2 participants
Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 23 ans Groupe : OWL
Edelweiss Wintenberger
Infiltrée chez les Eindhoven
Olivia Maes et Kassie Orange Nassau
Jeu 29 Juin - 3:39
Hendrick
Lieutenant de police
Hendrick se massa le crâne, enfoncer dans le siège de sa voiture de service. Ethan ne l’accompagnait pas ce soir, il bossait encore en heures supp’. En même temps, ça lui évitait de se rappeler qu’il n’avait toujours pas parler avec Weiwei -où Rachel ? Il ne pouvait se résoudre à l’appeler autrement. Enfin… Il supposait. Il l’avait appelé un trop grand nombre de fois la veille au soir et bien que ces souvenirs soient un peu flous, il avait la sensation qu’ils s’étaient vus. Ou non en réalité, il en était certain. Il s'était réveillé dans son lit. Voilà qui promettait. Dieu sait ce qu’il lui avait dit ou ce qu’il avait fait ou ce qu'ils avaient fait. Il n'avait pas la moindre idée de la manière dont il avait atterrit là. Et Weiwei qui était déjà partie bosser l'air de rien... Jamais il n'avait eu un trou de mémoire pareil. Si ça se trouve, il se torturait désormais pour rien et elle ne voudrait tout simplement plus lui parler. Il avait besoin d’elle mais … Il avait cette impression que peut-être, elle pouvait avoir besoin de lui aussi ? Il se raccrochait à cette impression profonde même s’il doutait.
Le jeune homme joua nerveusement avec la cigarette entre ces lèvres. C’était Arte qui l’avait dépanné. Il l’alluma, ouvrant l’habitacle de sa voiture pour évacuer la fumée, et tira doucement dessus. Il l’avait sauvegardé toute la journée, mais après s’être enfilé toutes les sucettes qu’il lui restait au boulot, il devait bien se rabattre sur quelque chose. Et en ce moment, il n’avait vraiment pas le cœur de résister à une dose de nicotine. C’était ça où bientôt il n’aurait plus d’ongles à ronger.
Dehors, la nuit était haute. Il trouvait la lune particulièrement grosse, et basse. Elle se cachait parmi un ciel particulièrement nuagueux. Il avait déjà réalisé deux tours dans le quartier et avait dû interpeler et séparer des jeunes qui se battaient. La police était débordée en ce moment. Il avait appris la mort de Johannes. Et ces dernières paroles le hantait un peu. C’était comme s’il avait anticipé ce moment. Il s’assurerait qu’Everdina reste en sécurité. Cette mission lui tenait à cœur. La pauvre avait perdu son père avant même de pouvoir le retrouver. Hendrick poussa un soupir. L’annonce de la nouvelle avait laissé resurgir une scène qu’il réprimait. Ces doigts se refermèrent plus fort sur le volant, comme s’il avait peur de se noyer dans ces souvenirs.
Hendrick tirait sur sa cigarette lorsqu’un appel radio l’interpela. Un concierge de la patinoire avait vu de la lumière et demandait à la police d’intervenir. Il enclencha sa radio et répliqua qu’il s’en occupait. C’était vraiment à deux pas de l’endroit où il se trouvait. Il tira une dernière fois longuement sur sa clope puis l’écrasa dans l’allume cigare. Il l’avait déjà bien entamé, puis il avait du boulot.
Il démarra la caisse qui toussota un peu, manquant de caler. A merde oui, le frein à main. Il le tira et s’engagea dans les ruelles. Il monta le son de son téléphone. C’était un vieux titre de Taylor Swift. Il fredonna le premier couplet puis miaula en yaourtant le refrain alors que sa voiture s’engageait dans le parking éteint de la patinoire. Il se gara suffisamment loin pour ne pas attirer l’oreille sur le bruit du moteur de sa caisse et coupa finalement la chanson, rangeant son téléphone dans sa poche.
Allez, il était temps de mettre la main sur les petits vandales qui trouvaient amusant de jouer dans la patinoire en dehors des horaires. Ça serait probablement moins violent que sa dernière interpellation. Il croisa à l’entrée la conciergerie. Cette dernière s’était carrément enfermée à l’intérieur de peur de se faire caillasser par les jeunes. En même temps… Le climat de ces derniers jours avait de quoi effrayer un peu.
Hendrick se saisit de son arme, coupa le grésillement de sa radio et se glissa à l’intérieur. Il détestait sortir son flingue, mais en même temps, il ne savait pas à qui il aurait affaire. Quelqu’un de très discret et malin, peut-être un groupe ? Le genre capable de désactiver les alarmes de l’endroit et éviter de se faire repérer. Il s’engagea dans les couloirs de la patinoire, prenant naturellement la direction de cette dernière. Il passa à côté des étagères de chaussures de patinage et pénétra finalement dans la partie principale. Une musique assez douce semblait se déverser dans l’immensité de la patinoire. Hendrick baissa son arme, puis la rangea tout simplement.
Une silhouette blanche patinait devant lui, en contrebas. Seule. Eclairée par deux spots lumineux qui l’inondait de lumière. Elle suivait le son de la musique avec une grâce incroyable. On aurait pu croire que c’était la musique elle-même qui l’animait. Chaque geste était parfaitement exécuté et en même temps… Ils s’éloignaient de son côté cartésien.
Elle se déplaçait sur la glace comme si c’était là son élément naturel. Il l’observa poser un genou à terre, projetant des petits flocons autour d’elle, se relevant avec naturelle, levant les mains vers le ciel. Est-ce qu’elle cherchait à saisir quelque chose ? S’envoler ? S’échapper ?
Il n’y avait rien à faire. L’apercevoir lui pinçait toujours le cœur. Il le sentait gonflé, comme s’il était impossible qu’il ne contienne tout ce qu’il ressentait pour elle tout au fond de lui. Il avait envie de la rejoindre, de danser avec elle. Cette danse qu’il n’avait pas pu avoir au bal masqué. Et en même temps… Elle semblait un peu distante. Comme si ce moment ne pouvait qu’appartenir à elle.
Il avait l’impression d’être un voyeur et d’assister à quelque chose qui ne lui était pas destiné. De voir une Weiwei qu’elle ne lui avait jamais permis de voir mais qu’il avait aperçu malgré tout dans des gestes, des regards, des petits sourires. Malgré cela, il n’aurait pu détacher ces yeux de la jeune femme. Il ne pouvait pas croire qu’elle ne soit pas Edelweiss. Elle ne pouvait pas lui avoir mentit à ce point. Ces gestes, ces paroles, ces regards… Ils voulaient dire quelque chose. C’était obligé. Elle était la même que celle qu’il avait rencontré.
Elle tourna sur elle-même avec une grâce magistrale. La musique s’éteignit doucement. Hendrick l’observait toujours, les bras ballants. Il avait fui ce moment toute la semaine. L’univers le confrontait désormais à l’action. C’était le moment. Il descendit donc les marches qui le menait jusqu’au bord de la patinoire.
Il fit quelques pas un peu maladroit et glissant sur le sol glacé de la patinoire. Il aurait dû enfiler des patins où dieu sait quoi mais il avait vraiment autre chose à penser là tout de suite. Son regard brillant d’incertitudes que les ombres de la nuit rendaient cognac chercha celui gris perlé de Weiwei. Il voulut l’interpeler par son prénom mais… Était-ce seulement le sien ? Il se contenta donc de se raccrocher à ces espoirs et lui demanda de but en blanc, essayant de la rejoindre sur la glace, ces chaussures glissants fort sur la surface froide sous ses pieds :
- Nous, c’est réel pas vrai ?
Allez… Elle allait lui dire oui, puis tout irait bien. Ils discuteraient, tout rentrerait dans l’ordre. Il avait juste besoin de l’entendre affirmer qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. Il avait besoin qu’elle l’aime. Et qu’elle ne l’abandonne pas elle aussi. Il avait besoin qu’elle l’aide à remplir le trou béant dans son cœur.
Le jeune homme joua nerveusement avec la cigarette entre ces lèvres. C’était Arte qui l’avait dépanné. Il l’alluma, ouvrant l’habitacle de sa voiture pour évacuer la fumée, et tira doucement dessus. Il l’avait sauvegardé toute la journée, mais après s’être enfilé toutes les sucettes qu’il lui restait au boulot, il devait bien se rabattre sur quelque chose. Et en ce moment, il n’avait vraiment pas le cœur de résister à une dose de nicotine. C’était ça où bientôt il n’aurait plus d’ongles à ronger.
Dehors, la nuit était haute. Il trouvait la lune particulièrement grosse, et basse. Elle se cachait parmi un ciel particulièrement nuagueux. Il avait déjà réalisé deux tours dans le quartier et avait dû interpeler et séparer des jeunes qui se battaient. La police était débordée en ce moment. Il avait appris la mort de Johannes. Et ces dernières paroles le hantait un peu. C’était comme s’il avait anticipé ce moment. Il s’assurerait qu’Everdina reste en sécurité. Cette mission lui tenait à cœur. La pauvre avait perdu son père avant même de pouvoir le retrouver. Hendrick poussa un soupir. L’annonce de la nouvelle avait laissé resurgir une scène qu’il réprimait. Ces doigts se refermèrent plus fort sur le volant, comme s’il avait peur de se noyer dans ces souvenirs.
Hendrick tirait sur sa cigarette lorsqu’un appel radio l’interpela. Un concierge de la patinoire avait vu de la lumière et demandait à la police d’intervenir. Il enclencha sa radio et répliqua qu’il s’en occupait. C’était vraiment à deux pas de l’endroit où il se trouvait. Il tira une dernière fois longuement sur sa clope puis l’écrasa dans l’allume cigare. Il l’avait déjà bien entamé, puis il avait du boulot.
Il démarra la caisse qui toussota un peu, manquant de caler. A merde oui, le frein à main. Il le tira et s’engagea dans les ruelles. Il monta le son de son téléphone. C’était un vieux titre de Taylor Swift. Il fredonna le premier couplet puis miaula en yaourtant le refrain alors que sa voiture s’engageait dans le parking éteint de la patinoire. Il se gara suffisamment loin pour ne pas attirer l’oreille sur le bruit du moteur de sa caisse et coupa finalement la chanson, rangeant son téléphone dans sa poche.
Allez, il était temps de mettre la main sur les petits vandales qui trouvaient amusant de jouer dans la patinoire en dehors des horaires. Ça serait probablement moins violent que sa dernière interpellation. Il croisa à l’entrée la conciergerie. Cette dernière s’était carrément enfermée à l’intérieur de peur de se faire caillasser par les jeunes. En même temps… Le climat de ces derniers jours avait de quoi effrayer un peu.
Hendrick se saisit de son arme, coupa le grésillement de sa radio et se glissa à l’intérieur. Il détestait sortir son flingue, mais en même temps, il ne savait pas à qui il aurait affaire. Quelqu’un de très discret et malin, peut-être un groupe ? Le genre capable de désactiver les alarmes de l’endroit et éviter de se faire repérer. Il s’engagea dans les couloirs de la patinoire, prenant naturellement la direction de cette dernière. Il passa à côté des étagères de chaussures de patinage et pénétra finalement dans la partie principale. Une musique assez douce semblait se déverser dans l’immensité de la patinoire. Hendrick baissa son arme, puis la rangea tout simplement.
Une silhouette blanche patinait devant lui, en contrebas. Seule. Eclairée par deux spots lumineux qui l’inondait de lumière. Elle suivait le son de la musique avec une grâce incroyable. On aurait pu croire que c’était la musique elle-même qui l’animait. Chaque geste était parfaitement exécuté et en même temps… Ils s’éloignaient de son côté cartésien.
Elle se déplaçait sur la glace comme si c’était là son élément naturel. Il l’observa poser un genou à terre, projetant des petits flocons autour d’elle, se relevant avec naturelle, levant les mains vers le ciel. Est-ce qu’elle cherchait à saisir quelque chose ? S’envoler ? S’échapper ?
Il n’y avait rien à faire. L’apercevoir lui pinçait toujours le cœur. Il le sentait gonflé, comme s’il était impossible qu’il ne contienne tout ce qu’il ressentait pour elle tout au fond de lui. Il avait envie de la rejoindre, de danser avec elle. Cette danse qu’il n’avait pas pu avoir au bal masqué. Et en même temps… Elle semblait un peu distante. Comme si ce moment ne pouvait qu’appartenir à elle.
Il avait l’impression d’être un voyeur et d’assister à quelque chose qui ne lui était pas destiné. De voir une Weiwei qu’elle ne lui avait jamais permis de voir mais qu’il avait aperçu malgré tout dans des gestes, des regards, des petits sourires. Malgré cela, il n’aurait pu détacher ces yeux de la jeune femme. Il ne pouvait pas croire qu’elle ne soit pas Edelweiss. Elle ne pouvait pas lui avoir mentit à ce point. Ces gestes, ces paroles, ces regards… Ils voulaient dire quelque chose. C’était obligé. Elle était la même que celle qu’il avait rencontré.
Elle tourna sur elle-même avec une grâce magistrale. La musique s’éteignit doucement. Hendrick l’observait toujours, les bras ballants. Il avait fui ce moment toute la semaine. L’univers le confrontait désormais à l’action. C’était le moment. Il descendit donc les marches qui le menait jusqu’au bord de la patinoire.
Il fit quelques pas un peu maladroit et glissant sur le sol glacé de la patinoire. Il aurait dû enfiler des patins où dieu sait quoi mais il avait vraiment autre chose à penser là tout de suite. Son regard brillant d’incertitudes que les ombres de la nuit rendaient cognac chercha celui gris perlé de Weiwei. Il voulut l’interpeler par son prénom mais… Était-ce seulement le sien ? Il se contenta donc de se raccrocher à ces espoirs et lui demanda de but en blanc, essayant de la rejoindre sur la glace, ces chaussures glissants fort sur la surface froide sous ses pieds :
- Nous, c’est réel pas vrai ?
Allez… Elle allait lui dire oui, puis tout irait bien. Ils discuteraient, tout rentrerait dans l’ordre. Il avait juste besoin de l’entendre affirmer qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. Il avait besoin qu’elle l’aime. Et qu’elle ne l’abandonne pas elle aussi. Il avait besoin qu’elle l’aide à remplir le trou béant dans son cœur.
Olivia Maes et Edelweiss Wintenberger
Mar 4 Juil - 22:10
Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 23 ans Groupe : OWL
Edelweiss Wintenberger
Infiltrée chez les Eindhoven
Kassie Orange Nassau
Mer 5 Juil - 0:00
Hendrick
Lieutenant de police
Elle semblait tellement immobile qu’il se demandait si elle était vraiment là où s’il était en pleine hallucination. Est-ce qu’il la rêvait ? Ca ne l’aurait pas étonné.
- Hendrick...
Ça commençait mal. On n’appelait jamais Hendrick par son prénom, comme ça en début de phrase, soufflé, pour annoncer des bonnes nouvelles. C’était clairement un Hendrick de mauvais augures. Ça ne serait pas la première fois qu’une relation se terminerait en commençant sur un Hendrick. Surtout qu’il ne parvenait plus à croiser son regard.
Cependant, elle semblait aussi incertaine que lui. Comme si elle cherchait une réponse. Est-ce qu’elle avait pu lire dans son regard qu’il suffirait d’une excuse bidon pour qu’elle le convainque que tout ça n’était qu’un malentendu ? Franchement, il goberait n’importe quoi pour éviter de se confronter à un nouvel échec. Il l’aimait putain, c’était pas juste.
- Écoute, je...
Il avait rarement vu Weiwei dans cet état de détresse. Une seule fois en fait. Elle était toujours tellement maitresse d’elle-même que voir ces lèvres tremblées comme ça, ne lui donnait que davantage envie que les choses s’arrangent. Il s’arrêta finalement de s’approcher, à quelques pas d’elle. Il avait peur. Comme si le moindre de ces gestes pouvaient tout gâcher. Wei avait besoin d’espace, il le savait. Il était prêt à lui en donner. Mais là, il avait besoin d’elle.
Et comme si elle lisait ces pensées sans même avoir besoin de le regarder, elle s’approcha finalement doucement, complétant la distance entre eux. Son regard le fuyait, empli d’une culpabilité flagrante. Hendrick devait retenir ces larmes, il avait déjà envie de pleurer. C’était horrible, ces yeux le brûlaient. Lorsqu’elle tendit sa main, le policier fit un mouvement pour aller à sa rencontrer mais déjà elle fuyait le contact. Puis finalement, sa tête cogna le torse du jeune homme. Et se fut comme un tremblement de terre dans sa poitrine. Il ferma les yeux. Il avait une furieuse envie de l’enlacer mais… Il ne pouvait pas. Il se contenta d’avancer les doigts de sa main jusqu’à ce que leurs petits doigts se rencontrent et glissa le sien dans celui de Weiwei. Il pencha un peu la tête en avant, posant sa joue sur le haut de la tête de la jeune femme. Ces cheveux étaient doux, elle sentait bon. Il aurait voulu que le temps s’arrête là. Il aurait voulu qu’elle se taise et qu’il reste ainsi silencieux pour toujours. C’était pas son genre pourtant. Il ne pouvait pas imaginer un monde de silence. Sauf si ça permettait de maintenir l’illusion qu’elle lui offrait plus longtemps.
- Je ne sais pas ce que c’est… être amoureuse.
Il sentit une larme coulée le long de sa joue. Puis une autre et encore une autre. C’était dur. C’était dur à entendre. Hendrick aimait tellement Weiwei que s’en était douloureux. Tout ça pour lui, c’était bien réel. Il avait besoin d’elle. Il ne pouvait croire qu’elle faisait semblant tout ce temps. Quand ils avaient fait leur virée au cirque puis dans ce champ de fleur. Il se souvenait encore de l’odeur de ces fleurs. Puis lorsqu’elle lui avait boudé dessus parce qu’il ne payait jamais ces factures à temps. Puis lorsqu’elle s’était occupée de lui alors qu’il était malade. Et… Ce jour-là où il l’avait vu s’effondrer dans ces bras, arme en main. Tout ça, c’était réel. Forcément. Personne ne pouvait jouer à ce point la comédie.
La respiration d’Hendrick se saccadait alors qu’il tentait de retenir ces larmes qui continuaient de glisser sur ses joues et se perdait probablement dans les cheveux de sa petite amie. Son petit doigt s’accrochait désespérément au sien. Il avait besoin d’elle. Elle ne pouvait pas l’abandonner elle aussi. Pas comme ça, pas maintenant.
- Je n’avais jamais rencontré personne comme toi… Et je ne sais pas… Si nous deux... c’était vrai ou faux...
Il secoua la tête à la négative. Il fallait qu’elle s’arrête. Elle commençait à parler d’eux au passé, c’était pas possible. C’était irréel. Il renifla.
- Et maintenant… Je n’ai plus le droit d’être avec toi.
Sa voix s’était transformée au cours de sa phrase, comme si elle avait été déchirée par une lame de tristesse. Hendrick s’en foutait des frontières. Il s’en foutait de tout gâcher, de toute façon c’était trop tard. Alors il referma ces bras sur Weiwei, posant une main protectrice sur sa tête, la serrant fort. Sa chaleur contre lui, s’était tout ce qu’il voulait sentir là tout de suite. Il ne voulait pas perdre cette chaleur. Il ne voulait pas. Il caressa doucement ces cheveux :
- Chuuuut. C’est pas grave. C’est rien.
C’était grave. C’était pas rien. Mais c’était ce qu’il ressentait lui. Il ne pouvait pas lui imposer ces sentiments comme ça. Il ressentait la culpabilité de la jeune femme. Il refusait d’en être la raison. C’était sa faute. Quel con. Elle était venue vers lui pour se faire des amis et lui, il l’avait enfermé dans une relation dans laquelle elle n’était pas bien. Bien sûr qu’elle ne le manipulait pas. C’était lui qui avait profité de sa faiblesse depuis le début. Il avait tellement besoin d’amour qu’il aurait fait n’importe quoi pour en obtenir. A son détriment à elle. Il le savait bien. C’était toujours comme ça qu’il faisait capoter ces relations. C’était qu’un con. Et chaque fois, il était persuadé que c’était différent… Qu’il avait changé.
Il bredouilla, cherchant ces mots :
- L’amour s’est compliqué et… et… j’ai peut-être voulu aller trop vite. Si tu veux, si… tu…
Sa voix se brisa. Il souffla, puis eu un petit rire nerveux et essuya les larmes au coin de ces yeux, libérant un peu la jeune femme de son étreinte. Evidemment que l’amour c’était compliqué… Il n’y comprenait jamais rien. Il pesta contre lui-même :
- Ce que je peux être émotionnel.
Essaya de reprendre son discours :
- Si tu veux, on n’est pas obligé d’être ensemble.
Ca lui brisait le cœur. Il avait l’impression qu’il n’y avait rien de plus douloureux.
Il décida finalement de chercher son regard, glissant avec douceur une main sur sa joue, l’éloignant légèrement de son torse pour capter ses yeux gris. Les siens étaient tellement inondés de larmes qu’il la voyait à peine. Chaque battement de cil faisait perler de nouvelles gouttes qui s’accumulaient au coin de ces yeux. Prononcer cette phrase… C’était incroyablement difficile. Mais il ne pouvait pas concevoir de rendre Weiwei malheureuse. Il savait qu’il était nul comme amoureux. Il avait une furieuse envie de l’embrasser. Il se contenta de lui adresser un sourire brave, plein de tendresse :
- Mais je serai là quand même. Toujours.
C’était de ça dont Weiwei avait besoin. C’était elle qui le lui avait dit. S’il ne pouvait pas être son amoureux, il serait son ami. Cet ami dont elle avait furieusement besoin sur son ilot de solitude.
- Je compte pas te lâcher, tu te rappelles ?
Il eut un petit rire un peu faiblard et lui adressa un sourire à la frontière du joyeux. Il sentait bien sa mâchoire qui tremblait, et elle devait se rendre compte de son état vu son corps qui bouillait sous le coup de l’émotion, irradiant littéralement. Mais il ne souhaitait pas la rendre triste. Il l’aimait trop pour ça. Il voulait juste… Il voulait juste son bonheur. Il essuya une nouvelle fois sa joue, bien que le flot continue qui s’écoulait de ces yeux ne semblaient pas prêt de se tarir. C’était ça. Il voulait juste qu’elle soit heureuse. Elle le méritait tellement.
- Hendrick...
Ça commençait mal. On n’appelait jamais Hendrick par son prénom, comme ça en début de phrase, soufflé, pour annoncer des bonnes nouvelles. C’était clairement un Hendrick de mauvais augures. Ça ne serait pas la première fois qu’une relation se terminerait en commençant sur un Hendrick. Surtout qu’il ne parvenait plus à croiser son regard.
Cependant, elle semblait aussi incertaine que lui. Comme si elle cherchait une réponse. Est-ce qu’elle avait pu lire dans son regard qu’il suffirait d’une excuse bidon pour qu’elle le convainque que tout ça n’était qu’un malentendu ? Franchement, il goberait n’importe quoi pour éviter de se confronter à un nouvel échec. Il l’aimait putain, c’était pas juste.
- Écoute, je...
Il avait rarement vu Weiwei dans cet état de détresse. Une seule fois en fait. Elle était toujours tellement maitresse d’elle-même que voir ces lèvres tremblées comme ça, ne lui donnait que davantage envie que les choses s’arrangent. Il s’arrêta finalement de s’approcher, à quelques pas d’elle. Il avait peur. Comme si le moindre de ces gestes pouvaient tout gâcher. Wei avait besoin d’espace, il le savait. Il était prêt à lui en donner. Mais là, il avait besoin d’elle.
Et comme si elle lisait ces pensées sans même avoir besoin de le regarder, elle s’approcha finalement doucement, complétant la distance entre eux. Son regard le fuyait, empli d’une culpabilité flagrante. Hendrick devait retenir ces larmes, il avait déjà envie de pleurer. C’était horrible, ces yeux le brûlaient. Lorsqu’elle tendit sa main, le policier fit un mouvement pour aller à sa rencontrer mais déjà elle fuyait le contact. Puis finalement, sa tête cogna le torse du jeune homme. Et se fut comme un tremblement de terre dans sa poitrine. Il ferma les yeux. Il avait une furieuse envie de l’enlacer mais… Il ne pouvait pas. Il se contenta d’avancer les doigts de sa main jusqu’à ce que leurs petits doigts se rencontrent et glissa le sien dans celui de Weiwei. Il pencha un peu la tête en avant, posant sa joue sur le haut de la tête de la jeune femme. Ces cheveux étaient doux, elle sentait bon. Il aurait voulu que le temps s’arrête là. Il aurait voulu qu’elle se taise et qu’il reste ainsi silencieux pour toujours. C’était pas son genre pourtant. Il ne pouvait pas imaginer un monde de silence. Sauf si ça permettait de maintenir l’illusion qu’elle lui offrait plus longtemps.
- Je ne sais pas ce que c’est… être amoureuse.
Il sentit une larme coulée le long de sa joue. Puis une autre et encore une autre. C’était dur. C’était dur à entendre. Hendrick aimait tellement Weiwei que s’en était douloureux. Tout ça pour lui, c’était bien réel. Il avait besoin d’elle. Il ne pouvait croire qu’elle faisait semblant tout ce temps. Quand ils avaient fait leur virée au cirque puis dans ce champ de fleur. Il se souvenait encore de l’odeur de ces fleurs. Puis lorsqu’elle lui avait boudé dessus parce qu’il ne payait jamais ces factures à temps. Puis lorsqu’elle s’était occupée de lui alors qu’il était malade. Et… Ce jour-là où il l’avait vu s’effondrer dans ces bras, arme en main. Tout ça, c’était réel. Forcément. Personne ne pouvait jouer à ce point la comédie.
La respiration d’Hendrick se saccadait alors qu’il tentait de retenir ces larmes qui continuaient de glisser sur ses joues et se perdait probablement dans les cheveux de sa petite amie. Son petit doigt s’accrochait désespérément au sien. Il avait besoin d’elle. Elle ne pouvait pas l’abandonner elle aussi. Pas comme ça, pas maintenant.
- Je n’avais jamais rencontré personne comme toi… Et je ne sais pas… Si nous deux... c’était vrai ou faux...
Il secoua la tête à la négative. Il fallait qu’elle s’arrête. Elle commençait à parler d’eux au passé, c’était pas possible. C’était irréel. Il renifla.
- Et maintenant… Je n’ai plus le droit d’être avec toi.
Sa voix s’était transformée au cours de sa phrase, comme si elle avait été déchirée par une lame de tristesse. Hendrick s’en foutait des frontières. Il s’en foutait de tout gâcher, de toute façon c’était trop tard. Alors il referma ces bras sur Weiwei, posant une main protectrice sur sa tête, la serrant fort. Sa chaleur contre lui, s’était tout ce qu’il voulait sentir là tout de suite. Il ne voulait pas perdre cette chaleur. Il ne voulait pas. Il caressa doucement ces cheveux :
- Chuuuut. C’est pas grave. C’est rien.
C’était grave. C’était pas rien. Mais c’était ce qu’il ressentait lui. Il ne pouvait pas lui imposer ces sentiments comme ça. Il ressentait la culpabilité de la jeune femme. Il refusait d’en être la raison. C’était sa faute. Quel con. Elle était venue vers lui pour se faire des amis et lui, il l’avait enfermé dans une relation dans laquelle elle n’était pas bien. Bien sûr qu’elle ne le manipulait pas. C’était lui qui avait profité de sa faiblesse depuis le début. Il avait tellement besoin d’amour qu’il aurait fait n’importe quoi pour en obtenir. A son détriment à elle. Il le savait bien. C’était toujours comme ça qu’il faisait capoter ces relations. C’était qu’un con. Et chaque fois, il était persuadé que c’était différent… Qu’il avait changé.
Il bredouilla, cherchant ces mots :
- L’amour s’est compliqué et… et… j’ai peut-être voulu aller trop vite. Si tu veux, si… tu…
Sa voix se brisa. Il souffla, puis eu un petit rire nerveux et essuya les larmes au coin de ces yeux, libérant un peu la jeune femme de son étreinte. Evidemment que l’amour c’était compliqué… Il n’y comprenait jamais rien. Il pesta contre lui-même :
- Ce que je peux être émotionnel.
Essaya de reprendre son discours :
- Si tu veux, on n’est pas obligé d’être ensemble.
Ca lui brisait le cœur. Il avait l’impression qu’il n’y avait rien de plus douloureux.
Il décida finalement de chercher son regard, glissant avec douceur une main sur sa joue, l’éloignant légèrement de son torse pour capter ses yeux gris. Les siens étaient tellement inondés de larmes qu’il la voyait à peine. Chaque battement de cil faisait perler de nouvelles gouttes qui s’accumulaient au coin de ces yeux. Prononcer cette phrase… C’était incroyablement difficile. Mais il ne pouvait pas concevoir de rendre Weiwei malheureuse. Il savait qu’il était nul comme amoureux. Il avait une furieuse envie de l’embrasser. Il se contenta de lui adresser un sourire brave, plein de tendresse :
- Mais je serai là quand même. Toujours.
C’était de ça dont Weiwei avait besoin. C’était elle qui le lui avait dit. S’il ne pouvait pas être son amoureux, il serait son ami. Cet ami dont elle avait furieusement besoin sur son ilot de solitude.
- Je compte pas te lâcher, tu te rappelles ?
Il eut un petit rire un peu faiblard et lui adressa un sourire à la frontière du joyeux. Il sentait bien sa mâchoire qui tremblait, et elle devait se rendre compte de son état vu son corps qui bouillait sous le coup de l’émotion, irradiant littéralement. Mais il ne souhaitait pas la rendre triste. Il l’aimait trop pour ça. Il voulait juste… Il voulait juste son bonheur. Il essuya une nouvelle fois sa joue, bien que le flot continue qui s’écoulait de ces yeux ne semblaient pas prêt de se tarir. C’était ça. Il voulait juste qu’elle soit heureuse. Elle le méritait tellement.
Olivia Maes, Edelweiss Wintenberger et Kassie Orange Nassau
Mer 5 Juil - 1:50
Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 23 ans Groupe : OWL
Edelweiss Wintenberger
Infiltrée chez les Eindhoven
Olivia Maes, Hendrick et Kassie Orange Nassau
Mer 5 Juil - 2:55
Hendrick
Lieutenant de police
- Tu ne comprends pas…
Hendrick voulait comprendre pourtant. Il faisait de son mieux. Cette phrase réveillait sa frustration. Il se sentait idiot. A côté de la plaque. Ça n’avait jamais été son point fort de comprendre… Pas vrai ? Mais il était obstiné. Il l’avait toujours été. Alors il ne la laisserait pas partir sans explications. Et il doutait qu’une explication suffisante existe pour expliquer pourquoi il devrait la laisser. Il ne pouvait pas le concevoir.
- J’ai… de la tendresse pour toi.
Est-ce que ça voulait dire qu’elle voulait qu’il reste ensemble ? Le jeune policier n’y comprenait plus rien. Est-ce que tout ça c’était parce qu’elle savait qu’il avait rompu avec son ex à cause des mafias ? Est-ce qu’elle avait aussi peur que lui qu’ils se perdent tous les deux ?
Weiwei posa une main sur la radio de police d’Hendrick. Il allait lui dire que tout allait bien et qu’ils étaient seuls tous les deux, que personne d’autres ne risquait d’arriver mais elle tira l’objet, s’éloigna de lui et le balança à travers la patinoire. Le policier cligna des yeux, un peu surpris, et essuya à nouveau ces yeux pour épongés ses larmes. Wow il ne s’attendait pas vraiment à ça. Il sonda le dos de Weiwei qui restait tournée, dans la direction où elle avait envoyé sa radio.
- Hendrick… Ton portable. Débarrasse-t-en...
Il bredouilla, fouillant dans ces poches pour mettre la main sur son téléphone :
- Heu… Oui bien sûr.
Est-ce que les Eindhoven les écoutaient en ce moment ? Ou avait-elle peur qu’il ne l’enregistre ? Hendrick n’aurait jamais rien fait pour lui nuire. C’était pour ça que la situation était si complexe finalement. Il l’éteignit, puis s’agenouilla une seconde pour le faire glisser le long de la glace. Ce dernier cogna le bord de la patinoire dans un petit poc puis finalement s’immobilisa.
- Voilà.
Elle se tourna finalement vers lui, croisant son regard. Ces yeux gris semblaient perdus. Comme si elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle devait faire. C’était… la première fois qu’Hendrick la voyait comme ça. D’habitude, s’il y avait bien quelqu’un qui savait exactement ce qu’elle faisait, c’était Weiwei. Elle glissa jusqu’à prendre le visage du policier entre ces mains. Ce dernier ferma les yeux, posant ces propres doigts contre ceux de sa petite amie, frottant doucement ces pouces sur le côté de ces mains. Puis la surprise. Weiwei l’embrassa. Hendrick répondit sans le moindre doute à ce baiser malgré ces paroles contradictoires, laissant ces mains quitter le visage de cette dernière pour venir enlacer la taille de la jeune femme. Il avait envie que ce baiser dure toujours. Il sentait son cœur qui cognait dans sa poitrine et ces pensées qui s’envolaient. Il n’y avait plus rien qui comptait. Juste elle. Juste eux. Il peina à la laisser éloigner son visage pour quitter ces lèvres. Et garda ces mains glissées contre elle, incapable de la laisser s’éloigner davantage.
- Je… Je suis un danger pour toi. Et j’ai essayé de repousser ce moment. J’ai essayé de te protéger. Mais… maintenant c’est compliqué… S’il t’arrivait quelque chose...
Un danger pour lui ? Mais qui elle était au juste ? Weiss ? Rachel ? La fille cachée du patriarche Eindhoven ? Oui évidemment, juste être une Eindhoven suffisait. Il était flic, elle était mafieuse. Ils étaient dangereux l’un pour l’autre. Mais quand il s’agissait d’amour, Hendrick perdait pied. Il préférait ignorer les réalités, il essayait de trouver des solutions qui n’avaient pas le moindre sens. Il n’était pas capable de se confronter à la réalité. Il secoua la tête :
- Non… Edelweiss… S’il devait m’arriver quelque chose, ça ne serait pas à cause de toi d’accord ? Être avec toi, c’est mon choix. C’est ma responsabilité.
Et maintenant qu’il savait qu’elle faisait partie des Eindhoven, il pouvait prendre cette décision en toute connaissance de cause. Si être avec elle lui attirait des ennuis, tant pis. Parce que ça valait le coup. Parce qu’elle valait tous les risques du monde. Et parce qu’il était hors de question qu’il ne la laisse, comme il le lui avait déjà dit. Ami ou amant, il ne la laisserait pas filer. Il savait qu’elle était assez seule, et même si cela semblait lui convenir, il savait que personne ne voulait être toujours seul. Quel genre de personne il aurait été s’il ne s’était pas inquiété pour elle ? Et que ce serait-il passé s’il n’avait pas été là un mois plus tôt ? C’était plus qu’une question d’envie. Weiwei avant BESOIN de ne pas être toute seule. Il lui adressa un sourire rassurant :
- Je suis policier. Si c’est la mafia qui t’inquiète… A ma manière, je dois au moins être autant impliqué dans leurs sales histoires que toi.
Parce qu’il ne se remettait pas de ce qu’il avait vu dans les sous-sols du manoir Maaiers, et parce qu’il ne pouvait s’empêcher de vouloir protéger la gamine d’un des pires mafiosos qu’il n’ait jamais croisés. Il était impliqué jusqu’au cou. Alors une copine Eindhoven… Sérieusement, il commençait à se dire qu’il n’était plus à ça prêt. Enfin… Si un jour il devait se trouver en intervention contre les Eindhoven et qu’elle faisait partie des suspects alors… Il ne savait pas du tout ce qu’il ferait. Ce qu’il choisirait de faire. Et si cette idée le torturait déjà, elle lui semblait moins insurmontable que l’idée de la perdre définitivement. Puis, il avait très peu affaire avec la mafia de la mer -enfin si on prenait en exception les derniers jours qui s’étaient écoulés. Il glissa doucement ces doigts sur la joue de Weiwei, avec tendresse :
- Je ne t’en ai pas parlé parce que… moi aussi je voulais te protéger.
C’était peut-être mieux comme ça au final d’ailleurs. Parce que le petit jeu auquel il jouait était dangereux et que si elle l’avait appris, il l’aurait peut-être été encore davantage. Il savait que Wei devait être la dernière personne sur terre à vouloir être protéger ou même à avoir besoin qu’on la protège, mais il tenait à elle, alors il ne pouvait pas s’en empêcher. Il tira doucement ces doigts de sa joue, hésitant.
- Je… je sais que tu fais partie des Eindhoven mais…
Il secoua la tête. Le prononcer rendait les choses plus réelles et incompréhensibles. Il se sentait trahit au fond. Il avait l’impression de lui avoir jeté tout ce qu’il était à la figure, de lui avoir raconté tous ces petits tracas ou chacune de ces histoires amusantes. Et à côté de ça… Elle lui avait mentit depuis le début sur qui elle était, sur ce qu’elle faisait. Sur ces collègues, sa vie, ce qu’elle ressentait. Il avait l’impression qu’il ne la connaissait pas. Et en même temps, il savait que c’était faux. Elle était exactement la même. Rien n’avait changé. Les mêmes gestes, les mêmes expressions, la même personne. Et il se raccrochait à ça. Encore.
- Il existe forcément un monde pour nous…
Un monde où ils danseraient ensemble. Ou elle lui apprendrait à patiner et où il continuerait de la faire rire pour des bêtises. Ils pouvaient le créer ensemble ce monde. Il la libéra pour pouvoir lui saisir la main, suppliant. Il perdait le fil, il se sentait prêt à tout. Il voulait juste la persuader au fond. Parce qu’il avait l’impression que si elle le repoussait, il risquait de ne plus la revoir et ça, c’était impensable.
- Je peux t’aider à t’en tirer. Je ferai tout ce qu’il faut pour te sortir de là. Je sais pas moi… Si c’est une dette, on trouvera un moyen de la payer. S’ils te menacent… je te mettrai sous protection. On peut changer d’identité. Tu… Tu voulais visiter le monde, et si on partait juste tous les deux ? Ou avec ta famille… Je ferai tout… Je ferai n’importe quoi…
C’était le même genre de discours qui avait marqué sa rupture avec son petit ami Wanhoop. Parce qu’Arte n’avait aucune envie qu’on le sorte de là et qu’Hendrick avait toujours eu une manière extrême d’exprimer son amour. Le policier s’en fichait. Pour lui, il était inconcevable que certains se tournent vers les mafias par choix. Il était inconcevable que Weiwei soit membre des Eindhoven par choix.
Hendrick voulait comprendre pourtant. Il faisait de son mieux. Cette phrase réveillait sa frustration. Il se sentait idiot. A côté de la plaque. Ça n’avait jamais été son point fort de comprendre… Pas vrai ? Mais il était obstiné. Il l’avait toujours été. Alors il ne la laisserait pas partir sans explications. Et il doutait qu’une explication suffisante existe pour expliquer pourquoi il devrait la laisser. Il ne pouvait pas le concevoir.
- J’ai… de la tendresse pour toi.
Est-ce que ça voulait dire qu’elle voulait qu’il reste ensemble ? Le jeune policier n’y comprenait plus rien. Est-ce que tout ça c’était parce qu’elle savait qu’il avait rompu avec son ex à cause des mafias ? Est-ce qu’elle avait aussi peur que lui qu’ils se perdent tous les deux ?
Weiwei posa une main sur la radio de police d’Hendrick. Il allait lui dire que tout allait bien et qu’ils étaient seuls tous les deux, que personne d’autres ne risquait d’arriver mais elle tira l’objet, s’éloigna de lui et le balança à travers la patinoire. Le policier cligna des yeux, un peu surpris, et essuya à nouveau ces yeux pour épongés ses larmes. Wow il ne s’attendait pas vraiment à ça. Il sonda le dos de Weiwei qui restait tournée, dans la direction où elle avait envoyé sa radio.
- Hendrick… Ton portable. Débarrasse-t-en...
Il bredouilla, fouillant dans ces poches pour mettre la main sur son téléphone :
- Heu… Oui bien sûr.
Est-ce que les Eindhoven les écoutaient en ce moment ? Ou avait-elle peur qu’il ne l’enregistre ? Hendrick n’aurait jamais rien fait pour lui nuire. C’était pour ça que la situation était si complexe finalement. Il l’éteignit, puis s’agenouilla une seconde pour le faire glisser le long de la glace. Ce dernier cogna le bord de la patinoire dans un petit poc puis finalement s’immobilisa.
- Voilà.
Elle se tourna finalement vers lui, croisant son regard. Ces yeux gris semblaient perdus. Comme si elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle devait faire. C’était… la première fois qu’Hendrick la voyait comme ça. D’habitude, s’il y avait bien quelqu’un qui savait exactement ce qu’elle faisait, c’était Weiwei. Elle glissa jusqu’à prendre le visage du policier entre ces mains. Ce dernier ferma les yeux, posant ces propres doigts contre ceux de sa petite amie, frottant doucement ces pouces sur le côté de ces mains. Puis la surprise. Weiwei l’embrassa. Hendrick répondit sans le moindre doute à ce baiser malgré ces paroles contradictoires, laissant ces mains quitter le visage de cette dernière pour venir enlacer la taille de la jeune femme. Il avait envie que ce baiser dure toujours. Il sentait son cœur qui cognait dans sa poitrine et ces pensées qui s’envolaient. Il n’y avait plus rien qui comptait. Juste elle. Juste eux. Il peina à la laisser éloigner son visage pour quitter ces lèvres. Et garda ces mains glissées contre elle, incapable de la laisser s’éloigner davantage.
- Je… Je suis un danger pour toi. Et j’ai essayé de repousser ce moment. J’ai essayé de te protéger. Mais… maintenant c’est compliqué… S’il t’arrivait quelque chose...
Un danger pour lui ? Mais qui elle était au juste ? Weiss ? Rachel ? La fille cachée du patriarche Eindhoven ? Oui évidemment, juste être une Eindhoven suffisait. Il était flic, elle était mafieuse. Ils étaient dangereux l’un pour l’autre. Mais quand il s’agissait d’amour, Hendrick perdait pied. Il préférait ignorer les réalités, il essayait de trouver des solutions qui n’avaient pas le moindre sens. Il n’était pas capable de se confronter à la réalité. Il secoua la tête :
- Non… Edelweiss… S’il devait m’arriver quelque chose, ça ne serait pas à cause de toi d’accord ? Être avec toi, c’est mon choix. C’est ma responsabilité.
Et maintenant qu’il savait qu’elle faisait partie des Eindhoven, il pouvait prendre cette décision en toute connaissance de cause. Si être avec elle lui attirait des ennuis, tant pis. Parce que ça valait le coup. Parce qu’elle valait tous les risques du monde. Et parce qu’il était hors de question qu’il ne la laisse, comme il le lui avait déjà dit. Ami ou amant, il ne la laisserait pas filer. Il savait qu’elle était assez seule, et même si cela semblait lui convenir, il savait que personne ne voulait être toujours seul. Quel genre de personne il aurait été s’il ne s’était pas inquiété pour elle ? Et que ce serait-il passé s’il n’avait pas été là un mois plus tôt ? C’était plus qu’une question d’envie. Weiwei avant BESOIN de ne pas être toute seule. Il lui adressa un sourire rassurant :
- Je suis policier. Si c’est la mafia qui t’inquiète… A ma manière, je dois au moins être autant impliqué dans leurs sales histoires que toi.
Parce qu’il ne se remettait pas de ce qu’il avait vu dans les sous-sols du manoir Maaiers, et parce qu’il ne pouvait s’empêcher de vouloir protéger la gamine d’un des pires mafiosos qu’il n’ait jamais croisés. Il était impliqué jusqu’au cou. Alors une copine Eindhoven… Sérieusement, il commençait à se dire qu’il n’était plus à ça prêt. Enfin… Si un jour il devait se trouver en intervention contre les Eindhoven et qu’elle faisait partie des suspects alors… Il ne savait pas du tout ce qu’il ferait. Ce qu’il choisirait de faire. Et si cette idée le torturait déjà, elle lui semblait moins insurmontable que l’idée de la perdre définitivement. Puis, il avait très peu affaire avec la mafia de la mer -enfin si on prenait en exception les derniers jours qui s’étaient écoulés. Il glissa doucement ces doigts sur la joue de Weiwei, avec tendresse :
- Je ne t’en ai pas parlé parce que… moi aussi je voulais te protéger.
C’était peut-être mieux comme ça au final d’ailleurs. Parce que le petit jeu auquel il jouait était dangereux et que si elle l’avait appris, il l’aurait peut-être été encore davantage. Il savait que Wei devait être la dernière personne sur terre à vouloir être protéger ou même à avoir besoin qu’on la protège, mais il tenait à elle, alors il ne pouvait pas s’en empêcher. Il tira doucement ces doigts de sa joue, hésitant.
- Je… je sais que tu fais partie des Eindhoven mais…
Il secoua la tête. Le prononcer rendait les choses plus réelles et incompréhensibles. Il se sentait trahit au fond. Il avait l’impression de lui avoir jeté tout ce qu’il était à la figure, de lui avoir raconté tous ces petits tracas ou chacune de ces histoires amusantes. Et à côté de ça… Elle lui avait mentit depuis le début sur qui elle était, sur ce qu’elle faisait. Sur ces collègues, sa vie, ce qu’elle ressentait. Il avait l’impression qu’il ne la connaissait pas. Et en même temps, il savait que c’était faux. Elle était exactement la même. Rien n’avait changé. Les mêmes gestes, les mêmes expressions, la même personne. Et il se raccrochait à ça. Encore.
- Il existe forcément un monde pour nous…
Un monde où ils danseraient ensemble. Ou elle lui apprendrait à patiner et où il continuerait de la faire rire pour des bêtises. Ils pouvaient le créer ensemble ce monde. Il la libéra pour pouvoir lui saisir la main, suppliant. Il perdait le fil, il se sentait prêt à tout. Il voulait juste la persuader au fond. Parce qu’il avait l’impression que si elle le repoussait, il risquait de ne plus la revoir et ça, c’était impensable.
- Je peux t’aider à t’en tirer. Je ferai tout ce qu’il faut pour te sortir de là. Je sais pas moi… Si c’est une dette, on trouvera un moyen de la payer. S’ils te menacent… je te mettrai sous protection. On peut changer d’identité. Tu… Tu voulais visiter le monde, et si on partait juste tous les deux ? Ou avec ta famille… Je ferai tout… Je ferai n’importe quoi…
C’était le même genre de discours qui avait marqué sa rupture avec son petit ami Wanhoop. Parce qu’Arte n’avait aucune envie qu’on le sorte de là et qu’Hendrick avait toujours eu une manière extrême d’exprimer son amour. Le policier s’en fichait. Pour lui, il était inconcevable que certains se tournent vers les mafias par choix. Il était inconcevable que Weiwei soit membre des Eindhoven par choix.
Erwan Lloyd
Mer 5 Juil - 18:15
Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 23 ans Groupe : OWL
Edelweiss Wintenberger
Infiltrée chez les Eindhoven
Hendrick
Mer 5 Juil - 19:17
Hendrick
Lieutenant de police
La main de Weiwei semblait parler pour elle, se serrant plus fort sur celle du policier. Quoi qu’il arrive, il serait là, elle ne devait pas en douter. Elle semblait pourtant partagée, comme si elle hésitait à lui avouer toute la vérité. Mais c’était bon… Il avait compris. Elle pouvait lui expliquer, il était conscient du problème.
- Ce n’est pas ça… Hendrick je...
C’était comme si tout son être voulait lui dire quelque chose mais que son corps refusait. Et Hendrick n’y comprenait rien finalement. Qui avait-il encore dont il ne soit pas au courant ? Il devait avouer que c’était difficile parce qu’il avait ce sentiment qu’en ce moment, personne ne voulait lui dire les choses. Comme s’il était trop bête pour pouvoir comprendre ce qui tracassait ceux qu’il aimait. Alors oui, certes, il savait qu’il n’était pas une lumière, mais comment était-il sensé s’améliorer si on le laissait dans sa bêtise ? Weiwei persistait toujours à fuir son regard, et c’était plus flagrant depuis qu’il parvenait à nouveau à voir, maintenant que ces yeux étaient un peu plus secs :
- Je sais que tu te sens trahi. Mais… Ce n’est pas ça. Tu ne peux rien faire pour moi.
Elle parlait tout bas, comme si chaque parole lui coutait. Comment ça ce n’était pas ça ? Et pourquoi elle persistait à dire qu’il ne pouvait rien pour elle ? Sérieusement, il devait bien y avoir quelque chose qu’il pouvait faire non ? S’il y avait bien un truc qui frustrait Hendrick, c’était qu’on lui dise qu’il ne pouvait rien faire. Bien sûr qu’il pouvait faire des trucs… Bien sûr qu’il pouvait arranger des problèmes. Le monde n’était pas si triste et horrible que ça. Fallait rester positif quoi, y avait toujours moyen d’améliorer les choses. Il en était persuadé. Et quelques soit la chose ou la personne qui mettait Weiwei dans cet état, il ne comptait pas rester là à ne rien faire ! Puis finalement, elle souffla :
- Je ne fais partie… d’aucune mafia.
La réaction à chaud ne fut pas fameuse, il lâcha sa main, terriblement blessé :
- Non mais c’est bon… Je t’ai entendu au bal, je suis pas idiot non plus, faut arrêter là…
C’était la frustration qui remontait. De ne rien comprendre à ce qu’elle lui racontait, qu’elle lui ait mentit, qu’elle veuille s’éloigner de lui pour le « protéger », qu’elle préfère nier ce qu’il avait vu de ces yeux vus au profit d’un mensonge même pas élaboré. Tout ça pour éviter de parler de quoi au juste ? Non mais là, c’était trop. Il ne comprenait pas pourquoi elle lui disait ça. Il l’avait vu, il n’était pas idiot. Qui d’autres que les mafieux trainaient dans la mafia ? A part un flic infiltré sérieux, il ne voyait pas. Ça n’avait pas de sens.
Un flic infiltré… hu… ho ! Nooon, c’était pas vrai si ? Il se rapprocha à nouveau d’elle pour la saisir par les bras, les yeux écarquillés. Il commença d’abord à voix haute, essayant de réunir ces pensées :
- Tu ne… tu ne…
Il murmura finalement, comme s’il avait peur qu’on ne les espionne, essayant de comprendre des mots qui n’avaient pas le moindre sens :
- Tu ne fais partie d’aucune mafia ?
Il se sentait confus. Elle était pas flic Weiwei si ? Bah non… Sinon pourquoi balancer la radio de flic ? C’était pas comme si ces collègues allaient l’espionner ou dieu sait quoi. Allez fait marcher tes neurones Hendrick… Réfléchit… Il s’est passé quoi déjà à la fête de l’eau ? Si si tu l’as, c’est de ce point-là que t’es partis pour ton enquête de disparition. Et les dossiers de l’enquête de police là. Ceux qui avaient disparus sans que ça n’ait aucun sens. Et qui ne concernait que des membres des trois mafias. Transformés en dossiers bidons qui ne voulaient plus rien dire mais qui pouvait presque donner l’illusion de règlement de compte entre familles mafieuses. La owl. L’organisation sur laquelle enquêtait la centrale et dont l’accès aux dossiers t’avait été interdit…
C’était pas vrai si ?
Hendrick devait avoir l’air d’un idiot alors qu’il processait les informations.
Est-ce que… Weiss appartenait à une organisation secrète qui luttait contre la criminalité ? Noooon… C’était pas vrai. Mais ça expliquait tout. L’appart hyper sobre, le fait qu’elle ne vivait que pour son boulot et n’avait pas vraiment d’amis proches, l’arme chez elle, ces coups de main sur les enquêtes, leur rêve commun de voir la ville devenir plus sûre et sereine, sa proximité avec les Eindhoven, le faux prénom ou les faux prénoms ? et… le fait qu’elle se soit servit de lui pour avoir une vue d’ensemble sur la situation. Ces histoires de le mettre en danger et de vouloir le protéger.
C’était comme si toutes les incohérences trouvaient leur sens dans cette simple explication. Et si c’était le cas alors… Le jeune homme sentit un sourire irrépressible pointer sur son visage et il répéta avec une tout autre intonation, à la fois soulagée et tellement joyeuse :
- Tu ne fais partie d’aucune mafia !
Il se mordit la langue et posa ces deux mains sur sa bouche, conscient qu’il n’était peut-être pas sensé dire ça si fort, mais c’était trop beau pour être vrai. Hendrick avait déjà oublié que Weiwei lui avait mentit quand même, qu’elle s’était servit de lui ou qu’elle n’était pas amoureuse. Il était juste tellement soulagé qu’elle ne soit pas une Eindhoven qu’il avait envie de sauter partout. Il l’attrapa par la taille pour la soulever en l’air en riant. Il avait envie de la faire tourner avec lui. Il ne s’était pas sentit aussi heureux depuis le bal masqué. Certes, il restait détruit par ce qu’il avait découvert là-bas, mais il avait eu tellement peur de perdre Weiwei, que là, tout de suite, le reste n’avait pas autant d’importance.
Sauf qu’Hendrick avait oublié qu’il n’avait pas de patin. Que la glace ça glissait et par conséquent qu’il n’avait aucun équilibre. Il tomba donc après un quart de tour, entrainant Weiwei avec lui.
S’effondra sur la glace tout en la serrant dans ces bras. Outch le coccyx. Il eut un sourire heureux cependant et rigola :
- Va vraiment falloir que tu m’apprennes à patiner…
- Ce n’est pas ça… Hendrick je...
C’était comme si tout son être voulait lui dire quelque chose mais que son corps refusait. Et Hendrick n’y comprenait rien finalement. Qui avait-il encore dont il ne soit pas au courant ? Il devait avouer que c’était difficile parce qu’il avait ce sentiment qu’en ce moment, personne ne voulait lui dire les choses. Comme s’il était trop bête pour pouvoir comprendre ce qui tracassait ceux qu’il aimait. Alors oui, certes, il savait qu’il n’était pas une lumière, mais comment était-il sensé s’améliorer si on le laissait dans sa bêtise ? Weiwei persistait toujours à fuir son regard, et c’était plus flagrant depuis qu’il parvenait à nouveau à voir, maintenant que ces yeux étaient un peu plus secs :
- Je sais que tu te sens trahi. Mais… Ce n’est pas ça. Tu ne peux rien faire pour moi.
Elle parlait tout bas, comme si chaque parole lui coutait. Comment ça ce n’était pas ça ? Et pourquoi elle persistait à dire qu’il ne pouvait rien pour elle ? Sérieusement, il devait bien y avoir quelque chose qu’il pouvait faire non ? S’il y avait bien un truc qui frustrait Hendrick, c’était qu’on lui dise qu’il ne pouvait rien faire. Bien sûr qu’il pouvait faire des trucs… Bien sûr qu’il pouvait arranger des problèmes. Le monde n’était pas si triste et horrible que ça. Fallait rester positif quoi, y avait toujours moyen d’améliorer les choses. Il en était persuadé. Et quelques soit la chose ou la personne qui mettait Weiwei dans cet état, il ne comptait pas rester là à ne rien faire ! Puis finalement, elle souffla :
- Je ne fais partie… d’aucune mafia.
La réaction à chaud ne fut pas fameuse, il lâcha sa main, terriblement blessé :
- Non mais c’est bon… Je t’ai entendu au bal, je suis pas idiot non plus, faut arrêter là…
C’était la frustration qui remontait. De ne rien comprendre à ce qu’elle lui racontait, qu’elle lui ait mentit, qu’elle veuille s’éloigner de lui pour le « protéger », qu’elle préfère nier ce qu’il avait vu de ces yeux vus au profit d’un mensonge même pas élaboré. Tout ça pour éviter de parler de quoi au juste ? Non mais là, c’était trop. Il ne comprenait pas pourquoi elle lui disait ça. Il l’avait vu, il n’était pas idiot. Qui d’autres que les mafieux trainaient dans la mafia ? A part un flic infiltré sérieux, il ne voyait pas. Ça n’avait pas de sens.
Un flic infiltré… hu… ho ! Nooon, c’était pas vrai si ? Il se rapprocha à nouveau d’elle pour la saisir par les bras, les yeux écarquillés. Il commença d’abord à voix haute, essayant de réunir ces pensées :
- Tu ne… tu ne…
Il murmura finalement, comme s’il avait peur qu’on ne les espionne, essayant de comprendre des mots qui n’avaient pas le moindre sens :
- Tu ne fais partie d’aucune mafia ?
Il se sentait confus. Elle était pas flic Weiwei si ? Bah non… Sinon pourquoi balancer la radio de flic ? C’était pas comme si ces collègues allaient l’espionner ou dieu sait quoi. Allez fait marcher tes neurones Hendrick… Réfléchit… Il s’est passé quoi déjà à la fête de l’eau ? Si si tu l’as, c’est de ce point-là que t’es partis pour ton enquête de disparition. Et les dossiers de l’enquête de police là. Ceux qui avaient disparus sans que ça n’ait aucun sens. Et qui ne concernait que des membres des trois mafias. Transformés en dossiers bidons qui ne voulaient plus rien dire mais qui pouvait presque donner l’illusion de règlement de compte entre familles mafieuses. La owl. L’organisation sur laquelle enquêtait la centrale et dont l’accès aux dossiers t’avait été interdit…
C’était pas vrai si ?
Hendrick devait avoir l’air d’un idiot alors qu’il processait les informations.
Est-ce que… Weiss appartenait à une organisation secrète qui luttait contre la criminalité ? Noooon… C’était pas vrai. Mais ça expliquait tout. L’appart hyper sobre, le fait qu’elle ne vivait que pour son boulot et n’avait pas vraiment d’amis proches, l’arme chez elle, ces coups de main sur les enquêtes, leur rêve commun de voir la ville devenir plus sûre et sereine, sa proximité avec les Eindhoven, le faux prénom ou les faux prénoms ? et… le fait qu’elle se soit servit de lui pour avoir une vue d’ensemble sur la situation. Ces histoires de le mettre en danger et de vouloir le protéger.
C’était comme si toutes les incohérences trouvaient leur sens dans cette simple explication. Et si c’était le cas alors… Le jeune homme sentit un sourire irrépressible pointer sur son visage et il répéta avec une tout autre intonation, à la fois soulagée et tellement joyeuse :
- Tu ne fais partie d’aucune mafia !
Il se mordit la langue et posa ces deux mains sur sa bouche, conscient qu’il n’était peut-être pas sensé dire ça si fort, mais c’était trop beau pour être vrai. Hendrick avait déjà oublié que Weiwei lui avait mentit quand même, qu’elle s’était servit de lui ou qu’elle n’était pas amoureuse. Il était juste tellement soulagé qu’elle ne soit pas une Eindhoven qu’il avait envie de sauter partout. Il l’attrapa par la taille pour la soulever en l’air en riant. Il avait envie de la faire tourner avec lui. Il ne s’était pas sentit aussi heureux depuis le bal masqué. Certes, il restait détruit par ce qu’il avait découvert là-bas, mais il avait eu tellement peur de perdre Weiwei, que là, tout de suite, le reste n’avait pas autant d’importance.
Sauf qu’Hendrick avait oublié qu’il n’avait pas de patin. Que la glace ça glissait et par conséquent qu’il n’avait aucun équilibre. Il tomba donc après un quart de tour, entrainant Weiwei avec lui.
S’effondra sur la glace tout en la serrant dans ces bras. Outch le coccyx. Il eut un sourire heureux cependant et rigola :
- Va vraiment falloir que tu m’apprennes à patiner…
Jeu 6 Juil - 14:04
Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 23 ans Groupe : OWL
Edelweiss Wintenberger
Infiltrée chez les Eindhoven
Hendrick et Adham Shaheen
Ven 7 Juil - 16:57
Hendrick
Lieutenant de police
Le sourire de Weiwei lui réchauffait le cœur. Elle était tellement belle, penchée sur lui avec une main de chaque côté de son visage, il avait une furieuse envie qu’elle ne l’embrasse. Et finalement, tomber avec elle sur le sol d’une patinoire, ça lui paressait atrocement romantique. Elle se rapprocha de lui, posant ces avant-bras sur le sol glacé. Avec les spots en hauteur qui lui brûlait la rétine il n’aurait su regarder ailleurs que dans sa direction à elle. A vrai dire, il savait très bien que même sans ça, son regard aurait été attiré par le visage de la jeune femme.
Il se plongea dans son regard, sans la moindre hésitation. C’était un bain de douceur. Il la sentit se reposer entièrement sur lui. Ils étaient si proches. Peut-être plus proche qu’ils ne l’avaient jamais été. Ce que n’aurait jamais cru Hendrick quelques heures auparavant. Et une tendre chaleur gorgée d’affection l’envahissait. Il avait l’impression d’être un morceau de poisson congelé qu’on aurait bêtement jeté sur une plancha sans même prendre la peine de le dégeler. Ouai ok, ce parallèle était nul mais y a rien de plus intelligent qui lui était venu.
Elle glissa doucement ces mains dans les cheveux du policier. Il ressentait des petites pointes de chaleur qui lui piquait la poitrine. Puis… elle l’embrassa. Hendrick ferma les yeux à son tour se laissant aller à ce doux baiser. Il avait l’impression d’être l’amoureux de l’héroïne d’une comédie romantique, surpris par le bisou de celle qu’il aimait. Il referma ces bras sur Weiwei, l’une glissé autour jusque dans son dos, l’autre un peu plus haut au niveau des omoplates.
Jamais on ne l’avait embrassé avec autant de tendresse, et de cela Hendrick ne pouvait qu’être reconnaissant. Il avait cette sensation qu’ils étaient sur la même longueur d’onde, qu’après de nombreux raté, ils s’étaient finalement harmonisés. Il libéra doucement l’omoplate de Weiwei alors que cette dernière quittait ces lèvres. Le visage toujours à quelques centimètres l’un de l’autre, le policier avait le sentiment que la jeune femme pouvait lire absolument tout ce qui se passait dans sa tête. Peut-être parce qu’il sentait que c’était le cas dans le sens inverse. Ou du moins, c’était son impression.
- Hendrick… Je sais que c’est égoïste mais..., Reste avec moi.
Hendrick eut un doux sourire et laissa sa main libre courir sur l’une des mèches des cheveux de Weiwei comme s’il la remettait derrière son oreille. Certes, c’était un geste vain puisque ces cheveux étaient parfaitement placés malgré la chute, mais ce n’était pas vraiment le but de la manœuvre. La tendresse n’avait pas besoin de but.
Weiwei semblait à deux doigts de craquer. On pouvait encore deviner les larmes qui avait coulées sur ces joues. Sa voix murmurée s’était presque étranglée sur ces derniers mots. Les doigts du policier abandonnèrent ces cheveux pour venir frotter ces joues doucement, afin d’effacer les dernières traces de larmes. Il ne pouvait pas laisser ça comme ça… Impossible. Il préférait voir son radieux sourire ou l’entendre se retenir de rire lorsqu’il faisait une blague HI-LA-RANTE.
Il commença d’abord par la gronder, un peu à sa manière, plutôt gentiment au final. Parce qu’il n’aimait pas qu’elle ne s’imagine que ne pas vouloir être seule soit de l’égoïsme. Même si certains préféraient la solitude, personne ne souhaitait être toujours seul. Et il ne souhaitait ce destin à personne. Puis, désormais, il y avait des choses qui faisaient sens. Weiwei n’était pas seule par choix.
- Vouloir me garder prêt de toi alors que je t’aime éperdument ? Je vais vraiment souffrir le martyr… Tu as raison, un véritable monstre d’égoïsme…
Un léger sourire sur ses lèvres et une douceur dans ces yeux disaient le contraire pourtant. Il laissa à peine quelques secondes s’écouler, même pas de quoi lui laisser le temps de réfléchir avant de continuer :
- Maaais… Je pourrais me laisser tenter…
Il lui adressa un petit sourire taquin et continua encore, haussant un sourcil :
- Si tu sais te montrer convaincante.
Evidemment, tout ça, c’était pour l’embêter, c’était écrit sur sa tête. Alors il continua, histoire de lui mettre le coup de grâce :
- Et que j’ai le droit de choisir le nom de notre super duo. Que dirais-tu des « Joyeux Inséparables » ou des « Fous de la crime » ?
Il se fendit d’un large sourire, hilare.
Il se plongea dans son regard, sans la moindre hésitation. C’était un bain de douceur. Il la sentit se reposer entièrement sur lui. Ils étaient si proches. Peut-être plus proche qu’ils ne l’avaient jamais été. Ce que n’aurait jamais cru Hendrick quelques heures auparavant. Et une tendre chaleur gorgée d’affection l’envahissait. Il avait l’impression d’être un morceau de poisson congelé qu’on aurait bêtement jeté sur une plancha sans même prendre la peine de le dégeler. Ouai ok, ce parallèle était nul mais y a rien de plus intelligent qui lui était venu.
Elle glissa doucement ces mains dans les cheveux du policier. Il ressentait des petites pointes de chaleur qui lui piquait la poitrine. Puis… elle l’embrassa. Hendrick ferma les yeux à son tour se laissant aller à ce doux baiser. Il avait l’impression d’être l’amoureux de l’héroïne d’une comédie romantique, surpris par le bisou de celle qu’il aimait. Il referma ces bras sur Weiwei, l’une glissé autour jusque dans son dos, l’autre un peu plus haut au niveau des omoplates.
Jamais on ne l’avait embrassé avec autant de tendresse, et de cela Hendrick ne pouvait qu’être reconnaissant. Il avait cette sensation qu’ils étaient sur la même longueur d’onde, qu’après de nombreux raté, ils s’étaient finalement harmonisés. Il libéra doucement l’omoplate de Weiwei alors que cette dernière quittait ces lèvres. Le visage toujours à quelques centimètres l’un de l’autre, le policier avait le sentiment que la jeune femme pouvait lire absolument tout ce qui se passait dans sa tête. Peut-être parce qu’il sentait que c’était le cas dans le sens inverse. Ou du moins, c’était son impression.
- Hendrick… Je sais que c’est égoïste mais..., Reste avec moi.
Hendrick eut un doux sourire et laissa sa main libre courir sur l’une des mèches des cheveux de Weiwei comme s’il la remettait derrière son oreille. Certes, c’était un geste vain puisque ces cheveux étaient parfaitement placés malgré la chute, mais ce n’était pas vraiment le but de la manœuvre. La tendresse n’avait pas besoin de but.
Weiwei semblait à deux doigts de craquer. On pouvait encore deviner les larmes qui avait coulées sur ces joues. Sa voix murmurée s’était presque étranglée sur ces derniers mots. Les doigts du policier abandonnèrent ces cheveux pour venir frotter ces joues doucement, afin d’effacer les dernières traces de larmes. Il ne pouvait pas laisser ça comme ça… Impossible. Il préférait voir son radieux sourire ou l’entendre se retenir de rire lorsqu’il faisait une blague HI-LA-RANTE.
Il commença d’abord par la gronder, un peu à sa manière, plutôt gentiment au final. Parce qu’il n’aimait pas qu’elle ne s’imagine que ne pas vouloir être seule soit de l’égoïsme. Même si certains préféraient la solitude, personne ne souhaitait être toujours seul. Et il ne souhaitait ce destin à personne. Puis, désormais, il y avait des choses qui faisaient sens. Weiwei n’était pas seule par choix.
- Vouloir me garder prêt de toi alors que je t’aime éperdument ? Je vais vraiment souffrir le martyr… Tu as raison, un véritable monstre d’égoïsme…
Un léger sourire sur ses lèvres et une douceur dans ces yeux disaient le contraire pourtant. Il laissa à peine quelques secondes s’écouler, même pas de quoi lui laisser le temps de réfléchir avant de continuer :
- Maaais… Je pourrais me laisser tenter…
Il lui adressa un petit sourire taquin et continua encore, haussant un sourcil :
- Si tu sais te montrer convaincante.
Evidemment, tout ça, c’était pour l’embêter, c’était écrit sur sa tête. Alors il continua, histoire de lui mettre le coup de grâce :
- Et que j’ai le droit de choisir le nom de notre super duo. Que dirais-tu des « Joyeux Inséparables » ou des « Fous de la crime » ?
Il se fendit d’un large sourire, hilare.
Dim 9 Juil - 23:29
Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 23 ans Groupe : OWL
Edelweiss Wintenberger
Infiltrée chez les Eindhoven
Aevyn D-Z
Mer 12 Juil - 21:00
Hendrick
Lieutenant de police
Weiwei se redressa un peu, l’air mécontente. Honnêtement, Hendrick aurait pu s’en douter et éviter de faire l’idiot. Mais il restait le même policier maladroit qu’elle avait rencontré et qui ne supportait pas bien les conversations à l’aspect plus grave. En général, ce genre de conversation n’avait jamais vraiment tourné en sa faveur. L’humour avait toujours été ce moyen de rendre les choses moins compliquées qu’elle ne l’était. Or, clairement, Weiwei ne marchait pas de la même manière. Et ne pas lui donner la considération méritée n’était pas très malin. Il s’arrêta de sourire en voyant l’expression sérieuse de Weiwei. Elle semblait soudainement lointaine.
- Tu m’agaces.
Elle bascula à côté de lui, s’asseyant sur la glace et repliant ces jambes sur elle, ces yeux clairs déviants du jeune homme. Il n’en fallait pas plus pour qu’il comprenne qu’il était un idiot. Et pour qu’il se sente mal. Evidemment, ce n’était pas vraiment ce qu’il avait espéré comme résultat.
- C’est… compliqué ce sujet pour moi. Je n’ai pas spécialement envie que tu te moque de moi.
Hendrick se redressa à son tour, penaud. Vous savez, avec cette tête de chiot qui a fait une bêtise sans le faire exprès et qui se fait gronder. Il réalisait que son attitude légère et ces plaisanteries n’étaient pas spécialement adaptée à la situation. Lorsqu’il parlerait à Weiwei de son père… il se demandait s’il devait lui en parler mais passons, il aimerait qu’elle ne fasse pas juste des blagues pour désamorcer la situation. Qu’elle le prenne sérieusement. Il n’y avait rien à faire, le policier peinait encore lorsqu’il s’agissait de ce genre de conversation. Il avait beau être socialement adapté, il avait de grosses lacunes de ce côté-là.
Il s’approcha donc doucement d’elle, faisant attention de ne pas brusquer ces émotions déjà à vif. Leurs épaules se touchaient presque. Il ne parvenait pas à capter son regard gris et se contenta donc de le fixer sur la glace, chipotant au sol du bout des doigts. Il avait l’impression de pouvoir dessiner sur cette couche fine qui recouvrait la couche froide de la patinoire. Bon après, ces cœurs ressemblaient plus à des patates qu’autre chose mais bon.
- Désolé, je ne voulais pas te donner l’impression que je me moquais. Ou que je ne prenais pas la conversation sérieusement.
Il amena finalement ces doigts à sa bouche, se rongeant les ongles dans un geste familier qui l’aidait à gérer sa nervosité. Enfin… se ronger les ongles étaient un bien grand mot, il n’y avait plus grand-chose auquel s’attaquer sur ces doigts après ces derniers jours. Il aurait pu se trouver des excuses, rejeter la faut de sa maladresse sur cette absence de cadre familial qui l’avait très tôt amené à éviter les conversations compliquées. Mais il ne pouvait pas vraiment se chercher d’excuses. Hendrick était généralement suffisamment malin pour décoder ce qu’il devait dire lorsqu’il discutait par exemple avec les personnes qui venaient au poste pour des problèmes plus ou moins grave. Il avait juste eux du mal à dézoomer la conversation ici parce qu’il se sentait trop en vrac émotionnellement. Et dans ces cas-là, il était toujours plus fort pour divertir et faire des blagues. C’était une armure qui lui évitait des déceptions parfois violentes.
- C’est… très courageux de ta part de me parler de tout ça. Et je te remercie pour l’honnêteté dont tu as fait preuve avec moi ce soir.
Ce n’était pas étonnant qu’il la trouve courageuse. Il avait toujours eu une profonde admiration pour Weiwei. Elle avait cette force incroyable qu’il n’avait jamais vu chez personne. C’était drôle parce qu’il se sentait toujours plus rassuré lorsqu’ils se baladaient à deux en rue. Maintenant, avec le recul, sachant qu’elle faisait partie d’un truc aussi grand que OWL, ce n’était peut-être pas étonnant.
Hendrick ne pouvait pas imaginer la force qu’il fallait pour faire confiance à quelqu’un et lui parler d’un truc aussi grave que OWL. Surtout à quelqu’un comme lui… Il n’était pas spécialement connu pour être malin ou discret. Mais Weiwei le connaissait… Il avait cette sensation qu’elle avait su lire derrière les apparences et il était heureux qu’elle lui fasse confiance. Il ferait de son mieux pour s’en montrer digne, malgré ce début un peu catastrophique. Il termina finalement, un peu timidement :
- Edelweiss… Je resterai avec toi. Tu n’es plus seule.
Il lui tendit doucement la main, la plaçant paume vers le haut entre eux. Il voulait lui offrir une présence rassurante mais voulait aussi respecter son besoin d’espace. Ces derniers temps, il avait dû redoubler d’effort pour éviter des gestes auprès de la jeune femme qu’elle ne supportait plus. Alors il lui offrait juste une porte pour arriver jusqu’à lui, qu’elle n’était pas obligée de franchir.
- Tu m’agaces.
Elle bascula à côté de lui, s’asseyant sur la glace et repliant ces jambes sur elle, ces yeux clairs déviants du jeune homme. Il n’en fallait pas plus pour qu’il comprenne qu’il était un idiot. Et pour qu’il se sente mal. Evidemment, ce n’était pas vraiment ce qu’il avait espéré comme résultat.
- C’est… compliqué ce sujet pour moi. Je n’ai pas spécialement envie que tu te moque de moi.
Hendrick se redressa à son tour, penaud. Vous savez, avec cette tête de chiot qui a fait une bêtise sans le faire exprès et qui se fait gronder. Il réalisait que son attitude légère et ces plaisanteries n’étaient pas spécialement adaptée à la situation. Lorsqu’il parlerait à Weiwei de son père… il se demandait s’il devait lui en parler mais passons, il aimerait qu’elle ne fasse pas juste des blagues pour désamorcer la situation. Qu’elle le prenne sérieusement. Il n’y avait rien à faire, le policier peinait encore lorsqu’il s’agissait de ce genre de conversation. Il avait beau être socialement adapté, il avait de grosses lacunes de ce côté-là.
Il s’approcha donc doucement d’elle, faisant attention de ne pas brusquer ces émotions déjà à vif. Leurs épaules se touchaient presque. Il ne parvenait pas à capter son regard gris et se contenta donc de le fixer sur la glace, chipotant au sol du bout des doigts. Il avait l’impression de pouvoir dessiner sur cette couche fine qui recouvrait la couche froide de la patinoire. Bon après, ces cœurs ressemblaient plus à des patates qu’autre chose mais bon.
- Désolé, je ne voulais pas te donner l’impression que je me moquais. Ou que je ne prenais pas la conversation sérieusement.
Il amena finalement ces doigts à sa bouche, se rongeant les ongles dans un geste familier qui l’aidait à gérer sa nervosité. Enfin… se ronger les ongles étaient un bien grand mot, il n’y avait plus grand-chose auquel s’attaquer sur ces doigts après ces derniers jours. Il aurait pu se trouver des excuses, rejeter la faut de sa maladresse sur cette absence de cadre familial qui l’avait très tôt amené à éviter les conversations compliquées. Mais il ne pouvait pas vraiment se chercher d’excuses. Hendrick était généralement suffisamment malin pour décoder ce qu’il devait dire lorsqu’il discutait par exemple avec les personnes qui venaient au poste pour des problèmes plus ou moins grave. Il avait juste eux du mal à dézoomer la conversation ici parce qu’il se sentait trop en vrac émotionnellement. Et dans ces cas-là, il était toujours plus fort pour divertir et faire des blagues. C’était une armure qui lui évitait des déceptions parfois violentes.
- C’est… très courageux de ta part de me parler de tout ça. Et je te remercie pour l’honnêteté dont tu as fait preuve avec moi ce soir.
Ce n’était pas étonnant qu’il la trouve courageuse. Il avait toujours eu une profonde admiration pour Weiwei. Elle avait cette force incroyable qu’il n’avait jamais vu chez personne. C’était drôle parce qu’il se sentait toujours plus rassuré lorsqu’ils se baladaient à deux en rue. Maintenant, avec le recul, sachant qu’elle faisait partie d’un truc aussi grand que OWL, ce n’était peut-être pas étonnant.
Hendrick ne pouvait pas imaginer la force qu’il fallait pour faire confiance à quelqu’un et lui parler d’un truc aussi grave que OWL. Surtout à quelqu’un comme lui… Il n’était pas spécialement connu pour être malin ou discret. Mais Weiwei le connaissait… Il avait cette sensation qu’elle avait su lire derrière les apparences et il était heureux qu’elle lui fasse confiance. Il ferait de son mieux pour s’en montrer digne, malgré ce début un peu catastrophique. Il termina finalement, un peu timidement :
- Edelweiss… Je resterai avec toi. Tu n’es plus seule.
Il lui tendit doucement la main, la plaçant paume vers le haut entre eux. Il voulait lui offrir une présence rassurante mais voulait aussi respecter son besoin d’espace. Ces derniers temps, il avait dû redoubler d’effort pour éviter des gestes auprès de la jeune femme qu’elle ne supportait plus. Alors il lui offrait juste une porte pour arriver jusqu’à lui, qu’elle n’était pas obligée de franchir.
Lun 24 Juil - 13:04
Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 23 ans Groupe : OWL
Edelweiss Wintenberger
Infiltrée chez les Eindhoven
Hendrick
Lun 24 Juil - 18:57
Hendrick
Lieutenant de police
Hendrick aurait pu rester, paume vers le haut une éternité s’il avait fallu. Lui qui n’était pas spécialement d’un naturel très patient, l’avait appris auprès de Weiwei. Elle méritait sa patience. Il avait peur tout de même. Qu’elle ne décide de ne jamais saisir cette main, qu’elle se lève, qu’elle s’en aille, qu’elle ne disparaisse. C’était ce que faisait généralement les gens qui côtoyait Hendrick trop longtemps. Ce qui finissait toujours par arriver. Lui proposer sa main n’était pas seulement lui donner la certitude qu’elle ne serait plus seul mais aussi que lui non plus. Il avait besoin de cette affection, de se sentir aimé. Tout pour effacer le froid de la patinoire.
Leurs regards se croisèrent finalement. Le regard ambré du jeune homme la fixait, débordant de sincérité, transpercé par cette petite pointe de peur. A force, elle devait se douter à quel point il était prêt à tout pour elle. Lui sentait qu’elle le jaugeait. Qu’elle s’interrogeait. C’était comme si elle analysait tous les futurs qui s’étalaient devant eux et qu’elle comptabilisait ceux où les choses tournaient bien. Il avait cette sensation qu’il n’était pas à la hauteur d’un tel regard. Mais en cet instant, il aurait donné n’importe quoi pour la rassurer complètement, pour effacer les craintes qu’il pouvait lire dans le fond de ces yeux.
Son cœur manqua finalement un battement quand elle se redressa un peu. Puis, les doigts de sa petite amie effleurèrent sa paume, comme si elle testait la température d’un bassin d’eau avant de s’y plonger. Un mélange d’émotions envahissait le policier, à la fois la peur de faire une erreur et la joie de sentir ce simple contact. Il lui adressa un sourire doux. Pas taquin ou blagueur. Juste rassurant.
- On affrontera ça ensemble. Quoi qu’il arrive.
Quelques soit ce « ça ». Et quel qu’en soit l’issu, Hendrick serait là pour Edelweiss. Il hésita un peu, l’interrogea du regard puis finalement, s’avança attentif aux messages non verbaux qu’elle lui envoyait et glissa sa main libre sur sa joue. Ces doigts caressèrent sa peau avec une tendresse infinie. Elle qui savait toujours comment prendre soin de lui, qui était si forte avait aussi droit à ces moments de vulnérabilité. Il sentit une vague de chaleur l’envahir. Hendrick s’avança finalement jusqu’à poser un doux baiser sur le front de Weiwei, lui offrant tout son soutien et son amour silencieusement.
Il savait qu’elle ne l’aimait pas comme lui l’aimait. Ce n’était pas bien grave. Soit elle se rendrait compte qu’elle ne l’aimait pas et ils pourraient rester amis ou alors elle développerait peut-être des sentiments pour lui et dans ce cas ils seraient heureux ensembles. Ce qui était certain en tout cas, c’est qu’Hendrick ne pouvait imaginer un monde dans lequel elle ne serait plus là. C’est cette idée qui l’avait rendu malade, qui lui avait fait faire n’importe quoi ces derniers temps. Hendrick n’avait jamais été bon pour les aurevoirs. Il savait pourtant que parfois c’était la meilleure chose à faire, mais parfois, il était bien content de ne pas parvenir à l’accepter. C’est parce qu’il ne pouvait se détacher de ceux qu’il aimait que la jeune femme c’était finalement confiée à lui. Il était désormais le gardien de son secret, et serait son allié dans la nuit.
Et parce que pour lui, eux deux, c’était réel, il lui adressa un deuxième baiser sur le front avec douceur, attentif à ne pas lui faire peur. Pour le policier, ce geste était plus qu’un simple baiser, c’était sa promesse à lui, de son engagement envers elle, de son désir de la soutenir. Elle avait besoin d’un allié ? Il serait cet allié. Il ferait de son mieux pour la comprendre, pour l’écouter, il était prêt à rester à ces côtés quoi qu’il arrive. Le baiser n’était pas intense et appuyé. Il ne dura pas non plus. Léger comme une plume.
Après ce qu’elle avait vécu, il n’avait pas le droit de se laisser aller à des élans passionnés. Encore moins désormais qu’il savait qu’elle doutait de l’aimer. Il ne voulait pas forcer leurs amours ou quoi que ce soit. Il ne voulait pas imposer son rythme ou quoi que ce soit d’autre d’ailleurs.
Il resta là, à quelques centimètres de son visage à simplement contempler son regard cendré. Leurs respirations se mêlaient et l’atmosphère était chargée d’une tension à la fois douce et délicate. Il pouvait ressentir son cœur battre plus fort dans sa poitrine mais était déterminé à ne pas trop précipiter les choses désormais. Il voulait lui montrer qu’il était là pour elle certes, mais il refusait de la repousser dans ces retranchements.
Il laissa finalement simplement leurs fronts se toucher, fermant les yeux. Le temps semblait s'être arrêté, et rien d'autre ne comptait que cette connexion silencieuse. Il était rare de parvenir à un tel état de silence ou de calme avec le jeune homme d’ailleurs.
Leurs regards se croisèrent finalement. Le regard ambré du jeune homme la fixait, débordant de sincérité, transpercé par cette petite pointe de peur. A force, elle devait se douter à quel point il était prêt à tout pour elle. Lui sentait qu’elle le jaugeait. Qu’elle s’interrogeait. C’était comme si elle analysait tous les futurs qui s’étalaient devant eux et qu’elle comptabilisait ceux où les choses tournaient bien. Il avait cette sensation qu’il n’était pas à la hauteur d’un tel regard. Mais en cet instant, il aurait donné n’importe quoi pour la rassurer complètement, pour effacer les craintes qu’il pouvait lire dans le fond de ces yeux.
Son cœur manqua finalement un battement quand elle se redressa un peu. Puis, les doigts de sa petite amie effleurèrent sa paume, comme si elle testait la température d’un bassin d’eau avant de s’y plonger. Un mélange d’émotions envahissait le policier, à la fois la peur de faire une erreur et la joie de sentir ce simple contact. Il lui adressa un sourire doux. Pas taquin ou blagueur. Juste rassurant.
- On affrontera ça ensemble. Quoi qu’il arrive.
Quelques soit ce « ça ». Et quel qu’en soit l’issu, Hendrick serait là pour Edelweiss. Il hésita un peu, l’interrogea du regard puis finalement, s’avança attentif aux messages non verbaux qu’elle lui envoyait et glissa sa main libre sur sa joue. Ces doigts caressèrent sa peau avec une tendresse infinie. Elle qui savait toujours comment prendre soin de lui, qui était si forte avait aussi droit à ces moments de vulnérabilité. Il sentit une vague de chaleur l’envahir. Hendrick s’avança finalement jusqu’à poser un doux baiser sur le front de Weiwei, lui offrant tout son soutien et son amour silencieusement.
Il savait qu’elle ne l’aimait pas comme lui l’aimait. Ce n’était pas bien grave. Soit elle se rendrait compte qu’elle ne l’aimait pas et ils pourraient rester amis ou alors elle développerait peut-être des sentiments pour lui et dans ce cas ils seraient heureux ensembles. Ce qui était certain en tout cas, c’est qu’Hendrick ne pouvait imaginer un monde dans lequel elle ne serait plus là. C’est cette idée qui l’avait rendu malade, qui lui avait fait faire n’importe quoi ces derniers temps. Hendrick n’avait jamais été bon pour les aurevoirs. Il savait pourtant que parfois c’était la meilleure chose à faire, mais parfois, il était bien content de ne pas parvenir à l’accepter. C’est parce qu’il ne pouvait se détacher de ceux qu’il aimait que la jeune femme c’était finalement confiée à lui. Il était désormais le gardien de son secret, et serait son allié dans la nuit.
Et parce que pour lui, eux deux, c’était réel, il lui adressa un deuxième baiser sur le front avec douceur, attentif à ne pas lui faire peur. Pour le policier, ce geste était plus qu’un simple baiser, c’était sa promesse à lui, de son engagement envers elle, de son désir de la soutenir. Elle avait besoin d’un allié ? Il serait cet allié. Il ferait de son mieux pour la comprendre, pour l’écouter, il était prêt à rester à ces côtés quoi qu’il arrive. Le baiser n’était pas intense et appuyé. Il ne dura pas non plus. Léger comme une plume.
Après ce qu’elle avait vécu, il n’avait pas le droit de se laisser aller à des élans passionnés. Encore moins désormais qu’il savait qu’elle doutait de l’aimer. Il ne voulait pas forcer leurs amours ou quoi que ce soit. Il ne voulait pas imposer son rythme ou quoi que ce soit d’autre d’ailleurs.
Il resta là, à quelques centimètres de son visage à simplement contempler son regard cendré. Leurs respirations se mêlaient et l’atmosphère était chargée d’une tension à la fois douce et délicate. Il pouvait ressentir son cœur battre plus fort dans sa poitrine mais était déterminé à ne pas trop précipiter les choses désormais. Il voulait lui montrer qu’il était là pour elle certes, mais il refusait de la repousser dans ces retranchements.
Il laissa finalement simplement leurs fronts se toucher, fermant les yeux. Le temps semblait s'être arrêté, et rien d'autre ne comptait que cette connexion silencieuse. Il était rare de parvenir à un tel état de silence ou de calme avec le jeune homme d’ailleurs.
Mer 26 Juil - 21:38
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