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Maes le barista ou Thomas le salopard [En cours] Yolc

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : ' Groupe : Eindhoven
"Maes" Thomas.C Gallagher Barista au Corner House

Barista au Corner House
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"Maes" Thomas Christopher Gallagher
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Nom : Gallagher
Prénom : Thomas Christopher dit "Maes"
Date de naissance : 3 Octobre 2004
Nationalité & origine : Nationalité: Kenya, Pays-Bas. Origines: Britanniques, Néerlandaises.
Sexualité : Hétéro.
Groupe :  Eindhoven
Travail :  C'est particulier, mais pour faire simple: barista.
Travail :  Soldat Eindhoven
Zone de résidence :  Eindhoven. Autant le café que son appartement.

Caractère



Thomas (ou Maes) ne s’estime pas comme étant quelqu’un de compliqué.

Si vous passez le pas du Corner House, il vous accueillera d’un “Salut, ça va? Qu’est-ce qui te ferait plaisir?” et d’un grand sourire plein de chaleur. Il saura comment dealer avec un client. On pourrait croire que le type est un gentil garçon, sensible, doux et tout le tralala…

Mais ceux qui le connaissent, savent. Il est loin d’être un gentil garçon tout mignon.

Bon, déjà, il n'est pas timide et il n'a pas sa langue dans sa poche. Ce n’est pas son genre de tourner autour du pot: soit il dit ce qu’il pense sans pincettes, soit il se tait. Si vous comptez ragoter avec lui, vous tomberez sur un os. Il n'accorde aucun crédit aux bruits de couloirs et préfère vérifier par lui-même avant de parler. Vous l'entendrez rarement dire “mais untel m’a dit que!”.

Il est franc, certes, mais ça n’explique pas pourquoi pas mal de gens ont un problème avec lui.

Il est assez familier. Alors ce n’est pas un si gros problème, vous me direz. Il préfère le “tu” au “vous” pour la simple raison qu’il voit l’autre égale à lui ; pas supérieur, ni inférieur. Le “vous”, il l'emploie pour des choses formelles, comme le travail par exemple, ou pour désigner un groupe.
Il parle à tout le monde de la même manière, avec des mots crus, parfois vulgaires et parfois imbibés de toute forme d’humour. Ce qui passe pour de l’insolence et ça se comprend, même si ce n’est pas forcément méchant.

Parce que oui, Thomas devient arrogant quand il est contrarié ou agacé. Il n’aura aucun scrupule à appeler une personne âgée “vieillard” ou dire “cause toujours: j’t’écoutes” à quelqu’un qui l’emmerde et insulter une personne d’ordure s’il pense que c’en est une.

Avec tout ça, on pourrait croire que ce type n’écoute rien ni personne. Mais c’est faux. Il est très attentif.
En vérité, il y a une différence entre “entendre” et "écouter”. On peut entendre sans écouter, mais on ne peut pas écouter sans entendre. C’est une notion simple, dont Thomas à bien conscience. Il entend tout et il choisit ce qu’il écoute.
S’il juge ce que vous dites “pertinent”, il écoutera même si ça le pique en plein cœur et que ça le pousse à faire preuve d’égo mal placé. Dans le cas contraire : ça entrera par une oreille et ça sortira par l’autre.

Justement… Parlons de l’égo. Celui de Thomas est facilement atteignable tant il est gros. Il n’aime pas qu’on lui dise qu’il a tort, surtout s’il a tort. En général, quand on le pique, il réagit le loustic et pas qu’un peu. Il renvoie les pics, il chambre, il devient borné, il fait preuve de mauvaise foi. Puis quand il est battu de chez battu: il s’avoue vaincu à contre-cœur, tel un marmot susceptible.

C’est assez ironique quand on sait qu’il aime donner une tranche de sa franchise aux gens. Goûter à son propre poison ne le réussit pas vraiment…

Affronter sa propre vérité ne lui réussit pas.

Bon. Le gamin est intelligent… C’est pas Einstein, hein. Il peut comprendre un fonctionnement, un raisonnement, une stratégie sans trop d’efforts et par-dessus le marché, il est pugnace quand il s’agit d’atteindre son objectif.

Si vous ne représentez rien pour lui : il ne vous fera pas de cadeaux. Il se choisira. Mais s’il a un quelconque attachement à vous, soyez sûr qu’il vous fera passer avant lui.

D’ailleurs, parlons d’attachement. Chez Thomas, pour créer un lien, une relation : il faut avoir vécu quelque chose ensemble. Il ne suffit pas d’avoir été dans la même classe, d’avoir été dans le même bus que lui ou d’avoir été son voisin.

Si vous voulez créer du lien avec lui : il faudra faire un extra-mile au risque de se voir échouer. Alors voici quelques tips :

Si vous êtes son voisin, allez lui demander du sucre jusqu’à ce qu’il vous demande « eh l’ami, t’es gentil, mais tu m'expliques pourquoi tu me taxes tout mon sucre au lieu d’aller t’en acheter ? », ou invitez le à manger avec vous : il adore manger. Suscitez son intérêt, éveillez sa curiosité en bien ou en mal. Et si même après ça, ça ne marche pas : lâchez prise.

Ça fait de lui un opportuniste, pas vrai? « Je ne considère que de ce qui m’intéresse… »
C’est vrai qu’il est comme ça, mais jusqu’à un certain stade.

Quand il s’agira de vie ou de mort, Thomas essayera de sauver tout le monde. D’aider dans des situations urgentes en trouvant une solution ou un moyen de s’en sortir.
Mais s’il s’agit d’une situation comme un concours, faire la queue, faire un choix dans le cadre du travail : il n’écoutera que lui et ses intérêts.

Il a conscience des réactions et émotions que ses choix pourront susciter, il trouve ça logique, normal… Mais jamais il ne culpabilisera d’un choix fait pour le bien de ses intérêts… Sauf si ça affecte ses proches.

L'énergie que Thomas dégage est contagieuse. On lui en a déjà parlé, il sait qu’il affecte son environnement. Autant, quand il est détendu, le soleil brille sur tout le monde, mais là où ça pose problème, c’est quand il est nerveux ou en colère. Il devient un poison qui tue l’ambiance, le moral des gens, qui électrise l’atmosphère. Il ne peut pas s’en empêcher.

Dans le meilleur des cas, il s'en rend compte et se met un holà avant de tout faire exploser. Dans le pire : il fait exploser tout le monde avant d’exploser lui-même.

Mais au fait, ça veut dire quoi exactement être “nerveux ou en colère”?
Chez Thomas, être nerveux, ça revient à trembler, foncer seul, vouloir tout contrôler, irritable, hyperactif/productif… Repenser au pire. Être comme ça, ça ne lui plaît pas et si ça dure trop longtemps : il se met en colère contre lui-même, mais avant que ça n’arrive, il ira faire un tour de moto. Il adore faire de la moto : la sensation de glisser sur la route lui procure un sentiment de liberté et lui redonne une sensation de contrôle sur lui-même…

Être en colère ? Chez Thomas, c’est crescendo et en plusieurs stades.
Stade 0 : il essaye de ne pas déborder trop vite, prend patience autant qu’il le peut, mais clairement : il est emmerdé. Ce stade n’existe que depuis l’université.
Stade 1: si c’est trop long pour lui, il vous le fait sentir. Il est très désagréable, désobligeant, moqueur dans ses paroles.
Stade 2: il vous envoie chier.
Stade 3: si vous avez eu le malheur d’insister, ça part en cacahuète. Les insultes, les mains : il y va à la force de la colère.

Alors comment on le calme le petit monsieur ?
Bah on ne le calme pas. Il a besoin d’exploser. Alors soit ça part dans les tours, soit il fuit, il va faire du sport. Handball et mma (quand ça tombe le jour où y’a club), sinon il ira courir jusqu’à la fatigue. Et une fois épuisé, il sera incapable de faire de la résistance émotionnelle et il pleurera, enfin. Jamais devant des gens. Toujours seul. Après quoi, il ira mieux.

“Toujours seul”? Pourquoi ?
Thomas n’aime pas qu’on le voie pleurer. Il se trouve con quand il pleure. Merdique, faible… Pas parce que “pleurer, c’est bête”, mais parce que Thomas pense qu’il pleure beaucoup trop pour un mec. Dans un mois, ça lui arrive au moins trois fois. Il n’a pas envie qu’on interprète mal ses larmes et qu’on le prenne pour une pleurnicheuse.

Des fois, ça lui prend sans prévenir. Quand ses souvenirs remontent ou quand son passé le rattrape. Il repense à sa mère… À leur mort. Y a deux choses qui gênent Thomas: l’amour et ses larmes.

Thomas est un déconneur, un peu comme un ado. Il a, par exemple, une corne de brume dans son sac, qu’il utilise quand il estime que la foule se fout de sa gueule. Il pourrait siffler, hein, mais c’est plus drôle de voir les gens sursauter. Ou encore, il cédera à ses impulsive thoughts, comme passer son doigt dans la crème d’un gâteau, sauter dans une flaque d’eau, grimper à un grillage, toucher à ce qu’on lui a dit de ne pas toucher.

Attention, ce n’est pas systématique. Il sait quand il peut se permettre d’être comme ça et quand il ne peut pas. La plupart du temps, il est comme ça quand il est seul ou des gens avec qui il est à l’aise.

Avec tout ça, on pourrait croire qu’il faut fuir Thomas comme la peste noire. Peu de gens voudraient traîner avec un énergumène comme lui, mais il n'est pas foncièrement mauvais. Il essaye toujours de faire mieux, même s’il s’y prend mal.

… Mais eh… Est-ce que ce n'est pas ça le propre de l’humain ? Être profondément imparfait, essayer, se rater, se relever et faire mieux, encore et encore.


Physique

DESCRIPTION DU PHYSIQUE

Quand on le voit de loin, Thomas est un grand bonhomme de 1m80 blond avec de longs cheveux d’or qui lui arrivent au ¾ du dos et qui sentent le shampoing. Il se préoccupe peu du style qu’il se donne, mais tout ce qu’il porte lui va.
Il porte de toutes les couleurs, mais pas en même temps parce que "c’est pas un clown".

Puis quand vous vous rapprochez, vous sentez des odeurs, témoins de sa vie privée. Son shampoing, si vous le croisez le matin, le café si vous le croisez après le travail ou la sueur après le sport. Il a aussi son bras droit qui est tatoué en partant de l’épaule-omoplate jusqu’à presque son poignet. Son visage semble constamment fermé, presque agacé, ennuyé ou préoccupé par un problème.

Puis quand vous êtes très près, vous voyez tout. Ses yeux ambrés, brillants d’énergie, ses traits fins… Malgré son regard trop franc, ses sourcils très fins et presque toujours froncés ; son visage n’en reste pas moins très expressif. Il y a son nez droit, ses joues qui donnent une certaine rondeur à son visage.
Sa bouche qui n’a jamais l’air d’être satisfaite ou convaincue peut sourire. Elle lui confère alors cet air sûr de lui qui peut le rendre solaire ou effrayant selon le contexte.

On voit aussi qu’il a du muscle. Ce n’est pas le corps d’un culturiste, parce qu’il se fiche bien d’avoir un six pack, mais on voit bien les lignes qui dessinent ses bras, ses jambes, ses épaules et tout son corps bien équilibré.

Sa voix est pleine et chantante et lorsqu’il hausse le ton, elle s’éraille. Elle n’est pas discrète et pour cause : il est incapable de chuchoter. Il a bien essayé, mais c’est…
… Pas du tout discret. Au max : il marmonne, ça donne l’impression qu’un bourdon est coincé dans la pièce.

Histoire



Thomas est né au Kenya. Le 3 octobre 2004.

Son père est anglais, c’est un médecin humanitaire britannique. Jules Henry Gallagher, fils de Georges Gallagher (médecin) et Lily Gallagher, née Carter (secrétaire).

Sa mère est une Amstellodamoise ayant grandit au Kenya. Nelly Koffijberghaussen. Issue d’une famille travaillant dans le café de spécialité depuis des générations. Fille de Jacob Koffijberghaussen (gérant du Corner House) et Enora Koffijberghaussen, née Leonhardt (gérante des caféiers de Corner House).

Les deux se sont rencontrés en 2000, au Rwanda. Nelly était là, avec sa mère pour le café qu'ils cultivaient là. Lui, il était là, pour le travail. L’année d’après ils se sont mariés en 2004, au Kenya puis un petit blond a pointé le bout de son nez. Thomas Christopher Gallagher.

Jusqu’à ses 8 ans, Thomas a grandi là. En-dehors de sa couleur, rien n’a différencié Thomas des autres. Ses parents tenaient à ce que ce soit le cas.
Son père était un médecin apprécié et très sollicité par les gens. Quant à sa mère, elle était connue dans son travail comme quelqu’un de respectable et d’humaine.

2012 n'a pas été une année très favorable pour Amsterdam. A cette époque, Thomas avait huit ans et Nelly attendait un autre enfant.

Lorsque la capitale s’est faite inondée et le Corner House a prit plein pot: tout y est passé. En partant des locaux, des machines et de leurs trois caféiers.

Jacob Koffijberghaussen (le père de Nelly) avait assez de ressources pour retaper le Corner House, racheter des machines ...  Mais pour ce qui était de la production: les choses allaient être compliquées. La terre ayant été inondée, leurs récoltes de café étaient fichues à Amsterdam. Il leur restait celles d'Afrique, mais ces dernières étaient devenues trop couteuses.

Il devait sauver ce qu'il avait ici, en Europe et fit le choix de vendre ses cultures d'Afrique et d'utiliser l'argent pour le Corner House et ses terres d'Amsterdam.

Du côté de chez Thomas; Nelly était trop enceinte pour prendre l'avion. Ce fut sa mère et elle qui supervisèrent la vente des terres en Afrique. Ce fut un déchirement pour la famille, mais c'était nécéssaire pour le bien de l'affaire familiale - c'est un souvenir qui a beaucoup marqué Thomas.

Cependant, même avec tout ces efforts, Jacob vit son commerce familiale approcher le bord du gouffre. Faire pousser du café, ça prend du temps,  surtout si on veut  le faire pousser dans des conditions particulières pour obtenir un produit unique et de belle qualité. Alors la seule solution "judicieuse" qui s'offrait à lui était de faire appel à une famille pour les soutenir financièrement: les Eindhoven.


Le café deviendrait un point de contrebande en échange d’argent.

À cet instant, rester au Kenya était un choix judicieux pour Nelly qui ne s’imaginait pas donner naissance à son deuxième enfant dans un endroit où la misère était égale à celle qu’ils connaissaient déjà, qui plus est avec les Eindhoven dans les parages… Non.

De toute façon, Thomas avait ses repères ici. Il avait appris à parler le Swahili, l’anglais à l’école et le néerlandais avec sa mère. Il avait des amis, il était entouré de sa mère, sa grand-mère, de son père et de nombreux amis. Il était loin d’être un enfant malheureux.

C’est un petit garçon plein de vie, résilient qui suit sa curiosité, qui est déterminée à faire sa propre expérience de la vie quitte à devoir payer les pots cassés. Il était du genre à se faire surprendre par la simplicité des petites choses et à prendre les compliquées à bras-le-corps.
C’est un enfant téméraire, insolent et borné, mais il est loin d’être mauvais. Il pense souvent au confort de ceux qu’il aime et est sensible à la santé d’autrui.


HELLO YUREE

Janvier 2013. Yuree Ella Gallagher a fini par naître.
Un vrai raisin sec de prime abord, mais il n’a pas fallu longtemps à notre petit blond pour s’y attacher.
Thomas était le genre de grand-frère à rester à côté de sa sœur pour s’assurer qu’elle respire toujours, à donner le biberon, à parler constamment pour qu’elle ne se sente jamais seule. Le genre de grand frère envahissant (tiens, tiens…)

Ça n’a jamais dérangé Yuree qui adorait son grand frère. Ces deux-là étaient inséparables au point que la petite accompagnait Thomas dans ses entreprises secrètes. Comme la fois où, avec leur groupe d’amis, ils ont essayé de sauter sur le dos d’un potamochère. Ça a mal tourné : après avoir galopé comme un forcené, la bête a freiné, propulsant le gamin de son dos. Après quoi, il a fallu semer la bête. Cinq points de suture au coude.

C’est aussi ensemble qu’ils ont observé leur mère et grand-mère travailler dans les différents domaines de café qu’ils avaient en Afrique. Que ce soit la production, la récolte ou la torréfaction ; les deux frangins ont eu droit aux mêmes madeleines de Proust.

À ce moment-là, ni l’un, ni l’autre ne se doutait qu’ il y avait de l’eau dans le gaz.

FARWELL NELLY

2016
Le soleil ne peut pas toujours briller au-dessus de la tête d’une personne. Il faut aussi que la pluie, le froid, les tempêtes passent et Thomas allait découvrir cette vérité.

Alors qu’il était en Ethiopie avec sa mère, sa sœur et sa grand-mère, pour l’inspection d’un caféier, cette dernière s’effondre subitement. Elle se plaignait de douleurs thoraciques et peinait à respirer normalement. On a pensé à une crise cardiaque de prime abord, mais on a appris plus tard qu’il s’agissait d’une embolie pulmonaire. Trop tard…

Nelly est décédée. Personne ne s’y attendait. Surtout pas Jules, qui se reprochait intérieurement de ne pas avoir pu sauver sa femme. Il se faisait des reproches tirés par les cheveux à base de “ si j’avais vu plus tôt” et “si j’avais fait plus attention… ”. Une manie dont son fils avait hérité. “J’aurais dû faire quelque chose pour aider maman…” Mais quoi ? En quoi un enfant de 12 ans pourrait changer quelque chose à une telle situation ?

La disparition de la jeune femme fut très très douloureuse pour toutes les personnes qui la connaissaient. Elle était très appréciée et révérée. Pour les enfants Gallagher, ce moment d’incompréhension ne faisait pas de sens. C’était comme si un camion sorti de nulle part avait embouti leur foyer.

C’était dur.

Ça l'était d’autant plus pour Jules qui semblait coincé entre les murs de sa tête, avec ses pensées et sa douleur. Un rien l’irritait, un rien lui suffisait pour en avoir marre, pour que ce soit trop. Que ce soit le lieu hanté par les souvenirs de moments vécus avec Nelly où le café pour lequel elle se passionnait sans oublier les enfants... Thomas lui ressemblait tellement. Il avait ses cheveux et ses traits. Yuree, elle, avait ses yeux et quand elle serait plus grande, elle serait sûrement le portrait craché de sa mère. Les voir lui rappelait qu'il ne verrait plus Nelly. L'amour de sa vie. c'était juste insupportable.
Alors si s'est mis à passer nettement moins de temps avec eux, il le cachait à peine et Thomas le prenait très personnellement.

Il se disait que c’était de sa faute, que son père lui en voulait… Mais encore une fois “qu’aurait-il dû faire ?”

Un matin, en se levant, Thomas vit une énorme valise à peine dissimulée à côté du sac de son père. D’habitude, ce dernier ne prenait QUE son sac, car toutes ses affaires étaient déjà au centre médical de Nairobi. Puis mamie lui parlait tout bas. Ça avait l’air sérieux. Quand Thomas a demandé ce qu’il se passait, mamie s’est empressée de répondre qu’il n’y avait rien, qu’il devait se dépêcher d’aller se préparer pour aller à l’école.

Mamie était une bonne comédienne. Jules, non. Il fixait son fils en serrant les dents, comme s’il se retenait de lui dire tout ce qu’il avait sur le cœur. Cependant, il ne lâcha rien. Le soir, en revenant de l’école, il ne restait plus que mamie. “Il est où papa ? Est-ce qu’il va revenir ?”

“Papa… A dû partir voir papy. Il est parti ailleurs pour son travail. Il m’a dit de vous dire qu’il vous aimait et qu’il reviendrait bientôt. En attendant, c’est mamie qui va s’occuper de vous, d’accord les chéris ? ”

Il ne fallait pas être devin pour comprendre que Jules n’avait pas du tout dit ça. C’était les mots de mamie. C’est elle qui espérait qu’il puisse revenir bientôt. La seule chose de vrai, c’était qu’il irait voir Jacob, à Amsterdam… Le reste, c’était du vent.

Ce qu'il s'était passé et que les enfants ignoraient, c'était que depuis la mort de Nelly, Jules n'était plus capable de s'occuper de quoi que ce soit. Son chagrin était trop grand et s'occuper de ses enfants, vivre ici... C'était trop. Il y avait réfléchi à ce départ, il en avait parlé avec Jacob, Enora, Lily et Georges. C'était une histoire vue: Jules s'en irait loin pour son propre bien pendant que les grands-parents s'occuperaient des enfants. Puis il reviendrait quand il serait prêt.

Cependant... On aurait peut-être dû insister sur le fait qu'il devrait donner de ses nouvelles au moins une fois par an. Au moins.

LA VIE DANS LE CAFÉ

2019
Ça faisait trois ans que Jules n’était plus au Kenya. Désormais, Judy à 6 ans et Thomas en a 15. En trois ans, personne n’avait eu de nouvelles, pas même les parents de Jules qui rendaient désormais visite à leurs petits enfants deux fois dans l’année : en période de fêtes et en été.

Les premiers mois, Thomas s’attendait à ce que le téléphone sonne et qu’en répondant, ce soit la voix de son père qu’il entende. Mais ça n’a jamais été lui. Au bout d’un an, le jeune homme a commencé à abhorrer son père en comprenant qu’il les avait tout simplement abandonnés. Peu lui importait sa raison : c’était un crétin et s’il voulait vivre sans eux, bah lui aussi ferait de même ! Après tout, il n’avait pas besoin d’un père aussi nul !

Ce qui comptait désormais, c’était que Yuree soit heureuse, lycée et le café. Et gare à celui qui causerait de Jules !

Oui. Thomas en voulait énormément à son père et il ne pouvait pas le reconnaître, par fierté sûrement, mais son père lui manquait et son absence le blessait.

Au lycée, Thomas était un élève sérieux, appliqué et très investi. Il faisait partie du club de baseball, apprenait le Xhosa… Il avait une bande d’amis avec lesquels il s’entendait très bien.

… Mais dans le secret de sa chambre, on pouvait retrouver Thomas, seul à pleurer après s’être remémoré les images de sa mère s’effondrant d’un coup devant lui… Ses crachats de sang, ses plaintes… Il se voyait, impuissant et inutile et fondait en larmes, désolé.

Quand c’était trop insupportable, Thomas savait qu’il devait faire autre chose. Il avait remarqué qu’en s’investissant entièrement dans quelque chose, il pouvait échapper à tout ça. Alors il sortait avec ses amis, faire une partie de volley, de foot… Peu importe, il fallait qu’il soit en mouvement.

Quand ce n’était pas avec ses amis qu’il était, Thomas était avec sa grand-mère à travailler dans le café. Il savait quand et comment cueillir un bon grain (parce qu’il y a une façon de le faire sans abîmer l’arbre), il savait à peu près comment prendre soin des caféiers. Quant à la torréfaction, il savait reconnaître l’odeur d’un bon café, mais ignorait encore le faire lui-même… Les rares fois où il essayait : il était trop brûlé.

Yuree, elle, était une jeune fille pleine d’imagination qui animait sa vie avec tout plein de paillettes, d'éléphants roses et de zèbres verts. Sa grande passion était d’écrire des histoires fantastiques. Thomas n’avait aucun mal à reconnaître que sa sœur était une petite futée. Bien plus que lui ne l’était à son âge. En la voyant, il imaginait très bien sa mère sourire de fierté… Puis il pensait à son père. Il se demandait comment Jules avait pu abandonner un être humain aussi extraordinaire.

“ C’est à cause du café que t’es sérieux ? Tu sais c’est pas grave de se tromper. La maîtresse dit que c’est souvent la meilleure façon d’y arriver, alors… Vu comment tu te trompes depuis longtemps : tu vas sûrement bientôt y arriver!”

Un sourire s’étalait sur les lèvres du jeune homme.

“ T’as raison, Yuree. T’as toujours raison. “


I HAVE A GOAL

2022
17 ans. Après avoir eu son BAC, les choses sont devenues plus sérieuses. Thomas refusait d’aller à l’université. Pourtant, il avait de bonnes notes et pouvait disposer d’une bourse.

Il disait vouloir reprendre le café à la place de sa mère, mais ne pas se sentir prêt.

Aux oreilles de ses quatre grands-parents, ça ne faisait pas de sens.

Évidemment, c’était loin d’être vrai. La vérité, c’est que Thomas savait que s’il étudiait, ce serait à l’étranger. Il ne voulait pas quitter sa petite sœur et ça, Yuree l’avait compris à son comportement.

PS : toujours se méfier de la petite sœur : elle balancera tout ce qu’elle voit et entend aux “autorités locales”.

C’est finalement Jacob qui a eu le dernier mot.
“Si tu veux reprendre le café plus tard, c’est pas un souci, mais tu vas certainement pas glander ici en gagnant trois sous à l’épicerie du coin tout ça parce que tu veux rester dans les jupons de ta sœur. T’es intelligent : va perdre ton temps sur les bancs de la fac, étale ta matière grise autant que possible et reviens avec quelque chose dans la poche. Après ça, tu pourras travailler au café si t'en a encore envie, compris? Pendant ce temps, Yuree va rester avec ta grand-mère.”

Jacob était un homme qu’on pouvait croire, s'il disait quelque chose: il s'y tenait. Alors Thomas a fait ses bagages et à suivit des grands-parents paternels (qui allaient payer ses études) à Oxford pour étudier la médecine sous l'oeil expert de son médecin de grand-père, Georges.

Il ne savait pas ce qui était le pire : la médecine ou le froid. Parce que l'Angleterre c'était une autre paire de manches. Thomas, avait l’habitude du soleil, du vent frais (pas glacé), pas de la neige et des vents glacés !!

Eh l'hiver : PARDON ! C’est quoi cette invention machiavélique ?!

Pendant ces années, Thomas s’est fait des amis. De très bons amis, dont Josh Carrots et son frère Oliver, ainsi que tous leurs amis, parce que les amis de mes amis sont mes amis !

Grâce à ce petit groupe, Thomas à vécu tout plein de choses en dehors de ses cours et examens. Tous étaient au courant de comment Thomas avait perdu sa mère et comment son père avait quitté la maison… Ils savaient également comment Thomas fonctionnait et n’hésitaient pas à le sortir de sa chambre pour aller courir, manger, faire du vélo, ou encore, faire des conneries… Car il s’avérait que Thomas était un grand déconneur!

Chaque année, ils décoraient la statue du doyen de manière grotesque. Il leur arrivait de se lancer des défis stupides, juste pour le fun comme traverser la pelouse de la cour principale, tout nu à minuit, sans se faire choper. Ou encore, réussir à obtenir le numéro d’une fille, mais ça, Thomas n’était pas très à l’aise. Il l’avait fait deux fois et les deux fois, ça s’était très mal passé.

Avec Josh, Thomas avait aussi découvert sa passion pour la glisse à moto. L’irlandais en avait une alors Thomas a très vite pu goûter à la joie d’en conduire une.

Peu avant ses 24 ans, le jeune homme se spécialise dans la médecine d'urgence (traumatologie) pendant 4 ans. Pourquoi? Parce qu'il trouvait ça moins ennuyant que la dermatologie ou la cardiologie... Puis, il avait pensé à sa mère. S'il avait su quoi faire ce jour-là, elle aurait peut-être survécu. Mais il n'avait pas su quoi faire dans l'urgence... Savoir sauver les fesses des gens en urgence lui sembla être une bonne manière de parfaire ses études, même s'il comptait toujours reprendre le café.

Avec ses amis qui poursuivaient aussi leurs études, ils s’étaient lancés comme un défi. L’idée, c’était que celui qui réussirait le mieux gagnerait. Gagner quoi ? Aucune idée. Ils en discuteraient après avoir terminé.

D’ailleurs, en parlant de famille, Thomas était toujours en contact avec sa sœur. Il ne l’avait pas oubliée. Il ne se serait jamais permis une telle chose.

“J'ai revu papa, tu sais…”

Au début, Thomas pensait qu’elle lui parlait d’un rêve. Mais en voyant l’air gêné sur la face de Yuree, il a vite compris qu'il s’agissait d’un fait. Avant même qu’elle puisse dire quoi que ce soit, il lui fit comprendre qu’il ne voulait rien savoir.

Elle était libre de lui parler si elle le voulait, après tout, elle était assez grande pour faire ses propres choix… Mais lui, ne voulait rien savoir et il ne voulait également pas que Yuree révèle quoi que ce soit sur sa vie à lui, parce que ça ne concernait certainement pas Jules. C’était quoi son but au juste, au paternel ? Faire ce qu’il veut de manière impunie ? Bah non.

Si t’as pris la porte de sortie sans jamais te retourner, tu peux te brosser pour revenir, avec Thomas.


CORNER HOUSE: HERE I COME.

Bientôt 27 ans. Diplômé. Il était temps, Thomas commençait à trouver le temps long à Oxford.

Papy Jacob avait eu raison au final: l'université c'était chouette, il avait appris tout plein de choses, ils s'était fait de bons et loyaux ami, il avait tout plein de connexions, un paquet de bons souvenirs... Franchement, c'était rudement chouette Oxford. Mais son but était resté le café. Il ne voulait pas exercer dans la médecine: ça lui donnait l'impression de suivre les traces de son père et il en était hors de question. Il préférait largement la voie du café qui était aussi celui de sa mère.

De tous ses amis, Thomas n’était pas celui qui avait le mieux réussi, mais il avait quand même eu le droit à un sacré cadeau de la part de ses frères d'études: une magnifique moto.

Avant de se mettre en route vers son nouveau cap, il avait lancé toutes les procédures pour obtenir la nationalité néerlandaise. Ça n’avait pas été bien compliqué, la loi exigeait que si un enfant était né hors Pays-Bas et que sa mère était néerlandaise : il était en droit de l’acquérir.

Juste avant que Yuree s’envole pour l’université, il avait fait un crochet au Kenya, histoire de faire un speed road trip de toutes les cultures de café qu’ils possédaient, un peu comme une dernière aventure ensemble avant qu’elle n’aille se terrer dans les bibliothèques de l’université de Hongdae.

Évidemment, Jules allait rejoindre la fête après ça. Thomas n’en voulait pas à sa sœur de vouloir la présence de Jules dans sa vie. Après tout, si elle avait pu passer à autre chose pour sourire ; c’était bien. Mais lui, ne tenait pas à le revoir, alors, le dernier jour, il se contenta d’embrasser le front de Yuree et de partir sans se retourner.

Direction New Amsterdam.

“ Maes ?” demanda Jacob en jetant un œil au badge de son petit-fils. Le jeune homme a haussé les épaules en faisant une moue. Pourquoi changer ? Thomas était son prénom, après tout.

Eh bien, ça va vous paraître léger, mais Nelly l’appelait “Maes” qui est en vérité, le diminutif de “Thomaes” ou “Thomas”. C’est un détail insignifiant, mais pour Thomas, c’était un morceau d’elle qu’il voulait maintenir en vie tous les jours. Un hommage vivant en quelques sortes.

Oh, il n’allait pas empêcher les gens de l’appeler “Thomas”, de toute façon, Jacob n’aurait eu que faire de ce changement vu que la plupart du temps, il l'appelait “p’tit con”. Mais il voulait que les gens qu’il allait rencontrer dans le futur le découvrent sous “Maes”.

Jacob avait été très franc avec Thomas et lui avait raconté comment le Corner House et la famille avaient pu survivre aux inondations : la famille des Eindhoven.
Évidemment, ça n’avait rien d’officieux : contre de l’argent, Jacob devait faire de la contrebande. De quoi ? Il n’en savait rien. Puis moins il en savait: mieux il se portait.

Au début, l’idée lui semblait surréaliste, mais finalement, la contrebande n’empêchait pas le café de remplir sa fonction première : faire du très bon café. Thomas avait tout le loisir d’apprendre tout en travaillant avec Jacob. Puis quand il y pensait : c’était grâce aux Eindhoven que le café et la famille tenaient encore debout. Alors il était vraiment reconnaissant qu’ils soient des alliés, plus que des ennemis.

Qu’est-ce qui poussa Thomas à soumettre sa candidature au lieutenant qui gérait les affaires de contrebande pour devenir soldat au sein de la famille ?

Et bien, raison numéro 1 : la thune.
Thomas avait deux objectifs depuis qu’il était revenu : amasser assez d’argent pour que la famille et le café soient à l’abri lors de la prochaine catastrophe, et ouvrir un autre café.

Raison numéro 2 : son envie de connaître le monde des affaires de la mafia, histoire de se faire lui-même une idée de la situation à New Amsterdam. En ayant un pied dans la mafia, il pourrait (peut-être) anticiper les coups durs.

Devenir soldat, au début, c’était plutôt ingrat. Mais Thomas était du genre à faire feu de tout bois : il savait qu’en étant en bas de l'échelle, on apprenait pas mal de choses sur soi et sur les autres, alors il était bien décidé à tirer le plus de cette situation temporaire.

Souvent pas très fun, mais au final, il y était arrivé. Voilà.
Il avait 28 ans désormais, barista dans un café qui touchait sa bille dont il serait un jour responsable et jeune soldat à la botte des Eindhoven.

Allez savoir ce qui l’attend…




Dernière édition par "Maes" Thomas.C Gallagher le Ven 12 Jan - 22:35, édité 6 fois

Piper Yun Baek

Mar 9 Jan - 21:04
La Maire

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 29 ans Groupe : Civil
La Maire La Maire

La Maire
Maes le barista ou Thomas le salopard [En cours] 9dp4Fiche validée

Félicitations, ta fiche a été validée par les membres du staff ! C’est à partir de maintenant que ton aventure commence au sein de OWL.
Tu es ainsi  membre de la famille des Eindhoven ayant le rang de Soldat.
Tu retrouveras tous les liens dont tu peux avoir besoin pour t’ancrer dans l’univers du forum juste en dessous. En espérant que tu t’amuseras avec nous !
N'oublies pas de remplir ton profil et de renseigner dans les divers répertoires ton avatar et ton nom

Sam 9 Mar - 10:45


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