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Piper Yun Baek

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 28 ans Groupe : Civil
Piper Yun Baek Riche civile

Riche civile


L'Impasse Mexicaine

Veermeer House
14h30.
OOTD.


Depuis la dernière fois… Il m’est devenu difficile de penser à Everdina sans regarder vers Hades…

Comme pour m’assurer que ça ne dérangeait pas. Peut-être pas peur que le ciel me tombe sur la tête. J’aime Everdina. C’est  ma “belle-fille” et je tiens à la protéger et à être présente pour elle.

Et d’un autre côté, il y a Hades. Ma moitié, si j’ose le dire, que j'apprends à connaître un  peu plus chaque jour et que j’aime un peu plus chaque jour… Autant je pensais ne jamais m’en remettre après Johannes, autant j’envisage de moins en moins de vivre sans Hadès.

… Je me demande si c’est une bonne chose au final. Je me suis toujours vantée d’être indépendante et forte… Mais aujourd’hui, je remet tout en question. Les émotions et les sentiments font définitivement de nous des êtres vulnérables.

D’un côté Everdina, fille de Johannes et membre des Wanhoop, et de l’autre, Hades, Eindhoven. Tout ça sous un même toit, uniquement liés à cause d’un point en commun: moi. Je suis forcée d’admettre que j’ai le don de me retrouver dans des situation chaotiques. Sûrement ma chance naturelle.

Avec la grossesse, il m’est difficile de gérer l’angoisse que la situation génère. Alors je pense que parler représente un début de solution.
J’ai déjà parlé avec Hadès. Je me suis déjà entendu avec lui le soir même où il est rentré en sang. Mais Everdina… Je n’ai pas vraiment eu le temps. Et c’est pour ça que je l’ai invitée à la maison. Juste pour discuter, aborder ce problème qui me nargue et qui, quelque part, m’empêche de respirer correctement.

Par nervosité, je mets la bouilloire en marche et passe un coup de chiffon sur l’îlot avant d’aller replier le plaid du canapé et ranger tout ce que ma main trouve à ranger. Puis je me dirige vers le placard à snack et attrape une barre chocolatée pour combler mon dérèglement affectif.

J’ai beau respirer profondément, rien à faire. Parfois la solution: c’est le sucre.

… Même si ça augmente les risques de diabète gestationnel… Diantre. Je me demande s’il y a une chose qui soit permis aux femmes enceintes sans qu’elle risque quoi que ce soit…


con Nombre Apellido.

emme
Lun 12 Aoû - 0:45
Everdina Peters

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 17 Groupe : Civil
Everdina Peters Matriarche Wanhoop

Matriarche Wanhoop

L'impasse mexicaine




Ca fait un moment que je n'ai pas vu Piper. Je suis plus que ravie de son invitation. J'ai eu envie de m'apprêter pour l'occasion.
J'ai tiré d'un cintre la plus belle robe de mon placard, une longue fleurie, en bustier et aux manches bouffantes transparentes. Et alors que je la sortais de sa prison qu'est mon dressing, je me suis souvenue de mes essayages de la veille. Mes vêtements flottants...
Je me suis approchée de mon miroir, en pyjama, ma robe dans une main. J'ai essayé d'ignorer mes os saillants, mes côtes visibles, ma poitrine disparue. J'ai enfilé la plus jolie de mes robes, forçant ma joie à l'idée de la porter pour Piper. J'ai fermé la fermeture éclaire sur le côté. Le bustier baille sur ma poitrine. Le tissu ne colle pas à mon ventre. Qu'ais-je fais ces dernière semaines pour perdre autant de poids ? Je pensais m'être musclée. Je n'ai rien vu. Mes traumatismes et mon troubles ont eu raison de moi. Ils m'ont mangé, et il n'y avait plus de place pour me nourrir de repas.
Je me suis penchée devant le miroir, tirant sur mes joues, triturant ma peau pâle. Un peu de blush fera office d'un bon mensonge.
J'ai ensuite mis un petit gilet en laine, noué en cache-coeur sur ma poitrine pour finir de me couvrir. J'ai quand même froid.
Cette désillusion ne m'a pas empêché de chanter toute la matinée en me coiffant, impatiente à l'idée de revoir Piper.
Je sais que Piper n'est pas ma mère, et je ne la considère pas comme telle. Mais c'est si agréable qu'une adulte, qui n'est pas payée - contrairement à mes éducatrices de foyer -, s'occupe de moi comme si j'étais sa propre fille. Une adulte qui n'est pas liée à la mafia. Piper c'est ma bulle d'air dans la ville, c'est l'un de mes nouveaux piliers. Elle m'aide à garder les pieds sur Terre.
Et puis, il y a ma fratrie. Ma nouvelle famille qu'elle porte. Ils sont une des raisons qui me pousse à me battre.

Comme ça fait un petit moment que je ne l'ai pas vu, sur la route je suis passée chez un fleuriste. J'ai été surprise d'y voir des Crocus. Il est bien trop tôt dans l'année pour cela. Elles signifient le renouveau, l'espoir. L'occasion idéale. J'en ai demandé un beau bouquet.

Une fois chez Piper, je me suis permise de taper le code de la porte. Je suis pile à l'heure !
Je pousse la porte d'entrée et ne laisse que dépasser ma tête.

- Piper ? C'est moi ! Everdina.

Je fais un pas à l'intérieur et je ferme derrière moi. Je reste sur le paillasson, attendant ma superbe hôte. J'ai si hâte de passer un moment avec elle.


KoalaVolant

Piper Yun Baek

Lun 19 Aoû - 1:34
Piper Yun Baek

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 28 ans Groupe : Civil
Piper Yun Baek Riche civile

Riche civile


L'Impasse Mexicaine

Veermeer House
14h30.
OOTD.


J’entends le code être tapé à la porte avant de s’ouvrir, et tourne la tête vers l’entrée.
C’est elle. Je le sais parce que ça ne peut pas être Hades.

La porte s’ouvre et je la vois surgir en m’appellant.

-Hm…!m’exclamé-je en la voyant, lui faisant signe d’entrée d’une main tandis que mon autre main enfonce la fin de la barre chocolatée dans ma bouche.

Doucement je m’avance vers elle, traînant mes claquettes comme toute bonne coréenne.
Elle a maigri ou c’est juste une impression…? J’ai l’impression que ses clavicules ressortent plus que d’habitude… Est-ce qu’elle mange suffisamment?  Est-ce qu’elle mange des bonnes choses? Est-ce qu’elle mange, tout court? Tout plein de questions qui viennent jeter un voile d’inquiétude sur ma conscience …

Ah… Je n’essaye pas de jouer à la mère exemplaire. Pfff, ce serait ridicule d’essayer. De prétendre que j’en suis une bonne. La preuve étant que j’ai conçu des enfants avec un inconnu et que ce dernier est mort et que mes enfants seront orphelins de père…

… Enfin… Pas vraiment. Grâce à Hades, ils auront un père et je ne serai pas propriétaire du statut de « veuve » de manière éternelle ».

Les veuves ont un statut si dur dans ce bas monde. Et pour peu qu’elles aient des enfants, leur vie sentimentale est terminée. Personne n’est interessé par une femme qui a des enfants dont on devra aussi s’occuper. Puis la charge émotionnelle que cette femme représente agit comme un répulsif. Les hommes ne veulent pas s’encombrer d’une chose fragile: ils veulent quelque chose de rapide, d’efficace. Bref, en avoir pour leur compte.

… Mais pas Hadès.

Pour lui, le fait que je sois enceinte, le fait qu’il doive jouer le papa et faire face à mes différents états émotionnels: ça ne l’a pas DU TOUT dérangé. J’aurais pu croire que oui- et franchement au début de notre relation, j’espérais vraiment que ce serait le cas.

…. Mais non. C’est même le contraire. Ça semble l’attirer- vu comment il est collant…


J’aimerais qu’Everdina puisse voir tout ça. Qu’elle puisse ressentir tout ce que je ressens et qu’elle puisse réaliser ce que ça représente pour moi comme pour ses futurs petits frères.

Sans un mot, je lui sourit avant de la prendre dans mes bras, non sans me mettre sur la pointe des pieds.

- Mets-toi à l’aise. Retire tes affaires et prend une paire de chaussons. Je vais faire de la tisane au rooibos.

Je recule de quelques petits pas pour la regarder de haut en bas une dernière fois avant de retourner derrière l’îlot pour commencer à préparer les tasses.

Il ne me reste pas beaucoup de temps avant de devoir entrer dans le vif du sujet et je ne sais toujours pas comment je vais pouvoir lui parler de Hadès, du gang ou de tout le reste…


con Nombre Apellido.

emme
Dim 25 Aoû - 11:38
Everdina Peters

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 17 Groupe : Civil
Everdina Peters Matriarche Wanhoop

Matriarche Wanhoop

L'impasse mexicaine




Piper ne peut pas me répondre, elle a une énorme barre de chocolat dans la bouche. Je souris en la voyant se nourrir. Les petits Leeuwenhoek dans son ventre sont bien choyés.
Comme ça faisait un petit moment que je n'étais pas passé la saluer, je n'ai pas vu son ventre s'arrondir franchement. Sous son pull fleuri, sa panse s'étire. L'existence des petits êtres se confirme. Une vague de chaleur m'arrache un sourire niais. Je suis un peu triste que mon père ne puisse pas assister à cette grossesse, et je sais que Piper a un nouveau compagnon. D'ailleurs, elle a été rapide pour se remettre sur le marché du couple. Mais qui suis-je pour la juger ? Mes relations amoureuses sont des désastres ambulants, je ne vais pas critiquer Piper. Elle semble épanouie, c'est tout ce qui m'intéresse. Evidemment, j'aurais préféré voir mon père avec elle. J'aurais aimé le voir débarquer, embrasser sa petite femme sur la tempe, m'enlacer pour me saluer. Poser sa main sur le ventre de la coréenne. J'aurai aimé l'entendre parler de prénoms potentiels, imaginer le visage des petits. J'aurai voulu voir Piper lui donner un coup de poêle derrière la tête pour lui remettre les idées en place. J'aurai aimé que mon père vive. Sa mort est un fardeau lourd qui m'empêche d'être heureuse.

Piper s'approche de moi pour me prendre dans ses bras. Je me penche vers elle pour lui rendre l'étreinte. Je la sers un petit moment contre moi, m'ancrant grâce à ce câlin dans une bulle chaude et douce.

- Mets-toi à l’aise. Retire tes affaires et prend une paire de chaussons. Je vais faire de la tisane au rooibos.
- Oh, de la tisane ?

C'est étrangement un des rares mélanges que j'arrive à avaler.
Mais aussitôt mon envie se fait attraper par mon anxiété. Je me sens dissocier. Je ferme les yeux, respire profondément, puis tente de m'ancrer dans la réalité. J'enfile les claquettes et suit Piper jusque dans la cuisine. Je m'installe à une chaise tandis qu'elle s'affaire à la préparation du thé.
Je pose les Crocus sur la table.

- Je t'ai pris des fleurs. Ce sont des crocus blancs, ils signifient qu'on est content de voir la personne à qui on les offre. C'est bizarre qu'il y en ait encore en hiver, mais j'imagine que c'était mon signe pour te les offrir.

Je souris et croise mes jambes sous la table. Je regarde le dos de Piper. Les odeur de thé envahissent progressivement la cuisine. J'ai l'impression de m'être plongée dans un moment hors du temps. Je me souviens quand je revenais de l'école, que je m'asseyais à la table de la cuisine tandis que ma mère préparait le goûter. Je voyais son dos aussi, essayant de deviner avec quelle magie elle allait asperger mon repas. Je retrouve cette sensation d'enfance avec cette vision de Piper. Mon cerveau se repose, mes pensées cessent de remuer dans tous les sens. J'ai l'impression d'avoir dix-sept ans pour de vrai, et j'ai envie d'avoir des sujets de conversation de mon âge. J'hésite, me triture les doigts, et finalement je me lance.

- Dis Piper ...

Le visage de Klein s'impose à moi. Je cligne des yeux pour le chasser. Cet idiot sait très bien que j'ai envie de parler de lui, et il a trouvé le moyen de venir me le rappeler en pensées.
Piper est bien placée pour savoir ce que c'est que d'avoir eu des sentiments pour un patriarche mafieux. Elle pourrait peut-être venir m'aider à faire le tri dans ma tête vis-à-vis de Klein ?

- Comment tu t'es sentie quand tu t'es rendue compte que l'homme qui te plaisais faisait partie de la mafia ?

Non, j'ai mal formulé ma question. Ca voudrait dire que Klein me plaît. C'est faux. Il me perturbe juste.

- Je veux dire ... Il a dû te rendre confuse, non ? Comment tu as su ... Je ne sais pas comment te poser la question ? Comment tu as su que c'était de l'attirance pour l'homme qu'il était, et que ce n'était pas juste une lubie ?

Je me mords la lèvre et joue avec mes doigts. Est-ce que je suis rouge de visage ? Je regarde ailleurs, embarrassée.


KoalaVolant

Piper Yun Baek

Ven 13 Sep - 12:45
Piper Yun Baek

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 28 ans Groupe : Civil
Piper Yun Baek Riche civile

Riche civile


L'Impasse Mexicaine

Veermeer House
14h30.
OOTD.


-Oh de la tisane?

Je ris doucement. J’ai remarqué qu’elle n’avait pas bu la première boisson lors de notre rencontre… Et aussi celle du shopping… J’en ai déduit qu’elle aimait sûrement plus les choses simples et facilement digérables.

Comment le lui reprocher? Après mûre réflexion, c’est même inspirant. Alors pourquoi ne pas suivre son exemple?

- Oui. Je suis pas autorisée à boire certains thés et autres et comme j’ai pas le temps de faire le tri entre ce que je peux et ne peux pas ingurgiter, je vais au plus simple: je bois de la tisane… À longueur de journée, haha.

Je verse l’eau dans les tasses et repose la bouilloire avant de me retourner et rapporter les tasses. J’en pose une devant elle et lui sourit avant d’aller m’asseoir à côté d’elle avec la mienne.

Soudain, elle pose un bouquet sur l’îlot. Des crocus. Ça lui correspond bien. Je me demande si Johannes m’aurait ramené des fleurs.  Et si oui, quelles fleurs? Le connaissant un tout petit peu, je le vois bien me ramener un truc bien kitch. Des roses rouges… Le genre de truc que je hais.

… Je les aurais regardées, sourit et je les aurais prises en le gratifiant d’un baiser. Mais tout au fond de moi, j’aurais trouvé ça … Erk.

… Quand j’y pense, ça me rappelle la fois où Hades m’a ramené … Des « fleurs » de mon PROPRE jardin parce qu’Hendrick avait pété la bouteille de vin qu’il comptait m’offrir. Sur le coup c’était pas drôle… Mais quand j’y repense, je ris tellement c’est con et adorable.

- Je t’ai pris des fleurs. Ce sont des crocus blancs, ils signifient qu’on est contents de voir la personne à qui on les offre. C’est bizarre qu’il y en ait encore en hiver, mais j’imagine que c’était mon signe pour te les offrir.

Sans attendre j’attrape le vase sur l’îlot dont les fleurs se fanent. D’un seul geste, je les mets à la poubelle sans hésitation avant de laver le vase et de le remplir d’eau. Sortant un sécateur de mon tiroir, je coupe les bouts avant de les arranger joliment dans le vase que je reviens poser sur l’îlot, fière de l'embellissement nouveau que le bouquet apporte à la pièce.

- Et voilà… Merci pour ce beau cadeau Everdina. Je suis très contente de te voir aussi, dis-je en caressant sa tête d’une main bienveillante.

Avant je ne l’aurais pas fait ça. Toucher les gens. Bon, je ne le fais toujours pas. Mais un peu plus avec les gens que j’aime. C’est sûrement grâce à Hades. Avec lui, je suis obligée de faire des concessions sur ce point, mais je ne m’en plains pas… C’est plutôt agréable. Et depuis, j’ai l’impression d’être un peu plus … « Humaine ».

- Dis Piper…

- Hm? Oui?,dis-je en prenant une première gorgée de tisane.

-Comment tu t’es sentie quand tu t’es rendue compte que l’homme qui te plaisait faisait partie de la mafia?

Si je n’avais pas un contrôle extrême sur mon corps; je me serais étouffée avec cette putain de tisane.

-Je veux dire… Il a dû te rendre confuse non? COmment tu as su… Je ne sais pas comment te poser la question? Comment tu as su que c'était de l’attirance pour  l’homme qu’il était, et que ce n’était pas juste une lubie?

Je cligne des yeux un peu déroutée. Moi, une adulte, face à une jeune, devant prodiguer des conseils en amour: je suis très mal placée pour répondre correctement car à chaque fois que j’ai choisi un partenaire: il était de la mafia.

Puis quand je l’observe… Je me vois plus jeune. Nerveuse. Préoccupée de faire bien tout en ayant peur de faire mal. Évitant le regard de l’autre. Je pose ma tasse et inspire en posant ma main sur mon ventre. APrès un long silence, je commence enfin:

- En « amour », les règles sont infinies, Everdina. Elles ont autant de facettes qu’il y a d’humain sur terre.

J’ai toujours pensé qu’un époux, un partenaire à vie devait être une liste de choses à cocher au fur et a mesure qu’on découvrait la personne. « Bon »: checked. « Intelligent »: checked.

Puis ensuite, je me suis dit que les gens ne pouvaient pas être bon ou intelligent ou je ne sais quoi d’autre à 100%. Donc je me disais que mon homme idéal devait être intelligent à 60% et drôle à 70%…. Mais là encore, mes nombres et critères se mélangeaient et se contredisaient, car je sais de source sûre que les gens très très intelligent et qui réussissent leur travail à la perfection, sont loin d’être drôles ou fun. Mon père était l’un de ces hommes. Il était fun avec moi, sa petite fille, mais il ne l’était pas avec la moi ado, ni avec la moi adulte.

Le mystère qui résidait autour de l’amour me mettait hors jeu, constamment. J’étais destinée à ne pas le comprendre.

Puis j’ai rencontré Johannes. Et pour la première fois, j’ai dû faire face à mon instinct émotionnel.  Parce que la connexion entre lui et moi allait au delà des statistiques, des adjectifs et autres. C’était une rencontre. Nous étions sur la même longueur d’onde et il me procurait quelque chose que je n’avais jamais senti auparavant: de l’imprévu. Comme des bulles de champagne dans le ventre.

J’ai pris ça pour de l’amour… Mais quand il est mort… Je me suis rendu compte que ça n’était pas ça l’amour. C’en était loin. Si l’amour c’était ça, alors je n’en voulais plus.

Puis il y a eu Hades. Et là… J’ai compris autre chose.

- Hum… Quand ton père me l’a dit, j’ai pas vraiment réagit… J’avoue que j’ai eu peur qu’il me découpe en morceaux à certains moments, haha… Mais ce que j’ai retenu, c’est ce qu’il dégageait. J’appréciais ton père, Everdina, mais si je devais revivre une rencontre pareille, je ne referais pas la même chose… Parce que je me suis vite retrouvée dans une situation instable qui m’a mise mal comme tu le sais.

Quand il y a eu Hades, il y a une chose que j’ai apprise sur moi: c’est que je regarde les gens pour ce qu’ils sont.

Pas que je veuille me jeter des fleurs ou quoi, mais je vois ce qui fait d’eux des humains. Je vois leurs qualités, leurs défauts… Je sens leurs émotions… Leurs intentions… C’est comme des toiles ambulantes qui arborent différentes associations de couleurs. Et peu importe les combinaisons, elles sont uniques…

Hadès était un nombre limité de couleurs… Mais elles étaient si vivantes, quand celles de Johannes se mélangeaient pour former un début de gris… (alors qu’elles étaient belles aussi!)

- Il faut que tu penses d’abord à toi Everdina. Peu importe la personne qui est en face de toi, mafieux ou pas. Une lubie te procurera des gazouillis dans le ventre, des tensions dans le ventre, mais aussi tout plein de questionnements… Mais quand tu te mets à aimer pour de vrai: tu es sûre de toi. Tu te sens en sécurité. Une lubie te donnera l’impression de flotter dans l’air et de pouvoir tomber à tout moment. Un vrai amour… Te donnera l’impression d’avoir les pieds bien ancrés sur terre et d’être comme un arbre…

C’est comme ça que je me suis sentie avec Hades en tout cas.

- Je… Quand je t’ai quittée au centre commercial, j’avais trop mal d’avoir été si imprudente avec ton père et bien que je l’apprécie, j’ai dû reconnaître que vouloir faire de ton père mon époux en une soirée, sans le connaître, n’était qu’une lubie de ma part…

La preuve en est que par la suite, j’ai halluciné Johannes pour arranger ma conscience.

-… Je n’avais aucune intention de me remettre en couple. Pour ne pas reprendre le risque de vivre la même chose, encore. Et j’ai rencontré Hades…. Enfin,non. Hades m’a remarquée, moi j’étais surtout là pour le travail et je lui avais remis ma carte de visite pour un dégât; enfin bon, là n’est pas le sujet…

Si Everdina est interessée par notre histoire je lui raconterais, mais pour le moment ce que j’essaye de lui expliquer ce n’est pas ça.

- Hades m’a recontactée pour me voir… Et je n’avais aucune intention de lui laisser de chance. Je voulais simplement me foutre de sa gueule. Surtout qu’il n’était pas le genre de type à vouloir se ranger alors…

… C’est vrai que j’avais besoin de tout sauf d’un gigolo.

- Je ne voyais QUE ses défauts et purée… Ils étaient si gros. Je lui ai rendu la vie impossible. Je le rabrouais à chaque fois. Je lui ai dit que j’étais enceinte. J’étais cinglante et hautement exigeante avec lui… Franchement il m’énervait tellement à ne pas lâcher l’affaire… Je lui ai même demandé de faire un test de dépistage de MST et IST alors que je n’avais pas l’intention de le laisser me reconduire chez moi. Et le bougre l’a fait sans hésiter, rié-je.

Vraiment, je m’attendais à ce qu’il me dise «  nan mais là t’abuse! J’vais pas me laisser mener par une bonne femme quand même! », mais nan. Il l’a fait. Et ça m’a mise en rogne. Je voulais me débarrasser de lui.

- Ce que j’ai pu m’énerver à le voir s’accrocher… Mais une chose m’a touchée chez lui… Il a toujours respecté mes limites. Il ne m’a jamais forcée à quoi que ce soit. Il ne m’a jamais mal parlé où mise mal à l’aise face à des sujets qui me dérangeaient. Je me suis sentie respectée et protégée avec lui…

Alors que je dis ça, je revois très bien le moment où je me suis dit ça. Alors qu’il me parlait de bagnoles, je me suis demandée pourquoi je parlais de bagnoles avec un inconnu que j’avais passé mon temps à renvoyer comme on renvoie un volant en badminton.

… Et en me sondant, j’ai compris que je me sentais à l’aise avec lui. En sécurité… J’ai dû reconnaître que j’appréciais quelque chose chez lui et ça m’a mise en colère.

-… Au lieu d’avoir des papillons dans le ventre en pensant à lui, je me sentais détendue. L’esprit tranquille. Et chaque fois que je le voyais, je ne me demandais pas comment ça se passerait avec lui mais plutôt « qu’est-ce qu’ON allait encore vivre aujourd’hui ». Au bout d’un temps, j’ai dû admettre qu’il était meilleur que ce que je voulais me faire croire et que je l’aimais… Et quand je lui ai dit que je voulais bien aller plus loin…

Sans m’en rendre compte, je souris. Parce qu’à ce moment-là, je pensais qu’il se relâcherai. Qu’il enverrait toutes ses manières valser et qu’il montrerait ses vraies couleurs…

-… Il est devenu d’autant plus impliqué pour que les choses fonctionnent entre nous.

Je me redresse et prend une gorgée de ma tisane avant de la regarder un peu embarrassée. Moi qui voulait lui parler d’Hades… Voilà que je lui raconte ma vie sentimentale. Je déraille ma parole.

- Ce que j’essaye de dire c’est que cette personne qui te travaille l’esprit; si elle est pour toi, alors tu ne dois pas avoir peur de la faire galérer. Mafieux ou pas, s’il t’aime vraiment, il saura s'accommoder et te faire sentir en sécurité sans que tu lui dise quoi que ce soit.

Je lui souris encore. Je ne suis pas experte en la matière… Mais je crois que si une personne nous fait nous sentir à l’abri de la honte, du jugement, de la peur d’être trahi, de manière perpétuelle, sans se plaindre de devoir le faire…

… On tient peut-être quelque chose?

- En tout cas… en tant que femme, je pense que c’est important qu’on soit sûres de qui on a en face de nous et de ce qu’on ressent. Et pour ça, il faut prendre du temps. L’hésitation et les questions incessantes équivalent à ce que tu appelles une lubie. C’est un red flag, pas de l’amour. Quand tu sais qu’un homme est ce qu’il est, bon ET mauvais: tu sais que tu l’apprécie réellement.



con Nombre Apellido.

emme
Sam 14 Sep - 23:55
Everdina Peters

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 17 Groupe : Civil
Everdina Peters Matriarche Wanhoop

Matriarche Wanhoop

L'impasse mexicaine




La fumée de la tisane danse devant moi. Les volutes me donnent l'impression d'être scindés en deux, de se séparer à leur naissance, de s'enlacer au milieu pour ne faire qu'un à leurs extrémités. Mes mains entourent la tasse, qui réchauffe instantanément mes doigts frigorifiés. Je laisse à mon corps le temps d'appréhender la boisson, la jauger, l'accepter. Je vais être capable de boire cette tisane, je le sais. Il va me falloir quelque minutes et une distraction. En l'occurrence, ma discussion d'adolescente avec Piper est une parfaite distraction.
D'ailleurs, Piper me fait sourire. Elle a l'air ébahi. Je ne pensais pas que ma question serait si complexe. L'attitude de la future maman me détend. Je sens mes épaules s'affaisser, mon ventre se dénouer.

- En « amour », les règles sont infinies, Everdina. Elles ont autant de facettes qu’il y a d’humain sur terre.

Je fais une petite moue, un peu boudeuse. Ca, je le sais bien. Mes relations avec mes exs le prouvent. Même si le schéma amoureux était le même, les relations étaient belles et biens singulières. Quoique, la fin a toujours été pareille : mon cœur brisé et mon âme humiliée.

- Hum… Quand ton père me l’a dit, j’ai pas vraiment réagit… J’avoue que j’ai eu peur qu’il me découpe en morceaux à certains moments, haha…

Je lève les sourcils, dans une expression inquiète et amusée. Je ne suis donc pas folle de craindre que Klein puisse me blesser si j'ose faire un pas vers lui.

- Mais ce que j’ai retenu, c’est ce qu’il dégageait. J’appréciais ton père, Everdina, mais si je devais revivre une rencontre pareille, je ne referais pas la même chose… Parce que je me suis vite retrouvée dans une situation instable qui m’a mise mal comme tu le sais.

Je hoche la tête. J'écoute attentivement Piper. Un adulte ne m'avait pas parlé de choses aussi sensées depuis des mois. Ca me fait tellement du bien d'avoir cette place d'adolescente, face à une mère de substitution. J'ai l'impression d'être dans un cocon. J'approche la tasse de tisane de ma bouche, pensive. L'odeur me chatouille les narines.

- Il faut que tu penses d’abord à toi Everdina. Peu importe la personne qui est en face de toi, mafieux ou pas. Une lubie te procurera des gazouillis dans le ventre, des tensions dans le ventre, mais aussi tout plein de questionnements…

Je lève les yeux vers la coréenne, l'épiant à travers la fumée. Les questionnements, ils sont nombreux justement. J'ai plutôt été toujours impulsive avec les hommes, je ne comprends pas pourquoi je me prends particulièrement la tête ici. Julius n'avait eu qu'à me chuchoter le numéro de sa chambre d'hôtel pour que je l'y retrouve, lui donnant ma virginité et mon cœur. Pourquoi ici, dans ce cas précis, je me questionne autant ? Piper me dit les bonnes choses sans s'en rendre compte. A croire qu'elle arrive à lire à travers moi.

- Mais quand tu te mets à aimer pour de vrai: tu es sûre de toi. Tu te sens en sécurité. Une lubie te donnera l’impression de flotter dans l’air et de pouvoir tomber à tout moment. Un vrai amour… Te donnera l’impression d’avoir les pieds bien ancrés sur terre et d’être comme un arbre… Je… Quand je t’ai quittée au centre commercial, j’avais trop mal d’avoir été si imprudente avec ton père et bien que je l’apprécie, j’ai dû reconnaître que vouloir faire de ton père mon époux en une soirée, sans le connaître, n’était qu’une lubie de ma part… Je n’avais aucune intention de me remettre en couple. Pour ne pas reprendre le risque de vivre la même chose, encore. Et j’ai rencontré Hades…. Enfin,non. Hades m’a remarquée, moi j’étais surtout là pour le travail et je lui avais remis ma carte de visite pour un dégât; enfin bon, là n’est pas le sujet…

Hadès ? Ma bouche contre la paroi de la tasse s'apprêtait à goûter à la tisane. Je m'arrête avant. L'eau brûlante m'irradie la lèvre supérieure. De mémoire, c'est le nouveau petit copain de Piper. On s'en est parlé très brièvement de ce nouvel amoureux. J'étais trop occupée à apprendre à tuer pour m'y intéresser, à ce Hadès. Et je pense que je voulais le bouder aussi. J'étais contente d'avoir Piper rien qu'à moi, j'étais sûrement attristée que je doive déjà la partager avec quelqu'un. Et puis, c'est qui cet homme qui va élever les enfants de mon père ? Et surtout, c'est quoi ce drôle de prénom ? Il n'augure rien de bien.
Mais Piper apparaît apaisée. J'imagine que c'est grâce à lui, alors je vais attendre avant d'avoir des aprioris.
Je l'écoute me conter leurs péripéties. Je pouffe de temps en temps en fonction des anecdotes. J'imagine bien ma Piper en faire voir de toutes les couleurs à ce garçon. Il doit vraiment l'aimer pour être auprès d'elle alors qu'elle est enceinte d'un autre, qu'elle essaie de traverser un deuil. En l'écoutant me confier des bribes de son histoire, une chaleur dans le regard, je me mets à boire mon thé. L'eau chaude me régale. Je sens mon corps qui me remercie d'enfin lui donner quelque chose, de prendre le temps de déguster. Les saveurs sont équilibrées. Piper est vraiment une coréenne digne de ce nom.

- Ce que j’ai pu m’énerver à le voir s’accrocher… Mais une chose m’a touchée chez lui… Il a toujours respecté mes limites. Il ne m’a jamais forcée à quoi que ce soit. Il ne m’a jamais mal parlé où mise mal à l’aise face à des sujets qui me dérangeaient. Je me suis sentie respectée et protégée avec lui…

Cette partie là me stoppe. Je n'ai vu Klein que deux fois, mais ces deux moments-là, il s'est accroché aussi. Il m'a embrassé sans détour à notre seconde rencontre. Mais si je lui demandais de prendre de la distance, il le respectait. Il ne m'a jamais forcée non plus. Zut, le discours de Piper fait écho à mes inquiétudes.
Je continue de l'écouter, attentive à ses mots, et encore plus confuse. Elle poursuit sur des conseils :

- Ce que j’essaye de dire c’est que cette personne qui te travaille l’esprit; si elle est pour toi, alors tu ne dois pas avoir peur de la faire galérer. Mafieux ou pas, s’il t’aime vraiment, il saura s'accommoder et te faire sentir en sécurité sans que tu lui dise quoi que ce soit. En tout cas… en tant que femme, je pense que c’est important qu’on soit sûres de qui on a en face de nous et de ce qu’on ressent. Et pour ça, il faut prendre du temps. L’hésitation et les questions incessantes équivalent à ce que tu appelles une lubie. C’est un red flag, pas de l’amour. Quand tu sais qu’un homme est ce qu’il est, bon ET mauvais: tu sais que tu l’apprécie réellement.

Je repose ma tasse après avoir bu la moitié de la tisane. Mon sourire n'a pas quitté mes lèvres. Je suis assez en harmonie avec Piper sur ce coup-là. Il était hors de question d'être encore impulsive avec un homme et de me jeter dans ses bras sans réfléchir. C'est pour me protéger, j'imagine.

- Je n'en suis pas à ce stade. C'est juste qu'il me fait agir différemment qu'avec mes exs. Je le connais très peu, et pourtant j'ai l'impression de le connaître depuis toujours.

Je pousse un soupir las. Même matriarche, on a des problématiques dignes des adolescentes de mon âge. Ce qui m'agace, c'est de penser à lui, de parler de lui, alors que lui est certainement tranquillement chez lui, les doigts de pied en éventail, à vivre tranquillement sa petite vie.
Je m'affaisse sur ma chaise, pensive et nerveuse. Je joue du bout des doigts avec l'anse de ma tasse, la bouche pincée dans une expression de réflexion.

- C'est toujours quand on a autre chose à faire que de penser aux mecs qu'ils viennent dans nos vies comme dans des tempêtes, n'est-ce pas ?

Je lève les yeux au ciel, avant de poser mon regard sur Piper.

- On ne s'en est pas trop reparlées mais ... Je suis contente pour toi. Ce Hadès a l'air de prendre soin de toi. Au début je boudais un peu je crois que tu aies déjà quelqu'un d'autre, mais aujourd'hui je vois comme tu rayonnes. Si tu veux que je le rencontre un jour, ce sera avec plaisir.

Je me relève, me remémorant soudainement la raison de ma présence.

- Oh mais tu voulais me parler aujourd'hui ? J'ai empiété sur ton temps de parole ? C'est de lui dont tu veux me parler peut-être ?



KoalaVolant
Lun 16 Sep - 22:17

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