OWL
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -35%
Pack Smartphone Samsung Galaxy A25 6,5″ 5G + ...
Voir le deal
241 €

Aller en bas
Everdina Peters

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 17 Groupe : Civil
Everdina Peters Matriarche Wanhoop

Matriarche Wanhoop

A force de jouer au plus têtu...




Mon portable affiche vingt-trois décembre, vingt-trois heures trente.
Comment est-ce possible ? Je n'ai pas quitté le GigoL'eau depuis le deux jours ?

Assise sur un canapé en cuir rouge, dans le fond du bar, je cille pour me remettre dans l'ambiance, pour me reconnecter à la réalité. Je me concentre d'abord sur les odeurs. Je détecte les parfums habituels du GigoL'eau : tabac, bière, et parfois urine en fonction de où on se situe. Je baisse la tête vers le canapé où je me suis installée. Le cuir est chaud malgré l'hiver dehors, il colle à mes cuisses. Je me lève pour que ma robe soit un tiers entre mes jambes et la moiteur du sofa. Je baisse la tête vers mes aisselles, je sens le déodorant.
Je pince mes lèvres, lève ma langue sur mon palais. Le goût de l'ale est prononcé, et à voir la pinte vide devant mes yeux, une cohérence se confirme.
L'univers sonore est similaire à d'habitude, sauf qu'il est amplifié. Les bouteilles en verre trinquent au milieu des rires. Les basses dans les enceintes diffusent un rock d'une autre époque, couvrant alors le son d'une télé suspendue au dessus du bar. On peine à écouter les infos qui passent en boucle.
Le bar est bondé, et il festoie sans s'arrêter depuis le vingt-et-un décembre.
Tout me revient.

La mort de Boze Oog. Ma jambe poignardée, les cachets que je dois prendre toute les heures pour lutter contre la douleur. Le trajet en voiture avec Jojen. L'accueil du quatuor. On a discuté toute la nuit du vingt-et-un décembre pour appréhender la suite. Jusqu'à mes dix-huit ans, je serai matriarche, partageant le pouvoir avec les quatre autres. Ces prochains mois seront décisifs. Puis je suis venue, au petit matin, au GigoL'eau, pour m'imprégner de mon royaume. Et les Wanhoop étaient là, à festoyer. Je m'attendais à ce qu'on crache sur mon jeune âge, à ce qu'on me répudie. Mais on m'a célébré. On a chanté, dansé, jusqu'à ce qu'une nouvelle nuit revienne. Les Wanhoop venaient m'interroger, me tester. Il y a eu quelque bagarres, puis des réconciliations autour d'un verre. On m'a dit que j'avais du cran, que j'avais un bel avenir devant moi, qu'on me protégerait au péril de leur vie, mais on m'a aussi dit que je n'étais que le rejeton d'un Grand.
Et je n'ai jamais quitté le GigoL'eau. Dans trente-minute on sera le vingt-quatre décembre. J'ai l'impression de continuer de dormir, d'être bloquée encore au vingt-et-un.

Future Matriarche alors ? Johannes serait dépité je suppose.


Je grince des dents. La voix d'Elijah me répète cette phrase en boucle toute les heures. Souvent, elle réveille la douleur à ma cuisse, là où une femme m'a planté un couteau. Je prends aussitôt un cachet, que j'avale avec le fond d'une bière tiède. Je reprends mes esprits.
Je m'étais faite une liste : engager Aevyn comme garde du corps, lui commander un bras bionique.
J'ai dû contacter Katrijn, pour qu'elle envoie quelqu'un récupérer le doigt d'Elijah.
Et Ewald.
Je déverrouille mon smartphone. J'ai envoyé un message à Ewald il y a une heure.

De: Everdina
A: Ewald (locataire)

Guten Abend,
Je sais qu'il est tard, mais tu as vu les infos, je parie...
Toujours envie d'être têtu ? Le Gigol'eau dans une heure.
Merci.


Je pousse un soupir et quitte ma table pour les toilettes. Je passe devant une fenêtre. La neige tapisse encore la ville. Comme ce soir-là. A croire que New Amsterdam est restée coincée au jour de ta mort, Elijah.
J'entre aux toilettes pour me rincer le visage. Je me sens moite. L'eau me rafraîchit et je croise ma tête dans un miroir brisé. Les gouttes ruissellent sur ma peau pâle. Mes cernes sont creusées, je n'ai aucune couleur pour venir nuancer mon teint uniforme. Ma tresse est emmêlée, négligée, des mèches brunes jaillissent des nœuds. Mon ruban est toujours sur mon crâne pour la tenir. Je porte la même robe que le vingt-et-un décembre. Une bleue roi, avec un col en dentelle descendant, qui laisse voir mes clavicules. Je baisse la tête vers les pans. Elle est maculée d'un marron sec. Le sang de Boze Oog a séché.
Je vais envoyer un message à Piper pour fêter Noël avec elle, et peut-être Ewald - je ne veux pas qu'il soit seul. Ca me donnera une excuse pour sortir un peu d'ici.
Je retourne à ma table.

Future Matriarche alors ? Johannes serait dépité je suppose.


Punaise.
- Tu me ressers, s'il te plaît ?, dis-je en interpellant Yan, un serveur.
Je me plonge contre le dossier du canapé et regarde à nouveau l'heure. Ewald va-t-il venir ?



KoalaVolant
Dim 30 Juin - 15:28
Ewald Beiler

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 35 ans Groupe : Civil
Ewald Beiler Professeur de Mathématiques

Professeur de Mathématiques

49 20 67 61 76 65 20 79 6F 75 20 6D 79 20 6C 6F 76 65 0A 54 68 6F 75 67 68 20 63 72 79 73 74 61 6C 6C 69 7A 65 64 0A 49 20 73 65 6E 74 20 79 6F 75 20 61 20 72 6F 73 65 20 77 69 74 68 20 6E 65 76 65 72 6D 6F 72 65 0A 53 6F 20 6D 61 6E 79 20 79 65 61 72 73 0A 53 6F 20 6D 61 6E 79 20 68 6F 75 72 73 0A 41 6E 64 20 6F 6E 6C 79 20 74 68 69 73 74 6C 65 73 20 6F 6E 20 6D 79 20 73 68 6F 72 65 0A 46 6F 72 20 61 6C 6C 20 74 68 61 74 20 69 74 27 73 20 77 6F 72 74 68 0A 54 68 65 20 62 6C 6F 6F 64 20 6F 6E 20 6D 79 20 68 61 6E 64 73 0A 49 73 20 74 68 65 20 62 6C 6F 6F 64 20 6F 66 20 64 69 76 69 6E 69 74 69 65 73 0A 41 6E 64 20 61 6C 6C 20 74 68 61 74 20 69 73 20 6C 6F 73 74 0A 53 6F 75 6E 64 20 6F 72 20 75 6E 73 6F 75 6E 64 0A 4F 6E 6C 79 20 62 6F 6E 64 73 20 62 65 74 77 65 65 6E 20 79 6F 75 20 61 6E 64 20 6D 65 0A 0A 49 66 20 49 20 67 6F 20 77 69 6C 6C 20 79 6F 75 20 66 6F 6C 6C 6F 77 0A 4D 65 20 74 68 72 6F 75 67 68 20 74 68 65 20 63 72 61 63 6B 73 20 61 6E 64 20 68 6F 6C 6C 6F 77 73 0A 41 6E 64 20 49 20 77 6F 75 6C 64 20 62 65 20 79 6F 75 72 20 43 61 69 6E 0A 49 66 20 79 6F 75 20 77 6F 75 6C 64 20 62 65 20 68 65 72 65 20 6E 6F 77 0A 0A 54 68 65 20 4D 6F 74 68 65 72 2D 6F 66 2D 50 65 61 72 6C 0A 48 61 6E 64 63 72 61 66 74 65 64 20 62 79 20 47 6F 64 0A 59 6F 75 27 72 65 20 74 68 65 20 74 6F 77 65 72 20 74 68 65 79 20 62 75 69 6C 74 20 74 6F 20 72 65 61 63 68 20 74 68 65 20 73 6B 79 0A 41 20 57 68 69 74 65 20 46 61 6C 63 6F 6E 20 62 65 61 75 74 79 0A 4D 79 20 6D 61 72 6B 20 6F 6E 20 79 6F 75 72 20 73 6B 69 6E 0A 46 6F 6C 6C 6F 77 20 6D 65 20 64 6F 77 6E 20 74 68 65 20 73 74 61 69 72 73 20 77 68 65 6E 20 77 65 20 64 69 65 0A 59 6F 75 72 20 73 6F 75 6C 20 69 73 20 69 6E 20 68 65 61 76 65 6E 0A 59 6F 75 72 20 62 6F 64 79 20 69 6E 20 68 65 6C 6C 0A 49 74 20 64 6F 65 73 6E 27 74 20 6D 61 74 74 65 72 20 6D 75 63 68 20 74 6F 20 6D 65 0A 49 6E 20 74 68 65 20 6E 69 67 68 74 20 6F 66 20 74 68 65 20 75 6E 62 6F 72 6E 0A 53 6F 75 6E 64 20 6F 72 20 6F 62 73 63 65 6E 65 0A 4F 6E 6C 79 20 62 6F 6E 64 73 20 62 65 74 77 65 65 6E 20 79 6F 75 20 61 6E 64 20 6D 65 0A 0A 49 66 20 49 20 67 6F 20 77 69 6C 6C 20 79 6F 75 20 66 6F 6C 6C 6F 77 0A 4D 65 20 74 68 72 6F 75 67 68 20 74 68 65 20 63 72 61 63 6B 73 20 61 6E 64 20 68 6F 6C 6C 6F 77 73 0A 41 6E 64 20 49 20 77 6F 75 6C 64 20 62 65 20 79 6F 75 72 20 43 61 69 6E 0A 49 66 20 79 6F 75 20 77 6F 75 6C 64 20 62 65 20 68 65 72 65 20 6E 6F 77 0A 0A 42 6C 65 73 73 65 64 20 62 65 20 6F 75 72 20 4C 61 64 79 20 4E 75 69 74 0A 47 75 69 64 65 20 75 73 20 74 6F 20 52 61 2D 48 6F 6F 72 2D 4B 68 75 69 74 0A 49 6E 20 79 6F 75 72 20 6E 69 67 68 74 20 77 65 20 66 69 6E 64 20 73 68 65 6C 74 65 72 0A 42 65 66 6F 72 65 20 74 68 65 20 48 65 6C 74 65 72 20 53 6B 65 6C 74 65 72

A FORCE DE JOUER AU PLUS TÊTU...



Un goût de cuivre m'imbibe la langue. Je sers les dents, anticipant le coup. Une douleur perce mon ventre. Je saisit le bras de l'autre et de mon autre main l'arrière de sa tête. Je ramène mon genou à son visage avec un gémissement.
CRAC

Le type tombe à terre, s'enfonçant dans la neige comme dans un gros matelas tout mou. Ma respiration s'affole encore, je passe ma main sur ma bouche pour essuyer le sang.

Bordel...

J'suis vraiment attire-merde, hein? Rien ne va dans ma direction ces derniers temps. Un autre commence à se ramener avec ses potes un peu plus balaise.

- g'schissener Hurnbeidl! J'vous ait déjà dit que je le connais pas votre mot de passe de merde. On m'a dit de venir et c'est tout.

Je sors une cigarette et l'enfile entre mes lèvres avant de l'allumer doucement avec mon briquet. Je dois m'y reprendre à trois fois avant que le briquet veuille bien. Le feu me réchauffe, me calme. Je tire une bonne bouffée avant de la lâcher sans souffle.

- On va continuer à se battre ou ce coup-ci vous êtes prêts à m'écouter cinq minutes? 'Coutez, j'ai pas vot' mot de passe de merde mais j'ai un message sur mon téléphone là, vous pouvez vérifier le numéro ou même carrément aller la chercher.

Rien, aucune réaction, de vrais murs. Je vais vraiment arriver nulle-part avec ces gugus. Bordel, Everdina, tu pourrais être un peu plus préparée, non? Juste envoyer un nom de ce qui s'avère être un bar secret au premier glandu qui ne sait même pas toujours quand il finit par tomber sur les affaires de ces types et bien entendu oublier de dire qu'il faut un "mot de passe" en plus dessus juste pour pouvoir ne pas recevoir une séance de chilurgie esthétique à l'entrée?
Je soupire, relachant mes épaules.

- On va pas être très potes, c'est ça?
- Non.
- Oh, dinguerie, t'es doué de parole! Peut-être avec un peu de chance t'as un second neurone là dedans?

Le mec au sol se met à bouger. Je me tourne et lui donne un coup de pied dans le ventre avant qu'il puisse récupérer et faire quelquechose de stupide. J'en ai marre. J'ai du déjà me tapper un sacré effort pour ne serais-ce que deviner l'emplacement.... Non, okay, pas vraiment. Il se trouve que certains débiles aiment beaucoup poster sur instagram et que deux recherches google suffisent, MAIS c'était quand même un effort certes minime dont j'aurais pu me passer. Et en plus de ça, je vais devoir me faire défoncer par... un... deux... trois... quatre... beaucoup de types pas commode.

- J'peux au moins passer un appel?

Aucune réaction.

- J'interprète ça comme un "oui".

Je sors mon téléphone de ma poche et vais dans mes contacts. C'est assez rapide, j'ai pas beaucoup de gens que j'appelle de toute façon, en plus elle est dans mes favoris. Je passe l'appel et attends sous la neige, avec un homme à terre à côté, moi en sale état, et une bande de bouncers de boite de nuit prêts à me transformer en crêpe bretonne.
J'attends.... Le son des bips devient presque la seule chose que j'entends tellement je me concentre dessus, attendant un son, attendant une voix...

- Pitiée décroche....

Ewald
oui le retour des deux E débiles
Lun 1 Juil - 4:52
Everdina Peters

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 17 Groupe : Civil
Everdina Peters Matriarche Wanhoop

Matriarche Wanhoop

A force de jouer au plus têtu...




Je fixe l'écran de mon portable, dans une bataille de regards peu convaincante. J'ai la tête qui bourdonne, les paupières qui tombent. Et les minutes s'égrènent sans que je n'ai de nouvelles d'Ewald. D'un côté je suis soulagée qu'il renonce à me rejoindre. Il a besoin de retrouver une vie saine, normale, loin de la mafia. Qu'il continue à ralentir sur la boisson, qu'il exerce des petits métiers. Il mérite tellement mieux. Il est intelligent, brave et d'une bienveillance rare. Je ne peux pas profiter de ses traumatismes pour m'aider à surmonter les miens.
Pourtant j'ai le cœur serré. Je me sens abandonnée à nouveau. Dans cet environnement pesant, où des responsabilités trop lourdes font ployer mes épaules, j'aurais voulu un peu de légèreté. Je suis entrée au Gigol'eau avec du sang plein la robe et plein les mains, et on m'a accueilli comme une reine. Il n'y a personne auprès de qui je peux pleurer d'avoir ôté la vie à quelqu'un. J'aurai voulu faire ça avec Ewald.

- Ta bière Everdina.
- Merci Yan.

Le seul truc mélangé que je consomme. Je trempe mes lèvres dans l'ale et baisse les yeux vers ma tenue. Je pince le tissu bleu de ma robe entre mon index et mon pouce, et relève lentement le tissu sur ma cuisse nue. Un bandage épais couvre une cicatrice. Je revois le visage énervé de Kumiko, les éclats de sang sur sa peau, alors qu'elle plantait sa lame dans ma cuisse. Rien que d'y repenser, la douleur se réveille. Je n'aurai jamais cru revoir Kumiko à nouveau... Mon effet papillon est le suivant : si j'avais tué Kumiko, comme l'avait demandé Leen, j'aurai alors aucune blessure.
Ma main tremble. Elle fait souvent ça depuis que j'ai appuyé sur la gâchette. Choc post-traumatique, je suppose.
Je fais glisser le tissu sur les bandages pour les couvrir quand le vrombissement de mon téléphone m'interpelle. Ewald (locataire) apparaît. Mon coeur bondit de joie dans ma poitrine et toutes les douleurs du monde disparaissent. Je me lève et décroche aussitôt.

- Ewald ! Tu es où ?

La musique est forte, les gens crient, c'est le GigoL'eau. Je me bouche une oreille et hausse la voix dans le combiné.

- Attends je ne t'entends pas, je sors.

Je fends la foule à coups d'épaules et de coudes. J'ouvre la porte du bar. Un vent glacial m'arrache un frisson et je tombe nez à nez avec ... Ewald. Je sens mon visage prendre des couleurs aussitôt alors qu'on se retrouve nez à nez, avec nos téléphones collés à nos oreilles. Je ne fais pas attention à l'environnement et je regresse aussitôt, m'exclamant :

- Tu es venu !

Je me réfugie dans ses bras - du moins vue ce qui est possible de faire puisque nous faisons la même taille. La neige tombe sur mes épaules. Le vent frais est vivifiant, je n'ai presque pas froid. Je me sens un peu mieux d'un coup. Je le libère légèrement après cette salutation affectueuse, parce que j'entends des gémissements. Pourquoi des Wanhoop sont au sol ? Je me mets aussitôt en alerte.

- Ewald, pourquoi ils sont à terre ? Il s'est passé quelque chose ?


KoalaVolant
Dim 7 Juil - 23:27
Ewald Beiler

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 35 ans Groupe : Civil
Ewald Beiler Professeur de Mathématiques

Professeur de Mathématiques

49 20 67 61 76 65 20 79 6F 75 20 6D 79 20 6C 6F 76 65 0A 54 68 6F 75 67 68 20 63 72 79 73 74 61 6C 6C 69 7A 65 64 0A 49 20 73 65 6E 74 20 79 6F 75 20 61 20 72 6F 73 65 20 77 69 74 68 20 6E 65 76 65 72 6D 6F 72 65 0A 53 6F 20 6D 61 6E 79 20 79 65 61 72 73 0A 53 6F 20 6D 61 6E 79 20 68 6F 75 72 73 0A 41 6E 64 20 6F 6E 6C 79 20 74 68 69 73 74 6C 65 73 20 6F 6E 20 6D 79 20 73 68 6F 72 65 0A 46 6F 72 20 61 6C 6C 20 74 68 61 74 20 69 74 27 73 20 77 6F 72 74 68 0A 54 68 65 20 62 6C 6F 6F 64 20 6F 6E 20 6D 79 20 68 61 6E 64 73 0A 49 73 20 74 68 65 20 62 6C 6F 6F 64 20 6F 66 20 64 69 76 69 6E 69 74 69 65 73 0A 41 6E 64 20 61 6C 6C 20 74 68 61 74 20 69 73 20 6C 6F 73 74 0A 53 6F 75 6E 64 20 6F 72 20 75 6E 73 6F 75 6E 64 0A 4F 6E 6C 79 20 62 6F 6E 64 73 20 62 65 74 77 65 65 6E 20 79 6F 75 20 61 6E 64 20 6D 65 0A 0A 49 66 20 49 20 67 6F 20 77 69 6C 6C 20 79 6F 75 20 66 6F 6C 6C 6F 77 0A 4D 65 20 74 68 72 6F 75 67 68 20 74 68 65 20 63 72 61 63 6B 73 20 61 6E 64 20 68 6F 6C 6C 6F 77 73 0A 41 6E 64 20 49 20 77 6F 75 6C 64 20 62 65 20 79 6F 75 72 20 43 61 69 6E 0A 49 66 20 79 6F 75 20 77 6F 75 6C 64 20 62 65 20 68 65 72 65 20 6E 6F 77 0A 0A 54 68 65 20 4D 6F 74 68 65 72 2D 6F 66 2D 50 65 61 72 6C 0A 48 61 6E 64 63 72 61 66 74 65 64 20 62 79 20 47 6F 64 0A 59 6F 75 27 72 65 20 74 68 65 20 74 6F 77 65 72 20 74 68 65 79 20 62 75 69 6C 74 20 74 6F 20 72 65 61 63 68 20 74 68 65 20 73 6B 79 0A 41 20 57 68 69 74 65 20 46 61 6C 63 6F 6E 20 62 65 61 75 74 79 0A 4D 79 20 6D 61 72 6B 20 6F 6E 20 79 6F 75 72 20 73 6B 69 6E 0A 46 6F 6C 6C 6F 77 20 6D 65 20 64 6F 77 6E 20 74 68 65 20 73 74 61 69 72 73 20 77 68 65 6E 20 77 65 20 64 69 65 0A 59 6F 75 72 20 73 6F 75 6C 20 69 73 20 69 6E 20 68 65 61 76 65 6E 0A 59 6F 75 72 20 62 6F 64 79 20 69 6E 20 68 65 6C 6C 0A 49 74 20 64 6F 65 73 6E 27 74 20 6D 61 74 74 65 72 20 6D 75 63 68 20 74 6F 20 6D 65 0A 49 6E 20 74 68 65 20 6E 69 67 68 74 20 6F 66 20 74 68 65 20 75 6E 62 6F 72 6E 0A 53 6F 75 6E 64 20 6F 72 20 6F 62 73 63 65 6E 65 0A 4F 6E 6C 79 20 62 6F 6E 64 73 20 62 65 74 77 65 65 6E 20 79 6F 75 20 61 6E 64 20 6D 65 0A 0A 49 66 20 49 20 67 6F 20 77 69 6C 6C 20 79 6F 75 20 66 6F 6C 6C 6F 77 0A 4D 65 20 74 68 72 6F 75 67 68 20 74 68 65 20 63 72 61 63 6B 73 20 61 6E 64 20 68 6F 6C 6C 6F 77 73 0A 41 6E 64 20 49 20 77 6F 75 6C 64 20 62 65 20 79 6F 75 72 20 43 61 69 6E 0A 49 66 20 79 6F 75 20 77 6F 75 6C 64 20 62 65 20 68 65 72 65 20 6E 6F 77 0A 0A 42 6C 65 73 73 65 64 20 62 65 20 6F 75 72 20 4C 61 64 79 20 4E 75 69 74 0A 47 75 69 64 65 20 75 73 20 74 6F 20 52 61 2D 48 6F 6F 72 2D 4B 68 75 69 74 0A 49 6E 20 79 6F 75 72 20 6E 69 67 68 74 20 77 65 20 66 69 6E 64 20 73 68 65 6C 74 65 72 0A 42 65 66 6F 72 65 20 74 68 65 20 48 65 6C 74 65 72 20 53 6B 65 6C 74 65 72

A FORCE DE JOUER AU PLUS TÊTU...



Le bip sonore n'a pas le temps de résonner deux fois qu'un clic de décrochage résonne.

- Ewald ! Tu es où ?

- Je suis dehors. J'ai droit aux sept nains géants et ils s'appellent tous "Gronchons". Tu pourrais venir me filer un coup de ...

- Attends je ne t'entends pas, je sors.

- Tant mieux, je t'attends alors.

Je détache ma tête du téléphone et le tourne pour l'agiter un peu fièrement devant les gardes vraiment de moins en moins patients avec mon attitude. Ouais, je sais, c'est gamin, et j'adore. Plus ça les fait chier, plus c'est drôle.

- Je vous ait dit que j'ai été invité~

Mon ton narquois est rempli de venin. J'ai envie de les provoquer, juste pour mon amusement. J'attends un peu tranquillement, remettant le téléphone à l'oreille au cas où j'ai besoin d'écouter un truc important mais sans plus. J'entends qu'un peu de bruit de musique et de bousculade. Enfin, une forme émerge de la porte, s'enfonçant dans la neige. Une robe bleu royal se démarque contre tout le reste, joli en haut et déchantant vers le bas où règne une marque reconaissable de sang séché, je suppose pas le sien. Ses cheveux sont en bordel, ses yeux fatigués, son teint pâle donnent l'impression qu'on l'a trainé hors d'une décharge il y a l'instant. Nos accoutrements se distinguent, je prends un peu plus conscience de ma même veste bordeau de quand on s'était parlé la dernière fois, une chemise blanche et un pantalon noir. Nos accoutrement sont les mêmes, ma chemise est toute fraichement tachetée du sang frais d'un coup en pleine gueule, mon pantalon est marqué par la lutte et mes lunettes sont de traviol. Son regard brille comme des feux d'artifices alors qu'elle se jette vers moi comme une gosse avec un sourire enchantant.

- Tu es venu !

Ses bras m'enlacent un peu fortement. Je mélange un petit rire et un gémissement de douleur en sentant mon dos lâcher un peu sous le coup. Après un petit délai, je lui rends la pareille avant de la sentir me lâcher. Son regard se dégrade après en regardant un peu autours de nous.

- Ewald, pourquoi ils sont à terre ? Il s'est passé quelque chose ?

Je sors la cigarette de mes lèvres et la jette dans la neige d'un coup de doigts.

- Je tiens à dire, c'est pas moi qui ait commencé. J'avait dit que j'étais invité. On m'a demandé un mot de passe que j'avais pas et puis, une chose après l'autre, ça a fini en castagne.

D'un sourire joueur je mimique un peu un body builder pour faire la comédie.

- Mine de rien, la construction au black ça fait les muscles!

Je ris un peu, laissant l'ambiance rester légère avant de venir passer plus sérieusement une main sur la joue gauche d'Everdina tout doucement, pour l'examiner tout en restant doux, avant de revenir vers ma poche. Mes yeux errent de la joue à ses cernes, puis à son regard. Mon sourire devient plus douloureux.

- Tu as l'air affreuse. Tu penses que ça va aller?

Ewald
oui le retour des deux E débiles
Lun 8 Juil - 7:05
Everdina Peters

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 17 Groupe : Civil
Everdina Peters Matriarche Wanhoop

Matriarche Wanhoop

A force de jouer au plus têtu...




La cigarette d'Ewald est jetée dans la neige. Je lève les yeux au ciel et la ramasse pour la mettre à la poubelle, non sans adresser un regard de mère réprobatrice à Ewald.

- Je tiens à dire, c'est pas moi qui ait commencé,
reprit-il alors que je sauvais la mise à la planète. J'avait dit que j'étais invité. On m'a demandé un mot de passe que j'avais pas et puis, une chose après l'autre, ça a fini en castagne.

Je fronce les sourcils.

- Un mot de passe ?

Il n'y a jamais de mot de passe pour entrer au GigoL'eau. Eventuellement pour entrer au Q.G, qui est une porte secrète au fond du bar, il y a quelque procédures. Mais le GigoL'eau est accessible à tous. J'observe les types au sol. Est-ce que ce sont deux idiots qui cherchent à jouer au plus malin ? Les Wanhoop font la fête en continue depuis le 21 décembre, leur égo est tellement gonflé que je suis encore étonnée de ne pas tous les voir s'envoler dans le ciel.

- Mine de rien, la construction au black ça fait les muscles!, se moque Ewald.

Je me pince l'arrête du nez, avec mon pouce et mon index. Heureusement que Dieu a inventé la Femme.
Une main passe sur ma joue, déridant mon front plissé et me faisant quitter ma position de dépit. Ewald m'adresse un regard inquiet qui me ramène les pieds sur Terre.

- Tu as l'air affreuse. Tu penses que ça va aller?

Je lui offre un sourire abîmé, forcé.

- Ca se voit tant que ça ?

Je pousse un soupir.

- Je n'ai pas beaucoup dormi, je t'avoue. Mais oui, ça va aller. Je suis plus solide que je n'en ai l'air, tu as tendance à l'oublier.

Je me penche vers mes Wanhoop amochés. Ewald, à lui tout seul, a battu ces deux gars ? Soit les types sont fatigués et ivres, soit Ewald a un bon crochet du droit. J'ai tendance à penser qu'il y a un mélange des deux. Je m'agenouille devant eux et leur demande s'ils vont biens. Ils grognent et grommèlent. Je leur demande de ne pas jouer au plus malin et d'aller prendre l'air. Je conclue en leur disant que je ne veux plus les voir pendant les deux prochains jours. Qu'ils profitent des fêtes plutôt que d'empêcher des gens d'entrer à cause d'un stupide mot de passe inventé.
L'un rouspète, l'autre le rabroue. Ils finissent pas s'en aller, clopin-clopant. Je me lève et grimace. Chaque mouvement de jambe reste un supplice pour ma cuisse. Heureusement que Leen m'avait habitué à la douleur.
Je pose ma main sur la porte du bar, comme pour l'ouvrir, mais je m'arrête.

- Tu veux discuter à l'intérieur ? Ou tu voudrais aller ailleurs ?

Il y a du monde et c'est bruyant, mais en même temps ça reste un lieu important pour les Wanhoop. Je vais laisser Ewald choisir.


KoalaVolant

Hendrick

Mar 9 Juil - 13:40
Ewald Beiler

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 35 ans Groupe : Civil
Ewald Beiler Professeur de Mathématiques

Professeur de Mathématiques

49 20 67 61 76 65 20 79 6F 75 20 6D 79 20 6C 6F 76 65 0A 54 68 6F 75 67 68 20 63 72 79 73 74 61 6C 6C 69 7A 65 64 0A 49 20 73 65 6E 74 20 79 6F 75 20 61 20 72 6F 73 65 20 77 69 74 68 20 6E 65 76 65 72 6D 6F 72 65 0A 53 6F 20 6D 61 6E 79 20 79 65 61 72 73 0A 53 6F 20 6D 61 6E 79 20 68 6F 75 72 73 0A 41 6E 64 20 6F 6E 6C 79 20 74 68 69 73 74 6C 65 73 20 6F 6E 20 6D 79 20 73 68 6F 72 65 0A 46 6F 72 20 61 6C 6C 20 74 68 61 74 20 69 74 27 73 20 77 6F 72 74 68 0A 54 68 65 20 62 6C 6F 6F 64 20 6F 6E 20 6D 79 20 68 61 6E 64 73 0A 49 73 20 74 68 65 20 62 6C 6F 6F 64 20 6F 66 20 64 69 76 69 6E 69 74 69 65 73 0A 41 6E 64 20 61 6C 6C 20 74 68 61 74 20 69 73 20 6C 6F 73 74 0A 53 6F 75 6E 64 20 6F 72 20 75 6E 73 6F 75 6E 64 0A 4F 6E 6C 79 20 62 6F 6E 64 73 20 62 65 74 77 65 65 6E 20 79 6F 75 20 61 6E 64 20 6D 65 0A 0A 49 66 20 49 20 67 6F 20 77 69 6C 6C 20 79 6F 75 20 66 6F 6C 6C 6F 77 0A 4D 65 20 74 68 72 6F 75 67 68 20 74 68 65 20 63 72 61 63 6B 73 20 61 6E 64 20 68 6F 6C 6C 6F 77 73 0A 41 6E 64 20 49 20 77 6F 75 6C 64 20 62 65 20 79 6F 75 72 20 43 61 69 6E 0A 49 66 20 79 6F 75 20 77 6F 75 6C 64 20 62 65 20 68 65 72 65 20 6E 6F 77 0A 0A 54 68 65 20 4D 6F 74 68 65 72 2D 6F 66 2D 50 65 61 72 6C 0A 48 61 6E 64 63 72 61 66 74 65 64 20 62 79 20 47 6F 64 0A 59 6F 75 27 72 65 20 74 68 65 20 74 6F 77 65 72 20 74 68 65 79 20 62 75 69 6C 74 20 74 6F 20 72 65 61 63 68 20 74 68 65 20 73 6B 79 0A 41 20 57 68 69 74 65 20 46 61 6C 63 6F 6E 20 62 65 61 75 74 79 0A 4D 79 20 6D 61 72 6B 20 6F 6E 20 79 6F 75 72 20 73 6B 69 6E 0A 46 6F 6C 6C 6F 77 20 6D 65 20 64 6F 77 6E 20 74 68 65 20 73 74 61 69 72 73 20 77 68 65 6E 20 77 65 20 64 69 65 0A 59 6F 75 72 20 73 6F 75 6C 20 69 73 20 69 6E 20 68 65 61 76 65 6E 0A 59 6F 75 72 20 62 6F 64 79 20 69 6E 20 68 65 6C 6C 0A 49 74 20 64 6F 65 73 6E 27 74 20 6D 61 74 74 65 72 20 6D 75 63 68 20 74 6F 20 6D 65 0A 49 6E 20 74 68 65 20 6E 69 67 68 74 20 6F 66 20 74 68 65 20 75 6E 62 6F 72 6E 0A 53 6F 75 6E 64 20 6F 72 20 6F 62 73 63 65 6E 65 0A 4F 6E 6C 79 20 62 6F 6E 64 73 20 62 65 74 77 65 65 6E 20 79 6F 75 20 61 6E 64 20 6D 65 0A 0A 49 66 20 49 20 67 6F 20 77 69 6C 6C 20 79 6F 75 20 66 6F 6C 6C 6F 77 0A 4D 65 20 74 68 72 6F 75 67 68 20 74 68 65 20 63 72 61 63 6B 73 20 61 6E 64 20 68 6F 6C 6C 6F 77 73 0A 41 6E 64 20 49 20 77 6F 75 6C 64 20 62 65 20 79 6F 75 72 20 43 61 69 6E 0A 49 66 20 79 6F 75 20 77 6F 75 6C 64 20 62 65 20 68 65 72 65 20 6E 6F 77 0A 0A 42 6C 65 73 73 65 64 20 62 65 20 6F 75 72 20 4C 61 64 79 20 4E 75 69 74 0A 47 75 69 64 65 20 75 73 20 74 6F 20 52 61 2D 48 6F 6F 72 2D 4B 68 75 69 74 0A 49 6E 20 79 6F 75 72 20 6E 69 67 68 74 20 77 65 20 66 69 6E 64 20 73 68 65 6C 74 65 72 0A 42 65 66 6F 72 65 20 74 68 65 20 48 65 6C 74 65 72 20 53 6B 65 6C 74 65 72

A FORCE DE JOUER AU PLUS TÊTU...



- Ca se voit tant que ça ?

Elle soupire.
- Je n'ai pas beaucoup dormi, je t'avoue. Mais oui, ça va aller. Je suis plus solide que je n'en ai l'air, tu as tendance à l'oublier.


Une envie de rétorquer remonte dans ma gorge avant de s'arrêter. C'est pas que j'oublie, loin de là je me souviens très bien de l'avoir vu en pire état quand on s'est vu la dernière fois. J'ai juste rien à faire du fait qu'elle soit tenace, je fais ce que je veux et si j'ai décidé de m'inquiéter, je vais m'inquiéter. Pas tant qu'elle risque d'avoir mal, plutôt qu'elle risque de foncer dans le mur aveuglément en oubliant ses limites. Mais bon, ça changera rien que je lui dise un truc. Cette gamine est têtue comme un bouc. Elle voit un truc et elle fonce tête première... Comme moi.

Elle se penche vers les gugus pour un peu vérifier leur état. Moi je retire un peu la neige de mes épaules. C'est qu'il fait un peu frisquet.

- Tu veux discuter à l'intérieur ? Ou tu voudrais aller ailleurs ?

- Dedans. Il fait froid. Puis une bouteille ou deux ça me réchauffera bien.

Je la suit à travers la porte d'entrée, retirant mon manteau une fois à l'intérieur et le gardant sur une épaule comme un sac à patates. L'odeur de transpiration attaque mes narines d'un coup avec le mélange d'alcool, de ... ouais, ça doit baiser fort dans les chiottes... J'ai l'impression d'entrer dans l'antre de fauves bordéliques avec la musique à fond et les lumières juste assez basses pour pas faire mal aux yeux des pauvres endormis.

- D'ailleurs, je peut abuser de tes privilèges pour avoir à boire gratuitement?

Je dis ça en blaguant à moitié. L'autre moitié espère s'en tirer pour autant d'alcool que possible. Au pire je fumerais. Qu'est-ce qu'il vont faire, essayer de me jetter dehors? Je passe au bar prendre une bouteille, la première qui me passe sous la main, sans trop regarder avant d'aller rejoindre Everdina là où elle s'installe.
Je me pose tranquillement avec un gémissement d'effort, ignorant la saletée des sièges et des meubles et me met confortablement, une jambe sur la table.

- Alors, je brûle d'impatience de savoir pourquoi t'as tué le Gris. Car c'est de ça que tu as voulu parler et pas du concours de car-justu, hein?

Je regarde la bouteille. Mon nez se crispe de dégout. C'est du cidre doux.

- Ah Scheiße! Vous servez vraiment du jus de pommes ici?!

Je pose la bouteille, déçu. J'irais chercher un truc correct plus tard.

- Génial... Sinon, ouais, ça m'a étonné je t'avoue. Je pensais pas que ça serait... Bah... ce type là. Pas que ça m'attriste particulièrement.

Ewald
oui le retour des deux E débiles
Mar 30 Juil - 6:39
Everdina Peters

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 17 Groupe : Civil
Everdina Peters Matriarche Wanhoop

Matriarche Wanhoop

A force de jouer au plus têtu...




- Dedans. Il fait froid. Puis une bouteille ou deux ça me réchauffera bien.

Je lui donne un coup de coude taquin et réprimandeur. La dernière fois qu'il a trop bu, on a légèrement dérapé lui et moi. Je n'en reviens toujours pas d'ailleurs qu'on ait su surmonter cet accident de parcours. Je pensais que j'allais en mourir d'embarras et de honte. Au final, il a été si mature, Ewald, qu'il m'a aidé à m'apaiser. Les bonnes actions amènent aux bonnes situations. Je suppose que ma bienveillance quotidienne est la raison pour laquelle j'ai la chance d'avoir encore Ewald auprès de moi.
Cette chance risque de tourner, j'ai ajouté à mon jeu de cartes une carte empoisonnée. La mort d'un homme me retombera dessus.

On entre dans le bar. Les basses cassent aussitôt l'ambiance précédente, tranchant avec le calme ambiant de l'extérieur. J'ai tellement baigné dans cette musique assourdissante que j'en avais oublié combien c'était agressif. On s'habitue à la violence.
J'essuie mes pieds à l'entrée, chassant la neige.

- D'ailleurs, je peut abuser de tes privilèges pour avoir à boire gratuitement?

Je souffle du nez, amusée.

- Tu ne perds pas le Nord. C'est d'accord mais vas-y doucement Ewald. Je suis assise dans le fond.

Je lui pointe du doigts la table et les deux canapés qui se font face. Je fais signe également au barman, lui faisant comprendre qu'Ewald est mon invité. Le barman hoche la tête et semble chercher la première bouteille qu'il trouve. M'a-t-il comprise ?
Je contourne des Wanhoop qui jouent aux fléchettes et rejoint le coin le plus sombre du bar, celui où je m'étais installée. C'était pratique pour dormir. Comme d'habitude, chaque tête que je croise me salue, m'adresse une parole. Je suis trop fatiguée pour répondre, alors je me contente d'adresser des sourires. C'est étrange, ce pouvoir soudain. Avant je n'étais personne, une orpheline oubliée. Une invisible de la société, voire une nuisible. Et du jour au lendemain, je suis propulsée de gueuse du village à Reine du Royaume. On me regarde, on me parle, on m'estime. C'est si étrange, je ne suis pas sûre de savoir gérer ça. A la base, je voulais juste venger mon père.
Ewald me rejoint rapidement, une bouteille de cidre à la main. Il boit ça maintenant ?

- Alors, je brûle d'impatience de savoir pourquoi t'as tué le Gris. Car c'est de ça que tu as voulu parler et pas du concours de car-justu, hein?

Il prend une gorgée, qu'il recrache, bien sûr...

- Ah Scheiße! Vous servez vraiment du jus de pommes ici?!

Je ris, pour la première fois depuis que je t'ai tué Elijah. L'authenticité d'Ewald m'avait manqué. J'en avais bien besoin. Lui il continue de me parler comme avant. Je suis toujours Everdina, sa drôle de propriétaire, qui a un problème avec les hommes plus âgés, et qui prend le temps de déjeuner avec lui le matin. Je ne suis pas une matriarche, une meurtrière. Ca me fait du bien. Je me reconnecte à la réalité avec lui.

- Génial... Sinon, ouais, ça m'a étonné je t'avoue. Je pensais pas que ça serait... Bah... ce type là. Pas que ça m'attriste particulièrement.

Je fouille dans les affaires posées à côté de moi. Il y a un sac à dos, mon manteau, de la paperasse. Je soupire. Je suis bien plus ordonnée que ça d'habitude.
Je trouve un paquet de cigarettes. La marque que fumait mon père. Je tends le paquet à Ewald.

- Tiens, ça te fera passer le goût.

Pendant que je lui laisse le temps de tirer une cigarette du paquet, je reprends :

- Ce type-là ? Tu le connaissais ?

Je fronce les sourcils. Je n'aurai pas tué un proche d'Ewald ? Non, il m'a dit que ça ne l'attristait pas. Je me permets donc d'ajouter :

- Je t'avais dit que je me vengerai. Il a tué mon père. Donc oui, ce type-là...

Je pose le paquet de cigarettes sur la table. Je dirige son ouverture vers Ewald pour qu'il puisse se servir quand bon lui semble. Ici tout est moite, et chaud. On ne pourrait pas croire que dehors c'est l'hiver. Alors je me permets et saisit la bouteille d'Ewald. Je prends une gorgée. Le cidre est tiède. Je repose la bouteille devant mon interlocuteur. C'est la première fois que je me permets de piquer dans ses mets, mais nous ne sommes plus à ça près maintenant...


KoalaVolant
Dim 4 Aoû - 12:14
Ewald Beiler

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 35 ans Groupe : Civil
Ewald Beiler Professeur de Mathématiques

Professeur de Mathématiques

49 20 67 61 76 65 20 79 6F 75 20 6D 79 20 6C 6F 76 65 0A 54 68 6F 75 67 68 20 63 72 79 73 74 61 6C 6C 69 7A 65 64 0A 49 20 73 65 6E 74 20 79 6F 75 20 61 20 72 6F 73 65 20 77 69 74 68 20 6E 65 76 65 72 6D 6F 72 65 0A 53 6F 20 6D 61 6E 79 20 79 65 61 72 73 0A 53 6F 20 6D 61 6E 79 20 68 6F 75 72 73 0A 41 6E 64 20 6F 6E 6C 79 20 74 68 69 73 74 6C 65 73 20 6F 6E 20 6D 79 20 73 68 6F 72 65 0A 46 6F 72 20 61 6C 6C 20 74 68 61 74 20 69 74 27 73 20 77 6F 72 74 68 0A 54 68 65 20 62 6C 6F 6F 64 20 6F 6E 20 6D 79 20 68 61 6E 64 73 0A 49 73 20 74 68 65 20 62 6C 6F 6F 64 20 6F 66 20 64 69 76 69 6E 69 74 69 65 73 0A 41 6E 64 20 61 6C 6C 20 74 68 61 74 20 69 73 20 6C 6F 73 74 0A 53 6F 75 6E 64 20 6F 72 20 75 6E 73 6F 75 6E 64 0A 4F 6E 6C 79 20 62 6F 6E 64 73 20 62 65 74 77 65 65 6E 20 79 6F 75 20 61 6E 64 20 6D 65 0A 0A 49 66 20 49 20 67 6F 20 77 69 6C 6C 20 79 6F 75 20 66 6F 6C 6C 6F 77 0A 4D 65 20 74 68 72 6F 75 67 68 20 74 68 65 20 63 72 61 63 6B 73 20 61 6E 64 20 68 6F 6C 6C 6F 77 73 0A 41 6E 64 20 49 20 77 6F 75 6C 64 20 62 65 20 79 6F 75 72 20 43 61 69 6E 0A 49 66 20 79 6F 75 20 77 6F 75 6C 64 20 62 65 20 68 65 72 65 20 6E 6F 77 0A 0A 54 68 65 20 4D 6F 74 68 65 72 2D 6F 66 2D 50 65 61 72 6C 0A 48 61 6E 64 63 72 61 66 74 65 64 20 62 79 20 47 6F 64 0A 59 6F 75 27 72 65 20 74 68 65 20 74 6F 77 65 72 20 74 68 65 79 20 62 75 69 6C 74 20 74 6F 20 72 65 61 63 68 20 74 68 65 20 73 6B 79 0A 41 20 57 68 69 74 65 20 46 61 6C 63 6F 6E 20 62 65 61 75 74 79 0A 4D 79 20 6D 61 72 6B 20 6F 6E 20 79 6F 75 72 20 73 6B 69 6E 0A 46 6F 6C 6C 6F 77 20 6D 65 20 64 6F 77 6E 20 74 68 65 20 73 74 61 69 72 73 20 77 68 65 6E 20 77 65 20 64 69 65 0A 59 6F 75 72 20 73 6F 75 6C 20 69 73 20 69 6E 20 68 65 61 76 65 6E 0A 59 6F 75 72 20 62 6F 64 79 20 69 6E 20 68 65 6C 6C 0A 49 74 20 64 6F 65 73 6E 27 74 20 6D 61 74 74 65 72 20 6D 75 63 68 20 74 6F 20 6D 65 0A 49 6E 20 74 68 65 20 6E 69 67 68 74 20 6F 66 20 74 68 65 20 75 6E 62 6F 72 6E 0A 53 6F 75 6E 64 20 6F 72 20 6F 62 73 63 65 6E 65 0A 4F 6E 6C 79 20 62 6F 6E 64 73 20 62 65 74 77 65 65 6E 20 79 6F 75 20 61 6E 64 20 6D 65 0A 0A 49 66 20 49 20 67 6F 20 77 69 6C 6C 20 79 6F 75 20 66 6F 6C 6C 6F 77 0A 4D 65 20 74 68 72 6F 75 67 68 20 74 68 65 20 63 72 61 63 6B 73 20 61 6E 64 20 68 6F 6C 6C 6F 77 73 0A 41 6E 64 20 49 20 77 6F 75 6C 64 20 62 65 20 79 6F 75 72 20 43 61 69 6E 0A 49 66 20 79 6F 75 20 77 6F 75 6C 64 20 62 65 20 68 65 72 65 20 6E 6F 77 0A 0A 42 6C 65 73 73 65 64 20 62 65 20 6F 75 72 20 4C 61 64 79 20 4E 75 69 74 0A 47 75 69 64 65 20 75 73 20 74 6F 20 52 61 2D 48 6F 6F 72 2D 4B 68 75 69 74 0A 49 6E 20 79 6F 75 72 20 6E 69 67 68 74 20 77 65 20 66 69 6E 64 20 73 68 65 6C 74 65 72 0A 42 65 66 6F 72 65 20 74 68 65 20 48 65 6C 74 65 72 20 53 6B 65 6C 74 65 72

A FORCE DE JOUER AU PLUS TÊTU...



- Tiens, ça te fera passer le goût.

Elle pose un paquet sur la table, la marque n'est pas la mienne donc c'était pas exprès pour moi. Soit elle fume, soit c'est quelqu'un d'autre d'important dans sa vie. Je glisse ma main sur le paquet pour le retourner et regarder le type de tabac. Je fronce les sourcils, l'air plus inquisitif alors que mon regard descends sur la description. Je glisse mes doigts pour en saisir une dans la boite et la glisser entre mes lèvres avant d'allumer une petite flamme. Le goût est plus alcalin que ce à quoi je suis habitué, ça demande moins d'effort mais c'est moins pétillant. Par contre la sensation est un peu différente, c'est intéressant.

- Ce type-là ? Tu le connaissais ?

Je tourne le regard pour fixer Everdina dans les yeux avec un air de non-challance. Je tire sur ma cigarette avant de la sortir de mes lèvres et souffler doucement, laissant la fumée flotter sans répondre tout de suite.

- Je t'avais dit que je me vengerai. Il a tué mon père. Donc oui, ce type-là...

- Il y a pas à t'inquiéter, je ne l'ai vu que deux fois. Je ne le connaissait pas des masses.

Je tire à nouveau sur ma cigarette et me met un peu plus confortable avant de continuer.

- La première fois on s'est tabassé dans un bar, bu un verre ou deux et je lui ai fait les poches à l'honorable. La seconde par contre....

Je me redresse dans ma position assise, prenant un air plus sérieux, me rapprochant d'Everdina.

- C'était avant qu'on se rencontre, mais lui et moi on avait quelqu'un en commun qu'on aime pas trop, tu pourrais dire même que je veux la tuer. Il voulait savoir ce que je savais, potentiellement on aurait pu se filer un coup de main mutuel mais maintenant qu'il est dans un trou je t'avoue que je reviens à la case départ sur ma vengeance à moi.

Je cherche par reflexe une bouteille, mais retombe sur le satané cidre que je délaisse avec dégoût immédiatement. La frustration se lit sur mon visage. Je veux pas parler de ça en étant sobre et je sais que je vais devoir. Everdina acceptera pas l'histoire sauf entière. Je me relève et part vers le bar, cidre en main pour le faire remplacer. Je claque des doigts au barman.

- Scotch, fort, la bouteille entière.

Il me regarde avec un air aggacé, mais me file la bouteille brune. Je la saisit par le col et l'ouvre avant de faire descendre une gorgée ou deux sur le chemin avant de reprendre ma place en face d'Everdina. Je la regarde dans les yeux, reprends mon souffle, me prépare à dire quelquechose. J'abandonne, les mots refusent de sortir, je reprends une gorgée soudaine, m'essuyant salement la bouche avec ma manche comme un animal. Je pose la bouteille avec force, ma main tremble un peu mais je suppresse du mieux que je peux.
Je met une main dans mon manteau et sors mon porte-feuille. Je déplie deux parties pour sortir un bout de journal d'une poche, un morceau déchiré de la Une sur une certaine fête, une certaine soirée, chez une certaine personne. Je range mon porte-feuille, montrant le morceau face cachée sur la table devant Everdina.

- Celle que je voulais flinguer avec son aide...

Je retourne le morceau de journal déchiré, révellant une photo tachée d'un peu de café séché depuis longtemps, un manoir et une dame en habits élégants et un air sinistre.

- ...c'est la salope-en-tête Katrijn De Joonckheer.

J'inspire un bon coup, reculant dans le canapé, me redressant.

- Je prévoyais de commencer à la faire chier en explosant sa boite aux lettres le weekend, mais si je pouvais la foutre dans sa propre cellule ça serait chouette aussi.

Ewald
oui le retour des deux E débiles
Lun 5 Aoû - 1:30
Everdina Peters

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 17 Groupe : Civil
Everdina Peters Matriarche Wanhoop

Matriarche Wanhoop

A force de jouer au plus têtu...




- Il y a pas à t'inquiéter, je ne l'ai vu que deux fois. Je ne le connaissait pas des masses.

Je hausse les sourcils, dans une expression interrogatrice. J'espère bien qu'ils ne se connaissaient pas franchement. Ca m'aurait blessé de tuer un proche d'Ewald.
Il me raconte lui avoir fait les poches après une bagarre dans un bar. Cette anecdote me tire un sourire amusé. A croire que ce genre d'attitude est la marque de fabrique d'Ewald. Il m'a fait les poches aussi dans un bar, où ça a manqué de dégénérer en bagarre.
Lui qui était avachi se redresse. Il se penche au delà de la table. J'agis en miroir, et me penche aussi. Un voile sérieux couvre son regard. Je fronce les sourcils, à l'écoute.

- C'était avant qu'on se rencontre, mais lui et moi on avait quelqu'un en commun qu'on aime pas trop, tu pourrais dire même que je veux la tuer.

J'ouvre les lèvres, surprise. Est-ce que Ewald veut me parler de la personne qui l'a torturé ?
J'ai le coeur qui palpite et le sang qui me monte dans les tempes.

- Il voulait savoir ce que je savais, potentiellement on aurait pu se filer un coup de main mutuel mais maintenant qu'il est dans un trou je t'avoue que je reviens à la case départ sur ma vengeance à moi.

Je lui affiche une petite mine désolée. Elijah, tu voulais te venger de la même personne qu'Ewald ? Si j'avais su, on aurait papoté un peu. Quoique, tu n'étais pas très enclin au dialogue.
Ewald veut boire, s'agace, se lève.

- Hé, je le hèle.

Il ose partir en plein suspens. Je m'attendais à ce qu'il me révèle le nom de la personne qui l'a torturé. J'étais tellement obnubilée par ma propre vengeance, j'en avais oublié qu'Ewald avait ses démons également. S'il a besoin d'aide, je serai là pour lui. J'en ai le pouvoir, maintenant.
Il revient en buvant au goulot ... Je dirais du Scotch de ma position, mais je suis incertaine. Il se rassied. Il a l'air vulnérable, atteint par quelque chose. Hanté. Il pose la bouteille. Je le dévisage, interdite, attendant avec impatience la suite de l'histoire.
Il sort un vieux morceau de journal plié de sa poche. Ca me fait sourire, ça aussi. A l'ère des écrans, Ewald conserve avec lui un journal. Et quelle étrange façon de faire que de garder avec lui une image de son agresseur. Il me fait penser à ces vieux flics désabusés qu'on lit dans les romans.

- Celle que je voulais flinguer avec son aide...

Il pose le morceau de journal sur la table. Mon sourire s'efface aussitôt. Je pâlis en regardant la photo.
Impossible.
Non.
Pas encore un.
Pas elle.

- ...c'est la salope-en-tête Katrijn De Joonckheer.

Je ne peux pas le croire. J'ai un vertige. Ma main tâtonne sur la table, trouve la paquet de cigarettes. J'en allume une, la main fébrile. Katrijn m'a aidé, Katrijn est la maire. Ce n'est pas un vieux loup de mer. Je pensais que Katrijn serait une alliée. Elle a fait des dons aux Acacias. Elle était douce avec moi.
Ses mains ont touché ma chambre. Ses mains qui auraient torturé Ewald ont touché mes fleurs. Elle m'a offert des fleurs d'ailleurs. Elle m'a présenté ses condoléances.
La mafia est un monde de requin, et je suis un poisson rouge.

- Je prévoyais de commencer à la faire chier en explosant sa boite aux lettres le weekend, mais si je pouvais la foutre dans sa propre cellule ça serait chouette aussi.

Je tire sur la cigarette, le regard dans le vide. Je n'ai pas assez d'énergie pour une information de cette ampleur. Je me reste figée, tente de digérer. Je ne vais pas encore tuer un chef de mafia.
Katrijn, c'est pas n'importe qui. Elle a du pouvoir. Trop de pouvoir. Elle arrive à s'étendre, à gagner du territoire. J'imaginais plutôt faire une alliance avec elle, profiter de son pouvoir. Mais maintenant que je sais ça, mes plans tombent à l'eau.
La cigarette se consume entre mes doigts sans que je ne la fume. Je n'ai pas cillé depuis plusieurs minutes. Mes yeux sont secs. Je bats des cils, me recentre.

- Ewald, je ne sais pas quoi te dire ...

Je regarde la photo du journal. Katrijn, bon sang. En plein jour tu es la Reine de New Amsterdam, mais dans le monde souterrain tu es l'ennemie numéro un.

- Tu veux te venger ?

Non, je dois reformuler.

- Tu veux que je t'aide à te venger ?

J'entends déjà le quatuor de dirigeants en parler avec moi. Ils n'accompliraient pas une vengeance pour un inconnu. Les Wanhoop ne sont pas des défendeurs de la veuve et de l'orphelin. Ils ne défendent que les leurs. Si je veux aider Ewald, il va devoir devenir un Wanhoop.
Fichu destin.


KoalaVolant
Dim 11 Aoû - 13:11

Contenu sponsorisé
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum