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Rowan Feys

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 25 ans Groupe : Civil
Rowan Feys Mécanicien

Mécanicien
**- Un détenu de la prison fédéral de New Amsterdam veut communiquer avec vous, pour accepter l’appel, appuyez sur 1.**

Rowan a raccroché sans accepter. Il savait très bien qui était au bout du fil et pourquoi il appelait. Il n’avait pas parlé à Jakob depuis des années, pourquoi est-ce qu’il le ferait maintenant. Il posa mon téléphone sur le plan de travail et se replongea sur la voiture qu’on lui avait apportée ce matin. À première vue, la culasse du moteur était déformée suite à une montée en pression du circuit de refroidissement. C’était un vieux moteur avec un fort kilométrage, ce qui voulait dire qu’il allait devoir le remplacer. Par précaution, il procéda à plusieurs autres vérifications pour être sûr qu’il n’y ait pas d’autres problèmes sur le véhicule.

Sa matinée fut incroyablement longue. Après l’appel de la prison, il avait eu beaucoup de mal à se reconcentrer. À ce stade, valait mieux qu'il ferme pour le reste de la journée. Il faisait n’importe quoi et toute cette histoire se répercutait sur son travail. Putain, mais quel enfoiré. Une vague de souvenirs immergea ses pensées. Mais croyez bien que ce n’est pas le genre d'images dans lesquelles on aurait envie de se replonger. Après tout ce qu’il a pu faire. À moi. À ma… À sa pensée, ses points se sont serrés à s’en blanchir les phalanges. Son pouls s’était accéléré et sa mâchoire s’était crispée. Il fallait vraiment qu’il se calme. À chaque fois que son géniteur tentait de refaire surface, c’était plus fort que lui, une violente vague de colère l’envahissait. Il enrageait.

Il a donc fermé le garage et est monté dans mon appart pour aller chercher son sac de sport. Pas qu’il soit quelqu’un de très sportif, mais taper sur des sacs de frappe est la seule chose qui réussisse à le calmer. Enfin… Quand « tout ça » ressurgissait. Malgré tout, ça lui faisait du bien d’y aller, et, avec un peu de chance, il reverrait une bonne amie.

Sur place, et finalement sans surprise, Piper n’était pas là. Il aurait pu s’en douter. S’il y avait bien un truc à savoir sur elle, c’est qu’en plus d’être une accro au sport, c’était un bourreau du travail.
Un peu déçu de se retrouver seul, sans personne pour l’entendre se peindre, il partit dans les vestiaires pour se changer. Piper était sûrement la seule personne à qui il s’était confié pour Jakob. Il n’était pas allé jusqu’à lui dire ce qu’il avait fait, mais c’était déjà beaucoup pour lui d’avoir pu l'évoquer. Après deux heures à se défouler, il se sentait déjà un peu mieux. Facile quand on imagine qui prend la place du sac. Le coach l’apostropha quand il vit que Rowan avait fini de se défouler. Apparemment, Piper n’aurait pas montré sa petite tête brune depuis un moment maintenant. À cette heure-ci, ce n’était pas étonnant qu’elle soit absente, elle était sûrement encore au travail, mais pour ce qui est des soirées… Ce n’était pas dans ses habitudes de manquer ses séances de sport. Après quelques minutes, Rowan réussit à fuir le buveur de protéine en poudre pour enfin prendre sa douche.

Sur le chemin du retour, l’absence de son amie à la salle le travaillait suffisamment pour que -sans réellement s’en rendre compte- ses pas l’avait mené jusqu’à l’hôtel où elle travaillait. Enfin, l’hôtel qu’elle possédait ET où elle travaillait. Il s’était adressé à la réception et avait demandé à voir leur gérante. Mais c’est Raymond qui avait répondu à l’appel. Instinctivement, les sourcils du jeune homme c’étaient froncés. Ok. Là, c’était bizarre. Elle est passée où Piper ? Il salua néanmoins le bras droit de son amie avant de lui demander où est-ce qu’elle était et si elle allait bien.

- Elle ne se sent pas bien. Elle travaille de la maison.

Rowan adressa un regard inquiet à Ray et tenta tant bien que mal de le convaincre pour qu’il lui donne sa nouvelle adresse. Raymond était catégorique, et ça même s’ils se connaissaient. Ce n’est qu’en lui montrant qu’il avait le numéro de la jeune femme, qu’il accepta. Avec Raymond, c’était souvent comme ça. Rowan devait continuellement se débattre avec lui pour lui prouver les choses. C’était frustrant et agaçant, mais il avait fini par s’y faire. Il savait à quoi s’attendre. Enfin bon, le principal etait qu’il avait l’adresse. Il remercia le garde du corps et s’en alla.

Devant la bâtisse, il vérifia l’adresse sur le bout de papier, que Raymond lui avait passé, avant de sonner. Quelques secondes plus tard, il retoqua à la porte. Il vérifierait une bonne dizaine de fois si elle avait répondu au message qu’il lui avait envoyé pour prévenir de sa visite. Rien. Et personne n’ouvrait cette putain de porte. Ray avait pourtant assuré qu’elle était chez elle. Est-ce qu’il se serait trompé d’adresse ? Au moment où il allait faire demi-tour pour vérifier, la porte s’ouvrit.



Rowan resta silencieux. Une vague d’inquiétude et de culpabilité l’envahissait. La femme qui se tenait face à lui n’était plus que l’ombre d’elle-même. Son teint était devenu terne. Ses yeux étaient cernés. Son regard ? Vide. Ses cheveux avaient eux aussi perdu de leur brillance. Ses traits étaient tirés et il lui semblait qu'elle avait pris un peu de poids. Il aurait dû prendre de ses nouvelles plus tôt. Être là pour elle. Il amorça un pas vers elle. Elle ressemblait à un fantôme. Depuis qu’il la connaissait, elle avait toujours été une fille énergique. Il ne l’avait jamais vu aussi éteinte.

- Salut June…


Dernière édition par Rowan Feys le Ven 10 Nov - 13:11, édité 3 fois

Hendrick et Kassie Orange Nassau

Jeu 21 Sep - 4:09
Piper Yun Baek

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 28 ans Groupe : Civil
Piper Yun Baek Nouvel habitant

Nouvel habitant
Don't tell me you're fine

Piper… Lèves-toi…

Je reconnais la voix de Johannes et ma main se met à le chercher.

Haha… Qu’est-ce que tu essayes de faire au juste?” rigole-t-il attendri.

Je ne réponds pas. Ce n’est pas évident? Depuis tout ce temps? Est-ce que tu n’as pas compris ce que j’essaye de faire?

Non, non, non… Ce n’est pas comme ça que les choses marchent…



J’ouvre alors les yeux et comme d’habitude: je suis seule. Evidemment que ce n’est pas comme ça que les choses marchent. Les choses ne marchent pas du tout à vrai dire. Encore moins depuis que tu es parti.  Il ne s’agit plus d’un jeu… Il s’agit de survie dans mon cas, car mon corps me lâche un peu plus chaque jour, sans que je le comprenne…

Je ne comprends pas pourquoi je ne m’en remet pas.

Raymond m’a suppliée d’aller voir un médecin, mais je n’ai jamais donné suite à ses inquiétudes pour la simple et bonne raison que m’occuper de moi me prendrait plus d’énergie que j’en ai. Je préfère ralentir pour repartir plus sûrement quand tout se sera arrangé…

Je me lève et regarde la place à côté de moi. Tu n’es pas là. Tu n’y sera plus jamais.  Et je doute qu’un jour, quelqu’un vienne occuper cette place… Je ne sais pas si j’aurais la force de perdre quelqu’un d’autre, de voir ma vie s’écraser de nouveau… De perdre ce qui me reste d’espoir.

Le bruit sourd des draps, mes pas silencieux sur le parquet, la maison vide et la fraîcheur de la solitude… Voilà ma vie. Je descends en me frottant le visage. C’est ma cinquième sieste depuis ce matin. Pourtant j’ai toujours autant de cernes… Plus j’essaye d’être productive, plus je ressemble à une zombie.

En arrivant dans la cuisine, je reste là un instant avant d'ouvrir un placard en observant ce qu’il reste. Là j’attrape une barre de céréales que je croque à moitié avant de la poser et d’aller vers un fruit en me versant un verre de jus d’orange. N’importe quoi qui pourrait booster mon corps devenu si lourd d’émotions et si sensible.

Là, je me mets à nettoyer le plan de travail en essayant de recompter le total de mes rêves avec Johannes. Je n’arrive plus vraiment à compter… Quand je finis, j’ouvre tous les placard, prend une feuille et me met à écrire ma liste de course.

Depuis que Hendrick vit ici, les placards se vident plus rapidement… Où alors c’est parce que je grignote plus? Avec les vomissements, j’essaye de manger à tout prix pour toujours avoir quelque chose dans le ventre. Peu importe….

- Lait… Biscuits, céréales, hm… Jus de pomme… Fruits, glace… Sardines… Brioches? Nan, ça je le ferai moi-même… Confiture, pickles, oeufs, udons… Purée… J’ai tellement envie de manger de la pizza… Hm. Allez, ça aussi ça va sur la liste.

Je pars chercher une couverture que je pose sur mes épaules avant de revenir, pensive.

- Pâtes… Riz, légumes…

Soudain, une personne frappe à la porte. Ce n’est pas Hendrick. Hendrick à les clés. Alors qui c’est? Je n’ai pas la force d’affronter qui que ce soit aujourd’hui… Je m’approche de la fenêtre et regarde pour voir le dos d’une personne que je connais bien. Très vite, j’ouvre et sors:

- Rowan…!

Je me fige sur le porche et le regarde comme sans savoir quoi lui dire. Je n’ai jamais su recevoir les gens en étant humaine. Lorsque Hendrick est venu la première fois, j’ai tout géré comme la bonne machine que je suis… Mais j’ignore ce que dit une fille à son ami lorsqu’elle le revoit après un moment.

Lui aussi se fige et m’observe.Je dois lui sembler pathétique. Il n’y a que ça à dire de moi de toute façon: je suis pathétique, ridicule et faible.

- Salut June…

J’avais oublié que Rowan m’appelait par mon autre prénom… Ce prénom que j’utilise pour fuire tout ce que le premier m’inflige. Alors que le vent balaye mes cheveux, je les range derrière mon oreille et referme la couverture sur moi.

- … Salut. (Je prends une inspiration pour me calmer.) Viens Rowan. Ne reste pas dehors je t’en prie: entre.

J’illustre ma demande laissant la porte ouverte pour lui et retourne dedans avant de me retourner vers lui tout en mettant l’eau à chauffer.

- J’allais faire du thé justement. Mets-toi à l’aise.

Je ne m’attendais pas à ce que mon compatriote anglais me rejoigne chez moi. Je sors deux tasses et vérifie qu'elles sont propres avant de sortir ma théière et de mettre du lait à chauffer dans le mousseur.

- Bien joué… Tu as réussi à convaincre Raymond de te donner mon adresse. Peu de monde arrive à faire ça, pour ne pas dire “personne”, rié-je en mettant deux cuillères de feuilles de thé dans le filtre.

Je verse de l'eau chaude dans le teapot et referme avant de me tourner pour chercher deux dessous de verre et poser les tasses dessus. Mes gestes s'enchaînent, doucement, presque comme une danse… Même dans ma façon d’attraper le sucrier, je me trouve très fluide… Voir lente.  

- Alors? Comment tu vas? Qu’est-ce que je peux faire pour toi, aujourd’hui? dis-je en versant le thé dans une tasse.

Je la pousse doucement vers lui, ainsi que le sucre et le mousseur à lait pour qu’il se serve.
C y a l a n a


Hendrick et Rowan Feys

Jeu 21 Sep - 21:08
Rowan Feys

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 25 ans Groupe : Civil
Rowan Feys Mécanicien

Mécanicien
- … Salut.

Le jeune homme ne savait plus où se mettre. Partagé entre la culpabilité de l’avoir laissé quand -semblait-il- elle en avait le plus besoin, et l’impression de passer au mauvais moment, il hésita. Elle avait l’air surpris, peut-être n’avait-elle pas eu son message ? Il la vit resserrer sa prise sur la couverture qui la protégée du vent, et par réflexe, il passa nerveusement sa main dans ses cheveux alors qu’il allait s’excuser d’être passé à l’improviste.
Piper le stoppa néanmoins dans son élan quand elle l’invita à entrer, se décalant pour le laisser passer. Un léger sourire se dessina timidement sur le visage de Rowan. Au moins, elle acceptait sa présence. Mais maintenant qu’il était là, et qu’il la voyait, le jeune homme comptait bien savoir ce qu’elle avait.

- J’allais faire du thé justement. Mets-toi à l’aise.

La jeune femme le dépassa pour s’afférer en cuisine. Rowan la suivait du regard en la remerciant, et s’installa sur l’un des tabourets de l’îlot central. Il la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle ne le laisserait pas l’aider. C’est qu’elle est aussi têtue que lui. Elle sortit deux tasses et une théière avant de s’occuper du lait, alors que Rowan finit par balayer la pièce du regard, curieux de voir cette nouvelle maison.

- Bien joué… Tu as réussi à convaincre Raymond de te donner mon adresse. Peu de monde arrive à faire ça, pour ne pas dire "personne".

Son expression s’était adoucie lorsqu’elle avait fait mention de Ray. Le bougre laissait toujours Rowan batailler pour lui prouver qu’ils étaient amis, lui et Piper. Le pire, c’est qu’il savait très bien qui était le jeune homme, ça faisait plus d’un an –au moins- qu’ils étaient proches. Mais non, Monsieur ne voulait rien savoir. Dans le fond, Rowan était sûr que ça l’amusait. Alors il rendit son sourire à son amie et s’accouda, la tête appuyée sur sa main.

- Tu verras, un jour, j’arriverais à lui soutirer une info sans avoir à me battre contre lui.

Il accompagna ses paroles en posant, sur le plan de travail, le petit morceau de papier sur lequel Raymond avait inscrit l’adresse. Il ne se voilait pas sa face, il savait très bien que ce jour n’arriverait pas. Ça ne voulait cependant pas dire qu’il ne le tenterait pas. Aussi con que ça puisse être. 

Piper avait continué la préparation du thé en enchaînent des gestes d’une fluidité déconcertante. Comme si elle se laissait porter. Un détail qui ne rassurait pas vraiment le jeune homme. Elle errait dans sa cuisine.

- Alors ? Comment tu vas ? Qu’est-ce que je peux faire pour toi, aujourd’hui ?

Rowan pensa instinctivement à ce qui l’avait poussé à aller à la salle. La jeune femme savait très bien ce qui le poussait à s'y rendre, mais il ne comptait pas s’étaler sur le sujet, ni même l’aborder d’ailleurs. Il était venu pour elle, et non pour se peindre de son géniteur. Donc, tout en évitant le sujet de l’appel, il lui expliqua simplement comment leur coach bodybuildé lui avait tenu la jambe une bonne dizaine de minutes avant de lui demander où était passé "la petite Piper".

Il fit une petite pause dans son récit pour attraper la tasse de thé encore fumante que lui avait préparé la jeune femme et y déposa un petit nuage de lait, avant de la porter à ses lèvres. Habituellement, il n’y ajoute ni sucre, ni lait. Comme lorsqu’il boit du café. Mais, à cet instant, il se sentait nerveux et avait ressenti le besoin d’occuper ses mains. Il n’avait jamais été doué pour se faire des amis, et n’en avait pas beaucoup. Il voulait comprendre ce qu’elle avait. Être là pour elle. Et l’aider.

- Je pensais te trouver à l’hôtel quand Raymond m’a dit que tu travaillais de chez toi.

Il planta ses yeux noisette dans ceux de son amie. Elle l’avait invité à entrer, et lui avait servi du thé comme si tout allait bien. Une façade qui ne lui plaisait pas des masses. Il fit la moue.

- Écoutes, je ne vais pas passer par quatre-chemins. On sait tous les deux que tu ne bosses pas… Et pour être honnête, je m’inquiète pour toi.

Il la savait pudique sur ses sentiments, et, espérait sincèrement qu’elle ne lutterait pas pour lui cacher ce qu’elle avait.

- Ne me dis pas que tu vas bien…


Dernière édition par Rowan Feys le Ven 10 Nov - 14:10, édité 2 fois

Kassie Orange Nassau

Jeu 19 Oct - 23:51
Piper Yun Baek

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 28 ans Groupe : Civil
Piper Yun Baek Nouvel habitant

Nouvel habitant
Don't tell me you're fine

- Je pensais te trouver à l’hôtel quand Raymond m’a dit que tu travaillais de chez toi. Écoutes, je ne vais pas passer par quatre-chemins. On sait tous les deux que tu ne bosses pas… Et pour être honnête, je m’inquiète pour toi.

“Il a pas tort”
commente Johannes appuyé au coin de l'îlot.
“T’as pas bossé des masses depuis que t’es là”
. J’ai un rictus envers lui avant de regarder le fond de ma tasse.

- Ne me dis pas que tu vas bien…

Je soupire. La voix me manque, les mots aussi. Que dire face à ça? Ce n’est pas comme si je pouvais mentir: on voit clairement à ma tronche de déterrée que je vais mal… Où que je me suis prise un truck chargé en pleine face hier soir, mais dans ce cas là, j’aurais été à l’hosto ou au cimetière.

“Tu devrais lui dire. C’est pas comme si tu pouvais me le dire à moi…”
Je lui adresse un regard en coin. Il hausse les épaules l’air peiné.
“Pip… Regardes-toi. Si tu continues comme ça, tu vas exploser en plein vol… C’est pas le moment… Dis-lui que je suis mort.”

Sauf que je sais comment tu es Johannes. Tu ne voulais pas que les gens sachent qui tu es. Tu tenais à ta discrétion, bien que tu sois exubérant en tout temps, ton anonymat te tenait à cœur. C’est une chose que j’ai retenue de toi.

“Fais la moitié du chemin… Pour aujourd’hui, tu en auras besoin.”

Je tourne mon regard vers Rowan et le fixe avant de me redresser. Aller Piper… Encore un peu de courage. Une fois lancée, le reste sera moins difficile.

Rowan n’a jamais été quelqu’un de nocif pour moi. Il n’a jamais été une menace et je ne l’ai jamais craint. C’est ce qui m’a permis de me laisser convaincre de le laisser m’approcher… Jamais je ne lui ai dit quoi que ce soit sur ma vie privée, ça a toujours été lui. Mais là… Il semble que je doive lui rendre la monnaie de sa pièce.

- Okay. J’ai une sale gueule qui fait pitié et j’suis à la masse. T’as gagné… Oui, je vais mal, articulé-je un brin sarcastique.

Je souffle d’un coup sec et me frotte l'œil, sentant une larme monter. Je parie que mon nez est devenu rouge et mes joues aussi à l’heure où je dis ça.

- Y’a pas longtemps… J’ai rencontré un type avec qui j’ai eu une histoire. Sauf que le lendemain… Il est décédé.

Je lâche un rire jaune. Pourquoi j’ai l’impression d’être vulnérable? De déposer mes armes devant lui pour qu’il me tue plus facilement?

- … Tu vas me trouver conne, mais ce type… Ce type était le seul humain qui me voyait réellement. Le seul depuis…. Un bail et … Je comptais sincèrement poursuivre mon histoire avec lui, sauf que… Comme d’habitude, les choses qui me plaisent me filent entre les doigts. C’est une malédiction qui me poursuit depuis toujours, je devrais pas être surprise, mais…

Je renifle.

- Mais cette fois, je sais pas pourquoi, ça fait mal. Je sais pas pourquoi, j’arrive pas à… A me relever; j’y arrive toujours d’habitude, mais là…

Les larmes coulent tant elles sont lourdes et douloureuses.C'est révoltant de pas arriver à faire un truc qu'on faisait si bien... Un truc comme "se relever". Je hais cette sensation. A chaque fois, j'ai la tête qui tourne comme si tout en moi essayait de cacher la vérité.

- … J’y arrive pas.

C y a l a n a


Kassie Orange Nassau et Rowan Feys

Mer 25 Oct - 20:34
Rowan Feys

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 25 ans Groupe : Civil
Rowan Feys Mécanicien

Mécanicien
Rowan attendait patiemment qu’elle lui réponde lorsqu’elle soupira. Il avait l’impression qu’elle l’évitait du regard, jetant sans arrêt de petits coups d’œil sur la gauche, sans qu’il comprenne ce qui attirait autant son attention. La distance qu’elle mettait entre eux ne le rassurait pas. Piper n’avait pas l’habitude de fuir son regard.
Mais, le soupire qu’avait lâché son amie le laissa croire qu’elle allait se livrer. Comme résigné. Elle était peut-être lasse de tout garder pour elle ? Il n’en savait rien. Il ne savait pas depuis combien de temps ça durait, mais il attendait.
Le jeune homme en oublia son thé qui refroidissait face à lui, et resta focalisé sur Piper. Il attendait…

Quand ses yeux bruns vinrent finalement trouver ceux de Rowan, le silence, qui s’était déjà installé, se fit un peu plus pesant. Puis, elle se redressa.

– Okay. J’ai une sale gueule qui fait pitié et j’suis à la masse. T’as gagné… Oui, je vais mal.

Rowan eut un rictus. Est-ce qu’elle se cachait derrière le sarcasme pour se donner une contenance ?
Petit à petit, le brun vit les émotions de la jeune femme faire surface. Il se doutait qu’elle luttât pour les refréner. Son nez rouge, les yeux brillants, elle balaya d’un coup sec ce qui menaçait de s’échapper. C’était déstabilisant. Il voyait le mur qu’elle s’était construit s’effriter pour le laisser passer. "Je vais mal." Elle se montrait honnête. Ne se cacherait pas. Et il attendait.

– Y’a pas longtemps… J’ai rencontré un type avec qui j’ai eu une histoire. Sauf que le lendemain… Il est décédé.

Le jeune homme se raidit. Il ne pouvait que trop bien comprendre ce qu’impliquait la perte d’un proche. La douleur qu’elle procurait. Il avait dû, bien trop souvent faire face à ce chagrin. Il ne lui demanderait pas comment cet homme était mort. Ni de qui il s’agissait. Elle n’avait pas besoin de ça. Pas besoin de se justifier ou de se sentir jugé. Seulement d’être écouté. Si vraiment elle voulait en parler, il fallait que ça vienne d'elle. Il ne la forcerait pas.

– … Tu vas me trouver conne, mais ce type… Ce type était le seul humain qui me voyait réellement. Le seul depuis… Un bail et… Je comptais sincèrement poursuivre mon histoire avec lui, sauf que… Comme d’habitude, les choses qui me plaisent me filent entre les doigts. C’est une malédiction qui me poursuit depuis toujours, je devrais pas être surprise, mais ...

Elle renifla et Rowan ne la coupa pas.

– Mais cette fois, je sais pas pourquoi, ça fait mal. Je sais pas pourquoi, j’arrive pas à… À me relever ; j’y arrive toujours d’habitude, mais là…

Des larmes traçaient leur chemin sur les joues de Piper et c’était sans réfléchir que Rowan s’était levé et avait fait le tour de l’îlot pour rejoindre son amie. L’entourant de ses bras. Recueillant ses sanglots.

– … J’y arrive pas.

Il n’y avait pas de mots pour soulager ce qu’elle éprouvait. Le jeune homme ne pourrait rien dire pour qu’elle se sente mieux. Et pourtant, il voulait lui faire comprendre qu’elle pouvait compter sur lui. Lui montrer qu’elle n’était pas seule, sans paraître trop maladroit. Sans minimiser ce qu’elle ressentait. Elle aimait cet homme, ça crevait les yeux.

– ... Je suis sincèrement désolé.

Il resserra son étreinte comme pour donner du poids à ses paroles.

Il fallait qu'elle comprenne. Même si les mots lui manquaient, il serait là pour elle.

Piper Yun Baek

Ven 10 Nov - 21:33
Piper Yun Baek

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 28 ans Groupe : Civil
Piper Yun Baek Nouvel habitant

Nouvel habitant
Don't tell me you're fine


- Je suis sincèrement désolé…

Rowan m’a prise dans ses bras… Je ne laisse pas les gens m’approcher habituellement. Ils ne peuvent pas, ils ne tentent pas et n’imaginent même pas. Sauf Johannes.

Mais là… J’en ai besoin. Le fait qu’il soit comme un étau qui me contient, lors d’une seconde, c’est comme si je pouvais respirer de nouveau. Me relâcher, m’arrêter pour être vraie envers moi, enlever le masque du déni et admettre que, oui: je suis à la ramasse. Que je ne suis pas aussi parfaite que j’essaye de le faire croire, que je ne suis pas aussi forte aussi froide aussi indifférente que ça.

Je crois que c’était clair pour le monde entier, mais pas pour moi.

Car dans ma tête, il y a ces diktats qui me retiennent prisonnière du monde de l’affect. Ces choses qui sont ma guideline et qui me maintiennent en apnée sous l’eau, tout le temps. C’est ça ma vie… Être en apnée… Et respirer quand je suis vraiment seule.

“Avec moi tu respirais… T’étais pas en apnée. C’était même le contraire”

Avec toi, oui. C’est comme si j’étais au bord de la mer avec toi et que le vent marin me berçait. Je me demande si tu connaissais les bienfaits du vent marin d’ailleurs.

J’ai toujours imposé à ma personne de me tenir. De ne rien laisser échapper.

- Je… J’ai mal Rowan… J’arrive pas à faire partir la douleur. Y’a rien qui marche, peu importe c’que j'prend. Ça empire même les choses…!

Mon sanglot est si fort que mes cordes vocales s’éteignent tant le cri est aigu. J’agrippe son haut à la mesure de ma douleur. Si je continue à expirer ce cri, je vais m’étouffer, il faut que je respire… Il le faut ou je mourrais. Au bout d’un long moment, je hoquète violemment et respire enfin…

Sauf que soudain, j’ai vraiment l’impression de tomber et qu’il me retient. Littéralement.  
Le monde se met à tourner autour de moi, la pièce… C’est comme si j’étais sur un frisbee lancé à vive allure.

- Ro… Rowan… J-je…

A ce moment, c’est comme si le générateur de mon corps était désactivé. Tout s’éteint. La lumière, le cerveau, les responsabilités… Tout. Je me laisse tomber sur lui et ne pense plus à rien.

“Allez Pip… Passe le lead à quelqu’un. Juste le temps de reprendre un peu du poil de la bête.”


C y a l a n a


Rowan Feys

Ven 10 Nov - 23:46
Rowan Feys

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 25 ans Groupe : Civil
Rowan Feys Mécanicien

Mécanicien
– Je… J’ai mal Rowan… J’arrive pas à faire partir la douleur. Y’a rien qui marche, peu importe c’que j’prend ? Ça empire même les choses… !

Ses sanglots étaient si fort qu’elle n’arrivait presque pas à reprendre sa respiration. Une pression tirait son t-shirt vers bas ; elle s’y était agrippée comme un réflexe, comme pour résister face à la douleur.
Soudain, il la sentit lui glisser entre les mains, alors qu’au départ, il ne lui faisait qu’une étreinte, le jeune homme était désormais en train de la soutenir. Son corps s’appuya davantage sur lui et une panique monta peu à peu au creux de son ventre.

– Ro… Rowan… J-Je…

Elle sombra dans ses bras sans finir sa phrase. Piper venait de perdre connaissance et Rowan avait du mal à faire taire cette angoisse qui prenait de plus en plus de place. Putain. Merde. Ressaisis-toi ! C’est vraiment pas le moment.
Il inspira et fit glisser l’une de ses mains sous les genoux de son amie pendant que l’autre la maintenait toujours au niveau du dos. Il la fit quitter le sol et comme pour la rassurer, au cas où elle l’entendrait, il murmura :

– Je te tiens...

Il la déposa délicatement sur le canapé, prenant soin de mettre ses pieds sur les accoudoirs pour les surélever. Il éteignit la lumière pour que celle-ci ne l’agresse pas, mouilla une serviette et s’assit au pied du canapé. Rowan réfléchissait à toute vitesse, énumérant ce qu’il pouvait faire pour la soulager. Mais la soulager de quoi ? Il savait son amie en deuil, elle n’allait pas bien, mais s’était-elle laissé aller jusqu’à impacter sa santé ?
À l’aide de la serviette, d’une main, il humidifia le visage de Piper ; de l’autre, il appela les urgences.

Lorsqu’il eut fini te cliquer sur les chiffres qui le dirigeaient à chaque fois vers une autre option, et qu’une voix humaine transperça le cabinet du téléphone, le jeune homme détailla avec efficacité la situation aux urgentistes. Le stress le faisait parler rapidement, mais il ne perdit à aucun moment le fil de son récit. Elle avait besoin qu’il reste concentré.
Une fois terminé, on lui confirma l’arrivé d’une ambulance et la prise en charge de Piper. Il redonna l’adresse –qu’il leur avait récité dans la précipitation quand il n’était plus face à une voix pré-enregistrée- et resta encore un moment en ligne, suivant les indications qu’on lui donnait.
Il lâcha la serviette et prit la main de la jeune femme.

– Ça va aller, June, on va s’occuper de toi.

---

L’ambulance ne s’était pas fait attendre. Ça faisait pas cinq minutes que Rowan n’était plus au téléphone, qu’il distinguait déjà le son des sirènes. Il n’était pas sûr de la bonne attitude à adopter. Il n’avait pas lâché sa main et s’était contenté de parler. D’après ce qu’on lui avait dit, il ne pouvait rien faire de plus.

– Tu entends ? Ils arrivent.

Rowan alla ouvrir la porte aux urgentistes et les laissa s’occuper de la duchesse. La scène se passa au ralenti. Il les vit procéder à des examens rapides avant de lui mettre de l’oxygène et de la placer sur un brancard. Il comprenait à peine le langage médical et les suivit à l’extérieur. Il n’était pas très loin et tentait de gardait son amie bien en vue.

Une fois installée dans le véhicule, Rowan stoppa le brancardier qui s’apprêtait à fermer la porte derrière eux.

– Je monte avec elle.

Son ton était sans appel. S’il le fallait, il montrait de force dans le camion. Sans attendre de réponse, il s’assit là où il ne gênerait pas et sortit son téléphone. Raymond devait être mis au courant. Il lui envoya un message court mais direct : "On est en route pour l’hôpital." . Il lui donnerait les détails quand ils y seront.

---

Raymond était arrivé dix minutes après eux et laissa Rowan lui expliquer ce qu’il s'était passé. Les infirmiers n’avaient pas informé le brun sur l’état de santé de Piper, sous prétexte qu’il n’était pas de la famille. Ray aura sûrement plus de chances que lui. Et il avait vu juste, deux minutes en leur compagnie et les deux hommes étaient autorisés à entrer dans la chambre.
Piper était rattachée à plusieurs machines surveillant son rythme cardiaque. Sa main droite, elle, était reliée à une perfusion dans laquelle un liquide transparent s’égouttait. Son visage, lui, était encore gonflé d’avoir trop pleuré, mais contrairement à tout à l’heure, il semblait apaisé.

On les avait prévenus qu’elle ne se réveillerait pas tout de suite, alors, Rowan agrippa une chaise, la plaça à côté du lit et s’y installa.

Piper Yun Baek

Mar 14 Nov - 3:53
Piper Yun Baek

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 28 ans Groupe : Civil
Piper Yun Baek Nouvel habitant

Nouvel habitant
Don't tell me you're fine


Le comble de l’humiliation? Tomber dans les pommes. J’ignore ce qu’il s’est passé. J’ignore combien de temps. Tout ce que je sais, c’est que … J’allais rouvrir les yeux à un moment.

Mon esprit déciderait que tout allait mieux et dirait à mon corps d’ouvrir les yeux pour voir le monde dont il se cachait.

Quand ça arrive, je ne vois rien de spécial.Puis je discerne la poche de liquide suspendue à une perche. Le bruit du silence… Du bip consécutif du moniteur cardiaque. Les bruits des draps quand je bouge la main.

En tournant le visage, je vois Raymond, appuyé contre le mur, les bras croisés, l’air sombre et Rowan assis près de moi, sur une chaise. Le premier se redresse quand il me remarque.

- Ray…

Il s’avance, faussement calme. Il prend sur lui.

- Vous avez pas fait de tests, boss. Vous n'avez jamais mis le pied à l’hôpital…

- Je suis désolée, Ray…

- Vous auriez dû le faire plutôt qu’attendre de passer l’arme à gauche.

Je soupire.

- On en a déjà parlé. J’attendais  …

- … Attendre quoi? De le rejoindre? Quoi c’est vraiment ça votre projet, Boss?

- Je crois que je préférais retomber dans les pommes…

Je vois bien qu’il est inquiet. Ray n’est jamais irrationnel, mais s’il est comme ça, c’est que la situation est plus grave que je ne le pensais. Je m’en veux. Quoi que je fasse, je finis par blesser les autres… Je tourne la tête vers la fenêtre et marque une longue pause avant de demander:

- Ils ont fait des prélèvements sanguins? J’ai un pansement…

- Oui, répond Ray excédé. Ils en ont fait tout plein et même d’autres trucs…

Je me redresse. A tous les coups, ils me trouveront une maladie… C’est sûr. Je ne pourrais plus travailler. Le mot va se répandre et les gens me verront comme une femme faible, un proie facile. Je vais devoir gérer ça aussi… Bordel de merde.

- Je veux partir d’ici. Ray: on rentre à la maison.

- Sorry Boss. On va pas bouger.

Je me tourne vers Rowan, avec un regard suppliant. Fais quelque chose. Tire-moi de là. Je n’ai pas envie qu’on m’annonce que je suis mourante.
Malheureusement, personne n’a le temps de faire quoi que ce soit que la porte s’ouvre. Un médecin entre. Je lève les yeux au plafond. Ray semble se détendre.

- Eh bien! Que de monde… Comment est-ce que vous vous sentez madame Baek?

- Mieux. J’aimerais rentrer chez moi s’il n’y a rien.

Ça fait râler Raymond qui aimerait bien me remettre à ma place mais qui ne le peut pas.

- Eh bien… Vos résultats sont plutôt bons. Il n’y a rien d’alarmant, cependant, cela ne veut pas dire que tout va bien… Si vous avez ces sortes de crises c’est qu’il y a une raison, ahem…

Il se tourne vers Ray puis Rowan comme s’ils étaient de trop.

- … Peut-être que vous voulez être seule pour que nous en parlions? Ou peut-être… Juste avec votre conjoint?

- Euh… Non. Je… Je n’ai pas de conjoint. Raymond est mon bras droit, il peut tout entendre et Rowan est mon seul ami fiable, je lui fais confiance.

Je dis ça en leur adressant un regard qui dit “je suis gênée de cette confusion. C’est pas contre vous, mais vous n'êtes pas mes conjoints.” Le docteur les regarde une dernière fois, soupire puis ouvre son dossier.

- Eh bien… Comme dit, les analyses sanguines ne dénotent rien de grave. Pas de maladies donc… Est-ce que vous avez été stressée en ce moment? Ou est-ce que vous avez … Reçu une mauvaise nouvelle, subit… Un choc, peut-être?

Ray hausse les sourcils en me regardant . Oui c’est bon j’ai compris sale cochon: je vais lui dire!

- … J’ai perdu quelqu’un. Oui. Depuis, je ne me sens pas très bien. Est-ce que vous pensez que je fais une dépression? Et si oui…

- Okayyyyy, fait-il pensif, le nez dans les résultats. Il n’y a rien d’autre qui vous vient à l’esprit? Vraiment rien?


Je fronce les sourcils et regarde mes deux acolytes. Est-ce que j’aurais oublié quelque chose?

“Eh, Pip” fait Johannes perché au-dessus de l’épaule du docteur pour regarder les résultats lui aussi. “Je crois que le médecin a compris pour toi et moi…! Ouaaaah c’est fou…!”

Oh non, me dis-je. J’ai une mst. Une foutue mst. Un truc pas trop grave comme le truc qui se transmet par la salive là… LA MONONUCLÉOSE! Putain… Johannes. Si t’avais eu les morpions t’aurais fait pareil espèce de - -

- Okay, coupe le médecin. Je suis désolé pour votre perte… Et pour la dépression, je n’en sais rien, mais si vous en ressentez le besoin, je vous conseille de vous tourner vers une therapeuthe…

- Je ferais en sorte de contacter la sienne, coupe Ray.

- … Bien. Vu votre réaction, je pense que vous n’étiez pas au courant, mais vos malaises à répétition, ne sont pas anodins. Vous êtes dans une situation particulière qui requiert beaucoup de repos et de calme.

- C’est la mononucléose? coupé-je à mon tour.

Il tique. Je regarde mes amis comme pour vérifier que je n’ai rien dit de bête.

- …n-non…? Vous êtes enceinte, madame Baek.

Je vais pas vous mentir. L’information met du temps à monter. Vraiment beaucoup de temps.  Raymond se rapproche en pensant avoir mal entendu.

- … Hein?

- Vous êtes enceinte. C’est une grossesse gémellaire… Ce qui veut dire que vous attendez des jumeaux. Il n’est pas encore possible de connaitre le sexe des bébés. Cumulé au stress, ça a donné vos malaises, d’où le repos et le calme… (Il se frotte la tête) En tout cas… Félicitations…. Ahem… Je vais vous laisser avec vos amis… Passez à l'accueil en partant: j’ai pris la liberté de vous fixer des rendez-vous de suivi, la secrétaire vous donnera les dates ainsi que les résultats et une ordonnance.

Il me pince un sourire et ressort.  Je reste sans voix. Je regarde mon ventre. Enceinte. De jumeaux. Comment c’est possible?

… Et là je me souviens de Johannes. Je m’en souviens même TRÈS bien. Et je comprends tout de suite “pourquoi” et “comment”. Je lève les yeux vers lui. Il est appuyé contre la porte, les bras croisés.

J’aimerais te tuer. J’aimerais pouvoir me lever et te frapper de toutes mes forces, me battre contre toi… J’aimerais vraiment pouvoir le faire, parce qu’à la fin, tu m’aurais peut-être prise dans tes bras, tu m'aurais rassurée… Nous aurions été deux dans cette histoire.

Mes yeux se remplissent de larmes. Johannes disparaît. Encore. Le visage impassible, je me redresse et essuie mes yeux.

- Bon, fait Ray à Rowan. Tu veux mettre les pieds dans le plat ou je le fais?



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Rowan Feys

Sam 9 Déc - 22:29
Rowan Feys

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 25 ans Groupe : Civil
Rowan Feys Mécanicien

Mécanicien
La tête appuyée sur sa main, Rowan ruminait dans son coin. Il n’était pas vraiment le genre à se poser un tas de questions. En général, il savait ce qu’il voulait, et ce qu’il valait. Mais il savait aussi quand se remettre en question. Il ressassait les derniers mois, le peu de fois où il avait croisé son amie, sans s’inquiéter pour elle, pensant que tout allait bien. Quel genre d’ami était-il ?
Raymond amorça un mouvement faisant sortir le motard de ses pensées.

– Ray...

Le jeune homme se redressa d’un coup, soulagé de voir son amie réveillée, et sans s’imposer, il les laissa discuter. Raymond avait beaucoup de choses sur le cœur et avait besoin de le faire savoir à sa patronne. Cette conversation ne le concernait pas. Il croisa les bras se contentant d’observer. Piper devait avoir dit à l’homme de main qu’elle avait fait des tests pour le rassurer. Chose, qu’elle n’avait visiblement pas faite. Elle voulait sûrement avoir la paix. C’était un petit mensonge, mais s’il avait été à la place de Ray, Rowan non plus n’aurait pas apprécié. S’il avait été à celle de Piper, il n’aurait pas fait ces tests lui non plus. Finalement, ce n’était pas plus mal s’il ne participait pas.
Piper fini par questionner son garde du corps sur le pansement qu’elle portait au bras. Les médecins avaient procédé à une série d’examens dont, ni Rowan, ni Raymond n’étaient autorisés à connaître les résultats, ne faisant pas partie de la famille.
C’est à ce moment-là que la jeune femme se tourna vers le brun pour le supplier du regard. Oh oh ! Elle était plutôt mal tombée si elle espérait qu’il la sorte de là. Il n’eut que le temps de froncer les sourcils pour lui faire comprendre qu’elle ne pourrait pas compter sur lui pour s’échapper, quand le médecin de Piper les coupa.

- Eh bien ! Que de monde… Comment est-ce que vous vous sentez madame Beak ?
- Mieux. J’aimerais rentrer chez moi s’il n’y a rien.
- Eh bien… Vos résultats sont plutôt bons. Il n’y a rien d’alarmant, cependant, cela ne veut pas dire que tout va bien… Si vous avez ces sortes de crises, c’est qu’il y a une raison… Ahem…

Le regard du soignant devenait pesant sur les hommes occupant la chambre. Sans se faire prier, Rowan se leva pour anticiper la suite.

- … Peut-être que vous voulez être seule pour que nous en parlions ? Ou peut-être… Juste avec votre conjoint ?

Confirmant ce qu’il pensait, le jeune homme allait quitter la chambre quand Piper leur fit comprendre qu’ils pouvaient rester, expliquant qui ils étaient pour elle, un peu gênée.
Sans grande conviction, le médecin reprit donc son récit sur les résultats des tests, la questionnant sur différents sujets, provoquant une panique interne chez sa patiente. Plus il lui parlait, plus elle devenait livide.

- C’est la mononucléose ? L’avait-elle coupé, impatiente.

Surpris, le médecin s’interrompit. C’est pas possible Piper, laisse le finir avant de paniquer !

- … N-non... ? Vous êtes enceinte, madame Baek.

Enceinte ? Rowan n’écoutait même plus le médecin pédant. Piper était enceinte. Et de jumeaux en plus. Il ne savait même pas quoi en penser. Pas qu’il pensait qu’elle ne serait pas une bonne mère, mais, des gosses ? Maintenant ? Il jeta un regard dans la direction de Ray. Il était concentré sur les explications et les félicitations du médecin, mais avec une tête qui disait « Pardon monsieur, j’ai pas bien compris. » Au moins, les deux hommes étaient raccord. Il observa ensuite Piper qui assimilait l’info comme elle pouvait, les larmes lui montant aux yeux. C’était facile de savoir pourquoi.

- Bon. Tu veux mettre les pieds dans le plat ou je le fais ?

Se remémorant ce que lui avait confié plus tôt la jeune femme, Rowan n’avait aucun mal à reconstituer les morceaux. Ray, par contre, semblait être dans le fou total. Il s’était adressé à lui espérant faire front commun pour soutirer des informations à la future maman. Ce que Rowan relevait était qu’il y avait deux hommes dans cette chambre, et qu’aucun d’eux n’étaient le père. Il ne connaissait pas les détails de leur histoire à lui et Piper. Ne savait pas dans quelles conditions il avait perdu la vie. Tout ce qu’il savait était que son amie endeuillée allait devoir élever ses enfants, seule.

- Ne me regardes pas comme ça Ray… Je ne vais pas t’apprendre comment on fait des bébés.

Cette histoire n’était pas la sienne, ce n’était pas à lui de la raconter.

Piper Yun Baek

Ven 12 Jan - 1:13
Piper Yun Baek

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 28 ans Groupe : Civil
Piper Yun Baek Nouvel habitant

Nouvel habitant
Don't tell me you're fine


J’aurais rigolé si la situation n’était pas aussi grave. Raymond me regarde et je baisse les yeux, un peu honteuse. Red handed, comme dirait ma grand-mère.

Oh seigneur… Que va dire ma grand-mère? Et mon père? Si ma mère l’apprend, je suis bon pour une nouvelle vague d’attaques de mes cousins… Rien que d’y penser, je suis fatiguée.

Je sens mon coeur battre si fort et s’endurcir en même temps.

… Des jumeaux.

Nos jumeaux…
chuchotte Johannes près de mon oreille.

La sensation est si réelle que je lève l’épaule comme pour me protéger. Un frisson me parcourt l’échine. Avoir des enfants de toi, mais sans toi… C’est tellement … Tellement… Purée, j’arrive pas à trouver le mot.

… Je regarde mon ventre et pose ma main dessus, un peu hésitante… J’ai du mal à y croire… Pour l’instant je ne le vois pas et je ne le sens pas… Mais ça coïncide tellement bien avec mon état que je ne peux pas le nier.  Ils sont là.

Je prend une grande inspiration et affronte enfin le regard de Ray et Rowan.

- Ce que je vais vous dire doit strictement rester entre nous. Compris? ( Je regarde Ray.) Si le médecin laisse échapper quoi que ce soit, je compte sur toi pour régler l’affaire, Ray.

Je frotte mes genoux et me donne quelques secondes pour trouver mes mots.

- J’ai couché avec un homme après le bal. Je sais que ce n’est pas mon genre de faire ça et ça m’a surprise aussi, mais… Je sais pas. Je ne saurais pas vous expliquer. Ce n’était pas bête et méchant, je n’avais aucune intention que ce soit un coup d’un soir…

- Bah il est où alors ce –

Raymond se met à réfléchir. Soudain, les wagons s’accrochent les uns aux autres. Je vois une étincelle d’horreur s’allumer dans son regard. Il en reste béat et me fixe en se demandant si j’ai réellement été capable d’une telle chose…

- C’est le type qui est décédé et que je t’ai demandé de chercher, Ray. Johannes Leeuwenhoek… Le “mafieux”.

- C’est pas bon. Pas bon du tout boss.

- Je sais! Je sais, Ray…

- Faut pas que les gens de son clan apprennent que vous portez ses rejetons, sinon votre hôtel va accueillir une de ces smala (Une pensée lui vient en tête.) En parlant de ça… Comment est-ce qu’on fait pour l’annoncer à vos proches. Vous ne pourrez pas le cacher indéfiniment.

- J’en sais rien. Pour le moment, ça ne se voit pas. Je penserais à une solution demain. Le tout, c’est que ma mère n’en sache rien.

Je soupire et me frotte le visage avant de me lever et sortir.

- Je veux rentrer. On y va.

Je me dirige vers l'accueil et règle ce qu’il y a à régler avant de sortir.
Evidemment, j'ai la tête à autre chose. J’aimerais juste pouvoir y penser, avoir un moment à moi, pour paniquer seule et qui sait? Peut-être trouver une solution? Une fois dehors, je me tourne vers les deux gars, gênée.

- Je vous ramène, boss…

- Merci Ray, mais ça va aller. Tu peux rentrer. Je vais trouver une solution. On se voit demain au bureau.

Je suis désolée d’être un boulet pour toi Raymond. J’aurais aimé ne pas te décevoir, parce que je vois bien que je t’ai déçu et que tu m’en veux.  Je suis désolée pour tout. Je suis désolée d’être comme ça. J’aimerais pouvoir ne pas l’être, mais… Plus j’essaye, plus il me semble devenir pire.

Ray pince les lèvres et finit par incliner la tête avant de tourner ses talons dans un dernier regard pour Rowan. Je sais déjà que Raymond va passer une nuit blanche. Il va travailler pour trouver des solutions, m’aider et j’en passe…

Une fois qu’il a disparu de mon champ de vision, je me tourne vers Rowan et esquisse un fin sourire fatigué.

- Bien. Je vais… Faire un tour avant de rentrer. Tu ferais mieux de rentrer, Rowan, je ne vais pas te prendre plus de ton temps. Merci pour ta visite en tout cas. J’apprécie.

Je descends les quelques marches et me met à marcher en direction d’une destination que j’ignore encore. Il me faut un banc libre et une vue à admirer. Je suis déjà fatiguée rien qu'à imaginer ce que sera la vie dans les jours à venir...




C y a l a n a


Rowan Feys

Lun 15 Jan - 19:14
Rowan Feys

Fiche de personnage : fiche personnage Espace personnel : espace personnel Âge : 25 ans Groupe : Civil
Rowan Feys Mécanicien

Mécanicien
Comprenant qu’il ne pourrait pas compter sur le motard pour soutirer des informations, Raymond décrocha son regard du jeune homme pour le fixer sur Piper. Celle-ci baissa les yeux ne voulant pas leur faire face. Le choc devait être encore plus grand pour elle, et même s’il s’inquiétait pour elle, le garde du corps était parfois brusque. Piper avait besoin de temps, là tout de suite, pas de répondre à son interrogatoire. Elle posa une main sur son ventre qui accueillait maintenant deux être vivant, il était encore plat, mais son geste rendait l’information plus réelle. Piper allait être maman. Cette réalité sonnait encore bizarrement dans la tête de Rowan. Il ne réalisait pas totalement.
Le faisant revenir dans la chambre d’hôpital, l’inspiration bruyante de son amie l’extirpa de ses pensées. Elle les regardait l’air grave.

- Ce que je vais vous dire doit strictement rester entre nous. Compris ?

Le brun fronça instinctivement les sourcils. C’est quoi encore ce bordel ?

- Si le médecin laisse échapper quoi que ce soit, je compte sur toi pour régler l’affaire, Ray. Avait-elle continué en se tournant vers Raymond.

Les deux hommes échangèrent un regard. C’était au tour de Rowan de ne plus rien comprendre. Pourquoi, d’un seul coup, il avait l’impression de se faire embarquer dans quelque chose qui le dépasserait ?
Il glissa ses mains dans ses poches attendant que Piper s’explique. Elle le rendait nerveux et là, il ne voulait qu’une chose : sortir et s’en fumer une. Prendre l’air et décompresser.

- J’ai couché avec un homme après le bal. Je sais que ce n’est pas mon genre de faire ça et ça m’a surprise aussi, mais… Je sais pas. Je ne saurais pas vous expliquer. Ce n’était pas bête et méchant, je n’avais aucune intention que ce soit un coup d’un soir…

Piper lui avait parlait de ce bal avant qu’il n’ait lieu, un jour où ils s’étaient retrouvé à la salle. Il était soit disant organisé par la matriarche Maaiers et la jeune femme devait s’y rendre masquer. Mais en quoi cette histoire devait rester secrète ? On parle juste de deux personnes qui se sont plu lors d’une soirée et qui ont fait en sorte de la prolonger. Rien de bien méchant en soit. Rowan connaissait déjà cette histoire. Il ne voyait pas en quoi ça justifier une intervention de Ray si l’information de la grossesse venait à se faire savoir.

Le garde du corps entama une phrase sans la terminer. Il n’en avait pas vraiment besoin, tout le monde savait ce qu’il voulait dire. Et la réponse n’était pas évidente. Il semblait remettre les pièces du puzzle en place quand il finit par demander si elle en avait vraiment été capable d’une chose pareille, laissant un Rowan outré. Il avait visiblement une info en moins parce que pour le moment, il ne voyait pas ce qui justifiait le manque de tact du bodyguard. Le gars venait de comprendre que le père des gosses de sa patronne était mort, et lui, il lui demandait comment est-ce qu’elle avait pu faire ça ?! Il allait rétorquer quand la voix de Piper le coupa net.

- C’est le type qui est décédé et que je t’ai demandé de chercher, Ray. Johannes Leeuwenhoek… Le « mafieux ».

Le mafieux ?! Après avoir lancé l’info, la discussion bifurqua rapidement sur l’importance de garder l’info secrète. Joannes Leewenhoek était un nom qui était parvenu à ses oreilles au moment de sa mort. Il n’avait pas fait la rencontre du défunt patriarche Wanhoop et en dehors de son statut, il ne savait pas quel genre d’homme il était. Mais putain Piper. Le patriarche ? Il savait que son amie ne faisait pas les choses à moitié, mais là, ça ressemblait à une blague et le jeune homme ne savait franchement pas quoi en penser.

Rowan les avaient écoutés tout en restant en retrait et les avait suivis sans rien dire quand Piper s’était lever pour partir. Elle régla la note d’hôpital et une fois dehors, elle se tourna vers ses deux accompagnant.

- Je vous ramène, boss…
- Merci Ray, mais ça va aller. Tu peux rentrer. Je vais trouver une solution. On se voit demain au bureau.

Sans un dernier regard pour le brun, Raymond tourna les talons à contrecœur et s’éloigna des deux amis.

- Bien. Je vais… Faire un tour avant de rentrer. Tu ferais mieux de rentrer, Rowan, je ne vais pas te prendre plus de ton temps. Merci pour ta visite en tout cas. J’apprécie.
- Attends. Je préfère autant te prévenir : si tu retournes au bureau demain, je viendrai te chercher moi-même par la peau du cul Piper. Le médecin t’a prescrit du calme et beaucoup de repos donc, s’il te plaît, pour une fois, écoute ce qu’on te dit.

Il n’attendit pas qu’elle lui réponde avant de lui embrasser le front dans un geste protecteur.

- Attends-toi à me voir débarquer demain.

Il s'éloigna à son tour de la jeune femme, cherchant dans ses poches le paquet de cigarettes.
Mer 24 Jan - 1:08

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