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Edelweiss Wintenberger

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 23 ans Groupe : OWL
Edelweiss Wintenberger Infiltrée chez les Eindhoven

Infiltrée chez les Eindhoven



Suspendu, entre ciel et glace




Pandora avait besoin de s’évader. S’évader de son rôle dans la famille des Eindhoven. S’évader de ses obligations auprès de O.W.L. S’évader de sa relation avec Hendrick. Juste… S’évader.
Elle avait attendu la nuit tombée. Le voile sombre des nuages couvrait la ville alors que la jeune fille passa la surveillance très discutable de la patinoire. Il faisait froid ce soir là. Pourtant elle ne portait qu’une simple petite robe blanche adapté au sport de glisse. Certes, elle n’avait jamais voulu participé au spectacle. Elle avait refus de nombreuses fois les concours malgré son excellent niveau. Pourtant elle appréciait les tenues de scène. Pas les plus pailletées. Seulement des simples. Elle se sentait plus jolie lorsqu’elle patinait ainsi.

L’oiseau de nuit déambulait dans couloirs accompagné seulement du bruit de ses pas. Elle était la seule silhouette en mouvement, provoquant quelques ombres mouvantes sur son passage qui glissait à peine sur les murs du bâtiment. Elle désactiva l’alarme. Alluma seulement deux spot lumineux pour éclairer la patinoire endormie. Bien entendu, cela la ferait repérer mais elle se savait capable d’échapper à la police pour son infraction. Tant pis. Elle préférait cette situation. Elle ne voulait pas partager la patinoire. Elle ne voulait pas être dérangée par des ombres sans visage ou des enfants bruyant. Elle voulait être seule et pouvoir investir la piste. Que personne ne la dérange. Et qu’elle arrête de penser seulement pour quelques minutes.

Pandora enfila les chaussures blanches de patinage et les laça consciencieusement puis s’approcha de la piste. Elle posa d’abord un pied sur la glace. Puis le deuxième. Cela faisait combien de temps ? Depuis son affiliation au Jet End, elle avait eu pas mal de difficulté à trouver du temps pour venir. Elle avait décidé de ne plus prendre de forfait à son club, privilégiant seulement les paiement au cours simple.
La jeune fille entama un mouvement, glissa sur la piste pour se retrouver à son centre. Elle observa la salle assombrit par la nuit, le vide des gradins. Ses yeux se posèrent ensuite sur la lumière que reflétait la glace. Pandora bougea doucement, se déplaçant comme une fantôme sur la piste. Elle fit quelque tours en avant, se tournant parfois pour se retrouver à reculons. Elle aimait cette sensation de l’air sur sa peau, comme si elle glissait dans le vent. Elle aimait sentir son corps se déplacer sans aucune attache à la terre, comme si ses pieds ne touchaient plus tout à fait le sol. Seulement se déplacer lui faisait du bien. Puis elle fit une petite arabesque. Un tour. Et elle s’arrêta au milieu.

Avec une certaine nonchalance, la demoiselle fit quelques citrons pour s’avancer doucement sur le bord de la piste et récupérer son téléphone. Elle le relia via blutooth à une enceinte minuscule pour lancer une musique. Un petit temps de silence permis à la jeune fille d’aller se placer au centre, agenouillé. Puis le piano entama son chant seul suivit d’une voix. La demoiselle se mit en mouvement, comme si la chanteuse avait réveillée son corps. Elle se releva dans un mouvement gracieux puis fit plusieurs tour sur elle-même. Et la musique continuait. Et elle dansait cette chorégraphie, portée par la mélodie. Pandora prit son élan, s’envola dans le ciel en un axel avec une réception impeccable en arabesque.
Elle glissait. Volait. Frôlait la glace comme une plume au dessus d’un lac.

Et elle pensait à Elijah qui avait failli mourir. Elle pensait à Hendrick qui l’avait vu au bal. Elle pensait à Athéna dont elle n’avait plus de nouvelle. Elle pensait à Zelda qui s’était énervée. Puis elle souffla. Et se laissa glisser avec grâce sur l’étendue gelée.

Elle repensait à la soirée partagée avec Hendrick la veille. Du jeu dans lequel elle était entrée avec lui. De ce petit moment si différent de son quotidien gris de la mafia et de son organisation. Et plus elle y pensait… plus elle se sentait songeuse. Morose. Cette relation étai dangereuse. Dangereuse pour elle. Dangereuse pour lui. Et plus les jours s’écoulait en compagnie de Hendrick, plus elle se rendait compte à quel point elle ne pouvait pas l’avoir. C’était trop égoïste… Il finirait forcément impliquait. Et s’il lui arrivait quelque chose, Pandora ne se le pardonnerait pas. Il lui suffisait de voir son sourire éclatant de joie pour qu’une culpabilité la prenne au cœur et l’empêche de dormir.

Son genoux toucha le sol, ses mains aussi se posant en arrière la faisant se courber, sa tête jetée vers l’arrière. Elle glissa, roula un peu au sol, soulevant au passage quelques flocons de neige qui suivirent le mouvement de son corps, comme si un blizzard invisible s’enroulait autour d’elle. Puis elle se relevait en tournant sur elle-même, ouvrant les bras comme si elle souhaitait s’envoler.

Son cœur s’allégeait un peu puis se ralourdissait. Elle se sentait étrange. Comme entre deux mondes. En suspension, entre ciel et glace. Enchaînant ses préoccupations avec les figures de sa chorégraphie. Jonglant entre cette sensation de vide et de trop pleins dans son esprit. Jamais elle ne s’était sentie ainsi en patinant. Et elle ne saurait déterminer si cela lui faisait du bien ou au contraire lui donnait envie de pleurer.



Codage par Nika L. Iélanov sur Pensionnat Immortalia

Olivia Maes et Kassie Orange Nassau

Jeu 29 Juin - 3:39
Hendrick

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 28 ans
Hendrick Lieutenant de police

Lieutenant de police
Hendrick se massa le crâne, enfoncer dans le siège de sa voiture de service. Ethan ne l’accompagnait pas ce soir, il bossait encore en heures supp’. En même temps, ça lui évitait de se rappeler qu’il n’avait toujours pas parler avec Weiwei -où Rachel ? Il ne pouvait se résoudre à l’appeler autrement. Enfin… Il supposait. Il l’avait appelé un trop grand nombre de fois la veille au soir et bien que ces souvenirs soient un peu flous, il avait la sensation qu’ils s’étaient vus. Ou non en réalité, il en était certain. Il s'était réveillé dans son lit. Voilà qui promettait. Dieu sait ce qu’il lui avait dit ou ce qu’il avait fait ou ce qu'ils avaient fait. Il n'avait pas la moindre idée de la manière dont il avait atterrit là. Et Weiwei qui était déjà partie bosser l'air de rien... Jamais il n'avait eu un trou de mémoire pareil. Si ça se trouve, il se torturait désormais pour rien et elle ne voudrait tout simplement plus lui parler. Il avait besoin d’elle mais … Il avait cette impression que peut-être, elle pouvait avoir besoin de lui aussi ? Il se raccrochait à cette impression profonde même s’il doutait.

Le jeune homme joua nerveusement avec la cigarette entre ces lèvres. C’était Arte qui l’avait dépanné. Il l’alluma, ouvrant l’habitacle de sa voiture pour évacuer la fumée, et tira doucement dessus. Il l’avait sauvegardé toute la journée, mais après s’être enfilé toutes les sucettes qu’il lui restait au boulot, il devait bien se rabattre sur quelque chose. Et en ce moment, il n’avait vraiment pas le cœur de résister à une dose de nicotine. C’était ça où bientôt il n’aurait plus d’ongles à ronger.

Dehors, la nuit était haute. Il trouvait la lune particulièrement grosse, et basse. Elle se cachait parmi un ciel particulièrement nuagueux. Il avait déjà réalisé deux tours dans le quartier et avait dû interpeler et séparer des jeunes qui se battaient. La police était débordée en ce moment. Il avait appris la mort de Johannes. Et ces dernières paroles le hantait un peu. C’était comme s’il avait anticipé ce moment. Il s’assurerait qu’Everdina reste en sécurité. Cette mission lui tenait à cœur. La pauvre avait perdu son père avant même de pouvoir le retrouver. Hendrick poussa un soupir. L’annonce de la nouvelle avait laissé resurgir une scène qu’il réprimait. Ces doigts se refermèrent plus fort sur le volant, comme s’il avait peur de se noyer dans ces souvenirs.

Hendrick tirait sur sa cigarette lorsqu’un appel radio l’interpela. Un concierge de la patinoire avait vu de la lumière et demandait à la police d’intervenir. Il enclencha sa radio et répliqua qu’il s’en occupait. C’était vraiment à deux pas de l’endroit où il se trouvait. Il tira une dernière fois longuement sur sa clope puis l’écrasa dans l’allume cigare. Il l’avait déjà bien entamé, puis il avait du boulot.

Il démarra la caisse qui toussota un peu, manquant de caler. A merde oui, le frein à main. Il le tira et s’engagea dans les ruelles. Il monta le son de son téléphone. C’était un vieux titre de Taylor Swift. Il fredonna le premier couplet puis miaula en yaourtant le refrain alors que sa voiture s’engageait dans le parking éteint de la patinoire. Il se gara suffisamment loin pour ne pas attirer l’oreille sur le bruit du moteur de sa caisse et coupa finalement la chanson, rangeant son téléphone dans sa poche.

Allez, il était temps de mettre la main sur les petits vandales qui trouvaient amusant de jouer dans la patinoire en dehors des horaires. Ça serait probablement moins violent que sa dernière interpellation. Il croisa à l’entrée la conciergerie. Cette dernière s’était carrément enfermée à l’intérieur de peur de se faire caillasser par les jeunes. En même temps… Le climat de ces derniers jours avait de quoi effrayer un peu.

Hendrick se saisit de son arme, coupa le grésillement de sa radio et se glissa à l’intérieur. Il détestait sortir son flingue, mais en même temps, il ne savait pas à qui il aurait affaire. Quelqu’un de très discret et malin, peut-être un groupe ? Le genre capable de désactiver les alarmes de l’endroit et éviter de se faire repérer. Il s’engagea dans les couloirs de la patinoire, prenant naturellement la direction de cette dernière. Il passa à côté des étagères de chaussures de patinage et pénétra finalement dans la partie principale. Une musique assez douce semblait se déverser dans l’immensité de la patinoire. Hendrick baissa son arme, puis la rangea tout simplement.

Une silhouette blanche patinait devant lui, en contrebas. Seule. Eclairée par deux spots lumineux qui l’inondait de lumière. Elle suivait le son de la musique avec une grâce incroyable. On aurait pu croire que c’était la musique elle-même qui l’animait. Chaque geste était parfaitement exécuté et en même temps… Ils s’éloignaient de son côté cartésien.

Elle se déplaçait sur la glace comme si c’était là son élément naturel. Il l’observa poser un genou à terre, projetant des petits flocons autour d’elle, se relevant avec naturelle, levant les mains vers le ciel. Est-ce qu’elle cherchait à saisir quelque chose ? S’envoler ? S’échapper ?

Il n’y avait rien à faire. L’apercevoir lui pinçait toujours le cœur. Il le sentait gonflé, comme s’il était impossible qu’il ne contienne tout ce qu’il ressentait pour elle tout au fond de lui. Il avait envie de la rejoindre, de danser avec elle. Cette danse qu’il n’avait pas pu avoir au bal masqué. Et en même temps… Elle semblait un peu distante. Comme si ce moment ne pouvait qu’appartenir à elle.

Il avait l’impression d’être un voyeur et d’assister à quelque chose qui ne lui était pas destiné. De voir une Weiwei qu’elle ne lui avait jamais permis de voir mais qu’il avait aperçu malgré tout dans des gestes, des regards, des petits sourires. Malgré cela, il n’aurait pu détacher ces yeux de la jeune femme. Il ne pouvait pas croire qu’elle ne soit pas Edelweiss. Elle ne pouvait pas lui avoir mentit à ce point. Ces gestes, ces paroles, ces regards… Ils voulaient dire quelque chose. C’était obligé. Elle était la même que celle qu’il avait rencontré.

Elle tourna sur elle-même avec une grâce magistrale. La musique s’éteignit doucement. Hendrick l’observait toujours, les bras ballants. Il avait fui ce moment toute la semaine. L’univers le confrontait désormais à l’action. C’était le moment. Il descendit donc les marches qui le menait jusqu’au bord de la patinoire.

Il fit quelques pas un peu maladroit et glissant sur le sol glacé de la patinoire. Il aurait dû enfiler des patins où dieu sait quoi mais il avait vraiment autre chose à penser là tout de suite. Son regard brillant d’incertitudes que les ombres de la nuit rendaient cognac chercha celui gris perlé de Weiwei. Il voulut l’interpeler par son prénom mais… Était-ce seulement le sien ? Il se contenta donc de se raccrocher à ces espoirs et lui demanda de but en blanc, essayant de la rejoindre sur la glace, ces chaussures glissants fort sur la surface froide sous ses pieds :

- Nous, c’est réel pas vrai ?

Allez… Elle allait lui dire oui, puis tout irait bien. Ils discuteraient, tout rentrerait dans l’ordre. Il avait juste besoin de l’entendre affirmer qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. Il avait besoin qu’elle l’aime. Et qu’elle ne l’abandonne pas elle aussi. Il avait besoin qu’elle l’aide à remplir le trou béant dans son cœur.

Olivia Maes et Edelweiss Wintenberger

Mar 4 Juil - 22:10
Edelweiss Wintenberger

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 23 ans Groupe : OWL
Edelweiss Wintenberger Infiltrée chez les Eindhoven

Infiltrée chez les Eindhoven



Suspendu, entre ciel et glace




La musique s’estompa pour laisser place au silence. Puis le temps s’allongea. Des petites flocons glissaient sur la surface de la glace, s’illuminant dans les raies de lumière des spots. La jeune fille les suivait des yeux jusqu’à ce qu’ils s’échouent plus loin, se fondant dans la grande étendue d’eau gelée. La jeune fille se sentait parfaitement seule, au milieu de la glace, éclairée simplement par deux rayons blancs. Pourtant elle savait que quelqu’un avait pénétré le lieu. Elle sentait une présence. Elle avait entendu des pas près de la piste. Ses pas glissèrent sur la glace. Ils se rapprochaient. La jeune fille ne bougeait pas. Étrangement, elle n’avait pas l’impression que c’était agressif. Elle avait l’impression que c’était familier.
Doucement, Pandora se releva. Elle se tourna vers la présence qui tentait de s’approcher. Il glissait parfois. Ses chaussures n’étaient pas adaptées. Dans son uniforme de policier, les cheveux toujours autant en bataille que d’habitude. Et son regard… La jeune fille ne fuit pas l’inquiétude de ses yeux. Elle le regardait s’approcher d’elle sans pour autant venir près. Comme si la glace formait une distance invisible entre eux. La glace… Laquelle ?

- Nous, c’est réel pas vrai ?

L’incertitude de ses yeux. L’hésitation de sa voix. Edelweiss sentait son cœur se serrer à ces mots. Elle aurait préféré qu’il lui dise qu’elle n’avait rien à faire ici. Qu’il fasse son travail de policier et la chasse. Elle aurait préféré qu’il lui demande pourquoi on l’avait appelé différemment au bal. Pourquoi elle l’avait ignoré. Elle aurait aimé un millier d’autres questions. Et pourtant… C’était celle qu’il avait choisi. Et avec elle, toute la culpabilité qui remontait.

- Hendrick... souffla-t-elle.

Que pouvait-elle répondre ? Que devait-elle répondre ? Avait-elle seulement été sincère avec lui durant toute leur relation ? Elle l’utilisait depuis le début. Elle voulait garder un œil sur la police en même temps que la mafia. Elle voulait aider comme elle le pouvait à travers le jeune homme en lui suggérant régulièrement des choses pour que leurs affaires avancent plus vite.
Et son regard… Elle n’arrivait pas à l’affronter.

C’était drôle… L’ironie. Leur soirée de la veille où ils s’amusaient comme de simples enfants. Leur escapade dans les rues de New Amsterdam en esquivant les pièges des fontaines, les assauts vicieux des vils robots métalliques et les attaques surprises d’autres monstres de l’espace.

Que ferait Athéna ? Cette relation était vide de sens. Athéna l’abandonnerait pour ne pas se mettre en danger. Ou bien, si elle s’avérait encore utile, elle la poursuivrait pour son propre intérêt. Mais Pandora n’était pas Athéna. Malgré tous ses efforts pour réprimer ses émotions et couper son empathie, elle ne parvenait pas à réfléchir de cette façon. Si elle abandonnait cette relation, ce serait uniquement pour protéger Hendrick. Et si elle la poursuivait, ce serait seulement parce que… au fond d’elle-même, elle avait du mal à imaginer son téléphone vide de ses messages incessants. Mais… serait-elle capable de le rassurer ? Ce « nous », avait-il déjà exister ? Si elle le gardait près d’elle, ce ne serait que par pur égoïsme. Parce qu’il avait répondu présent chaque jours, derrière sa porte, à veiller sur elle et lui parler après son agression. Parce qu’il lui laissait de l’espace sans jamais s’en plaindre. Parce qu’il la faisait rire. Mais… C’était trop dangereux. Le bal chez la matriarche n’était pas un simple événement de charité. La mafia voulait débusquer OWL coûte que coûte. L’étau se resserrait. Et, plus les jours passaient, plus Edelweiss était impliquée. Hendrick serait rapidement trouvé. Et il lui arriverait forcément quelque chose. S’il n’était pas utilisé pour la faire chanter, il pourrait être torturé ou tué. Alors même qu’il n’était au courant de rien…

C’était injuste. Et égoïste. Avait-elle le droit de le faire vivre ainsi.

Edelweiss redressa la tête pour lui adresser un regard.

- Écoute, je...  

Ses paroles se figèrent dans sa gorge. Elle referma sa bouche, incapable de finir sa phrase. Elle sentit ses lèvres trembler légèrement avant de détourner les yeux à nouveau. Une émotion montait dans sa poitrine. Elle avait l’impression que la culpabilité glissait dans sa gorge et brûlait tout sur son passage, comme si sa salive était devenue acide.
Elle avait envie d’aller à sa rencontre. De réduire cette distance ridicule qui les séparait encore. Elle avait envie de le prendre dans ses bras et de le rassurer. Mais elle se rappelait de leur premier baiser. De la joie qui rayonnait sur tout le visage de Hendrick. Et de l’émotion vide et éteinte qu’elle avait ressenti. Parce qu’elle n’était pas amoureuse.

Et maintenant ?

Le froid de la patinoire commençait à lui mordre les bras à force de rester immobile. Le regard de la jeune fille se perdait sur les traces laissées par ses patins comme si elle pourrait s’échapper par ce biais. Elle avait envie de chaleur. Elle avait envie d’une vie normale…

Doucement, elle finit par se rapprochais en glissant vers Hendrick. Elle redressa la tête pour lui adresser un regard. Mais à chaque fois qu’elle croisait ses yeux avec les siens, elle sentait l’émotion remonter. Sa main se tendit vers celle du jeune homme puis se rétracta. Elle abaissa encore la tête. Puis, doucement, elle posa son front contre le torse de son petit-ami. Sa gorge la serrait. Sa poitrine lui faisait mal.

- Je ne sais pas ce que c’est… être amoureuse, articula-t-elle avec difficulté.

Les mots brûlaient sa langue. Ses poumons semblaient avoir plus de difficulté à respirer. Elle ne pouvait pas lui affirmer qu’elle était amoureuse. Mais elle ne pouvait pas non plus le détester. Pourtant c’était trop difficile pour elle de mentir encore une fois. Et à cause de cela, elle allait briser son cœur.

- Je n’avais jamais rencontré personne comme toi… Et je ne sais pas… Si nous deux... c’était vrai ou faux...

La dernière phrase s’échouait comme un murmure. Parce que c’était vrai, maintenant elle doutait. Elle ne savait identifier l’amour. Pourtant elle ne pouvait plus affirmer être indifférente à la présence du jeune homme.

- Et maintenant… Je n’ai plus le droit d’être avec toi.

L’émotion remontait au bord de ses yeux. Prononcer ces mots avaient été plus difficile qu’elle ne le pensait. Tout en elle semblait se compresser par un poids imaginaire pourtant si douloureux. Elle doutait, c’était vrai. Elle aurait aimé pouvoir dire qu’elle était amoureuse. Elle aurait aimé avoir plus de temps pour le déterminer. Mais le sablier ce vidait petit à petit. Et à chaque grain de sable qui tombait, le danger se rapprochait un peu plus de son idiote petite bouille de rouquin.



Codage par Nika L. Iélanov sur Pensionnat Immortalia


Dernière édition par Edelweiss Wintenberger le Dim 17 Sep - 16:53, édité 1 fois

Kassie Orange Nassau

Mer 5 Juil - 0:00
Hendrick

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 28 ans
Hendrick Lieutenant de police

Lieutenant de police
Elle semblait tellement immobile qu’il se demandait si elle était vraiment là où s’il était en pleine hallucination. Est-ce qu’il la rêvait ? Ca ne l’aurait pas étonné.

- Hendrick...

Ça commençait mal. On n’appelait jamais Hendrick par son prénom, comme ça en début de phrase, soufflé, pour annoncer des bonnes nouvelles. C’était clairement un Hendrick de mauvais augures. Ça ne serait pas la première fois qu’une relation se terminerait en commençant sur un Hendrick. Surtout qu’il ne parvenait plus à croiser son regard.

Cependant, elle semblait aussi incertaine que lui. Comme si elle cherchait une réponse. Est-ce qu’elle avait pu lire dans son regard qu’il suffirait d’une excuse bidon pour qu’elle le convainque que tout ça n’était qu’un malentendu ? Franchement, il goberait n’importe quoi pour éviter de se confronter à un nouvel échec. Il l’aimait putain, c’était pas juste.

- Écoute, je...

Il avait rarement vu Weiwei dans cet état de détresse. Une seule fois en fait. Elle était toujours tellement maitresse d’elle-même que voir ces lèvres tremblées comme ça, ne lui donnait que davantage envie que les choses s’arrangent. Il s’arrêta finalement de s’approcher, à quelques pas d’elle. Il avait peur. Comme si le moindre de ces gestes pouvaient tout gâcher. Wei avait besoin d’espace, il le savait. Il était prêt à lui en donner. Mais là, il avait besoin d’elle.

Et comme si elle lisait ces pensées sans même avoir besoin de le regarder, elle s’approcha finalement doucement, complétant la distance entre eux. Son regard le fuyait, empli d’une culpabilité flagrante. Hendrick devait retenir ces larmes, il avait déjà envie de pleurer. C’était horrible, ces yeux le brûlaient. Lorsqu’elle tendit sa main, le policier fit un mouvement pour aller à sa rencontrer mais déjà elle fuyait le contact. Puis finalement, sa tête cogna le torse du jeune homme. Et se fut comme un tremblement de terre dans sa poitrine. Il ferma les yeux. Il avait une furieuse envie de l’enlacer mais… Il ne pouvait pas. Il se contenta d’avancer les doigts de sa main jusqu’à ce que leurs petits doigts se rencontrent et glissa le sien dans celui de Weiwei. Il pencha un peu la tête en avant, posant sa joue sur le haut de la tête de la jeune femme. Ces cheveux étaient doux, elle sentait bon. Il aurait voulu que le temps s’arrête là. Il aurait voulu qu’elle se taise et qu’il reste ainsi silencieux pour toujours. C’était pas son genre pourtant. Il ne pouvait pas imaginer un monde de silence. Sauf si ça permettait de maintenir l’illusion qu’elle lui offrait plus longtemps.

- Je ne sais pas ce que c’est… être amoureuse.

Il sentit une larme coulée le long de sa joue. Puis une autre et encore une autre. C’était dur. C’était dur à entendre. Hendrick aimait tellement Weiwei que s’en était douloureux. Tout ça pour lui, c’était bien réel. Il avait besoin d’elle. Il ne pouvait croire qu’elle faisait semblant tout ce temps. Quand ils avaient fait leur virée au cirque puis dans ce champ de fleur. Il se souvenait encore de l’odeur de ces fleurs. Puis lorsqu’elle lui avait boudé dessus parce qu’il ne payait jamais ces factures à temps. Puis lorsqu’elle s’était occupée de lui alors qu’il était malade. Et… Ce jour-là où il l’avait vu s’effondrer dans ces bras, arme en main. Tout ça, c’était réel. Forcément. Personne ne pouvait jouer à ce point la comédie.

La respiration d’Hendrick se saccadait alors qu’il tentait de retenir ces larmes qui continuaient de glisser sur ses joues et se perdait probablement dans les cheveux de sa petite amie. Son petit doigt s’accrochait désespérément au sien. Il avait besoin d’elle. Elle ne pouvait pas l’abandonner elle aussi. Pas comme ça, pas maintenant.

- Je n’avais jamais rencontré personne comme toi… Et je ne sais pas… Si nous deux... c’était vrai ou faux...

Il secoua la tête à la négative. Il fallait qu’elle s’arrête. Elle commençait à parler d’eux au passé, c’était pas possible. C’était irréel. Il renifla.

- Et maintenant… Je n’ai plus le droit d’être avec toi.

Sa voix s’était transformée au cours de sa phrase, comme si elle avait été déchirée par une lame de tristesse. Hendrick s’en foutait des frontières. Il s’en foutait de tout gâcher, de toute façon c’était trop tard. Alors il referma ces bras sur Weiwei, posant une main protectrice sur sa tête, la serrant fort. Sa chaleur contre lui, s’était tout ce qu’il voulait sentir là tout de suite. Il ne voulait pas perdre cette chaleur. Il ne voulait pas. Il caressa doucement ces cheveux :

- Chuuuut. C’est pas grave. C’est rien.

C’était grave. C’était pas rien. Mais c’était ce qu’il ressentait lui. Il ne pouvait pas lui imposer ces sentiments comme ça. Il ressentait la culpabilité de la jeune femme. Il refusait d’en être la raison. C’était sa faute. Quel con. Elle était venue vers lui pour se faire des amis et lui, il l’avait enfermé dans une relation dans laquelle elle n’était pas bien. Bien sûr qu’elle ne le manipulait pas. C’était lui qui avait profité de sa faiblesse depuis le début. Il avait tellement besoin d’amour qu’il aurait fait n’importe quoi pour en obtenir. A son détriment à elle. Il le savait bien. C’était toujours comme ça qu’il faisait capoter ces relations. C’était qu’un con. Et chaque fois, il était persuadé que c’était différent… Qu’il avait changé.

Il bredouilla, cherchant ces mots :

- L’amour s’est compliqué et… et… j’ai peut-être voulu aller trop vite. Si tu veux, si… tu…

Sa voix se brisa. Il souffla, puis eu un petit rire nerveux et essuya les larmes au coin de ces yeux, libérant un peu la jeune femme de son étreinte. Evidemment que l’amour c’était compliqué… Il n’y comprenait jamais rien. Il pesta contre lui-même :

- Ce que je peux être émotionnel.

Essaya de reprendre son discours :

- Si tu veux, on n’est pas obligé d’être ensemble.

Ca lui brisait le cœur. Il avait l’impression qu’il n’y avait rien de plus douloureux.

Il décida finalement de chercher son regard, glissant avec douceur une main sur sa joue, l’éloignant légèrement de son torse pour capter ses yeux gris. Les siens étaient tellement inondés de larmes qu’il la voyait à peine. Chaque battement de cil faisait perler de nouvelles gouttes qui s’accumulaient au coin de ces yeux. Prononcer cette phrase… C’était incroyablement difficile. Mais il ne pouvait pas concevoir de rendre Weiwei malheureuse. Il savait qu’il était nul comme amoureux. Il avait une furieuse envie de l’embrasser. Il se contenta de lui adresser un sourire brave, plein de tendresse :

- Mais je serai là quand même. Toujours.

C’était de ça dont Weiwei avait besoin. C’était elle qui le lui avait dit. S’il ne pouvait pas être son amoureux, il serait son ami. Cet ami dont elle avait furieusement besoin sur son ilot de solitude.

- Je compte pas te lâcher, tu te rappelles ?

Il eut un petit rire un peu faiblard et lui adressa un sourire à la frontière du joyeux. Il sentait bien sa mâchoire qui tremblait, et elle devait se rendre compte de son état vu son corps qui bouillait sous le coup de l’émotion, irradiant littéralement. Mais il ne souhaitait pas la rendre triste. Il l’aimait trop pour ça. Il voulait juste… Il voulait juste son bonheur. Il essuya une nouvelle fois sa joue, bien que le flot continue qui s’écoulait de ces yeux ne semblaient pas prêt de se tarir. C’était ça. Il voulait juste qu’elle soit heureuse. Elle le méritait tellement.

Olivia Maes, Edelweiss Wintenberger et Kassie Orange Nassau

Mer 5 Juil - 1:50
Edelweiss Wintenberger

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 23 ans Groupe : OWL
Edelweiss Wintenberger Infiltrée chez les Eindhoven

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Suspendu, entre ciel et glace




Elle n’avait pas le droit d’être avec lui. Il ne méritait pas cette vie. Il ne méritait pas cette fausse relation. Il ne méritait pas qu’elle lui mente. Hendrick était un jeune homme joyeux. Il ne rayonnait jamais mieux que lorsque les traits de soleil le bénissaient de leur lumière. C’était cela dont il avait besoin. De soleil. Et elle… Elle, elle ferait ce qu’on lui a toujours appris à faire. Vivre dans l’ombre. Dissimulée par la lune et l’obscurité. Son identité effacée et ses actions intraçables. Et ces derniers temps, une menace planait sur elle. Elle pouvait le sentir. Intangible mais bien réelle.

Donc… Elle n’avait plus le droit d’être avec lui. Il fallait qu’elle s’éloigne. Qu’elle sorte définitivement de sa vie. Elle ne savait pas si elle était amoureuse. Mais une chose était certaine, s’il lui arrivait quoi que ce soit, elle ne se le pardonnerait jamais. Athéna l’avait prévenu. Elle lui avait dit de se méfier des relations. De ne pas s’attacher. La solitude, c’était la force des chouettes. Le manteau de la nuit les protégeait.

La respiration de Hendrick se détériora. La jeune fille pouvait sentir de petites larmes tomber sur ses cheveux et lui provoquer un frisson. Le garçon se débattait contre son discours. Il secouait la tête. Il pleurait. Il ne voulait pas la croire. Et ses bras se serrèrent autour d’elle. Il s’accrochait. Il la gardait contre elle. Et ce geste, si spontané, fit serrer les mâchoires de la jeune fille. Elle sentait les larmes aux bord de ses yeux sans parvenir réellement à pleurer. Elle avait l’impression… l’impression qu’il lui suppliait de ne pas partir. Qu’il allait s’effondrer sans ce pilier qu’elle était, au milieu de la glace. Mais elle ne pouvait pas être ce dont il avait besoin. Elle n’avait pas le droit à cette chaleur que lui offrait Hendrick. Edelweiss… la fleur de l’hiver. Perçant la neige pour fleurir. Blanche et sans parfum.

Ses parents avaient peut-être bien choisit ce prénom finalement...

- Chuuuut. C’est pas grave. C’est rien.

Non ce n’était pas rien. Elle avait joué avec ses sentiments, le manipulant comme une poupée qu’on jette lorsqu’elle n’est plus utile. Jamais elle n’aurait pensé pouvoir aller jusque là. Jamais elle n’aurait pensé pouvoir développer de l’affection pour lui. Et maintenant, il fallait qu’elle assume sa folie des grandeurs. Son désir de faire plus que sa mission de base. Son orgueil de vouloir être meilleure que les autres agents de O.W.L en étendant son emprise.

- L’amour s’est compliqué et… et… j’ai peut-être voulu aller trop vite. Si tu veux, si… tu…


Non… Il ne comprenait pas. Il n’était pas le problème. C’était elle qui l’avait charmé. C’était elle le serpent. Et lui, il n’avait fait que suivre le courant… Mais elle ne pouvait pas lui dire cela. Pire, une pensée passa dans sa tête. Une pensée qui lui disait d’utiliser cette phrase à son avantage et retourner la situation. Faire croire à Hendrick que c’était lui le soucis pour mieux réussir à s’échapper de la relation. L’utiliser pour le rejeter plus fort et qu’il ne l’approche plus. Et cette pensée lui donnait envie de vomir. Elle se sentait détestable. Horrible. Comment pouvait-elle penser ainsi ? Comment l’idée même avait-elle pu traverser sa tête ? Comment pouvait-elle encore chercher un moyen de le manipuler pour se sortir de là alors que la voix du jeune homme se brisait comme si son cœur était sur le point de s’effondrer ?

Hendrick souffla. Il ria un peu. Mais son rire ne sonnait pas comme d’habitude. Il y avait un goût amer qui s’en dégageait. Il essuya ses larmes, desserrant un peu son étreinte. La chaleur partait doucement…

- Ce que je peux être émotionnel.

Non… C’était normal. Hendrick était quelqu’un de sensible. D’empathique. Et quand elle le sentait ainsi, Edelweiss se sentait froide comme la glace. Elle se sentait vide. Elle avait l’impression de ne pas être capable d’être aussi proche de lui. Parce qu’elle n’avait que peu d’empathie. Elle n’était pas sensible comme lui. Et elle faisait souffrir le rouquin.

- Si tu veux, on n’est pas obligé d’être ensemble.

Pas obligé…

Encore une fois… C’était elle qui obtenait ce qu’elle cherchait. Si Hendrick rompait, ce serait plus simple. S’il rompait, elle n’aurait pas d’excuse à se trouver. Pas d’explication à donner. Si Hendrick rompait…

Sa main glissa sur sa joue pour la forcer à relever la tête et ne plus fuir son regard. Il pleurait tellement… Tellement que ses larmes recouvrait la jolie couleur doré de ses iris. Tellement qu’elle avait l’impression qu’elle pouvait se voir, reflétée dans l’humidité de ses yeux. Mais il finit par sourire. Un sourire brave. Un sourire tendre. A travers sa cascade de larmes. Et la jeune fille eut l’impression que son cœur se déchirait en deux. Son expression se déforma de tristesse alors qu’elle tentait de réprimer les larmes.

- Mais je serai là quand même. Toujours.

Les mots de trop. La jeune fille baissa la tête en sentant les larmes couler le long de ses joues. Il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas. Et il ne pourrait jamais comprendre. Parce qu’elle ne pouvait rien dire…

- Je compte pas te lâcher, tu te rappelles ?

Ne pas la lâcher… un allié dans la nuit. Un ami les jours de pluie. Mais… avait-elle… le droit ? Pandora inspira. Elle ne savait pas où regarder. Mais pas lui. Elle ne pouvait pas affronter le courage dont il faisait preuve. Non… Dont il était obligé de faire preuve à cause d’elle. Devait-elle… continuer de lui briser le cœur ?

- Tu ne comprends pas…

Elle n’y arrivait pas. Peu importait toute la volonté qu’elle y mettait, elle ne pouvait s’y résoudre. Athéna n’approuverait pas. Elle la réprimanderait. Elle lui tournerait peut-être même le dos. Pourtant, Pandora ne pouvait pas blesser Hendrick davantage.

- J’ai… de la tendresse pour toi.

Cette affirmation, elle en était sûre. Elle ne lui mentait pas. Mais elle ne pouvait pas dire qu’elle l’aimait. Pourtant, elle ne pouvait pas non plus accepter les mots de Hendrick. S’ils se séparaient, ils devraient couper définitivement les ponts. Et même en faisant cela, serait-il réellement en sécurité ? Le rouquin était policier et éprit de justice. Il allait finir par s’enfoncer dans les profondeurs de la mafia.
La mafia…

Machinalement, la jeune fille posa sa main sur la radio du jeune homme. Elle la tira de sa ceinture et l’arracha de son support. Elle ne pouvait prendre aucun risque. Les caméras de sécurité ne donnaient pas le son. Son portable à elle était trop loin pour capter quoi que ce soit. Mais la radio… C’était un danger. Alors elle se décolla et se tourna pour la jeter loin. Très loin.
La jeune fille tournait toujours le dos au jeune homme. Elle ne savait pas quoi faire. Elle avait envie de le protéger. Elle avait envie d’être dans ses bras. Elle avait envie de lui expliquer. Mais elle avait peur. Sa vie était en jeu. Leurs vies à tous les deux.

- Hendrick… Ton portable. Débarrasse-t-en...

Elle n’osait pas se retourner tout de suite. Elle avait peur de ce qu’elle était en train de mettre en place. Elle ne voulait pas regretter. Elle se sentait tellement perdue qu’elle aurait aimait partir loin. Terriblement loin.
Puis, quand Hendrick lui fait signe que c’était bon, elle se retourna finalement. Edelweiss inspira. Elle croisa son regard. Elle ne savait pas quoi dire. Mais elle ne pu s’empêcher de se rapprocher. Glisser une nouvelle fois vers lui. Prendre son visage dans le creux de ses mains. Elle voulait ressentir sa chaleur. Elle voulait qu'il la reprenne dans ses bras. Mais elle ne parvenait pas à l’exprimer.
Son visage s’approcha. Et elle plaqua ses lèvres sur les siennes. Elle avait… besoin de l’embrasser. Malgré tout ce qu’elle avait fait. Il voulait encore rester à ses côtés. Il ne voulait pas l’abandonner. Alors elle fit durer le baiser. Elle laissa le temps s’égrainer pour ne pas ressentir le froid de la glace et la culpabilité de sa relation. Puis elle se décolla doucement en baissant les yeux.

- Je… Je suis un danger pour toi. Et j’ai essayé de repousser ce moment. J’ai essayé de te protéger. Mais… maintenant c’est compliqué… S’il t’arrivait quelque chose...

Elle ne parvint pas à aller au bout de sa phrase. Rien que l’idée la rendait malade.



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Dernière édition par Edelweiss Wintenberger le Dim 17 Sep - 17:13, édité 1 fois

Olivia Maes, Hendrick et Kassie Orange Nassau

Mer 5 Juil - 2:55
Hendrick

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 28 ans
Hendrick Lieutenant de police

Lieutenant de police
- Tu ne comprends pas…

Hendrick voulait comprendre pourtant. Il faisait de son mieux. Cette phrase réveillait sa frustration. Il se sentait idiot. A côté de la plaque. Ça n’avait jamais été son point fort de comprendre… Pas vrai ? Mais il était obstiné. Il l’avait toujours été. Alors il ne la laisserait pas partir sans explications. Et il doutait qu’une explication suffisante existe pour expliquer pourquoi il devrait la laisser. Il ne pouvait pas le concevoir.

- J’ai… de la tendresse pour toi.

Est-ce que ça voulait dire qu’elle voulait qu’il reste ensemble ? Le jeune policier n’y comprenait plus rien. Est-ce que tout ça c’était parce qu’elle savait qu’il avait rompu avec son ex à cause des mafias ? Est-ce qu’elle avait aussi peur que lui qu’ils se perdent tous les deux ?

Weiwei posa une main sur la radio de police d’Hendrick. Il allait lui dire que tout allait bien et qu’ils étaient seuls tous les deux, que personne d’autres ne risquait d’arriver mais elle tira l’objet, s’éloigna de lui et le balança à travers la patinoire. Le policier cligna des yeux, un peu surpris, et essuya à nouveau ces yeux pour épongés ses larmes. Wow il ne s’attendait pas vraiment à ça. Il sonda le dos de Weiwei qui restait tournée, dans la direction où elle avait envoyé sa radio.

- Hendrick… Ton portable. Débarrasse-t-en...

Il bredouilla, fouillant dans ces poches pour mettre la main sur son téléphone :

- Heu… Oui bien sûr.

Est-ce que les Eindhoven les écoutaient en ce moment ? Ou avait-elle peur qu’il ne l’enregistre ? Hendrick n’aurait jamais rien fait pour lui nuire. C’était pour ça que la situation était si complexe finalement. Il l’éteignit, puis s’agenouilla une seconde pour le faire glisser le long de la glace. Ce dernier cogna le bord de la patinoire dans un petit poc puis finalement s’immobilisa.

- Voilà.

Elle se tourna finalement vers lui, croisant son regard. Ces yeux gris semblaient perdus. Comme si elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle devait faire. C’était… la première fois qu’Hendrick la voyait comme ça. D’habitude, s’il y avait bien quelqu’un qui savait exactement ce qu’elle faisait, c’était Weiwei. Elle glissa jusqu’à prendre le visage du policier entre ces mains. Ce dernier ferma les yeux, posant ces propres doigts contre ceux de sa petite amie, frottant doucement ces pouces sur le côté de ces mains. Puis la surprise. Weiwei l’embrassa. Hendrick répondit sans le moindre doute à ce baiser malgré ces paroles contradictoires, laissant ces mains quitter le visage de cette dernière pour venir enlacer la taille de la jeune femme. Il avait envie que ce baiser dure toujours. Il sentait son cœur qui cognait dans sa poitrine et ces pensées qui s’envolaient. Il n’y avait plus rien qui comptait. Juste elle. Juste eux. Il peina à la laisser éloigner son visage pour quitter ces lèvres. Et garda ces mains glissées contre elle, incapable de la laisser s’éloigner davantage.

- Je… Je suis un danger pour toi. Et j’ai essayé de repousser ce moment. J’ai essayé de te protéger. Mais… maintenant c’est compliqué… S’il t’arrivait quelque chose...

Un danger pour lui ? Mais qui elle était au juste ? Weiss ? Rachel ? La fille cachée du patriarche Eindhoven ? Oui évidemment, juste être une Eindhoven suffisait. Il était flic, elle était mafieuse. Ils étaient dangereux l’un pour l’autre. Mais quand il s’agissait d’amour, Hendrick perdait pied. Il préférait ignorer les réalités, il essayait de trouver des solutions qui n’avaient pas le moindre sens. Il n’était pas capable de se confronter à la réalité. Il secoua la tête :

- Non… Edelweiss… S’il devait m’arriver quelque chose, ça ne serait pas à cause de toi d’accord ? Être avec toi, c’est mon choix. C’est ma responsabilité.

Et maintenant qu’il savait qu’elle faisait partie des Eindhoven, il pouvait prendre cette décision en toute connaissance de cause. Si être avec elle lui attirait des ennuis, tant pis. Parce que ça valait le coup. Parce qu’elle valait tous les risques du monde. Et parce qu’il était hors de question qu’il ne la laisse, comme il le lui avait déjà dit. Ami ou amant, il ne la laisserait pas filer. Il savait qu’elle était assez seule, et même si cela semblait lui convenir, il savait que personne ne voulait être toujours seul. Quel genre de personne il aurait été s’il ne s’était pas inquiété pour elle ? Et que ce serait-il passé s’il n’avait pas été là un mois plus tôt ? C’était plus qu’une question d’envie. Weiwei avant BESOIN de ne pas être toute seule. Il lui adressa un sourire rassurant :

- Je suis policier. Si c’est la mafia qui t’inquiète… A ma manière, je dois au moins être autant impliqué dans leurs sales histoires que toi.

Parce qu’il ne se remettait pas de ce qu’il avait vu dans les sous-sols du manoir Maaiers, et parce qu’il ne pouvait s’empêcher de vouloir protéger la gamine d’un des pires mafiosos qu’il n’ait jamais croisés. Il était impliqué jusqu’au cou. Alors une copine Eindhoven… Sérieusement, il commençait à se dire qu’il n’était plus à ça prêt. Enfin… Si un jour il devait se trouver en intervention contre les Eindhoven et qu’elle faisait partie des suspects alors… Il ne savait pas du tout ce qu’il ferait. Ce qu’il choisirait de faire. Et si cette idée le torturait déjà, elle lui semblait moins insurmontable que l’idée de la perdre définitivement. Puis, il avait très peu affaire avec la mafia de la mer -enfin si on prenait en exception les derniers jours qui s’étaient écoulés. Il glissa doucement ces doigts sur la joue de Weiwei, avec tendresse :

- Je ne t’en ai pas parlé parce que… moi aussi je voulais te protéger.

C’était peut-être mieux comme ça au final d’ailleurs. Parce que le petit jeu auquel il jouait était dangereux et que si elle l’avait appris, il l’aurait peut-être été encore davantage. Il savait que Wei devait être la dernière personne sur terre à vouloir être protéger ou même à avoir besoin qu’on la protège, mais il tenait à elle, alors il ne pouvait pas s’en empêcher. Il tira doucement ces doigts de sa joue, hésitant.

- Je… je sais que tu fais partie des Eindhoven mais…

Il secoua la tête. Le prononcer rendait les choses plus réelles et incompréhensibles. Il se sentait trahit au fond. Il avait l’impression de lui avoir jeté tout ce qu’il était à la figure, de lui avoir raconté tous ces petits tracas ou chacune de ces histoires amusantes. Et à côté de ça… Elle lui avait mentit depuis le début sur qui elle était, sur ce qu’elle faisait. Sur ces collègues, sa vie, ce qu’elle ressentait. Il avait l’impression qu’il ne la connaissait pas. Et en même temps, il savait que c’était faux. Elle était exactement la même. Rien n’avait changé. Les mêmes gestes, les mêmes expressions, la même personne. Et il se raccrochait à ça. Encore.

- Il existe forcément un monde pour nous…

Un monde où ils danseraient ensemble. Ou elle lui apprendrait à patiner et où il continuerait de la faire rire pour des bêtises. Ils pouvaient le créer ensemble ce monde. Il la libéra pour pouvoir lui saisir la main, suppliant. Il perdait le fil, il se sentait prêt à tout. Il voulait juste la persuader au fond. Parce qu’il avait l’impression que si elle le repoussait, il risquait de ne plus la revoir et ça, c’était impensable.

- Je peux t’aider à t’en tirer. Je ferai tout ce qu’il faut pour te sortir de là. Je sais pas moi… Si c’est une dette, on trouvera un moyen de la payer. S’ils te menacent… je te mettrai sous protection. On peut changer d’identité. Tu… Tu voulais visiter le monde, et si on partait juste tous les deux ? Ou avec ta famille… Je ferai tout… Je ferai n’importe quoi…

C’était le même genre de discours qui avait marqué sa rupture avec son petit ami Wanhoop. Parce qu’Arte n’avait aucune envie qu’on le sorte de là et qu’Hendrick avait toujours eu une manière extrême d’exprimer son amour. Le policier s’en fichait. Pour lui, il était inconcevable que certains se tournent vers les mafias par choix. Il était inconcevable que Weiwei soit membre des Eindhoven par choix.

Erwan Lloyd

Mer 5 Juil - 18:15
Edelweiss Wintenberger

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 23 ans Groupe : OWL
Edelweiss Wintenberger Infiltrée chez les Eindhoven

Infiltrée chez les Eindhoven



Suspendu, entre ciel et glace




Pandora avait toujours la maîtrise de la situation. Elle savait toujours ce qu’il fallait faire. Elle avait toujours des solutions. Elle avait été formée dans ce but. Agir dans l’ombre. Ne jamais être attrapée. Insaisissable comme l’ombre d’une fumée. Et jusque là, elle avait toujours réussit. Parce qu’elle était capable de gérer ses émotions, capable de manipuler, de tromper, de disparaître. Elle contrôlait.
Mais Edelweiss…

Edelweiss… Elle n’avait réussi qu’ à se débattre. A se laisser envahir par ses pensées. A ne pas être capable d’éteindre ses émotions. Et elle glissait sur la glace, comme s’il s’agissait d’une mer de nuage qui lui aurait permis de s’échapper. Mais quelque chose la ramener à terre. Hendrick la ramenait à terre. Et plus Hendrick la tirait vers lui, plus elle sentait Edelweiss avoir une identitait. Comme si elle se dessinait silencieusement à chaque fois qu’il l’appelait par ce prénom qui ne lui avait jamais appartenu. Et Edelweiss était… compliquée. Farouche. Elle refusait d’écouter sa tutrice. Elle se mettait en quatre pour être partout. Pour concilier plusieurs vies en même temps. Et elle espérait… Elle espérait que dans cette multitude de vies qu’elle endossait, l’une d’elle aurait pu être normale.

Mais comment être normale lorsqu’on appartenait à O.W.L. depuis si jeune qu’elle n’arrivait même pas à en avoir le souvenir ? Dans les histoires d’espionnages, toujours le même refrain : Le personnage se faisait attraper. Ou bien on utiliser une personne qu’il aimait pour le faire chanter et parler. Et si c’était Hendrick, cette personne ? Si quelqu’un se rendait compte… Elle ne pourrait jamais le voir être blessée sans sourcilier. Elle ne pourrait pas rester de marbre et nier en bloc alors qu’il se fait blesser.
Il n’y avait pas de bonne solution. Seulement deux. Et dans les deux cas, rien n’allait. Parce que Hendrick était policier, que peu importait la présence ou absence de la jeune fille, il se mettrait dans des situations délicates. Alors comment limiter les dégâts ? Quelle option était la moins dangereuse ? Laquelle ne créer pas trop de soucis ? Sûrement… la deuxième. Qu’ils ne se voit plus jamais. Qu’ils ne s’aiment plus…

Et pourtant, elle l’avait embrassé.

Et lui la serrait dans ses bras.

- Non… Edelweiss… S’il devait m’arriver quelque chose, ça ne serait pas à cause de toi d’accord ? Être avec toi, c’est mon choix. C’est ma responsabilité.

Non, ne n’était pas de la responsabilité du policier. C’était celle de Pandora. Ça avait toujours été elle. C’était son plan depuis le début. Elle a fait en sorte de charmer Hendrick et elle s’était promis d’en assumer les conséquences. Mais… au pied du mur, elle s’en sentait incapable. Et cette faiblesse… Cette lâcheté… Ça la mettait dans une colère noire. Une colère contre elle-même et celle qu’elle était il y a quelques mois pour avoir décider d’une chose pareille. Si elle ne l’avait pas approché, elle les aurait protégé tous les deux.

Le sourire rassurant qu’adressa le jeune homme n’eut pour effet que de lui faire baisser les yeux. Elle se sentait honteuse. Elle ne méritait pas l’amour du rouquin. L’amour qu’elle lui avait forcé d’avoir pour elle.

- Je suis policier. Si c’est la mafia qui t’inquiète… A ma manière, je dois au moins être autant impliqué dans leurs sales histoires que toi.

Non, il n’était pas impliqué de la même façon. Ils ne le seraient jamais. Et oui, la mafia l’inquiétait mais pas de la façon qu’il sous-entendait. C’était plus profond encore. Parce qu’elle n’était pas avec la mafia. Qu’elle ne pouvait soutenir leurs faits et gestes. Et que s’ils se retrouvaient l’un contre l’autre, elle ne pourrait même pas se raccrocher à la conviction de se battre pour sa famille. Seulement l’impression de se battre contre l’une des personnes qui, depuis ces derniers temps, s’en rapprochait le plus. Et c’était une situation à laquelle elle ne voulait même pas penser. Elle pouvait éviter de lui tirer dessus pour le protéger, mais les autres membres Eindhoven n’en ferait rien. Et elle ne pourrait pas les empêcher parce qu’elle serait immédiatement suspecte.

La main du jeune homme vint se poser sur la joue de la jeune fille alors que l’une de ses larmes glissait doucement à la rencontre de ses doigts. Il était tellement tendre qu’elle avait l’impression qu’elle était sur le point de s’effondrer. Comment pouvait-elle faire du mal à ce garçon ?

- Je ne t’en ai pas parlé parce que… moi aussi je voulais te protéger.

Edelweiss secoua à peine la tête. Elle savait qu’il était impliqué avec la mafia. Elle n’était pas stupide. Et le Zigomar était connu pour sa corruption en faveur des Wanhoop. Forcément, il devait avait des liens avec eux… Même si elle doutait que Hendrick soit réellement corruptible étant donné ses idéaux de justice. Puis ses doigts quittèrent sa joue. Et le froid les remplaça.

- Je… je sais que tu fais partie des Eindhoven mais…

La jeune fille baissa à nouveau la tête en se mordant la lèvre. La frustration lui donnait envie de frapper quelque chose. Elle le savait, c’était une trahison pour lui. C’était l’objet de sa rupture avec Arte. Et il devait se demander depuis combien de temps elle lui mentait. Et elle ne pouvait rien dire. Rien justifier. Alors qu’elle aussi détestait la mafia et qu’elle voulait débarrasser la ville de ces ras. Et cette sensation d’injustice faisait pulser son cœur jusque dans ses tempes.

Ses mains glissèrent doucement vers le bas, abandonnant petit à petit les joues du garçon pour revenir le long de son corps. Elle ne pouvait pas le regarder.

- Il existe forcément un monde pour nous…

Les paupières de la jeune fille se fermèrent pour se serrer un peu, comme si ce geste lui permettait de fuir cette réalité. Parce qu’elle voulait croire qu’un tel monde existait… Pourtant elle ne parvenait pas à l’apercevoir.
Puis l’étreinte cessa. Le froid de la glace semblait remonter le long de ses jambes pour lui mordre le dos et les bras. Griffer sa peau et geler ses os. Sans les bras du jeune homme, elle se sentait sans protection. Et cette sensation ne partait pas malgré sa main sur la sienne, malgré cette façon de se raccrocher comme un naufragé à une bouée.

- Je peux t’aider à t’en tirer. Je ferai tout ce qu’il faut pour te sortir de là. Je sais pas moi… Si c’est une dette, on trouvera un moyen de la payer. S’ils te menacent… je te mettrai sous protection. On peut changer d’identité. Tu… Tu voulais visiter le monde, et si on partait juste tous les deux ? Ou avec ta famille… Je ferai tout… Je ferai n’importe quoi…

Edelweiss se crispa. Parce qu’il ne pouvait rien faire. Qu’il ne comprenait et ne comprendrait jamais rien. Parce qu’elle n’avait pas le droit de lui expliquer. C’était toute sa vie qu’elle mettait en jeu si elle le faisait.
Le cœur de la jeune fille battait tellement fort qu’elle avait envie de vomir. Elle ne savait tellement pas quoi faire qu’elle ne pu que se réfugier dans le silence. Sa main se resserra sur celle du garçon, à la fois frustrée et incapable de le repousser. Oui elle… elle voulait voyager, voir le monde. Elle voulait qu’on la sorte de là. Elle voulait avoir une vraie identité. Mais c’était trop hors de portée. Et Hendrick… Il voulait tout faire.

- Ce n’est pas ça… Hendrick je...

Elle releva la tête vers lui mais croiser son regard la fit avorter sa phrase avant de détourner le regard à nouveau. Sa gorge la serrait à nouveau.

- Je sais que tu te sens trahi. Mais… Ce n’est pas ça. Tu ne peux rien faire pour moi.

Son murmure lui brûlait les lèvres comme si sa salive avait prit un goût acide. Parce qu’elle avouait lui faire du mal. Parce qu’elle lui affirmait que tout ce qu’il voulait faire ne serait jamais assez. Parce qu'elle ne pourait jamais s'échapper de sa situation. C’était douloureux…

La jeune fille leva le regard vers Hendrick. Elle souffla pour essayer de se calmer. Puis, dans une voix tremblante, elle articula :

- Je ne fais parti… d’aucune mafia.

Pitié. Comprends. Elle ne pouvait pas le dire directement. Elle n’avait pas le droit de parler et de l’impliquer plus. Mais c’était trop insupportable pour elle d’être affiliée à la mafia comme s’il s’agissait de sa famille et de ce qu’elle avait de plus important. Mais elle ne pouvait pas prononcer ces trois petites lettres. Elle signerait son arrêt de mort. Peut-être qu’elle le faisait déjà… Mais leurs portables étaient trop loin pour capter ce murmure. Les caméras de sécurité ne donnaient pas le son. Et normalement, il ne devrait pas y avoir de micro dans la patinoire.
Il fallait qu’il comprenne… Il fallait qu’il comprenne et qu’il ne pose aucune question.



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Hendrick

Mer 5 Juil - 19:17
Hendrick

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 28 ans
Hendrick Lieutenant de police

Lieutenant de police
La main de Weiwei semblait parler pour elle, se serrant plus fort sur celle du policier. Quoi qu’il arrive, il serait là, elle ne devait pas en douter. Elle semblait pourtant partagée, comme si elle hésitait à lui avouer toute la vérité. Mais c’était bon… Il avait compris. Elle pouvait lui expliquer, il était conscient du problème.

- Ce n’est pas ça… Hendrick je...

C’était comme si tout son être voulait lui dire quelque chose mais que son corps refusait. Et Hendrick n’y comprenait rien finalement. Qui avait-il encore dont il ne soit pas au courant ? Il devait avouer que c’était difficile parce qu’il avait ce sentiment qu’en ce moment, personne ne voulait lui dire les choses. Comme s’il était trop bête pour pouvoir comprendre ce qui tracassait ceux qu’il aimait. Alors oui, certes, il savait qu’il n’était pas une lumière, mais comment était-il sensé s’améliorer si on le laissait dans sa bêtise ? Weiwei persistait toujours à fuir son regard, et c’était plus flagrant depuis qu’il parvenait à nouveau à voir, maintenant que ces yeux étaient un peu plus secs :

- Je sais que tu te sens trahi. Mais… Ce n’est pas ça. Tu ne peux rien faire pour moi.

Elle parlait tout bas, comme si chaque parole lui coutait. Comment ça ce n’était pas ça ? Et pourquoi elle persistait à dire qu’il ne pouvait rien pour elle ? Sérieusement, il devait bien y avoir quelque chose qu’il pouvait faire non ? S’il y avait bien un truc qui frustrait Hendrick, c’était qu’on lui dise qu’il ne pouvait rien faire. Bien sûr qu’il pouvait faire des trucs… Bien sûr qu’il pouvait arranger des problèmes. Le monde n’était pas si triste et horrible que ça. Fallait rester positif quoi, y avait toujours moyen d’améliorer les choses. Il en était persuadé. Et quelques soit la chose ou la personne qui mettait Weiwei dans cet état, il ne comptait pas rester là à ne rien faire ! Puis finalement, elle souffla :

- Je ne fais partie… d’aucune mafia.

La réaction à chaud ne fut pas fameuse, il lâcha sa main, terriblement blessé :

- Non mais c’est bon… Je t’ai entendu au bal, je suis pas idiot non plus, faut arrêter là…

C’était la frustration qui remontait. De ne rien comprendre à ce qu’elle lui racontait, qu’elle lui ait mentit, qu’elle veuille s’éloigner de lui pour le « protéger », qu’elle préfère nier ce qu’il avait vu de ces yeux vus au profit d’un mensonge même pas élaboré. Tout ça pour éviter de parler de quoi au juste ? Non mais là, c’était trop. Il ne comprenait pas pourquoi elle lui disait ça. Il l’avait vu, il n’était pas idiot. Qui d’autres que les mafieux trainaient dans la mafia ? A part un flic infiltré sérieux, il ne voyait pas. Ça n’avait pas de sens.

Un flic infiltré… hu… ho ! Nooon, c’était pas vrai si ? Il se rapprocha à nouveau d’elle pour la saisir par les bras, les yeux écarquillés. Il commença d’abord à voix haute, essayant de réunir ces pensées :

- Tu ne… tu ne…

Il murmura finalement, comme s’il avait peur qu’on ne les espionne, essayant de comprendre des mots qui n’avaient pas le moindre sens :

- Tu ne fais partie d’aucune mafia ?

Il se sentait confus. Elle était pas flic Weiwei si ? Bah non… Sinon pourquoi balancer la radio de flic ? C’était pas comme si ces collègues allaient l’espionner ou dieu sait quoi. Allez fait marcher tes neurones Hendrick… Réfléchit… Il s’est passé quoi déjà à la fête de l’eau ? Si si tu l’as, c’est de ce point-là que t’es partis pour ton enquête de disparition. Et les dossiers de l’enquête de police là. Ceux qui avaient disparus sans que ça n’ait aucun sens. Et qui ne concernait que des membres des trois mafias. Transformés en dossiers bidons qui ne voulaient plus rien dire mais qui pouvait presque donner l’illusion de règlement de compte entre familles mafieuses. La owl. L’organisation sur laquelle enquêtait la centrale et dont l’accès aux dossiers t’avait été interdit…

C’était pas vrai si ?

Hendrick devait avoir l’air d’un idiot alors qu’il processait les informations.

Est-ce que… Weiss appartenait à une organisation secrète qui luttait contre la criminalité ? Noooon… C’était pas vrai. Mais ça expliquait tout. L’appart hyper sobre, le fait qu’elle ne vivait que pour son boulot et n’avait pas vraiment d’amis proches, l’arme chez elle, ces coups de main sur les enquêtes, leur rêve commun de voir la ville devenir plus sûre et sereine, sa proximité avec les Eindhoven, le faux prénom ou les faux prénoms ? et… le fait qu’elle se soit servit de lui pour avoir une vue d’ensemble sur la situation. Ces histoires de le mettre en danger et de vouloir le protéger.

C’était comme si toutes les incohérences trouvaient leur sens dans cette simple explication. Et si c’était le cas alors… Le jeune homme sentit un sourire irrépressible pointer sur son visage et il répéta avec une tout autre intonation, à la fois soulagée et tellement joyeuse :

- Tu ne fais partie d’aucune mafia !

Il se mordit la langue et posa ces deux mains sur sa bouche, conscient qu’il n’était peut-être pas sensé dire ça si fort, mais c’était trop beau pour être vrai. Hendrick avait déjà oublié que Weiwei lui avait mentit quand même, qu’elle s’était servit de lui ou qu’elle n’était pas amoureuse. Il était juste tellement soulagé qu’elle ne soit pas une Eindhoven qu’il avait envie de sauter partout. Il l’attrapa par la taille pour la soulever en l’air en riant. Il avait envie de la faire tourner avec lui. Il ne s’était pas sentit aussi heureux depuis le bal masqué. Certes, il restait détruit par ce qu’il avait découvert là-bas, mais il avait eu tellement peur de perdre Weiwei, que là, tout de suite, le reste n’avait pas autant d’importance.

Sauf qu’Hendrick avait oublié qu’il n’avait pas de patin. Que la glace ça glissait et par conséquent qu’il n’avait aucun équilibre. Il tomba donc après un quart de tour, entrainant Weiwei avec lui.
S’effondra sur la glace tout en la serrant dans ces bras. Outch le coccyx. Il eut un sourire heureux cependant et rigola :

- Va vraiment falloir que tu m’apprennes à patiner…
Jeu 6 Juil - 14:04
Edelweiss Wintenberger

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 23 ans Groupe : OWL
Edelweiss Wintenberger Infiltrée chez les Eindhoven

Infiltrée chez les Eindhoven



Suspendu, entre ciel et glace




Hendrick ne prit pas une seule seconde de réflexion. Il lâcha sa main sous le coup de la frustration. Frustration et agacement qu’Edelweiss pouvait sentir émaner de lui. Elle se contenta de fermer les yeux, sentant ses mâchoire se serrer. Comme si ce geste lui permettrait de supporter la tempête qu’elle sentait sur le point de gronder.

- Non mais c’est bon… Je t’ai entendu au bal, je suis pas idiot non plus, faut arrêter là…

Hendrick… Si tu l’étais. Là, tout de suite, tu étais un idiot. Et la jeune fille n’avait pas besoin de ce côté là de sa personnalité. Elle avait besoin de son petit-ami et de sa détermination absurde concernant les disparitions de la ville. Elle avait besoin de son entêtement, de son instinct que tout le monde sous-estimait sans cesse. Parce que, même si la situation pouvait porter à croire le contraire, Edelweiss ne le prenait pas pour un idiot. Elle n’avait jamais sous-estimé le policier. C’était d’ailleurs parce qu’elle ne le sous-estimait pas qu’elle s’était évertué à l’éloigner du Jet End ou qu’elle ne faisait que de vague suggestion pour l’aider sur ses enquêtes sans lui donner toute la solution de bout en bout.

Mais cette réaction à chaud la heurtait. Elle avait déployé tout le courage dont elle était capable pour lui dire cette simple phrase. Et lui ne prenait même pas le temps de l’écouter… Il ne voyait que ce qu’il croyait avoir vu. Et c’était tellement frustrant que la jeune fille avait envie de le pousser très fort et l’éloigner d’elle. Partir très loin et qu’on ne lui adresse plus la parole. Finalement, c’était sûrement la plus grosse bêtise qu’elle l’ai jamais faite de toute sa vie…

Mais, alors qu’elle eut un petit mouvement de recule pour s’éloigner, le jeune homme la prit soudainement par les bras comme si quelque chose venait de frapper son esprit.

- Tu ne… tu ne…

Sa voix était trop forte. Un peu perturbée, Edelweiss l’observa écarquiller les yeux puis murmurer, répétant l’affirmation qu’elle venait de lui dire. Le ton bas du garçon rassura un peu la jeune fille. Même si rien ne pouvaient plus les enregistrer autour d’eux, elle n’aimait pas parler trop fort. Comme si quelque chose, dans les cieux, pouvait les espionner et rapporter ce qu’il avait entendu.

Edelweiss ne répondit pas, soutenant simplement le regard doré du rouquin. Du côté de Hendrick, son cerveau semblait tellement en ébullition que son visage semblait dégager de la vapeur. Un tas de choses passaient dans ses yeux, des liens, des explications. Petit à petit, une illumination. Avait-il enfin compris ? La jeune fille l’interrogeait du regard, incertaine.
Puis, comme une réponse, Hendrick se fendit d’un large sourire.

- Tu ne fais partie d’aucune mafia ! s’écria le jeune homme, répétant ces mêmes mots sous le ton d’un joyeux soulagement.

La jeune fille sentit l’anxiété lui comprimer la poitrine alors que ses mots avaient été dit avec un peu trop de force à son goût. Hendrick semblait s’en rendre compte puisqu’il plaqua ses mains sur sa bouche comme pour effacer le volume sonore dont il avait fait preuve. Mais Edelweiss n’eut le temps de rien dire ou même penser de plus que le policier attrapa cette dernière par la taille pour décoller ses pieds de la glace. La surprise fit pousser un petit cri aiguë à la demoiselle qui ne s’attendait pas à un mouvement si vif et encore moins de se mettre à tourner dans l’air. Et ce qui devait arriver arriva, le jeune homme glissa et perdit l’équilibre. Puis il s’effondra sur la glace, emportant la jeune fille dans ses bras. Le bruit fut sourd. Le corps du policier protégea en grande partie Edelweiss de la chute mais elle en tout de même le réflexe de poser ses mains contre la glace, de chaque côté du visage du rouquin. Il avait sûrement dû se faire mal… Pourtant il riait…

- Va vraiment falloir que tu m’apprennes à patiner…

Un sourire à peine esquissé se dessina sur le visage de la demoiselle. Le premier de la soirée. Et maintenant qu’elle avait un petit moment de répit, elle pouvait intégrer l’information. Hendrick avait compris. Il avait compris, n’est-ce pas ? Doucement, la jeune fille plia ses bras pour reposer le poids de son corps sur ses coudes et ses avant bras, la faisant ainsi se rapprocher du garçon. Elle laissa ses yeux de pluie se poser sur le visage souriant du jeune homme. Elle observait ses traits. Ses cheveux qui tombaient vers l’arrière dans les petits flocon de glace. Ses yeux qui pétillaient d’une lumière nouvelle, comme s’ils avaient été lavé de toute trace de tristesse et de doute. La jeune fille reposa complètement son corps contre celui du rouquin pour lui permettre de rapprocher ses bras de sa tête qu’elle engloba doucement. Ses mains ses glissèrent dans ses cheveux. Elle avait envie d’être plus proche de lui… Elle avait envie de sentir cette chaleur qui la réchauffait. Alors elle approcha son propre visage. Elle ferma les yeux. Et, dans un geste tendre, déposa ses lèvres sur celles du garçon. Elle voulait qu’il la serre fort. Qu’il la garde bien blottit contre lui et qu’il ne la lâche pas. Jamais. Il le lui avait dit plus tôt. Il ne comptait pas l’abandonner. D’une certaine façon… et aussi égoïste cela pouvait être, elle voulait croire que ça puisse être vrai. Elle voulait un allier… Un seul. Quelqu’un qui pourrait la protéger s’il lui arrivait quelque chose. Quelqu’un qui l’aiderait à ne jamais se faire attraper. Quelqu’un pour elle.

Leurs lèvres se séparèrent doucement. La jeune fille rouvrit les yeux pour chercher ceux doré du policier.

- Hendrick… Je sais que c’est égoïste mais..., entama-t-elle en murmurant, Reste avec moi.

Etrangement, la jeune fille sentait sa gorge se serrer. Elle avait à nouveau envie de pleurer tellement son sous-entendu l'avait mise à l'épreuve. Et, alors qu'elle était habituée à verrouiller ses émotions, elle avait l'impression que tout commençait à lâcher.



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Hendrick et Adham Shaheen

Ven 7 Juil - 16:57
Hendrick

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 28 ans
Hendrick Lieutenant de police

Lieutenant de police
Le sourire de Weiwei lui réchauffait le cœur. Elle était tellement belle, penchée sur lui avec une main de chaque côté de son visage, il avait une furieuse envie qu’elle ne l’embrasse. Et finalement, tomber avec elle sur le sol d’une patinoire, ça lui paressait atrocement romantique. Elle se rapprocha de lui, posant ces avant-bras sur le sol glacé. Avec les spots en hauteur qui lui brûlait la rétine il n’aurait su regarder ailleurs que dans sa direction à elle. A vrai dire, il savait très bien que même sans ça, son regard aurait été attiré par le visage de la jeune femme.

Il se plongea dans son regard, sans la moindre hésitation. C’était un bain de douceur. Il la sentit se reposer entièrement sur lui. Ils étaient si proches. Peut-être plus proche qu’ils ne l’avaient jamais été. Ce que n’aurait jamais cru Hendrick quelques heures auparavant. Et une tendre chaleur gorgée d’affection l’envahissait. Il avait l’impression d’être un morceau de poisson congelé qu’on aurait bêtement jeté sur une plancha sans même prendre la peine de le dégeler. Ouai ok, ce parallèle était nul mais y a rien de plus intelligent qui lui était venu.

Elle glissa doucement ces mains dans les cheveux du policier. Il ressentait des petites pointes de chaleur qui lui piquait la poitrine. Puis… elle l’embrassa. Hendrick ferma les yeux à son tour se laissant aller à ce doux baiser. Il avait l’impression d’être l’amoureux de l’héroïne d’une comédie romantique, surpris par le bisou de celle qu’il aimait. Il referma ces bras sur Weiwei, l’une glissé autour jusque dans son dos, l’autre un peu plus haut au niveau des omoplates.

Jamais on ne l’avait embrassé avec autant de tendresse, et de cela Hendrick ne pouvait qu’être reconnaissant. Il avait cette sensation qu’ils étaient sur la même longueur d’onde, qu’après de nombreux raté, ils s’étaient finalement harmonisés. Il libéra doucement l’omoplate de Weiwei alors que cette dernière quittait ces lèvres. Le visage toujours à quelques centimètres l’un de l’autre, le policier avait le sentiment que la jeune femme pouvait lire absolument tout ce qui se passait dans sa tête. Peut-être parce qu’il sentait que c’était le cas dans le sens inverse. Ou du moins, c’était son impression.

- Hendrick… Je sais que c’est égoïste mais..., Reste avec moi.

Hendrick eut un doux sourire et laissa sa main libre courir sur l’une des mèches des cheveux de Weiwei comme s’il la remettait derrière son oreille. Certes, c’était un geste vain puisque ces cheveux étaient parfaitement placés malgré la chute, mais ce n’était pas vraiment le but de la manœuvre. La tendresse n’avait pas besoin de but.

Weiwei semblait à deux doigts de craquer. On pouvait encore deviner les larmes qui avait coulées sur ces joues. Sa voix murmurée s’était presque étranglée sur ces derniers mots. Les doigts du policier abandonnèrent ces cheveux pour venir frotter ces joues doucement, afin d’effacer les dernières traces de larmes. Il ne pouvait pas laisser ça comme ça… Impossible. Il préférait voir son radieux sourire ou l’entendre se retenir de rire lorsqu’il faisait une blague HI-LA-RANTE.

Il commença d’abord par la gronder, un peu à sa manière, plutôt gentiment au final. Parce qu’il n’aimait pas qu’elle ne s’imagine que ne pas vouloir être seule soit de l’égoïsme. Même si certains préféraient la solitude, personne ne souhaitait être toujours seul. Et il ne souhaitait ce destin à personne. Puis, désormais, il y avait des choses qui faisaient sens. Weiwei n’était pas seule par choix.

- Vouloir me garder prêt de toi alors que je t’aime éperdument ? Je vais vraiment souffrir le martyr… Tu as raison, un véritable monstre d’égoïsme…

Un léger sourire sur ses lèvres et une douceur dans ces yeux disaient le contraire pourtant. Il laissa à peine quelques secondes s’écouler, même pas de quoi lui laisser le temps de réfléchir avant de continuer :

- Maaais… Je pourrais me laisser tenter…

Il lui adressa un petit sourire taquin et continua encore, haussant un sourcil :

- Si tu sais te montrer convaincante.

Evidemment, tout ça, c’était pour l’embêter, c’était écrit sur sa tête. Alors il continua, histoire de lui mettre le coup de grâce :

- Et que j’ai le droit de choisir le nom de notre super duo. Que dirais-tu des « Joyeux Inséparables » ou des « Fous de la crime » ?

Il se fendit d’un large sourire, hilare.
Dim 9 Juil - 23:29
Edelweiss Wintenberger

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 23 ans Groupe : OWL
Edelweiss Wintenberger Infiltrée chez les Eindhoven

Infiltrée chez les Eindhoven



Suspendu, entre ciel et glace




La jeune fille, aussi résolue qu’elle l’était à embrasser son rôle au sein de la O.W.L, n’arrivait tout de même pas à voir sa vie parfaitement seule. Elle ne le pouvait plus… Parce que, même s’il était idiot et bruyant et hyperactif et très souvent à côté de la plaque, Hendrick la faisait rire. Et d’une certaine façon, c’était agréable de se sentir importante pour quelqu’un. De se dire que, s’il lui arrivait quelque chose, il existait au moins une personne qui s’inquiéterait pour elle. Ou qui se souviendrait d’elle si elle se faisait tuer. Et ce sentiment, de ne pas être parfaitement seule dans la nuit, insipide et oubliable, avait quelque chose de réconfortant.

Et puis… maintenant qu’elle avait sous-entendu son appartenance pour cette organisation secrète, elle ne pouvait plus réellement laisser Hendrick gambader dans la nature, n’est-ce pas ? Elle devait le surveiller pour qu’il ne fasse pas de bêtises. Maintenant qu’elle y pensait, peut-être le jeune homme était le pire choix de personne pour un tel aveux. Peut-être n’était-il pas le parfait réceptacle pour ce secret. Il était maladroit et parlait beaucoup trop naïvement. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’elle l’avait choisit lui et non un autre pour surveiller la police. Mais… En même temps, c’était également lui et non un autre qu’elle avait choisit pour partager son plus lourd et indicible secret. Et il fallait absolument qu’il garde le silence.

Hendrick enroula ses bras autour de la jeune fille. L’un dans le creux de sa taille, l’autre à l’omoplate. Il la serrait contre elle et une douce chaleur se diffusait dans son dos. Le baiser lui paraissait doux et différent… Comme s’il n’avait pas le même goût que les précédents qu’elle avait pu réserver au jeune homme. Une douceur nouvelle. Quelque chose qui n’était jamais sortie auparavant… Comme si parler de sa double vie sans l’évoquer lui avait retirait une barrière.
Puis elle libéra ses lèvres. Il glissait sa main dans ses mèches de cheveux châtain, rendu plus claire à cause des spots de lumière blanche qui tombaient sur elle comme une douche brillante.

- Vouloir me garder prêt de toi alors que je t’aime éperdument ? Je vais vraiment souffrir le martyr… Tu as raison, un véritable monstre d’égoïsme…

Oh Hendrick… avait-il seulement compris tout l’enjeu qui se jouait ? Avait-il compris qu’elle ne connaissait pas l’amour et qu’elle était incapable de dire si elle était amoureuse de lui ou non ? Avait-il compris que… il était seul dans cette relation ? Seul à aimer. Seul prendre le risque de sa vie si quoi que ce soit tournait mal.
Et ce constat provoqua un pincement dans la poitrine de la jeune fille. Elle sentait sa gorge se serrer alors que le visage du policier se fendait d’un sourire.

- Maaais… Je pourrais me laisser tenter…

Se laisser tenter, hein ? C’était lui qui se montrait si inquiet pour leur relation et maintenant il faisait le difficile ? La jeune fille fronça un peu les yeux sans rien dire. Elle avait l’impression qu’il se moquait d’elle. Et elle détestait cela…

- Si tu sais te montrer convaincante, ajouta-t-il en haussant un sourcil, l’air malicieux.

L’expression de la jeune fille se ferma, son émotion de tout à l’heure s’enfouissant au plus profond d’elle-même. Ce n’était pas le moment de plaisanter. Elle lui était même incapable de décrire à quel point avouer sans réellement le dire qu’elle appartenait à OWL lui avait demandé un effort surhumain. En seulement quelques jours, elle avait revécu son traumatisme en rencontrant son agresseuse puis avait dû prévenir OWL en urgence pour la soirée suicide des deux patriarche. Recoller les morceaux après. Retrouver Farah sans s’accorder du temps pour dormir et materner Hendrick la veille. Elle n’était pas d’humeur à rire. Elle avait simplement besoin qu’il la rassure sans se moquer d’elle. Ce sujet était bien trop important.

- Et que j’ai le droit de choisir le nom de notre super duo. Que dirais-tu des « Joyeux Inséparables » ou des « Fous de la crime » ?

Il souriait comme un gamin et la jeune fille n’arrivait pas à savoir si ça l’amusait aussi ou si au contraire, elle le trouvait insupportable. Pandora se redressa un peu pour se décoller de lui.

- Tu m’agaces, finit-elle par dire.

Elle avait soudainement envie de partir sans pour autant avoir la force d’être seule. Alors elle bascula sur le côté pour s’éloigner un peu et s’asseoir sur la glace. Elle replia légèrement ses jambes devant sa poitrine pour les prendre dans ses bras et tourner la tête pour regarder ailleurs.

- C’est… compliqué ce sujet pour moi. Je n’ai pas spécialement envie que tu te moque de moi.

Elle se sentait vulnérable d’être obligée de dire tout ça. Avouer que c’était difficile pour elle c’était avouer une faiblesse. Et elle détestait ça.


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Aevyn D-Z

Mer 12 Juil - 21:00
Hendrick

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 28 ans
Hendrick Lieutenant de police

Lieutenant de police
Weiwei se redressa un peu, l’air mécontente. Honnêtement, Hendrick aurait pu s’en douter et éviter de faire l’idiot. Mais il restait le même policier maladroit qu’elle avait rencontré et qui ne supportait pas bien les conversations à l’aspect plus grave. En général, ce genre de conversation n’avait jamais vraiment tourné en sa faveur. L’humour avait toujours été ce moyen de rendre les choses moins compliquées qu’elle ne l’était. Or, clairement, Weiwei ne marchait pas de la même manière. Et ne pas lui donner la considération méritée n’était pas très malin. Il s’arrêta de sourire en voyant l’expression sérieuse de Weiwei. Elle semblait soudainement lointaine.

- Tu m’agaces.

Elle bascula à côté de lui, s’asseyant sur la glace et repliant ces jambes sur elle, ces yeux clairs déviants du jeune homme. Il n’en fallait pas plus pour qu’il comprenne qu’il était un idiot. Et pour qu’il se sente mal. Evidemment, ce n’était pas vraiment ce qu’il avait espéré comme résultat.

- C’est… compliqué ce sujet pour moi. Je n’ai pas spécialement envie que tu te moque de moi.

Hendrick se redressa à son tour, penaud. Vous savez, avec cette tête de chiot qui a fait une bêtise sans le faire exprès et qui se fait gronder. Il réalisait que son attitude légère et ces plaisanteries n’étaient pas spécialement adaptée à la situation. Lorsqu’il parlerait à Weiwei de son père… il se demandait s’il devait lui en parler mais passons, il aimerait qu’elle ne fasse pas juste des blagues pour désamorcer la situation. Qu’elle le prenne sérieusement. Il n’y avait rien à faire, le policier peinait encore lorsqu’il s’agissait de ce genre de conversation. Il avait beau être socialement adapté, il avait de grosses lacunes de ce côté-là.

Il s’approcha donc doucement d’elle, faisant attention de ne pas brusquer ces émotions déjà à vif. Leurs épaules se touchaient presque. Il ne parvenait pas à capter son regard gris et se contenta donc de le fixer sur la glace, chipotant au sol du bout des doigts. Il avait l’impression de pouvoir dessiner sur cette couche fine qui recouvrait la couche froide de la patinoire. Bon après, ces cœurs ressemblaient plus à des patates qu’autre chose mais bon.

- Désolé, je ne voulais pas te donner l’impression que je me moquais. Ou que je ne prenais pas la conversation sérieusement.

Il amena finalement ces doigts à sa bouche, se rongeant les ongles dans un geste familier qui l’aidait à gérer sa nervosité. Enfin… se ronger les ongles étaient un bien grand mot, il n’y avait plus grand-chose auquel s’attaquer sur ces doigts après ces derniers jours. Il aurait pu se trouver des excuses, rejeter la faut de sa maladresse sur cette absence de cadre familial qui l’avait très tôt amené à éviter les conversations compliquées. Mais il ne pouvait pas vraiment se chercher d’excuses. Hendrick était généralement suffisamment malin pour décoder ce qu’il devait dire lorsqu’il discutait par exemple avec les personnes qui venaient au poste pour des problèmes plus ou moins grave. Il avait juste eux du mal à dézoomer la conversation ici parce qu’il se sentait trop en vrac émotionnellement. Et dans ces cas-là, il était toujours plus fort pour divertir et faire des blagues. C’était une armure qui lui évitait des déceptions parfois violentes.

- C’est… très courageux de ta part de me parler de tout ça. Et je te remercie pour l’honnêteté dont tu as fait preuve avec moi ce soir.

Ce n’était pas étonnant qu’il la trouve courageuse. Il avait toujours eu une profonde admiration pour Weiwei. Elle avait cette force incroyable qu’il n’avait jamais vu chez personne. C’était drôle parce qu’il se sentait toujours plus rassuré lorsqu’ils se baladaient à deux en rue. Maintenant, avec le recul, sachant qu’elle faisait partie d’un truc aussi grand que OWL, ce n’était peut-être pas étonnant.

Hendrick ne pouvait pas imaginer la force qu’il fallait pour faire confiance à quelqu’un et lui parler d’un truc aussi grave que OWL. Surtout à quelqu’un comme lui… Il n’était pas spécialement connu pour être malin ou discret. Mais Weiwei le connaissait… Il avait cette sensation qu’elle avait su lire derrière les apparences et il était heureux qu’elle lui fasse confiance. Il ferait de son mieux pour s’en montrer digne, malgré ce début un peu catastrophique. Il termina finalement, un peu timidement :

- Edelweiss… Je resterai avec toi. Tu n’es plus seule.

Il lui tendit doucement la main, la plaçant paume vers le haut entre eux. Il voulait lui offrir une présence rassurante mais voulait aussi respecter son besoin d’espace. Ces derniers temps, il avait dû redoubler d’effort pour éviter des gestes auprès de la jeune femme qu’elle ne supportait plus. Alors il lui offrait juste une porte pour arriver jusqu’à lui, qu’elle n’était pas obligée de franchir.
Lun 24 Juil - 13:04
Edelweiss Wintenberger

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 23 ans Groupe : OWL
Edelweiss Wintenberger Infiltrée chez les Eindhoven

Infiltrée chez les Eindhoven



Suspendu, entre ciel et glace




Se sentir vulnérable était la pire des sensations qu’elle pouvaient avoir. Parce que, contrairement au gens normaux qui pouvaient vivre des insécurités sans gravité, les siennes lui faisaient courir des risques auxquels elle ne voulait même pas penser. Être vulnérable pour elle c’était signer son arrêt de mort. Ou pire… Et si elle se faisait attraper ? Combien d’agent de OWL avaient été capturé jusque là ? A sa connaissance, aucun. Peut-être était-ce faux mais rien ne lui avait démontré le contraire. Et si elle était la première… Si elle était le seule à se faire démasquer… dieu seul savait ce qui l’attendait… Pandora n’était pas idiote. Elle connaissait la chanson. C’était une évidence même… Peu importe quel grande tête de la mafia la découvrait, elle voudrait forcément en savoir plus. Apprendre des informations sur l’organisation. Essayer d’en débusquer des cachettes ou même d’autres agents. Et si elle n’était pas capable de leur résister… si elle leur céder… alors elle risquait de mettre en péril l’organisation entière. Et cette situation était inacceptable. Absolument inacceptable. Dire qu’elle avait pris le risque d’être vulnérable seulement à cause de son désire égoïste de ne pas rester seule… Et Hendrick… En fin de compte, rien ne pouvait prouver qu’il était digne de confiance. Peut-être allait-il faire comme à chaque fois et trop parler. C’était une des raisons pour laquelle la jeune fille l’avait approché après tout… Alors… s’il ne voyait pas la gravité de la situation… S’il faisait des blagues ainsi… Que risquait-il de se produire plus tard ?

Une certaine forme de panique fit battre le cœur plus fort de la jeune fille alors qu’elle commençait à craindre de s’être trompé et d’avoir confié son secret à la mauvaise personne. Craindre pour sa vie. Craindre pour son avenir. Craindre pour beaucoup de choses… Et pour contenir sa peur, Pandora resserra ses bras autour de ses jambes. Ses membres se crispaient sous l’émotion.

Hendrick se redressa, l’air un peu benêt. Son regard transpirait la culpabilité alors qu’il semblait reprendre un peu de sérieux et abandonner toute forme d’humour. La jeune fille détournait ses yeux. Elle ne voulait pas le voir. Parce qu’elle avait peur de lire en lui quelque chose qui pourrait lui affirmait qu’elle avait eu tord ce soir. Le jeune homme se rapprocha sans pour autant la toucher. Pourtant la demoiselle avait la sensation que son épaule devenait brûlante à cause du contact. Elle ne le regardait toujours pas, le regard braqué sur la glace. Elle ne comptait rien dire de plus. Elle en avait déjà largement assez fait…

- Désolé, je ne voulais pas te donner l’impression que je me moquais. Ou que je ne prenais pas la conversation sérieusement.

La demoiselle continuer sa contemplation de l’étendue glacée, détaillant le givre et ses petites aspérités. Si Hendrick ne voulait pas lui donner l’impression qu’il se moquait ou qu’il ne prenait pas la situation au sérieux, pourquoi avait-il fait autant de plaisanterie ? La jeune fille ne parvenait pas à le comprendre. Mais elle pouvait déceler une certaine honnêteté dans ses excuses… Bien que toujours assez méfiante et craintive de ce qui pourrait suivre leur conversation, Edelweiss était déjà un tout petit peu plus encline à écouter ce qu’avait à dire le rouquin. Cependant, un mot de travers de plus et elle s’en irait. Après tout, il n’avait pas répondu à sa demande. Il ne lui avait pas affirmait qu’il resterait près d’elle malgré sa demande égoïste de présence. Donc… s’il y avait la moindre chose qui puisse lui faire comprendre qu’elle n’était pas tout à fait la bienvenue dans sa vie, elle partirait. Et si elle faisait cela, elle devra tout de même le surveiller pour s’assurer qu’il ne la vende pas à la mafia par mégarde… Et ce serait épuisant…

- C’est… très courageux de ta part de me parler de tout ça. Et je te remercie pour l’honnêteté dont tu as fait preuve avec moi ce soir.

Courageux… La jeune homme avait-il finalement correctement compris la gravité de la situation ? Avait-il enfin remarqué comme sa révélation pouvait être dangereuse s’il parlait ainsi de courage ? Edelweiss ne se sentait pas courageuse… Là, à l’instant, elle avait seulement peur de la suite. Et elle se trouvait stupide d’avoir dit des mots qui pouvaient les mettre tous les deux dans des situations infernales… Si elle se retrouvait en danger à cause de cela… Si Hendrick se retrouvait en danger à cause de cela… Que ferait-elle ? Elle aurait dû ne rien dire. Elle aurait dû sortir de la vie du policier. Le rejeter. Lui dire que eux deux, ce n’était pas réel lorsqu’il avait posé la question. Lui faire du mal pour ne pas lui donner l’idée de revenir vers elle. Et ainsi… elle les aurait protégé…

- Edelweiss… Je resterai avec toi. Tu n’es plus seule.

Le cœur de la jeune fille loupa un battement. Parce que, enfin, elle avait la sensation d’avoir un allié. Et elle voulait croire que cet allié ferait attention… Elle voulait croire qu’il ne lui tournerait pas le dos et qu’il ne ferait rien d’idiot… Mais elle ne savait pas. Elle ne savait plus rien… Et se sentait en danger. Et si.. Et si…
La main du policier entra dans son champ de vision, paume tournée vers elle. Le regard de la jeune fille quitta enfin la glace pour le poser sur cette main tendue. Elle l’observa, incertaine. Que devait-elle faire… ? Et si Hendrick ne prenait pas correctement la situation au sérieux ? Et s’il faisait une bêtise ? Et si… ?
Edelweiss remonta un peu les yeux pour les poser avec une certaine timidité sur le visage du jeune homme. Elle avait besoin de l’observer. Essayer de lire quelque chose en lui qui pourrait la rassurer. Une certitude qu’il ferait attention. Le regard doré qui lui faisait face avait perdu la malice qui l’habitait lors de ses plaisanterie. Elle n’y lisait pas une once d’amusement.

Le silence ne la quittait pas alors qu’elle se sentait tiraillée par un nombre incalculable d’arguments et contre arguments qui se battaient dans son esprit. Pendant de longue minute, elle se sentit incapable de dire ou faire quoi que ce soit. Elle ne pouvait qu’observer le rouquin pour tenter de trouver une réponse. Et, lentement, son corps se redressa légèrement. L’une de ses mains quitta ses genoux pour s’approcher de celle tendue du jeune homme. Puis, avec une certaine incertitude, elle déposa le bout de ses doigts au centre de sa paume.


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Hendrick

Lun 24 Juil - 18:57
Hendrick

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 28 ans
Hendrick Lieutenant de police

Lieutenant de police
Hendrick aurait pu rester, paume vers le haut une éternité s’il avait fallu. Lui qui n’était pas spécialement d’un naturel très patient, l’avait appris auprès de Weiwei. Elle méritait sa patience. Il avait peur tout de même. Qu’elle ne décide de ne jamais saisir cette main, qu’elle se lève, qu’elle s’en aille, qu’elle ne disparaisse. C’était ce que faisait généralement les gens qui côtoyait Hendrick trop longtemps. Ce qui finissait toujours par arriver. Lui proposer sa main n’était pas seulement lui donner la certitude qu’elle ne serait plus seul mais aussi que lui non plus. Il avait besoin de cette affection, de se sentir aimé. Tout pour effacer le froid de la patinoire.

Leurs regards se croisèrent finalement. Le regard ambré du jeune homme la fixait, débordant de sincérité, transpercé par cette petite pointe de peur. A force, elle devait se douter à quel point il était prêt à tout pour elle. Lui sentait qu’elle le jaugeait. Qu’elle s’interrogeait. C’était comme si elle analysait tous les futurs qui s’étalaient devant eux et qu’elle comptabilisait ceux où les choses tournaient bien. Il avait cette sensation qu’il n’était pas à la hauteur d’un tel regard. Mais en cet instant, il aurait donné n’importe quoi pour la rassurer complètement, pour effacer les craintes qu’il pouvait lire dans le fond de ces yeux.

Son cœur manqua finalement un battement quand elle se redressa un peu. Puis, les doigts de sa petite amie effleurèrent sa paume, comme si elle testait la température d’un bassin d’eau avant de s’y plonger. Un mélange d’émotions envahissait le policier, à la fois la peur de faire une erreur et la joie de sentir ce simple contact. Il lui adressa un sourire doux. Pas taquin ou blagueur. Juste rassurant.

- On affrontera ça ensemble. Quoi qu’il arrive.

Quelques soit ce « ça ». Et quel qu’en soit l’issu, Hendrick serait là pour Edelweiss. Il hésita un peu, l’interrogea du regard puis finalement, s’avança attentif aux messages non verbaux qu’elle lui envoyait et glissa sa main libre sur sa joue. Ces doigts caressèrent sa peau avec une tendresse infinie. Elle qui savait toujours comment prendre soin de lui, qui était si forte avait aussi droit à ces moments de vulnérabilité. Il sentit une vague de chaleur l’envahir. Hendrick s’avança finalement jusqu’à poser un doux baiser sur le front de Weiwei, lui offrant tout son soutien et son amour silencieusement.

Il savait qu’elle ne l’aimait pas comme lui l’aimait. Ce n’était pas bien grave. Soit elle se rendrait compte qu’elle ne l’aimait pas et ils pourraient rester amis ou alors elle développerait peut-être des sentiments pour lui et dans ce cas ils seraient heureux ensembles. Ce qui était certain en tout cas, c’est qu’Hendrick ne pouvait imaginer un monde dans lequel elle ne serait plus là. C’est cette idée qui l’avait rendu malade, qui lui avait fait faire n’importe quoi ces derniers temps. Hendrick n’avait jamais été bon pour les aurevoirs. Il savait pourtant que parfois c’était la meilleure chose à faire, mais parfois, il était bien content de ne pas parvenir à l’accepter. C’est parce qu’il ne pouvait se détacher de ceux qu’il aimait que la jeune femme c’était finalement confiée à lui. Il était désormais le gardien de son secret, et serait son allié dans la nuit.

Et parce que pour lui, eux deux, c’était réel, il lui adressa un deuxième baiser sur le front avec douceur, attentif à ne pas lui faire peur. Pour le policier, ce geste était plus qu’un simple baiser, c’était sa promesse à lui, de son engagement envers elle, de son désir de la soutenir. Elle avait besoin d’un allié ? Il serait cet allié. Il ferait de son mieux pour la comprendre, pour l’écouter, il était prêt à rester à ces côtés quoi qu’il arrive. Le baiser n’était pas intense et appuyé. Il ne dura pas non plus. Léger comme une plume.

Après ce qu’elle avait vécu, il n’avait pas le droit de se laisser aller à des élans passionnés. Encore moins désormais qu’il savait qu’elle doutait de l’aimer. Il ne voulait pas forcer leurs amours ou quoi que ce soit. Il ne voulait pas imposer son rythme ou quoi que ce soit d’autre d’ailleurs.

Il resta là, à quelques centimètres de son visage à simplement contempler son regard cendré. Leurs respirations se mêlaient et l’atmosphère était chargée d’une tension à la fois douce et délicate. Il pouvait ressentir son cœur battre plus fort dans sa poitrine mais était déterminé à ne pas trop précipiter les choses désormais. Il voulait lui montrer qu’il était là pour elle certes, mais il refusait de la repousser dans ces retranchements.

Il laissa finalement simplement leurs fronts se toucher, fermant les yeux. Le temps semblait s'être arrêté, et rien d'autre ne comptait que cette connexion silencieuse. Il était rare de parvenir à un tel état de silence ou de calme avec le jeune homme d’ailleurs.
Mer 26 Juil - 21:38

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