2 participants
Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 32 ans Groupe : Civil
Adham Shaheen
Propriétaire du Red Lips
Deux coeurs assombris
Feat. Piper
Depuis quelques temps, une ambiance étrange assombrit New Amsterdam. Comme si c’était possible de rendre cette ville encore plus sombre qu’elle ne l’est déjà… Encore plus invivable. Plusieurs guerres de gangs se sont déclarées entre les Eindhoven et les Wanhoop à la suite de la mort du patriarche de ces derniers. Ils ne parlent que de ça aux infos… Ils ne savent plus quoi dire d’autres… Des voitures qui brûlent… des bastons qui font fureur… Des blessés… parfois même des morts… souvent, ce sont des gamins… Et ça me fait rager de l’intérieur. Mais la seule manière que j’ai de montrer mon mécontentement, c’est en éteignant la télévision… Je ne suis pas flic… Je ne suis pas un super-héros… Et malgré mon envie de réduire ces deux familles à néant, je sais que je suis incapable de faire quoique-ce-soit… Et ça me ronge de l’intérieur.
J’aurais voulu le faire pour toi… Mais je sais que tu m’aurais simplement rit au nez. Me disant que je suis stupide, et que ça ne sert à rien. Et tu aurais raison de dire ça. Alors je me contente d’éviter les endroits qui craignent le plus… et de continuer ma petite vie sans intérêt. Se lever le matin. Prendre un café. Descendre dans le bar pour faire le ménage de manière un peu plus poussé que la veille. Puis manger. Sortir pour faire des courses quand je ne m’enferme pas dans mon bureau pour réfléchir à de nouvelles compositions pour d’autres cocktails… Les tester… Sans vraiment de succès. Tous mes cocktails… Je les avais trouvés avec toi. Et maintenant que tu n’es plus là pour me guider, me canaliser, m’aiguiller… J’ai l’impression que le véritable barman, le véritable cerveau de ce projet, c’était toi.
Puis je mange encore… en silence… Seul, sur cette table bien trop grande pour une seule personne. J’ai beau me dire que je devrais avoir l’habitude, que ça fait tout de même deux ans maintenant… Je ne me fais pas à cette chaise vide en face de moi. Peut-être que c’est particulier cette fois, parce que l’anniversaire de ta mort approche à grand pas. C’est peut-être ça. J’inspire profondément alors que je coupe mon steak pour apporter le morceau à mes lèvres mais je m’arrête, observant la nourriture en silence.
- … À quoi bon.
Je repose mes couverts et me lève de table pour mettre l’assiette dans le réfrigérateur, ma faim nouée par le deuil qui s’accumule encore en moi. Je lève les yeux vers l’horloge. C’est bientôt l’heure d’ouvrir le Red Lips.
J’ai fait mon travail. Comme d’habitude. De toute façon, mes clients savent comment je suis. Ils savent que ça ne sert à rien de chercher à commencer une conversation avec un vieux veuf qui n’a que sa femme décédée à l’esprit. Je n’ai jamais été quelqu’un de très sociable… C’était toi qui s’occupait de cette facette de ma vie. Tu me sortais. Tu me faisais contacter mes amis, même ma famille… Et tu rayonnais. Peu importe la situation, tu étais dans ton élément. Tu brillais tellement fort. Tu m’aveuglais. Et en même temps, je ne pouvais tout simplement pas détourner le regard, tout comme Icare.
C’est donc l’heure de la fermeture, les clients s’en vont progressivement. Certains rentrent à pied, en groupe, d’autres attendent un taxi… Et moi, j’attrape ma serpillière pour m’occuper de mon sol.
Eques, Never-Utopia.
J’aurais voulu le faire pour toi… Mais je sais que tu m’aurais simplement rit au nez. Me disant que je suis stupide, et que ça ne sert à rien. Et tu aurais raison de dire ça. Alors je me contente d’éviter les endroits qui craignent le plus… et de continuer ma petite vie sans intérêt. Se lever le matin. Prendre un café. Descendre dans le bar pour faire le ménage de manière un peu plus poussé que la veille. Puis manger. Sortir pour faire des courses quand je ne m’enferme pas dans mon bureau pour réfléchir à de nouvelles compositions pour d’autres cocktails… Les tester… Sans vraiment de succès. Tous mes cocktails… Je les avais trouvés avec toi. Et maintenant que tu n’es plus là pour me guider, me canaliser, m’aiguiller… J’ai l’impression que le véritable barman, le véritable cerveau de ce projet, c’était toi.
Puis je mange encore… en silence… Seul, sur cette table bien trop grande pour une seule personne. J’ai beau me dire que je devrais avoir l’habitude, que ça fait tout de même deux ans maintenant… Je ne me fais pas à cette chaise vide en face de moi. Peut-être que c’est particulier cette fois, parce que l’anniversaire de ta mort approche à grand pas. C’est peut-être ça. J’inspire profondément alors que je coupe mon steak pour apporter le morceau à mes lèvres mais je m’arrête, observant la nourriture en silence.
- … À quoi bon.
Je repose mes couverts et me lève de table pour mettre l’assiette dans le réfrigérateur, ma faim nouée par le deuil qui s’accumule encore en moi. Je lève les yeux vers l’horloge. C’est bientôt l’heure d’ouvrir le Red Lips.
***
J’ai fait mon travail. Comme d’habitude. De toute façon, mes clients savent comment je suis. Ils savent que ça ne sert à rien de chercher à commencer une conversation avec un vieux veuf qui n’a que sa femme décédée à l’esprit. Je n’ai jamais été quelqu’un de très sociable… C’était toi qui s’occupait de cette facette de ma vie. Tu me sortais. Tu me faisais contacter mes amis, même ma famille… Et tu rayonnais. Peu importe la situation, tu étais dans ton élément. Tu brillais tellement fort. Tu m’aveuglais. Et en même temps, je ne pouvais tout simplement pas détourner le regard, tout comme Icare.
C’est donc l’heure de la fermeture, les clients s’en vont progressivement. Certains rentrent à pied, en groupe, d’autres attendent un taxi… Et moi, j’attrape ma serpillière pour m’occuper de mon sol.
Johannes Leeuwenhoek, Hendrick et Piper Yun Baek
Dim 17 Sep - 19:57
Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 28 ans Groupe : Civil
Piper Yun Baek
Riche civile
Aye, Just for your love I'll give you the world
Mona Lisa's smile
Mona Lisa's smile
I
''ll do 25 to life
If it makes me a kingA star in your eyes
If it makes me a kingA star in your eyes
@"ADHAM" & @"MYSELF
Aujourd’hui c’est un jour sans. Tous les jours sont des jours sans, mais aujourd’hui est le plus douloureux de tous les jours sans.
Le souvenir de Johannes me hante et le fait de me dire que s’il n’était pas mort, j’aurais peut-être eu mon histoire heureuse… Ça me tue. Pourquoi? Pour la simple et bonne raison que ça vient alimenter mes pires craintes…
Celles qui disent que je suis destinée à la solitude, celle qui même dans une pièce remplie de personne vous saisit et vous étouffe jusqu’à la mort.
Celles qui disent que je fermerais les yeux avec des larmes de tristesse et que jamais plus le soleil ne se lèvera sur ma face.
Celles qui me tourmentent et me répètent que de tous les humains, je suis la pire et que j’ai mérité mon sort, pour que mon coeur prenne racine dans cet horrible mensonge.
Un mensonge qui sonne de plus en plus vrai avec le temps qui passe. Un mensonge qui me tord l’estomac et me remplit le cœur de désespoir au point que je peux le sentir se gonfler, gonfler, gonfler… Il finira par exploser et arrêter de battre si ça continue.
J’ai beau m’enfermer dans des activités qui pourraient me changer les idées, rien n’y fait.
Devant moi, un plat. Dedans, j’ai mis ce que j’aime bien, à savoir… Du yaourt grec, des fruits, des noix et des graines… Putain, j’me suis pris pour un piaf ou quoi? Je me frotte la face et soupire. A quoi bon manger? Rester en forme? Rien n’a de goût… Une vie sans goût, ça sert à quoi? Et ce cœur qui gonfle comme s’il était en proie à une inflammation. A chaque fois qu’il pompe du sang, j’ai l’impression qu’il va craquer… C’est comme si…
… Comme si j’étais au bord d’une falaise. Je suis au bord, et je n’ai aucune envie de sauter, de tomber et mourir, mais derrière moi, les ronces grandissent réduisant mon espace jusqu’à ce que je me retrouve à l'extrême bord de cette falaise et que tout ce qui me reste à faire… C’est sauter. J’y suis poussée malgré moi, peu importe les efforts que je fais, peu importe tout ce qui m’entoure: personne n’entend ce que mon coeur dit.
Personne ne voit que ce n’est pas de ma faute. Personne ne sait comment je me sens, personne ne pourrait comprendre…
D’un coup de main, vif et brutal, j’envoie le bol valser. C’est trop… Trop pour moi. Alors que je vais ramasser ma connerie, je reste debout et fixe les bris de porcelaine, mélangés au yaourt… C’est à ça que je ressemble… Un magma de lave tout mou duquel sortent d’étranges formes pointues et tranchantes. Comme si je n’étais pas déjà assez monstrueuse, il a fallu que je devienne quelque chose de foncièrement offensif.
C’est trop. Mes larmes se mettent à couler seules, sans que je puisse les arrêter. A défaut de ne pas pouvoir laisser ma rage et mes mots sortir, je peux au moins laisser quelques larmes soulager mon esprit.
- Stupide…
Je grogne ça en ramassant mon merdier et vais me confiner dans ma chambre pour le reste de la journée.
Je reste allongée sur mon lit et regarde les gouttes de pluie s’abattre sur la vitre de la même manière que mes larmes de s’abattent sur mes joues, à la différence qu’elles sont bouillantes, et qu’elles coulent sur le côté jusqu’à mon oreille. Comme si j’écoutais ma tristesse.
Soudain, mon téléphone s’anime et une notification apparaît sur l’écran. Lorsque je l’attrape, je peux voir mon rappel “Red Lips”. Ah oui… C’est vrai que j’ai pris l’habitude d’aller là-bas pour aider à fermer… C’est bizarre, mais c’est comme si déjà à l’époque je savais que j’aurais besoin de quelque chose qui me sorte de tout ça… De cette maison.
Sans un mot, je me lève, retire mon pyjama que je laisse tomber sur le sol avant d’enfiler quelque chose de plus respectable… Après tout… Adham ne mérite pas que je lui manque de respect, il ne m’a jamais rien fait de mal… J’enfile un jeans et un pull en maille avant de sortir, sans parapluie, ni rien si ce n’est mon téléphone.
Hoquetant tout le long du chemin, je me laisse tremper par les gouttes célestes. Qu’est-ce que j’en ai à faire? Ce qui m’arrangerait c’est que mes gouttes à moi cessent de tomber. Mes cheveux peu à peu s’alourdissent d’eau, de la même manière que mes sanglots s’intensifient.
Avec ma manche, je cache mes yeux. Je m’arrête et m’accroupie en luttant en moi-même pour ne pas craquer. Qu’est-ce qu’il m’arrive… Pourquoi ça m’arrive à moi?
Johannes… Pourquoi est-ce que je dois pleurer sans que tu puisse venir me consoler?
… Oh non. Si je commence à penser à toi et à te parler dans mon esprit, je ne serais pas capable de tenir… C’est au-delà de mes forces.
Je me redresse et continue à avancer. Une fois devant la devanture du Red Lips, j’inspire un grand coup et me calme avant de pousser la porte.
- Bonsoir, reniflé-je trempée. Désolée du retard.
Je ne le regarde pas plus. Je vois simplement le bout de sa serpillière et rabat doucement mes cheveux en arrière avant de me retourner, l’éviter du regard et passer près de lui pour récupérer un chiffon et un nettoyant pour surface.
Je sens une nouvelle vague de sanglots monter alors je me mord la lèvre et me met à vaporiser la première table avant de l’astiquer. Une de mes larmes tombe dessus et immédiatement: je l’essuie comme si elle n’avait jamais existé. Puis je remonte les chaises après avoir passé un coup dessus et je passe à la prochaine table… Entre deux, j’essuie ma joue d’un coup de poignet rapide et discret.
Ça va aller, Piper. C’est un jour sans et tous les jours sans passent… N’est-ce pas?
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MADE BY @ICE AND FIRE.
Johannes Leeuwenhoek, Hendrick et Adham Shaheen
Dim 17 Sep - 22:52
Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 32 ans Groupe : Civil
Adham Shaheen
Propriétaire du Red Lips
Deux coeurs assombris
Feat. Piper
D’habitude, une jeune femme vient m’aider. Ce n’est pas vraiment tous les jours, mais c’est de plus en plus récurrents. Au début, ça me gênait un peu. Ce n’est pas une employée, elle n’est pas payée, et est même une cliente, et j’avoue que je ne sais pas pourquoi elle tient tant à aider à nettoyer le bar à la fermeture mais ça avait l’air de lui tenir à cœur. Alors progressivement, j’ai commencé à la laisser faire. Et puis, je ne vais pas dire non à un peu d’aide… même si je n’ai que ça à faire de ma vie.
Cependant, cette fois, elle n’est pas là. Est-ce qu’elle est occupée ? Ou en retard ? Bah… peu importe. Ce n’est pas comme si elle était obligée de venir. Ce n’est pas sa responsabilité après tout. Je n’aurais qu’à tout faire seul, comme je le faisais avant. Alors je me concentre sur mon ménage, et plus particulièrement mon sol qui commence sérieusement à coller à cause de tous les verres renversés… Aléas plus vraiment imprévisibles de ce travail. C’est une récurrence à vrai dire.
Puis, finalement, j’entends la porte du bar s’ouvrir, et je redresse la tête, allant pour dire que l’établissement est fermé, mais je me tais, la reconnaissant. Elle est trempée, et elle ne me regarde pas alors qu’elle s’excuse pour le retard. Je secoue la tête doucement, l’observant alors qu’elle se dirige vers le comptoir pour attraper le chiffon et le spray nettoyant pour mes tables.
- Il n’y a pas de problèmes…
J’ai l’impression qu’elle ne va vraiment pas bien… Elle n’est pas vraiment comme d’habitude. Je veux dire… Elle n’a jamais eu de problèmes à croiser mon regard alors… Pourquoi aujourd’hui, oui ? Puis je remarque son mouvement alors qu’elle semble essuyer son visage. Est-ce qu’elle pleure ?... J’inspire profondément. Si elle va si mal, pourquoi vient-elle ? Cependant, je reprends ma tâche, réfléchissant à quoi dire. Je ne vais quand même pas l’ignorer et continuer à laver…
Alors, d’une voix que je veux douce et apaisante, j’ose faire le premier pas, m’arrêtant une nouvelle fois pour m’appuyer sur le haut de ma serpillière et la regarder.
- Tout va bien… ? Ne vous sentez pas obligée de m’aider si vous ne vous sentez pas bien.
J’avoue que je ne suis pas l’homme le plus doué du monde quand il s’agit de réconforter et consoler quelqu’un… Je cherche beaucoup mes mots. Mais si elle vient malgré tout, c’est qu’elle a peut-être besoin de se changer les idées ? Ou de parler ?... Je ne sais pas… J’avoue que je me sens un peu mal à l’aise… Surtout que je ne suis pas vraiment dans une humeur très lumineuse avec tout ce qu’il se passe… et l’anniversaire de ta mort qui approche… Est-ce que je vais vraiment être capable de la faire se sentir mieux ? ...
Eques, Never-Utopia.
Cependant, cette fois, elle n’est pas là. Est-ce qu’elle est occupée ? Ou en retard ? Bah… peu importe. Ce n’est pas comme si elle était obligée de venir. Ce n’est pas sa responsabilité après tout. Je n’aurais qu’à tout faire seul, comme je le faisais avant. Alors je me concentre sur mon ménage, et plus particulièrement mon sol qui commence sérieusement à coller à cause de tous les verres renversés… Aléas plus vraiment imprévisibles de ce travail. C’est une récurrence à vrai dire.
Puis, finalement, j’entends la porte du bar s’ouvrir, et je redresse la tête, allant pour dire que l’établissement est fermé, mais je me tais, la reconnaissant. Elle est trempée, et elle ne me regarde pas alors qu’elle s’excuse pour le retard. Je secoue la tête doucement, l’observant alors qu’elle se dirige vers le comptoir pour attraper le chiffon et le spray nettoyant pour mes tables.
- Il n’y a pas de problèmes…
J’ai l’impression qu’elle ne va vraiment pas bien… Elle n’est pas vraiment comme d’habitude. Je veux dire… Elle n’a jamais eu de problèmes à croiser mon regard alors… Pourquoi aujourd’hui, oui ? Puis je remarque son mouvement alors qu’elle semble essuyer son visage. Est-ce qu’elle pleure ?... J’inspire profondément. Si elle va si mal, pourquoi vient-elle ? Cependant, je reprends ma tâche, réfléchissant à quoi dire. Je ne vais quand même pas l’ignorer et continuer à laver…
Alors, d’une voix que je veux douce et apaisante, j’ose faire le premier pas, m’arrêtant une nouvelle fois pour m’appuyer sur le haut de ma serpillière et la regarder.
- Tout va bien… ? Ne vous sentez pas obligée de m’aider si vous ne vous sentez pas bien.
J’avoue que je ne suis pas l’homme le plus doué du monde quand il s’agit de réconforter et consoler quelqu’un… Je cherche beaucoup mes mots. Mais si elle vient malgré tout, c’est qu’elle a peut-être besoin de se changer les idées ? Ou de parler ?... Je ne sais pas… J’avoue que je me sens un peu mal à l’aise… Surtout que je ne suis pas vraiment dans une humeur très lumineuse avec tout ce qu’il se passe… et l’anniversaire de ta mort qui approche… Est-ce que je vais vraiment être capable de la faire se sentir mieux ? ...
Hendrick
Mar 14 Nov - 13:54
Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 28 ans Groupe : Civil
Piper Yun Baek
Riche civile
Aye, Just for your love I'll give you the world
Mona Lisa's smile
Mona Lisa's smile
I
''ll do 25 to life
If it makes me a kingA star in your eyes
If it makes me a kingA star in your eyes
@"ADHAM" & @"MYSELF
Je renifle et opine du chef.
Pas de problème… Oui. Comme toujours, il n’y a pas de problème… Pourtant, j’ai mal. Pourquoi j’ai si mal s’il n’y a pas de problème?
D’un revers de main, j’essuie mon nez et continue à faire les tables.
- Tout va bien… ?
- O-oui… Tout va bien.
Mentir. Une chose que j’ai du mal à faire surtout dans un moment pareil. C’est si fatiguant de ne pas pouvoir lâcher tout, vider son sac. Pourquoi être forte me coûte autant? Qu’est-ce que j’y gagne à la fin?
- … Ne vous sentez pas obligée de m’aider si vous ne vous sentez pas bien.
Je m’arrête.
Si je n’aide pas… Qu’est-ce que je ferais? A quoi est-ce que je servirais? Je deviendrais une petite chouineuse qui ne sait rien faire sinon se lamenter sur son sort ridicule. Il en est hors de question.
Pourtant je relève le regard vers lui, perché sur son balais, il m’observe… Et là, c’est plus fort que moi: son regard est comme une projection du mien. Il y a quelque chose que je peux largement comprendre sans mots. Et ça: ça me touche, ça m’ébranle.
Mon visage se déforme, les sanglots me gagnent. Je n’arrive plus à contrôler quoi que ce soit. Alors je cache mon visage avec mes mains.
- Je suis désolée… J-je… Je…! Je…!
Rien n’y fait. Mes mains n’absorbent pas mes larmes, ni mes gémissements… Elles ne me cachent même pas. Je suis juste une enfant qui pleure. Alors je me cache dans mon coude: peut-être que ça marchera mieux?
J’en sais rien. Tout ce que je sais c’est que j’ai la tête qui tourne et que je finis par me laisser tomber sur le sol, doucement , prostrée, le visage face au sol, les yeux solidement soudés par la force de mes pleurs et de mon envie de hurler la douleur de mon âme marquée au fer rouge par le décès de Johannes.
- Pa-rdon… D’ha-bitude j’a-rrive à me con-troler, m-m-ais là, j-e..! Je...!…
Pardon Adham. J’aurais aimé ne pas vous infliger ça, mais apparemment, c’est vers vous que le destin m’a menée pour imploser. Désolé de vous importuner plutôt que de vous aider. La force de mes sanglots est si force que je sens le monde autour de moi tourner violemment, une migraine me gagne très rapidement… Ça ne m’étonnerait pas que moi-même, je titube sur place.
Mais je suis déjà par terre, je risque pas de tomber plus bas.
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MADE BY @ICE AND FIRE.
Dim 10 Mar - 2:20
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