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Elena Makarovna

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel
Elena Makarovna Barmaid & Soldate Maaeirs

Barmaid & Soldate Maaeirs
Jeu 22 Aoû - 23:58
Hadès P. Gallagher

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 31 ans Groupe : Eindhoven
Hadès P. Gallagher Capo Eindhoven

Capo Eindhoven
No, stay away
Ta respiration, entrecoupée par ta récente activité physique, te fait marrer. Hadès, t'as jamais su garder ton sérieux, même dans ces cas-là.
À vrai dire, il n'y a que quand tu es complètement relâché que tu évacues par le rire. C'est à ça que tu reconnais une bonne partie de jambes en l'air.

La sueur barre ton front et colle tes cheveux. T'as l'impression que ton cœur va exploser dans ta poitrine tant tu n'as pas lésiné sur les efforts pour que ça sorte.
L'entièreté de ton membre turgescent semble se ramollir à mesure que la période réfractaire te permet un temps de repos.
Allongé à ses côtés, sa peau te paraît aussi froide que ses yeux creux, vides d'expression. Tu la connais depuis un moment déjà et depuis le temps, t'as jamais été susceptible à son manque de chaleur humaine.

Sa voix s'élève, factuelle, aucune preuve dans son attitude ne te manifestant un début de plaisanterie. La première fois a été déroutante, t'en as même lâché un rire de décompression.
Puis t'as appris à faire avec, à comprendre que sa superficialité des affects est liée à quelque chose dont tu ne veux même pas te frotter. Ta vision est plus simple. Si tu veux et qu'elle veut, alors pourquoi s'en priver ?

La menace dissimulée derrière sa phrase impavide, absente son regard du tien. Sans t'en formaliser outre mesure, ton rire gratte ta gorge.

— Wé wé, lâche-moi avec ça.

Derrière tes mots éraillés, tu l'accroches par ton sourire écorché. Ce n'est pas que tu ne comptes pas lui payer ce que tu le dois, c'est que son intervention casse tout ton délire.

Ton corps relâché pivote légèrement vers elle, la couverture glissant le long de tes flancs trempés.

— Hé, honnêtement, j'étais comment, hein ? Pas mal du tout.

Hadès, il se trouve que tu as rarement besoin de paroles valorisantes. Le simple fait de le faire au moment où tu le désires te suffit. Mais ce soir, faut croire que ta confiance en toi a décliné - ou plutôt a besoin d'un boost pour se relancer.

Elle tire une clope. Les salves de fumées ondulent dans l'air tiède, décrivant des courbures ascendantes et descendantes qui parviennent jusqu'à tes narines envieuses.
Subrepticement, l'odeur de nicotine t'obsède à mesure qu'elle se heurte à la moindre parcelle de ton corps impatient.

— Vas-y, fais tourner.

D'un geste ample, tu lui soustrais sa cigarette. Le cercle carmin du rouge à lèvres marque la tige de tabac que tu portes désormais à tes lippes.

Tu relâches une pulsion de fumée dans un soupir de soulagement, ton corps entièrement détendu. Progressivement, ta respiration se recalibre à une allure plus normale, laissant ton bras retomber entre ses cuisses.

Entassés, les relents accumulés de nicotine piquent ta gorge, jusqu'à te brûler les yeux. En te redressant négligemment sur tes coudes, tu viens pousser la poignée pour ouvrir la fenêtre.
D'emblée, des courants d'air froid jaillissent dans la chambre suintante de sueur, les griffes fraîches désembuant la vitre unique. Sous le carreau drapé de la nuit mouchetée d'étoiles claires, le mouvement régulier des voitures perce la voûte tranquille.
Au loin, la lourdeur d'un camion ajoute un bruit plus sourd au ballet roulant qui sillonne la route passante.

Derrière son sifflement étendu, la lumière de ses phares puissants s'invite dans votre antre. L'angle éblouissant de ses ampoules dévoile la moitié de son visage d'une neutralité terne.  

Plus la chape de froid s'engouffre et plus tes muscles se raidissent, même sous la couverture - néanmoins, l'ardeur de vos récents ébats conserve une partie de ton sang encore à bonne température.

— J'peux dormir ici ? Azy, j'ai la flemme de rentrer là.

Surtout pas par ce froid de canard, en ayant aussi chaud qu'actuellement.

***

Poche de course bloquée par ton avant-bras, un poireau dépasse et suit le mouvement de ton corps en action.
L'odeur de soufre remonte jusqu'à toi pendant que tu allumes une cigarette, l'une de tes mains faisant barrage au sens du vent qui semble t'empêcher d'accomplir ton projet.

Tes bruits de pas dans la neige boueuse des récentes pluies éclabousse à ton passage, à peine perçus par ton ouïe, déjà au travail à traiter tout l'environnement urbain et ses caractéristiques.
Le chuintement des voitures, le bourdonnement des motos, et plus important encore, le raffut de la foule, comme un raz-de-marée noire, qui se dirige dans un sens unique.
Les gens s'écartent au passage de ta carcasse qui arpente le passage piéton à contre-sens. Mains dans les poches, les feuilles du légume cognent contre ton coude à mesure que tu rejoins l'autre côté du trottoir.

T'écrases ton mégot avant de rejoindre ta bagnole garée illégalement. Payer le stationnement, ce n'est pas un truc que tu fais du tout, moins pour te rebeller que parce que tu as la flemme.
Le sac rempli rejoint le siège passager et tu lances le chauffage avant de te conduire à ta deuxième destination, pour enfin pouvoir rentrer chez toi.

Sur la route, comme à chaque fois, tu respectes peu les limitations de vitesse, parce que c'est barbant, les limites. C'est pas parce que tu as un rendez-vous que tu dois être à l'heure, et faut bien que tu t'avoues que même si tu y mets de la volonté, t'es pas à l'heure - alors imagine si t'en mets pas.
Sans avoir besoin de GPS, tu t'arrêtes à l'endroit indiqué, qui se trouve être une espèce de parking désert proche d'une ancienne usine désaffectée. Pratique pour ne pas qu'on vous écoute.

Franchement, tu ne vas pas commencer à essayer de comprendre ce qu'on te veut, tu verras bien. Au loin, tu aperçois déjà la nana, son long manteau rouge vif détonant entre ces ternes cadavres de voitures rouillées.
Tout en progressant, tu balances ton sourire nonchalant, l'empressement de ce qui t'attend agissant comme un stimulant.

— Remember me, Gallagher ?

Tes yeux s'écarquillent de surprise. T'es censé répondre ? Parce qu'à vrai dire, non, tu ne t'en souviens pas vraiment.
Hadès, t'es physionomiste, alors forcément que tu te rappelle au moins de son visage. Ta mémoire fait parfaitement le taf à se restaurer les images de la largeur de son front, de la hauteur de ses yeux, et surtout de l'étincelle factice qui anime froidement son regard - pour le reste, inconnue au bataillon.

Alors qu'elle bondit du capot de sa voiture dans un geste félin, tes muscles se bandent instinctivement sous ton manteau neuf. Ne la lâchant pas d'un iota, tes prunelles observent l'allure inquiétante qu'elle ajoute à sa posture, sans que tu ne traites ces données avec crainte.

— Qu'est-ce que tu m'veux ?

Lâches-tu, décomplexé. T'eus tôt fait de la mener dans la direction la plus rapide en triant les informations que tu veux obtenir, ton besoin d'aller à l'essentiel trahissant l'envie d'en finir au plus vite.

Lun 16 Sep - 22:22
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