même logique. Il n'y a pas que sur la face des défunts que Jude aime s'appliquer à exercer l'art. Les dessins qu'il crée à ses heures perdues, il les fait encrer sous sa peau souvent sur un coup de tête.

Tout est prétexte à s'amuser, à choquer, à déranger, à dénoter. Pourquoi ressembler à tout le monde ? Jude s'est aussi orné d'un tas de piercings au fil du temps. Oreilles, lèvre, arcade... Il a d'ailleurs un jour décidé de se faire retirer les sourcils au laser, et ne le regrette absolument pas. Ses vêtements vont de paire avec ses excentricités. Il ne se prive pas pour porter des tenues de créateurs, mais est aussi tout à fait capable de passer sa vie en sarouel / t-shirt si la flemme le vainc. Tout dépend de l'influence qu'il veut avoir, de l'image qu'il veut donner.

La crinière de jais souple et soyeuse qu'il arbore est un sujet de fierté, mais ça ne l'empêche pas de se raser le côté du crâne de manière disciplinée. Il porte généralement ses cheveux relevés dans un chignon désordonné, même si quelques mèches dégradées en tombent régulièrement.

La gestuelle de Jude va de paire avec son caractère. Il a généralement une aura calme, accentuée par la manière silencieuse et souple qu'il a de se mouvoir. Dos droit, pas légers, il n'a aucune honte de sa taille et ne tient en rien à la cacher. Il joue de sa finesse et de son corps élancé pour émaner autour de lui quelque chose de félin, comme un prédateur près à sortir les griffes au moment où on s'y attend le moins. Observateur, ses grandes iris rouges ne manquent pas de scruter son entourage dans les moindres détails, lui donnant l'impression de très peu cligner des yeux par rapport au commun des mortels. Etrange jusqu'au bout des ongles, il ne fait pas partie des personnes qui ont pour habitude de mettre à l'aise... et il en joue, notamment par son inexpressivité. Difficile de savoir ce qu'il pense, l'animal.

Histoire

ONCE UPON A TERRIBLE TIME

CHAPITRE UN : 1845
Les ventres sont creux sur le territoire irlandais. L'arrivée d'un terrible fléau pour le tubercule adoré de tout bon irlandais du 19ème siècle, le mildiou, ravage chaque petit coin de champ. Tout devient noir, les esprits comme les cultures, les humeurs comme les pommes de terre. Cette étrange marée d'ébène aura poussé bien des familles à quitter leur terre natale. Tentative désespérée pour sauver quelques biens, un peu de dignité et d'existence. Les O'Brien en font bien évidemment partie. Au diable leur landlord, au diable leurs cultures, il n'y a que la survie qui compte. Ils n'ont pas attendu de savoir si la situation allait durer pour fuir, ils n'ont pas attendu qu'on puisse leur proposer quelconque solution. Pourquoi compter sur les politiques, quand ils ont eux-mêmes participé à votre ruine ? Alors, dès le printemps 1845, par une nuit plutôt fraîche, la tribu O'Brien prit le large. Père, mère, enfants, pas un seul ne manquait à l'appel au moment de monter sur le voilier qui les attendait. Quelle chance d'avoir des pécheurs pour connaissances. Quelle chance d'habiter sur la côte, non loin de Dublin. Emmitouflés, aucune lampe allumée, les voilà qui voguent sur la Mer d'Irlande en direction de la Grande-Bretagne.

La traversée discrète s'effectua sans encombre. Les prévisions sommes toutes empiriques concernant une météo calme et favorable se confirmèrent. Les O'Brien posèrent le pied sur la terre ferme, l'espoir naissant d'une vie renouvelée. Le bateau de pêche repartit silencieusement, les laissant sur le rivage sans un mot après qu'une bourse de ce qu'il leur restait d'économies ait été déposée sur la paume de leur passeur. Ce dernier s'en allait refaire affaire, continuer d'augmenter le poids de son trésor avant de lui-même s'évader. Les irlandais fraîchement débarqués pensaient que leur première nuit serait la plus dure, ils avaient assurément tort. La vague d'immigration provoquée par la famine n'avait fait qu'attiser la colère des britanniques. Les O'Brien n'étaient pas les bienvenus. Plus ils avançaient dans les terres, plus on les chassait. D'aumône en aumône, de misère en misère, de travail ingrat en travail ingrat... les voilà qui se retrouvèrent coincés à Southend-on-Sea, face à la Mer du Nord.

Plus de solution, c'est le cul de sac, les poches vides, le moral dans les chaussettes. La petite famille se regarde dans le blanc des yeux sans qu'aucun ne soit seulement capable d'évoquer une idée. Les jours passent où, désormais habitués à ravaler leur fierté, ils mendient sur le port en attendant qu'une âme charitable ne se tourne vers eux. Lorsque ce moment arriva, il s'avéra que la charité n'était pas l'atout principal de l'âme en question. On proposa aux O'Brien une traversée vers un pays qui accepterait visiblement de les accueillir, eux, ces parasites d'irlandais. La seule condition pour que le miracle opère était de leur laisser leur fils aîné comme main d'œuvre sur les docks. Les regards désespérés de parents acculés se tournèrent vers le jeune homme en question, qui accepta sans discuter. "Au moins, j'aurai un travail, et vous une opportunité" avait-il dit. Le sacrifice fut accepté à contrecœur,  des étreintes tristes furent échangées, et le restant de la famille O'Brien monta à bord d'un bateau à vapeur, bien cachée dans la cale, entre les marchandises.

CHAPITRE DEUX : AMICI MORTIS
C'est ainsi que les ancêtres de Jude finirent pas poser le pied aux Pays-Bas, au port d'Amsterdam, la mort à l'âme et au cœur d'avoir dû briser leur famille pour espérer tous survivre. Debout sur les docks, ils fixaient le large dans l'espoir de voir la main de leur fils s'agiter par-delà la Mer du Nord, en vain. Symboliquement, madame O'Brien envoya un baiser au large avant de suivre sa tribu qui s'avançait dans les rues bondées. Il leur fallait désormais trouver un travail, un moyen de subsistance sur cette terre nouvelle où l'espérance était permise. Leur bonne volonté comme atout majeur, les irlandais ne tardèrent pas à trouver un emploi comme nettoyeurs de tombes, généreusement confié par les religieux locaux. Logés au presbytère, les bonnes sœurs avaient accepté de garder les enfants en attendant que la famille ait de quoi se payer un toit. Il ne fallut que quelques mois de travail sérieux et acharné pour gagner la confiance des locaux. Les O'Brien se virent alors attribuer la tâche d'assister l'inhumation des morts.

Les années passèrent, la famille irlandaise parvint à retrouver son indépendance. Leurs enfants grandirent, et le plus âgé de la fratrie se vit proposer d'apprendre à embaumer les morts. En effet, le "balsemer" local - ou bien plus explicitement "embaumeur" - n'allait pas tarder à prendre sa retraite et cherchait quelqu'un pour être la relève de son activité. Malheureusement sans progéniture, on lui avait confié que de fiables et respectables irlandais auraient bientôt un garçon en âge d'apprendre un métier. Le balsemer n'avait pas pour habitude de privilégier les étrangers aux natifs, mais se décida tout de même à lui laisser une chance après que la Sœur responsable du presbytère lui ait encore chanté leurs louanges. Un entretien méticuleux fut organisé, des tests en concurrence avec quelques bons néerlandais également. Le résultat fut sans appel : le jeune O'Brien avait le talent, le sang-froid et le calme nécessaire pour devenir apprenti. Il s'était très nettement démarqué des autres candidats.

L'avenir fut tout tracé pour la relève irlandaise. Après un cursus réussi avec brio et une carrière bien lancée (accompagnée d'une réputation sans faille), Monsieur O'Brien se décida à racheter l'entreprise à son maître en 1857. Depuis, les murs passent de génération en génération avec un dévouement inchangé. A croire que les morts d'Amsterdam et alentours ne peuvent plus se passer de leur nom désormais. La tribu d'immigrés aura fait un chemin colossal depuis leur arrivée inopinée sur le territoire. Elle aura gagné le respect des amstellodamiens à la sueur de leurs fronts et à leur discrétion sans faille. L'image de marque de l'affaire "O'Brien - Balsemen sinds 1857" reste inchangée jusqu'à l'heure où vous lisez ces lignes, et cela, malgré bien des vagues et tempêtes pour tenter de les ébranler.

CHAPITRE TROIS : L'APOCALYPSE
Avant les grandes inondations de 2012, notre cher Jude avait grandi dans l'optique de devenir médecin légiste. Non pas qu'il n'apprécie pas l'art d'embaumer les morts, mais il lui avait semblé utile de chercher plus loin et de reprendre l'affaire familiale plus tard, au moment de la retraite de ses parents. N'y voyant aucun inconvénient, monsieur et madame O'Brien avaient laissé champ libre à leur fils de suivre ses lubies et passions. Ils savaient pertinemment que son goût pour la médecine était un fruit de sa grande curiosité, et non pas une volonté de rébellion contre la tradition familiale. Mais les eaux envahissantes et apocalyptiques de l'année 2012 vinrent chambouler tous les plans bien établis de la famille irlandaise. Jude se vit contraint d'interrompre sa scolarité brutalement, incapable de savoir quand il serait à nouveau à même de recevoir une éducation. Tout fut stoppé net dans la capitale, et les énergies de chacun furent déployées à reconstruire tant bien que mal.

Désespérés de voir l'œuvre d'une vie disparaître dans l'abysse, les O'Brien se mirent à faire ce pour quoi ils étaient doués : traiter avec les morts. Ils travaillèrent d'arrache pied pour aider les familles endeuillées à honorer leurs défunts, et également à faire en sorte que des épidémies ne viennent pas en plus parfaire le travail des inondations. Les Eindhoven ne tardèrent pas à les approcher. La proposition était simple : travailler pour eux, récupérer les organes des corps embaumés en échange d'argent et d'un nouveau toit sur leur territoire. Dans le chaos général qui suivit la catastrophe naturelle, bénéficier de la protection d'une puissante famille comme les Eindhoven était un atout non négligeable. C'est donc sous couvert de secret que les O'Brien ont commencé à mettre à profit leurs talents d'une manière toute nouvelle. Ils furent placés sous la surveillance d'un capo, jusqu'en juin 2013, afin de déterminer s'ils étaient dignes de confiance. Travaillant dans les locaux mis à leur disposition sous leur identité historique : "O'Brien - Balsemen sinds 1857", la thanatopraxie comme masque acceptable à leurs sombres pratiques.

Les parents de Jude passèrent lieutenants dès le départ du capo, à présent en confiance avec leurs patrons. Le jeune O'Brien décida de reprendre sa scolarité et de raviver sa passion pour la médecine, s'éloignant pour s'instruire à Utrecht, zone non touchée par les flots. Même si Amsterdam n'était pas encore remise de toutes ses blessures, la vie reprenait sûrement son cours. Pour les O'Brien, la situation aurait pu être bien pire. Quelle aubaine pour les deux partis, mafia et civils, d'avoir su s'entendre pour mieux se relever. Les irlandais vouent à cette période une loyauté sans faille aux Eindhoven, grandement motivée par leur dépendance financière et l'aspect lucratif du trafic d'organes. Après tout, qu'y avait-il de si terrible à permettre un certain accès à la santé dans un contexte dramatique ? De belles œillères pour une famille qui cherche à ne pas être rongée par les scrupules.

CHAPITRE QUATRE : RETOUR FORCÉ
Quelle passionnante épopée que celle des études supérieures ! Epopée qui fut malheureusement écourtée en cours de dernière année de spécialisation pour Jude. A croire que le destin s'acharnait à tout faire pour ne pas lui permettre de réaliser son rêve d'être légiste. Les Eindhoven l'avaient appelé en lui expliquant que ses parents n'étaient plus en état de travailler et qu'il devait revenir à Amsterdam. Bien évidemment, le jeune homme souleva la question qui fâche : pourquoi ? La réponse ne lui plut absolument pas. Son père s'était fait descendre, et sa mère était dans un état critique à l'hôpital. A contrecœur, mais sans hésitation, Jude quitta l'université pour revenir dans sa ville natale. La mine sombre, il se posait mille et une questions. On ne lui avait pas donné beaucoup de détails au téléphone, comme il était de coutume. Il n'avait aucune idée réelle de ce qui était arrivé à ses parents.

L'urgence était d'aller voir sa mère. A son chevet, il l'observait d'un air grave dans son fauteuil. Coudes posés sur ses genoux, mains jointes sur lesquelles reposait le bas de son visage, il écoutait attentivement ce que le médecin était en train de lui énoncer :
"Elle a reçu une balle dans l'épaule et l'autre dans le genou. Mais ce sont surtout les coups qu'on lui a porté par après, au niveau du crâne et du dos, qui ont causé le plus de dommages. Elle ne se réveille pour l'instant pas, mais nous restons optimistes. Ses lésions se résorbent petit à petit, les sutures guérissent bien. Mais...
- Mais... ? Interrompit Jude, plantant ses yeux verts dans ceux du médecin.
- Mais sa colonne vertébrale a été sévèrement touchée, elle ne sera certainement pas en mesure de marcher à son réveil. Nous ne savons pas non plus quels sont les dommages cognitifs qui lui ont été infligés. Il faut attendre son réveil.
- Je vois. Pouvez-vous me laisser seul avec elle ?
- Bien sûr. N'hésitez pas à appeler une infirmière en cas de besoin."

Une fois le médecin sortit de la pièce, la porte close, Jude sortit son téléphone de sa poche et contacta immédiatement son intermédiaire chez les Eindhoven. Il avait besoin de savoir, il avait besoin de comprendre exactement ce qu'il s'était passé. On finit par lui donner le nom d'une personne avec qui entrer en contact, et qui se chargerait de lui expliquer tout ce qu'il savait. L'appel terminé, le jeune homme à la peau d'albâtre prit la main de sa mère entre ses doigts fins. Il la porta à ses lèvres et y déposa un baiser. Il resta longtemps, à en caresser le dos du pouce alors qu'il la regardait dormir. Elle avait l'air si paisible malgré son visage tuméfié... Lui se sentait simplement extrêmement seul. Ce sentiment vint lui tordre l'estomac, et il sentit une larme rouler sur sa joue. Jude l'essuya de sa main libre et promit alors : "Je vais prendre soin de toi. Je ferai tout ce qu'il faut pour ça. Ne t'inquiètes pas tout ira bien."

Quelques jours plus tard eurent lieu les obsèques de son père. Son cœur se fit encore plus lourd ce jour là, mais étonnamment, il ne versa aucune larme. Jude se sentait simplement vide et las. D'autant qu'il avait appris la veille, que le sort de ses parents avaient été décidé par deux jeunes imbéciles, imbibés d'il ne savait quelle substance et armés. Ils avaient visiblement menacé ses parents, leur avait pris leur argent et leurs bijoux... avant de finalement décider de les descendre pour le fun. Le témoin qui lui avait parlé se souvenait encore des rires gras et euphoriques des deux jeunes hommes alors qu'ils partaient en courant après avoir mis une balle dans la tête de son père et roué de coups sa mère une fois la peau trouée.

CHAPITRE CINQ : MASCARADE
Jude se remit rapidement au travail suite à son drame familial, ayant repris les reines dès 2025. Après tout, le bazar administratif provoqué par l'absence soudaine de ses parents avait au moins le mérite de l'empêcher de sombrer dans la tristesse. On fit passer le jeune homme lieutenant du haut de ses 25 ans, et son caractère intransigeant ne manqua pas de lui valoir le respect de ses collaborateurs. Froid, distant, pragmatique et factuel, on le sait fiable mais aussi redoutable en cas de faux pas. Cette attitude cacherait-elle un soupçon d'amertume d'avoir perdu son rêve, sa famille et sa liberté à cause de l'influence des familles sur Amsterdam ? Peut-être. En tout cas, à défaut de faire des dessins d'anatomie, le fusain de Jude fut employé à libérer sa frustration et sa créativité, à trouver une nouvelle passion comme soupape de sécurité. Sa période de deuil fut celle où il commença à altérer son apparence drastiquement. S'il ne pouvait être tel qu'il l'avait désiré professionnellement, on ne pouvait lui ôter la liberté de s'exprimer autrement.

Sa mère avait mis près de 6 mois à sortir de son coma. 6 mois durant lesquels Jude était allé la voir tous les jours, fleurissant sa chambre au point où on ne savait plus quoi faire des bouquets. Chaque fois que l'un d'entre eux tombait en décrépitude, il le remplaçait immédiatement par un nouveau. Après tout, les fleurs au Pays-Bas, ce n'est pas ce qui manque. L'annonce de son réveil allégea d'abord l'âme de Jude, avant de finalement l'alourdir à nouveau. Bien que présente physiquement, sa mère était une sorte de coquille vide pour laquelle il était difficile de s'exprimer et de se déplacer. Le seul à qui elle arrivait encore parfois à dire quelques mots était son fils. Assidûment, il l'avait faite placée dans une clinique privée et continue de la voir tous les jours. Jude a cependant décidé d'exprimer son angoisse au sujet de sa mère en la surprotégeant.

Personne ne sait qu'elle a survécu, qu'elle est sortie de son coma. Il a joué de son réseau pour faire en sorte que le nom de sa mère ait rejoint celui de son père au cimetière. Elle est enregistrée sous un faux nom dans sa clinique. L'idée qu'on puisse à nouveau lui faire du mal, ou l'utiliser comme moyen de pression à son égard est insupportable au jeune O'Brien. Il ne laisse rien ni personne à part le corps médical l'approcher. Il va jusqu'à changer quotidiennement ses horaires de visite pour ne pas créer de schéma à repérer. Légère paranoïa d'un esprit profondément marqué par la destruction soudaine du havre dans lequel il s'était construit. Le climat social, loin de s'arranger à Amsterdam, ne faisait qu'aggraver les anticipations sombres de Jude.

CHAPITRE SIX : OWL
Est-ce que 2032 ne serait finalement pas pire que 2012 ? La guerre intestine que se vouent les familles était un poison suffisant pour les amstellodamiens. Fallait-il encore qu'un autre trouble vienne faire peser lourd la balance du côté de l'insécurité ? O, W, L. On n'entendait plus que ces trois lettres sur toutes les bouches du réseau Eindhoven. Jude regardait les choses de loin, faisant son travail en espérant secrètement qu'au lieu de nouveaux conflits, la disparition soudaine de leur patriarche puisse favoriser les alliances. Même si son pragmatisme lui murmurait à l'oreille qu'il serait bien plus lucratif de voir le sang couler. Cœur de chair, ou cœur de pierre, il n'avait de toute façon pas son mot à dire dans l'histoire.

Tant que la famille lui assurait une stabilité financière et une certaine sécurité... il pouvait bien composer avec quelques soubresauts. Tout le monde était plutôt habitué aux différentes rixes, après tout. Mais là, quelque chose était différent. Le nouveau patriarche de la famille, Elijah, était loin de faire l'unanimité, encore moins quand celui-ci se retrouva fortement diminué et qu'une partie du clan prit le large. Violence encore, violence toujours, les rues sont presque infréquentables de nuit à présent tant les tensions sont fortes. Jude lui, n'a pas bougé de sa position. Calme et attentif, le jeune homme ne sait vers où le vent pourrait le porter si la tempête devient trop forte.

L'opportunisme coule depuis un bon moment dans les veines des O'Brien. Toute leur lignée le crie depuis 1845, et même au-delà. Ce gêne implacable circule bien évidemment dans le système de Jude, l'irrigant et l'animant depuis qu'il a respiré pour la première fois. Loyal tant que la brise se fait douce, tant que les choses vont dans son sens... le jeune O'Brien lui-même n'est pas capable de savoir quel chemin prendra sa vie dans les mois à venir. Il n'apprécie pas particulièrement d'avoir perdu la maîtrise de son destin au moment même où sa famille a accepté de travailler pour les Eindhoven... mais il faut bien manger, non ?

Rowan Feys

Ven 3 Mai - 12:41
La Maire

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 29 ans Groupe : Civil
La Maire La Maire

La Maire
Tu parles fort. 9dp4Petits apports

Merci pour ta fiche Kumiko  Tu parles fort. 3672045805
Avant de te valider, on a des petites questions à te poser. On te laisse y répondre dans ta fiche et nous prévenir quand c'est fait :)
Ces questions ont pour visées d'éclairer des zones qui ne le sont pas pour nous, ou pour approfondir des endroits qui seraient intéressants à développer pour toi !

Elles concernent toutes son histoire. Rien à dire sur le caractère et le physique, tout est clair \o/
Comment était son enfance à Jude ? Avait-il il des amis à l'époque ? A t il été choyé et chouchouté en tant que fils unique (ou a-t-il eu des frères et soeur ?) ? On voit très bien comment était l'entreprise à l'époque mais qu'en est-il de Jude ? Sa famille mettait-elle de l'espoir en lui ? Avait-il envie de reprendre l'entreprise ?
On parle souvent de "Famille O'Brien" mais sans vraiment nommer les liens familiaux. Y'avait-il des grands repas de famille ? Quelle était la place de Jude dans cette famille ? A-t'il noué des relations avec certains membres plus que d'autres ?

Ca manque aussi de relations amoureuses ! En a-t-il eu ? Si oui :qui ? que? quoi ? Si non : pourquoi ?

C'est quoi son ressenti des inondations (en dehors du fait d'avoir pas pu faire ses études et être déçu) ? A-t-il était traumatisé ? S'est-il senti chanceux que lui et ses parents soient en vie ? A-t-il perdu des membres de sa famille ou des amis ?

Est-ce qu'ils ont perdu leur maison ? Leur biens ?

Voilà, c'est beaucoup de questions mais globalement autour de trois sujets. Les questions ont pour viser de t'aider à développer, afin que ton personnage soit plus facile à appréhender. Dis-nous quand tu as modifié  Tu parles fort. 1013332807

Hier à 18:04


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