CONTEXTE
1358, France..
Celle que les historiens nommeront “La Peste Noire” fait des ravages. Les caractéristiques principales sont une forte fièvre, ganglions enflammés (sous l’aine, les aisselles, la nuque), des frissons et des spasmes.
Pour fuir cette pandémie, vos personnages ont décidé de s’isoler dans une maison de campagne reculée. La maison est étroite, branlante. Le vent siffle à travers les fentes.
Vos personnages viennent d’arriver. La nuit est reine. L'entrée vous amène directement dans la cuisine, quelques chandelles sont allumées. Vous vous apercevez les uns et les autres, arrivés tous en même temps.
Autour de vous, il y a deux portes : l'une est celle que vous venez d'emprunter, la seconde se trouve derrière vous. Il n'y a pas de fenêtre.
Une table en bois est au milieu de l'étroite pièce, recouverte de victuailles. Raisins, pain, pichet de vin. Des couverts sont sortis.
La cuisine est meublée, des casseroles sont dans une bassine d'eau. Des tiroirs permettent d'accéder à des couverts et autres ustensiles.
La pièce est sombre malgré les 3 bougies qui fondent progressivement. Les ombres sont les enchanteresses de cette nuit et dissimulent les coins de la pièce.
Soudainement, la porte menant à l’extérieur se ferme. Verrouillée. Impossible de sortir, semblerait-il...
REGLES
Comment on va jouer ?
- C’est un univers alternatif. Vos personnages ont leur caractère, physique, atouts, faiblesses, et histoire en fonction de ce qui est possible, que vous leur avez créée originellement sur OWL.
- Vos personnages sont projetés au Moyen-Age, libre à vous de leur inventer leur background (noble, situation précaire, raisons de votre venue dans ce lieu).
Toutefois, vous avez tous reçu en MP des informations obligatoires concernant vos personnages.
- Tout se joue sous forme de rp. Néanmoins, le Grand Hasard Suprême (moi ) interviendra de temps à autre pour vous guider, intervenir ponctuellement pour le bon déroulé du scénario, mais également pour déterminer les conséquences de vos actions.
- Vous ne décidez pas des conséquences de vos actions sur l’environnement. Prenons un exemple au hasard : si vous décidez d’essayer d’ouvrir la porte d'entrée : alors vous devez décrire votre action, et le Grand Hasard Suprême fera un jet de dés dans son coin, puis interviendra pour déterminer votre réussite ou votre échec à ouvrir la porte. Imaginez cet event comme un hybride entre le JDR et le rp, finalement.
- Le Grand Hasard Suprême se réserve le droit d’intervenir également pour vous indiquer des choses visibles ou non concernant les autres personnages. Cela se fera par message privé sur le forum.
- Vous avez le droit d’avoir des questions spécifiques en MP (fofo, discord, fax, ce que vous voulez) avec le Grand Hasard Suprême (toujours moi )
- Vos personnages ont le droit à des actions secrètes, cachées à la vue de tous, de tout l'événement. Pour cela, il suffit de me demander en PV si c’est possible. Si je vous le confirme, alors il vous faudra écrire votre évènement secret en mp forum sous forme de petit rp solo. J'interviendrais pour décrire les conséquences de cette action secrète ici, sans expliquer son origine.
- Pas de restriction de longueur de texte.
- Amusez-vous bien et essayer de survivre
Erwan Lloyd, Rowan Feys et Elena Makarovna
Ceci est le compte administrateur du forum. Il joue le rôle d'un PNJ, le maire de New Amsterdam.
Veuillez ne pas envoyer de mp à ce compte.
La table, chargée de raisins et de pain, le regarde presque avec moquerie. Hendrick, d’un geste nerveux, se dirige vers le pichet de vin et verse d'une main tremblante une goutte de liquide sombre dans une coupe de métal cabossée. Son armure émet des cliquetis étouffés, et il se sent bien étrange, chevalier intrépide, ici, dans cet abri bancal, face aux ombres dansantes. Mais que faire d'autre face à cette menace étrange ?
« Eh bien… » commence-t-il, sa voix résonnant faiblement dans le silence de la cuisine. Son regard parcourt chacun des visages autour de lui -s'attardant un peu plus longtemps sur l'un d'entre eux, émettant un faible sourire. Autour de lui, des expressions tendues, des ombres sous les yeux. « Nous voilà dans notre forteresse. Comme des rats… reclus pour échapper à la maladie. Mais dites-moi… qui ici pensait qu’une porte verrouillée nous tiendrait hors de portée de la mort? »
Il se reprend, forçant un sourire malhabile, presque pour se convaincre lui-même. « Peut-être est-ce un signe. Un signe que, quoi qu'il advienne, nous sommes là, entre amis… Enfin, disons que ce soir, nous partageons au moins du pain et du vin. »
Il retire ces épais gants pour prendre un petit bout de pain et le brandir. Il a dû mal à croire en ces propres paroles. Son regard se fixe sur la chandelle la plus proche, où la cire dégouline en larmes silencieuses. Dans le coin de son esprit, une voix sombre murmure que même la flamme la plus vive finira par être consumée.
Erwan Lloyd, Rowan Feys, Letha et Juul
L’ensemble de la pièce était lugubre, ne laissant rien paraître de l’extérieur. Seules les bourrasques de vent lui parvenaient par les veinures du bois. Les flemmes des bougies, elles, oscillaient après chaque murmure soufflait un peu trop proche d’elles. L'ensemble ressemblait aux débuts des histoires qu'on aime raconter pour effrayer les enfants désobéissants.
Son regard passa alors sur chaque visage présent dans la pièce avant de s’arrêter sur celui de sa sœur. Ces deux-là avaient leurs différents, mais il était content d’être avec elle. Il était vrai qu’elle avait sa vie, et qu’il avait la sienne, mais dans les temps qui courait, l’odeur putride de la mort imprégnait chaque ruelle de la ville. Et chaque jour, Rowan espérait qu’elle n’en fasse pas partie. Alors oui, il était enfermé, mais en sortant d’ici, il n’apprendra pas la mort de la sœur qu’il avait si mal aimé. Parce qu’elle était là, elle aussi, et c’était ce qui comptait.
Empli par cet élan de culpabilité, le brun était sur le point de se rapprocher d’elle quand l’homme en armure se servit d’une main mal assurée une coupe de vin. Rowan n’était pas serein. Il écouta la tirade du chevalier les sourcils froncés avant de le voir se servir un morceau de pain. Son discours était désespéré, et ça pouvait se comprendre. Les chevaliers étaient formés pour protéger. Mais face à un ennemi comme le leur, leurs armes ne servaient qu’à abréger. La maladie ne faisait que semer chaos et souffrance là où son touché mortel se posait, endeuillant ainsi un pays qui n’était pas prêt à l’accueillir.
Néanmoins, le jeune homme n’était pas sûr que dépouiller la table de nourriture soit une bonne idée. Il était plutôt d’avis de ne toucher à rien. Du moins tant qu’ils ignoraient tout de cet endroit. Après tout, elle leur était présentée comme un leurre. Une pièce, une table pleine de nourriture. Une porte verrouillée. Cinq rats enfermés.
La main plaquée contre sa poitrine, Rowan emprisonna dans son poing ce qui était pour lui, à la fois une bénédiction et une malédiction. Puis, doucement, il posa sa main libre sur l’épaulière argenté du chevalier effrayé.
- Ne touchez pas à ça. On ne sait pas d’où ça vient, ni même qui a mis ça là.
Aevyn D-Z et Letha
Les entrechoquements de métal de mon armure de plate annonçaient ma venue lorsque je pénétrai la pièce. On ne pouvait pas dire que les soleret étaient bien discrets mais ils avaient le mérite de ne pas surprendre les personnes déjà présente dans la pièce.
C’est alors que la porte se ferma derrière moi. Sorcellerie qu’était cela ?! Ou simplement une bien piètre plaisanterie d’un escuyer de passage ? Je n’ai décelé aucune présence à l’extérieur qui aurait pu verrouiller cette porte. Poussant un soupir, je finis par ôter l’armet de ma tête pour ainsi découvrir mon visage. Je crains un instant que la rousseur de mes cheveux puisse susciter des réactions inattendue, sachant bien les rumeurs et superstition planant sur cette couleur mais préfère toutefois me dévoiler. Il sera plus simple d’établir un climat de confiance avec nos camarades d’infortune dans cette tourmente. Maintenant que ma vue est plus dégagée, je remarque un chevalier dans la pièce, lui aussi possédant des cheveux de feu. Je me demande si la noblesse de son rang a pu le sauver des superstition comme il en a été le cas pour moi.
Je salue humblement de la tête. Mon confrère semble désemparé par la situation alors qu’il lève son verre. Mais un brun met bien vite fin à ses hardeurs, méfiant quant à la disposition de cette tablée remplie de victuailles. Il est vrai que cette situation est bien étrange… Le fillot semble faire preuve d’une qualité intellectuelle plus élevée que celles de la populace dans cet abris qui a tout l’air de se transformer en attrapoire. Je scrute les différentes personnes dans la pièce, arrêtant mon regard émeraude sur chacune d’elle avant de déposer mon armet sur un coin dégagé de la table.
- Il nous faudra tout de même mangeailler…
Je songe un instant à nos possibilité avant de me tourner vers mon épouse.
- Venez ma Dame. Prenez donc place sur ce siège, adressai-je d’un ton doux pour l’inviter à s’asseoir sur le petit tabouret de bois dans un coin de la cuisine.
Je ne souhaite pas qu’elle se fatigue. La route fut quelque peu longue et Dieu sait comme Victoire peut être turbulente à l’approche du vêpre. Je mets ensuite la main sur une chandelle, me tournant vers le groupe pour annoncer :
- Je m’en vais à la recherche d’un rat. Nous pourrons tenter de lui faire goûter un peu de ces victuailles et de cette vinasse. Ainsi nous saurons s’il est possible de mangeailler en toute sécurité.
Je me tourne donc vers la seconde porte, celle qui est opposée à l’entrée. Il y a sûrement des choses à explorer dans cette petite bâtisse et qui me permettra d’obtenir ce que je souhaite. Fort heureusement, je possède mes gantelets qui me permettront d’être protéger de l’animal s’il tente de me mordre. Ces bêtes sont parfois hargneuse.
Je me dirige donc vers la porte, posant ma main libre sur la poignée pour tenter de l’ouvrir.
Rowan Feys et Letha
LA PORTE
Le preux et vaillant Erwan pose sa main sur la poignée de la seconde porte, qui semble mener à une autre pièce, la tourne dans un sens habituel ...
Mais rien.
La porte est verrouillée semble-t-il.
Un vent glacé s'engouffre lentement dans la pièce.
Rowan Feys et Letha
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L’air lourd de la pièce semble te glisser dessus, comme une brise maladroite qui rate sa cible. Tu observes les autres dans la lumière vacillante des bougies. Ils sont tous absorbés, concentrés, inquiets, leurs regards scrutant les recoins sombres. Toi, tu t’en désintéresses avec une nonchalance feinte. La scène a quelque chose d'irréel, presque théâtral, et tu t’y fondrais volontiers si seulement cela éveillait en toi autre chose que cette morne indifférence.
Ton regard glisse sur la table garnie d’une opulence trop inattendue pour ne pas attirer la suspicion. D’un geste gracieux, presque désinvolte, tu joues avec un grain de raisin, le fais rouler entre tes doigts pâles et soignés, avant de le laisser retomber parmi les autres. Tes yeux s’attardent sur chaque visage, lisant les appréhensions qui s’y dessinent. Ton sourire se dessine doucement, un masque si bien ajusté qu’il en devient presque naturel.
Ton regard glisse sur chacun des visages dans la pièce, une légère lueur d’amusement au fond de tes prunelles. Hendrick, ses mains fermement agrippées à une coupe cabossée et lorsqu'il parle, sa voix semble presque s’étouffer dans l’atmosphère épaisse de cette pièce. Pourtant, ses mots ne sont pas dénués de vérité, et une expression distante, teintée d’ironie, se dessine sur tes lèvres.
Tu soupires avec une élégance mesurée, observant d’un œil critique la pièce obscure qui semble se resserrer autour de vous. Puis, d’une voix douce et subtilement enjôleuse, tu prends la parole, ton regard posé sur Hendrick avec un sourire feint qui se veut bienveillant.
— Vous n’avez point tort, messire. Puisque nous voilà tous emmurés comme de pauvres rats, n'osons-nous point au moins apprendre le nom de chaskun ? Ce serait bien sot de partager pain et vin sans connaître à qui nous offrons le gîte de notre présence.
Tu inclines la tête avec grâce, ton regard s’attardant légèrement sur les autres, laissant une touche de chaleur feinte animer tes traits.
—Por ma part, je suis Hélène.
D’une voix douce, feutrée d’une patience forcée, tu souffles, t’adossant au dossier d’un tabouret, ta posture élégante contrastant avec la rudesse de l’environnement :
— Tenez, donc, nuls fidèles pour prier Nostre Sainieur ?
Ton ton est léger, presque amusé, comme si la suggestion t’étonnait toi-même, mais ta voix perce l’atmosphère et se répand dans la salle avec un charme tranquille. Tes mains se croisent délicatement sur tes genoux alors que tu observes les réactions. Le chevalier, occupé à rassurer son épouse. Ton sourire s’étire, rassurant, presque bienveillant sur ce couple. Un couple... Tu n'as jamais eu cette chance, toi Hélène la vierge.
— Messire, ne prenez guère de riskes, ceste porte sembe vérouiller. Porriez-vous l'enfoncer avec vostre corps fort?
Ta voix est une douce mélodie, teintée d’une invitation subtile. Tu n’as pas besoin de convaincre ; tes mots glissent sur les autres comme un murmure encourageant.
Rowan Feys et Letha
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